Le gouvernement Monti veut adapter la religion et la géographie à «l’école multiethnique»
À défaut de sortir l’Italie de la crise économique, sociale et politique où elle est plongée, le gouvernement Monti entend passer à la postérité (et plaire à ses commanditaires) en détruisant irrévocablement l’unité ethnique et culturelle du pays. L’essentiel de l’énergie des ministres est employé dans cette direction.
À défaut de sortir l’Italie de la crise économique, sociale et politique où elle est plongée, le gouvernement Monti entend passer à la postérité (et plaire à ses commanditaires) en détruisant irrévocablement l’unité ethnique et culturelle du pays. L’essentiel de l’énergie des ministres est employé dans cette direction.
Dernière cible en date, l’école. Le ministre de l’Instruction publique de Monti, Francesco Profumo, a lancé l’offensive avant-hier. « Je crois, a-t-il déclaré, que le pays a changé : il y a dans nos écoles des élèves qui viennent de cultures, de religions et de pays divers. Je crois que la manière d’enseigner doit changer, que l’école doit être plus ouverte. Il faut une révision de nos programmes dans cette direction ».
Dans le collimateur du ministre, il y a d’abord « l’heure de religion », c’est-à-dire l’enseignement de la religion catholique, organisé dans toutes les écoles par le concordat de 1929 et maintenu, quoique désormais à titre facultatif, par le concordat de 1984. Comme le dit la loi de 1985 pour l’application du nouveau Concordat, « La République italienne, reconnaissant la valeur de la culture religieuse et tenant compte du fait que les principes du catholicisme font partie du patrimoine historique du peuple italien, continuera à assurer l’enseignement de la religion catholique dans les écoles publiques ».
La remise en cause de cet enseignement a provoqué de vives réactions politiques (le PDL de Berlusconi et la Ligue du Nord ont exprimé leur opposition) et suscité l’inquiétude du Vatican. Pour le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, « il est important de renouveler la méthode d’enseignement, mais le message évangélique et les grands enseignements chrétiens doivent toujours être enseignés ». Certains seront tentés de faire observer que, compte tenu de l’engagement immigrationniste et islamophile de la Conférence épiscopale italienne et de puissants lobbies conciliaires comme la Communauté Sant’Egidio (dont le fondateur, Andrea Riccardi, est collègue de gouvernement de Profumo), le Vatican est mal venu à se plaindre…
Satisfaction prévisible, en revanche, du côté musulman. Pour le très militant Hamza (ex-Roberto) Piccardo, converti à l’Islam, fondateur et porte-parole de l’UCOII (Union des communautés et organisations islamiques en Italie), l’enseignement de la religion doit prêter « une plus grande attention au dialogue entre confessions. Il est temps de nous enrichir réciproquement ».
L’autre enseignement à réformer en priorité est la géographie, qui, selon le ministre Profumo, « peut être étudiée en écoutant les témoignages de ceux qui viennent d’autres pays ». « L’école, a expliqué le ministre, est plus ouverte et plus multiethnique, et capable de se relier au monde d’aujourd’hui. Hier, j’étais dans une école avec 50% d’élèves étrangers, et j’ai demandé aux élèves comment ils apprenaient la géographie. “Pas dans les livres, m’ont-ils répondu, mais auprès de nos camarades de classe, qui nous racontent leurs villes et leurs coutumes” ».
Un des avantages de cette merveilleuse logique est qu’on peut du même coup supprimer les professeurs, qui ne sont plus nécessaires. Et pourquoi même se borner à la géographie et à la religion ? En même temps que l’islam et les coutumes africaines, les élèves immigrés pourraient apprendre les langues, la littérature et l’histoire à leurs camarades autochtones. Quel enrichissement pour ceux-ci, et quelle économie pour le gouvernement ! Source
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