Canada, La religion dans les médias

La religion prend plus de place dans les médias

Les questions religieuses ont fait couler beaucoup d'encre au détriment d'enjeux plus importants, selon Normand Bernier, le directeur de la Ligue des droits et libertés de la personne du Saguenay-Lac-Saint-Jean (LDLP) qui vient de déposer son rapport d'activités 2011-2012.

 



Normand Bernier

«Peu importe qu’on soit pour ou contre la prière, il y aura toujours des personnes qui ne partageront pas cet avis. Nous n’avons pas pris position en faveur ou en défaveur de la prière. C’est un sujet embêtant, car c’est un peu comme une vis sans fin. On a le droit de prier et le droit de ne pas prier. Mais dans un cas comme dans l’autre, chacun a droit au respect», illustre M. Bernier.

Parallèlement à ce sujet et au mouvement médiatique généré par l’affaire Djemila Benhabib (candidate péquiste [défaite le 4sept.2012, DL] dans Trois-Rivières) et le maire de Saguenay Jean Tremblay, le directeur de la Ligue, estime que c’est surtout l’ampleur de cette couverture des médias qui l’a surpris. Une justice équitable pour tous incluant les moins bien nantis et la préservation des acquis sociaux s’avère des questions bien plus fondamentales, selon lui.

«La présence des crucifix dans des salles publiques s’avèrera, elle, toujours discutable», réitère le directeur général.

La Ligue des droits et libertés de la personne du Saguenay-Lac-Saint-Jean (LDLP) considère que l’année 2011-2012 a été marquée par une augmentation significative des manifestations et que le fossé entre les riches et les pauvres continue de se creuser en particulier au plan de la santé et de l’accès à l’aide juridique.

 

Sujets délicats

Au cours des derniers mois, la LDLP a mobilisé ses actions pour défendre les droits des aînés et agir contre la maltraitance sous diverses formes. En 2010, elle a dénoncé les abus financiers envers les aînés et en 2011, la maltraitance chez cette clientèle en situation de handicap.

Les minorités sexuelles dans un contexte de vie en résidence pour personnes âgées ont incité les dirigeants de la LDLP à dénoncer également les cas d’homophobie par le biais d’une activité de sensibilisation, une démarche qui a connu un très bon succès, selon le porte-parole de la Ligue.

 

Assemblée générale

Environ 90 personnes ont assisté à la rencontre animée par Shirley Sarnia (Commission des droits de la personne) Laurent McCutcheon (Fondation Émergence) et par l’artiste fantaisiste, Mado Lamothe.

«Ça prend du temps et de la volonté pour faire changer les choses. C’est un pas dans la bonne direction et nous avons eu une bonne couverture médiatique», souligne le directeur de la Ligue.

 

Avant de clore le dossier sur la maltraitance des aînés, la Ligue souhaite contribuer à la formation de bénévoles et d’aidants naturels pour passer ensuite à un nouveau volet, en tant qu’organisme généraliste de défense collective des droits de la personne. Enfin, la LDLP aspire au titre d’organisme de bienfaisance, une reconnaissance qui faciliterait le financement de sa mission.

 

Le nouveau conseil d’administration de la LDLP est composé des membres suivants : Louis-Marie Leblanc (enseignant) ; Yves Bélanger (retraité des postes) ; Yves Tremblay (retraité ambulancier) ; Marie-Dominique Boily (enseignante) ; Claire Belley (bénévole active dans plusieurs organisations) ; Berthelet Bérubé (retraité du secteur des mines) ; Sylvie Dussault (historienne et archiviste) et Normand Bernier, directeur général. par Johanne de la Sablonnière Source

 

COMMENTAIRE :

La fondation Émergence et l'artiste fantaisiste Mado Lamothe, sont tous deux membres de la Ligue des homosexuels