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Monday, September 24, 2012

Allemagne, Pas d'impôts à l'église, pas de services ecclésiastiques disponibles

Impôt d'église, ''Tu payes, on s'occupe de toi, et tu vas au Paradis''

En décrétant que tout ceux qui décident de ne plus payer l'impôt religieux se mettent au ban de l'Eglise et ne peuvent plus bénéficier de ses "services", les évêques allemands prennent un risque... pas forcément payant.
 
En Allemagne, selon un système mis en place au XIXe siècle, il n'existe pas de denier du culte: on coche sur sa feuille d'impôt une case correspondant à sa religion, et l'Etat prélève directement une partie de votre salaire, qui va alors au culte de votre choix; si vous n'appartenez à aucune religion, vous n'êtes pas prélevé. Ce système permet de comptabiliser avec précision le nombre de croyants des différentes religions... si l'on excepte que certains de ceux qui ne payent pas cet impôt sont peut-être davantage des personnes en difficulté économique que des mécréants.
En tout cas, la prise de position drastique des évêques allemands sur cette question risque de provoquer bien de remous. L'affaire avait démarré en 2007. Un canoniste allemand, Hartmut Zapp, avait alors révélé dans une interview qu'il ne payait plus l'impôt religieux allemand, le Kirchensteuer. Choquée, la Conférence des évêques l'avait alors poursuivi en justice. Elle a perdu le procès en première instance, puis l'a gagné en appel en 2010, mais l'affaire sera rejugée devant un tribunal fédéral à la fin du mois. Il faut dire que l'hémorragie de fidèles ne cesse de croître: rien qu'en 2010, année particulièrement rude pour une Eglise allemande empêtrée dans les scandales de pédophilie, 18.000 fidèles ont renoncé à payer le Kirchesteuer.
Comment faire, donc, pour enrayer le mouvement? C'est une drôle de parade que les évêques allemands pensent avoir trouvée. Dans un décret paru sur le site de la Conférence des évêques allemands, ils expliquent que dorénavant, "celui qui déclare aux autorités civiles compétentes son retrait de l'Église pour quelque raison que ce soit déroge ainsi au devoir de servir l'Église […], ainsi qu'au devoir d'apporter sa contribution financière afin de permettre à l'Église d'accomplir ses devoirs". Concrètement, les mauvais payeurs devront donc s'abstenir des différents "services" ecclésiaux, mariages, funérailles et ne pourront pas non plus être parrains ou marraines d'un enfant catholique. Tollé sur le web, où de nombreux articles en anglais, en allemand (et maintenant en français) expliquent, pour reprendre le titre de Slate.fr, que "les mauvais payeurs n'iront pas au Paradis". 
 
La réalité est un peu plus complexe, puisque d'ores et déjà, en Allemagne, quiconque veut bénéficier d'une kyrielle de services d'Eglise (inscrire ses enfants chez les scouts, ou dans certaines écoles catholiques) doit depuis longtemps prouver qu'il paie le Kirchensteuer. En fait, le décret ne fait que préciser une situation existante; de plus, il a été approuvé par la Congrégation pour les évêques au Vatican, ce qui ne lui confère aucune valeur canonique: si c'était le cas, il aurait fallu qu'il soit approuvé par la Congrégation pour le clergé, ou par le Secrétaire d'Etat, ou par le pape lui-même. Tout indique qu'il s'agit de frapper un grand coup pour mettre les catholiques pratiquants face à leurs responsabilités. Au risque d'une image de marque désastreuse, et d'une pastorale fort difficile à appliquer concrètement. par Natalia Trouiller Source
 
COMMENTAIRE :
Du pur chantage spirituel.
Pour les croyants peu ou prou pratiquants, ceux qui y viennent, à l'église 4-5 fois par année, payer chaque mois pour ne pas y être, et se faire dire que s'ils refusent, pas de services offerts... ça fait mal...

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