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Monday, April 30, 2012

Le Canada condamne les persécutions de chrétiens au Nigeria

Le 20 janvier dernier, une série d’attentats simultanés dans
 la ville de Kano, à majorité musulmane, s’était soldée
par 185 morts. © Aminu Abubakar / AFP Photo
OTTAWA – Une vingtaine de personnes auraient été tuées et une vingtaine d'autres auraient été blessées lors d'un service religieux au sein d'une église chrétienne au Nigeria, dimanche. Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a condamné ces attaques et dénoncé le terrorisme religieux.
L'AFP a rapporté une attaque à la bombe et des tirs nourris contre des gens qui assistaient à deux messes distinctes sur le campus de l'université de la ville de Kano. Des témoins ont raconté que les assaillants lançaient des bombes artisanales et abattaient les fidèles qui s'enfuyaient.

«Je suis profondément attristé d'apprendre que des Nigérians qui s'étaient rassemblés pour pratiquer leur religion ont de nouveau été la cible de terroristes», a déclaré le ministre Baird.

Ces attaques n'avaient pas été revendiquées dimanche après-midi.

Le 20 janvier dernier, une série d'attentats simultanés dans la ville de Kano, à majorité musulmane, s'était soldée par 185 morts. Ils avaient été revendiqués par la secte islamiste Boko Haram, qui signifie en langue haoussa «l'éducation occidentale est un péché».

Le ministre Baird avait récemment rencontré son homologue nigérian pour lui faire part de la solidarité du Canada envers le gouvernement et la population nigériane.  Source AFP | Agence QMI

Ce que disait le ministre début janvier 2012 : Lire ICI




Friday, April 27, 2012

Terre menacée : retrait des gouvernements

Espace : l'observation de la Terre menacée financièrement

Le directeur exécutif du Group on Earth Observations (GEO), le Français José Achache, s'alarme des menaces budgétaires qui pèsent sur deux programmes européens pour l'observation de la Terre depuis l'espace.

"La France a annoncé qu'elle ne participerait pas au prochain budget du Programme-enveloppe Observation de la Terre de l'Agence spatiale européenne (ESA)", a affirmé à l'AFP le Pr Achache, confirmant une information des Echos. Mais pour la responsable du programme Terre, Environnement et Climat au Centre national d'études spatiales (CNES), Pascale Ultré-Guérard, la position de la France n'est pas encore "parfaitement arrêtée" et l'annonce d'une décision est "prématurée".
"Le travail est en cours. On est au début du processus", a-t-elle déclaré à l'AFP. Elle a cependant reconnu que des "pressions budgétaires" pesaient sur la plupart des pays et que la réunion ministérielle au niveau de l'ESA, prévue en novembre, allait "être très difficile".

Le budget du Programme-enveloppe représente presque 2 milliards d'euros pour 5 ans, "bien au-delà de ce qui avait été proposé pour la tranche précédente", a relevé Mme Ultré-Guérard. "On n'est pas les seuls à dire que c'est trop cher", a-t-elle ajouté.
Pour le Pr Achache, un désengagement de la France, un des principaux contributeurs avec l'Allemagne, "serait un coup mortel".
"C'est aussi extrêmement choquant parce que la France a été l'initiateur du Programme-enveloppe et par ailleurs, la France a été historiquement le pays qui a développé l'observation de la Terre en Europe", a-t-il déclaré.

Autre sujet d'inquiétude pour le GEO, association internationale chargée de coordonner les systèmes d'observation, les menaces pesant sur les financements du programme de surveillance environnementale par satellite GMES (Global Monitoring for Environment and Security).
La Commission européenne envisage de retirer du budget commun les financements destinés au GMES pour les laisser à la charge des gouvernements. Le coût de ce programme est estimé à 5,7 milliards d'euros sur la période 2014-2020.

"Arrêter GMES maintenant ce serait une catastrophe", a dénoncé le Pr Achache.

Pour le directeur exécutif du GEO, la double menace sur le Programme-enveloppe de l'ESA et le GMES, signifierait "la mort de tous les satellites d'observation de la Terre, au moment où le climat, l'environnement et la gestion des ressources deviennent une priorité".
"Tout le monde reconnaît que la seule façon de surveiller ça convenablement c'est avec des satellites", a-t-il poursuivi.
"C'est d'autant plus cruel que le satellite d'observation Envisat ne répond plus depuis 15 jours", a-t-il souligné, rappelant que les satellites Sentinelle du programme GMES ont été conçus pour assurer la continuité des observations d'Envisat.

Le satellite Sentinelle-1, premier de la série, doit être lancé en 2013.

Ban Ki-Moon et la fin de la Terre

'' Notre planète est à un point de non-retour '' - Ban Ki-Moon

Celui qui entame un second mandat à titre de secrétaire général de l’Organisation des Nations unies estime que le Sommet de la Terre Rio+20, qui se tiendra en juin, sera crucial pour le destin de l’humanité. Mais dans l’immédiat, il doit faire face à la crise en Syrie. Alors qu’un autre plan de paix était en train de s’écrouler, Ban Ki-moon a accordé une entrevue exclusive à Métro. 

«J’ai conseillé aux chefs d’État d’écouter attentivement leur peuple : quels sont leurs défis et leurs aspirations?
Certains ont suivi ce conseil et en ont bénéficié. Ce n’est pas le cas du président El-Assad.» - Ban Ki-moon

Le ténor Jonas Kaufmann pratiquait dans la suite d’hôtel voisine à celle de Ban Ki-moon lors de l’entretien, le 15 avril. L’air d’opéra conférait une note optimiste à la journée sombre du secrétaire général : la Syrie occupait ses pensées. Il a accepté d’aborder la question avec Métro, de même que celles de l’environnement et de l’avenir de l’espèce humaine.

Q : Est-ce qu’on se rapproche d’une solution pacifique en Syrie?

Le gouvernement syrien devrait appliquer intégralement l’entente. Je suis profondément préoccupé par les bombardements des forces syriennes à Homs et dans d’autres régions. Cela doit cesser. Les Nations unies appuient Kofi Annan, envoyé spécial, en lui fournissant un support logistique et politique. Parallèlement, je presse les forces d’opposition à coopérer pleinement. Laissons le dialogue politique se poursuivre. La population syrienne a trop souffert, trop longtemps. Plus de 9 000 vies ont été perdues. Il en faudra combien d’autres? Et des dizaines de milliers de personnes se sont réfugiées dans les pays voisins.

Q : Est-ce que le président El-Assad laisse passer l’aide humanitaire en Syrie?

L’accès à l’aide devrait être établi le plus rapidement possible. La communauté internationale, dirigée par les Nations unies, est prête à se mobiliser. Nous fournissons déjà de l’aide humanitaire à travers le Croissant-Rouge syrien. Mais ce n’est pas assez. Nous devons avoir un soutien humanitaire à grande échelle. Le monde entier regarde la Syrie avec scepticisme. Le président El-Assad n’a pas tenu des promesses qu’il avait faites dans le passé. Je sais que lui aussi vit de la frustration, mais l’ONU insiste auprès de son gouvernement pour que le cessez-le-feu tienne. Cela ne se fait pas sans contrainte.

Q : Votre prédécesseur, Boutros Boutros-Ghali, se présentait comme le président du monde, mais comme lui, vous devez implorer les pays pour que les choses bougent. Vous sentez-vous puissant?

Le poste de secrétaire général est différent de celui de président ou de premier ministre. Son pouvoir réside dans l’incarnation de valeurs universelles et dans la capacité de toutes les nations à adhérer à ces valeurs. Mon rôle est d’utiliser ce pouvoir pour amener les États, le secteur privé, la société civile et les citoyens ordinaires à résoudre les problèmes du monde. Il faut savoir écouter, persuader et innover.

Q : En juin, les leaders internationaux se rencontreront à Rio pour le Sommet de la Terre Rio+20. Pouvez-vous les forcer à faire quelque chose?

C’est une occasion unique pour l’humanité. Depuis 1992, nous avons consommé nos ressources au nom de la prospérité. Notre planète est maintenant à un point de non-retour. À moins de nous attaquer au problème intelligemment et de manière décisive, nous serons en difficulté. Nous allons léguer la planète à nos petits-enfants, et si nous n’agissons pas maintenant, ils vivront dans des conditions très difficiles. Ce sommet est crucial. Je travaille très fort avec les chefs d’État pour m’assurer que nous arriverons à des résultats.

Q : Quels genres de résultats?

Premièrement, au sujet du réchauffement climatique et de la pénurie d’eau. Il y a 1,2 milliard de personnes qui n’ont pas d’accès à l’eau et 2 milliards qui n’ont pas d’accès à l’eau potable. Cela cause plusieurs maladies et problèmes de santé. Les enjeux de santé publique constituent un autre domaine où nous voulons des résultats. Il en va de soi pour l’urbanisation, l’autonomisation des femmes et la santé des océans. Nous devons porter un regard global sur tous ces dossiers, ne pas les aborder à la pièce. En outre, les résultats de Rio+20 auront un impact important sur la paix et la stabilité. Il faut se rappeler que le développement durable réduit les tensions. Par exemple, une pénurie d’eau entraîne une dégradation de l’environnement, laquelle crée des tensions, parce que les gens se font compétition pour accéder aux ressources.

Q : Pour se détendre, le pape Benoît XVI joue du piano, alors que le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, écrit des haïkus. Comment vous relaxez-vous?

Je suis dans le service public depuis 41 ans et je n’ai pas eu beaucoup de temps pour me relaxer, particulièrement depuis que je suis secrétaire général. Je suis reconnaissant envers ma femme et mes enfants, qui m’appuient : je n’ai pas été en mesure de m’impliquer beaucoup dans ma famille. L’année dernière, j’ai eu quelques week-ends libres que j’ai passés à jouer au golf avec des amis. Vous savez ce que le golf représente? La verdure, l’oxygène, la légèreté, l’amitié. C’est ce à quoi je crois. Et cela me donne de l’énergie.

Biographie :
Nom : Ban Ki-moon
Âge : 67 ans
Dans les médias : Entame son second et dernier mandat de cinq ans à titre de secrétaire général de l’ONU. Gère la crise en Syrie.
Carrière : Diplomate coréen, ministre des Affaires étrangères, secrétaire général de l’ONU depuis 2007.

Source Par Elisabeth Braw

Friday, April 20, 2012

Nonnes américaines et la religion de Rome

Le Vatican va recadrer des religieuses américaines jugées trop libérales
 
ou comment revernir du bois vermoulu...

Le Vatican a décidé un recadrage de la conférence LCWR, qui représente une majorité des ordres religieux féminins américains et dont les positions libérales sur les moeurs (avortement, homosexualité) s'éloignent de celles de l'Eglise.
La Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) dirigée par l'Américain William Levada, a appelé à une réforme de la Leadership Conference of Women Religious (LCWR), qui compte 1.800 délégués pour environ 50.000 religieuses.

L'archevêque de Seattle (nord-ouest), Mgr Peter Sartain, a été désigné mercredi par la CDF comme son archevêque délégué pour cette mission. Il devra passer en revue, orienter et approuver si besoin est, son travail, a précisé la radio du Saint-Siège.

Plus concrètement, il s'agira d'aider les responsables à revoir les statuts du groupe, planifier leurs programmes, réviser les textes liturgiques et examiner l'affiliation du LCWR à d'autres organisations ne partageant pas les objectifs de l'Eglise.
Dans une première réaction, Annmarie Sanders, directrice de la communication de la LCWR, a fait valoir que la direction du mouvement était choquée par les conclusions de la CDF. Parce que la direction de la LCWR a l'habitude de rencontrer annuellement la CDF à Rome et que la conférence observe des statuts approuvés canoniquement, nous avons été pris par surprise, a-t-elle dit, selon un communiqué, en annonçant une réponse plus élaborée d'ici le mois prochain.

La CDF reproche aux responsables de la LCWR leur absence de soutien aux enseignements de l'Eglise sur l'ordination des femmes et sur l'homosexualité. Elle déplore leur silence concernant le droit à la vie de sa conception à la mort naturelle: une question qui fait partie du débat public animé sur l'avortement et l'euthanasie aux Etats-Unis, a relevé la radio, au moment où la campagne présidentielle porte beaucoup sur ces thèmes.
Cette mission, lancée à l'issue d'une longue enquête, a reçu le soutien de Benoît XVI à la mi-janvier 2011. La CDF avait alors souligné que la situation doctrinale et pastorale de la LCWR était l'objet d'une vive préoccupation, à cause de l'influence que la puissante association exerce sur les congrégations religieuses du monde entier.
La visite d'inspection menée auparavant par un autre évêque, Mgr Leonard Blair, avait reproché à l'association de faire appel à des intervenants qui souvent contredisent l'enseignement du magistère. Elle avait fustigé le refus de promouvoir l'enseignement de l'Eglise sur les questions de la sexualité humaine. Le Saint-Siège, a tenu à tempérer la radio, est reconnaissant pour les grandes contributions des religieuses (...) dans les nombreuses écoles, hôpitaux et institutions d'assistance aux personnes démunies et n'entend pas avoir un jugement sur la foi et la vie des religieuses dans les congrégations qui appartiennent à la LCWR.

Le torchon brûle depuis des mois entre le Vatican, les évêques et l'administration Obama sur ses mesures assurant le remboursement de la contraception et de la pilule abortive, une entrave selon l'Eglise à la liberté de religion garantie par la Constitution.
L'aile conservatrice de l'Eglise américaine, qui a le vent en poupe, a souvent adopté des positions anti-Obama, alors qu'à la présidentielle de 2008, les catholiques avaient voté démocrate à 54%. Source

Thursday, April 19, 2012

Religion et l'entreprise, problèmes insolubles ?

"La France est un de pays les plus sécularisés au monde. Du coup, un tabou règne sur la question de la religion, en particulier en entreprise. Cela bloque les solutions à des problèmes tout à fait solubles."

Exigences alimentaires à la cantine, refus de serrer la main d'une femme, port d'un signe vestimentaire ostensible... Les managers sont désormais confrontés à l'expression de la diversité religieuse sur le lieu de travail. Conseils pratiques de Jean-Luc Pouthier, professeur à Sciences Po et fondateur du Cefrelco (Centre d'étude du fait religieux contemporain).

Les chefs d'entreprise sont aujourd'hui confrontés à des demandes liées à la diversité religieuse : aménagement d'horaires pour le jeûne, salles de prière... Quelles réponses apporter ?

Le plus souvent, l'appartenance religieuse s'exprime en entreprise par le port de signes vestimentaires distinctifs, ou par des demandes liées à des pratiques rituelles. Un salarié ou une salariée vient au bureau en portant une kippa ou un foulard, ou souhaite dégager du temps et s'isoler pour prier. Ces manifestations de la croyance religieuse sont parfois plus difficiles à gérer que les questions de nourriture à la cantine, par exemple. Pour les managers, il s'agit alors d'éviter toute décision qui pourrait être interprétée comme une pratique discriminatoire.

Que dit la loi à ce sujet ?
Il n'est pas inutile de rappeler que la France est un de pays les plus sécularisés au monde. Moins de 40% des Français affirment croire en Dieu. Du coup, un tabou règne sur la question de la religion, en particulier en entreprise. Cela bloque les solutions à des problèmes tout à fait solubles. La loi de 1905 a séparé les Eglises et l'Etat, tout en affirmant le respect de la liberté de conscience et de culte. Tout ce qui est lié à l'Etat, l'administration, le secteur public, est donc réputé laïque, c'est-à-dire neutre en matière de religion. L'entreprise, elle, est un lieu privé: aucune loi ne dicte l'attitude à adopter par les managers afin de gérer la diversité religieuse au travail.

Le cadre légal est suffisant pour régler les problèmes auxquels les managers font face
A l'automne 2011, le ministre de l'Intérieur et des Cultes Claude Guéant avait annoncé qu'il ferait des propositions sur la question de la religion en entreprise. Malgré les attentes, il ne l'a pas fait. Il a affirmé que les précisions à apporter à la loi de 1905 ne feraient pas l'objet d'une nouvelle législation.
Sur ce point au moins, je suis tout à fait d'accord avec lui. Le cadre légal est suffisant pour régler les problèmes auxquels les managers font face. Le respect des croyances doit s'inscrire dans le respect du bon fonctionnement de l'entreprise. La non-discrimination ne peut être invoquée face à des problèmes de sécurité, ou dans les bons rapports avec la clientèle. Le Haut conseil à l'intégration a entamé sur ce plan une réflexion dont il conviendra de suivre les développements. 

Concrètement, que peuvent faire les managers ?
D'abord, s'informer. Connaître les calendriers et exigences des grandes confessions religieuses permettrait d'anticiper certaines demandes ou complications logistiques. Il existe désormais à l'université ou dans des structures privées, des formations à l'anthropologie des religions ou au management de la diversité religieuse: aux universités de Paris-Dauphine, d'Aix-en-Provence, ou à l'Institut catholique de Paris, mais aussi au Centre d'étude du fait religieux contemporain, dont c'est une des missions. 

Comment pratiquer sa religion sans gêner son travail ou celui de ses collègues ?
Ensuite, c'est une question de gestion des ressources humaines. Il s'agit de prendre en compte à la fois le cadre juridique général, l'organisation du travail dans l'entreprise et la liberté du salarié. Comment permettre à celui-ci de pratiquer sa religion sans gêner son travail ou celui de ses collègues (lieu de prière, aménagements d'horaire, variation des menus de la cantine...) ?
En matière religieuse, dans le secteur privé, il convient de fonctionner au cas par cas pour ne discriminer personne. Les Québécois ont mis en pratique sur ce plan ce qu'ils appellent les "accommodements raisonnables", dans un contexte de diversité religieuse proche de celui de la société française. Peut-être pouvons-nous trouver de ce côté une source d'inspiration. par Mark Blinch Source

Une musulmane révèle être née à Auschwitz

Pendant plus de 50 ans, l'Israélienne Leïla Jabbarine, juive convertie à l'islam, a caché son secret à sa famille musulmane: sa naissance dans le camp d'Auschwitz. Ses huit enfants et 31 petits-enfants membres de la minorité arabe d'Israël, à Oum el-Fahem, dans le nord du pays, savaient certes qu'elle était née juive sous le nom de Helen Brashatsky.

Mais ils ignoraient que Leïla, yeux bleus et peau pâle sous son voile, avait vu le jour à Auschwitz, où un million de juifs ont été exterminés par l'Allemagne nazie. "J'ai caché ma peine pendant 52 ans et la vérité sur mon passé à mes enfants et petits-enfants. Je leur ai caché ma naissance à Auschwitz et ne leur ai pas parlé de ce passé douloureux. J'attendais le moment pour le faire", explique cette femme de 70 ans. Ce moment est arrivé la semaine dernière, explique-t-elle, quelques jours avant les cérémonies marquant en Israël le jour de la Shoah, aujourd'hui.
Sa mère et son père, originaires respectivement de Hongrie et de Russie, vivaient en Yougoslavie quand ils sont déportés à Auschwitz en 1941. Un médecin du camp aide la jeune femme à accoucher de leur troisième enfant, Helen, et prend ensuite sous sa protection la famille. Il les cache chez lui, dans sa maison à l'intérieur du camp, employant sa mère comme employée de maison et son père comme jardinier. "Je me souviens des pyjamas rayés noir et blanc et des terribles passages à tabac dans le camp", confie Leïla, s'exprimant dans un mélange d'hébreu et d'arabe. Elle parle aussi le magyar et un peu de yiddish et de russe.

Trois ans après la libération d'Auschwitz en 1945, la famille Brashatsky émigre en Palestine et s'installe, après un passage dans des camps d'immigrants, à Ramat Gan, près de Tel-Aviv. Une dizaine d'années plus tard, à l'âge de 15 ans, Helen tombe amoureuse d'un jeune Arabe israélien, Ahmad Jabbarine, un ouvrier en bâtiment rencontré par hasard alors qu'il travaille sur un chantier près du domicile familial.
Elle part vivre avec lui à Oum el-Fahem, au grand dam de sa famille. "Elle s'est sauvée avec moi, elle avait 17 ans quand nous nous sommes mariés", se souvient Ahmad. "Les deux premières années, la police israélienne venait pour la ramener à sa famille à Ramat Gan mais elle revenait immédiatement ici", ajoute-t-il.

Après deux ans de brouille, Leïla se réconcilie avec sa famille. Jusqu'à la mort de sa mère, il y a plus de vingt ans, elle avait l'habitude de passer chaque année, avec tous ses enfants, le repas traditionnel de la Pâque juive en compagnie de ses parents. C'est sa mère qui lui suggère de se convertir à l'islam pour que la fille de Leïla ne soit pas astreinte au service militaire, obligatoire en Israël pour les hommes et les femmes. "Ma mère m'a conseillé de me convertir pour que ma fille ne soit pas envoyée sur une base militaire, parce que les musulmans n'acceptent pas qu'une fille vive loin de la maison dans une base", explique Leïla.

La révélation de sa déportation a été un gros choc mais elle a permis de répondre à de nombreuses questions que se posaient ses enfants, explique son fils Nader, âgé de 33 ans. "Maman pleurait toujours lors des cérémonies du jour de la Shoah en regardant la télévision israélienne", confie-t-il. Et d'ajouter: "Nous n'avions jamais compris pourquoi. On s'éclipsait pour la laisser tranquille, seule à la maison. Maintenant on comprend un peu mieux". Source

Un mufti de Marseille prône la paix

Le mufti de Marseille, Soheib Bencheikh, bien connu des milieux politico-religieux pour ses positions courageuses et avant-gardistes sur la laïcité en terre d’islam prônant la séparation du politique du religieux, a troqué, le temps de la campagne électorale pour les législatives, son minbar pour s’investir dans le combat politique. Candidat sous les couleurs du Front Al Moustakbal, ce théologien – qui n’a pas été un contemplateur placide et complice durant la décennie noire qu’a vécue notre pays, dénonçant sur les plateaux de télévision l’intégrisme islamiste et le terrorisme en se basant sur une lecture éclairée du Coran faisant appel à l’ijtihad – a décidé de se mettre autrement au service de son pays. Il se revendique comme un authentique serviteur à la fois de Dieu et des hommes.

Ce qui le différencie précisément des obscurantistes de tout poil qui, dans leur aveuglement, ignorent le véritable message de l’islam qui prêche l’amour de Dieu mais aussi de son prochain, des hommes. C’est ce message d’une religion qui rassemble et ne divise pas, qui prône la coexistence pacifique entre les citoyens et les communautés, le partage, le pardon, la tolérance que Soheib Bencheikh ne cesse de porter et de répandre. Contrairement à d’autres prédicateurs qui ont fait des mosquées des tribunes politiques au profit d’une idéologie moyenâgeuse qui a précipité le pays dans le chaos que l’on sait et dont il ne s’est pas encore remis jusqu’à aujourd’hui, il a, pour sa part, le mérite de ne pas mêler politique et religion, d’exercer ses droits civiques et politiques dans des espaces légaux et conventionnels réservés à cet effet, laissant la mosquée aux fidèles et à la prière.

Sa présence dans ces joutes électorales a une portée politique et symbolique profonde que l’on ne semble pas apprécier à sa juste mesure. Ce n’est ni une candidature anodine ni une candidature comme les autres. Connaissant son parcours intellectuel et cultuel, la logique aurait voulu qu’il se portât candidat sous l’étendard du courant islamiste incarné dans ce scrutin par l’Alliance verte (MSP, Al Islah et Ennahda). Il a fait un autre choix, plus conforme à ses convictions, à sa compréhension et sa vision de l’islam. Son aura aurait pu lui ouvrir toutes grandes les portes de partis qui ont un plus grand ancrage dans le paysage politique et qui se seraient certainement fait un plaisir de l’encarter. C’est une manière à lui de renvoyer dos à dos et les islamistes et les partis traditionnels, trop marqués à son goût par leur proximité avec le pouvoir. Et corrélativement, c’est une manière aussi de se démarquer de ce même pouvoir.

Sans préjuger de ses chances de siéger au Parlement, il apparaît clairement que des voix comme celle de Bencheikh sont souhaitables et souhaitées, pour ne pas dire qu’elles s’imposent dans le nouveau paysage politique et institutionnel, pour apporter à notre arsenal législatif cette vision progressiste de l’islam de nature à éviter que le Parlement ne soit otage de querelles de clocher. Surtout dans cette conjoncture particulière propice à tous les paris, dont celui de la vague verte que les représentants de ce courant promettent pour l’Algérie dans le sillage des «révolutions arabes». Omar Berbiche. Source



Wednesday, April 18, 2012

Constantin et le Vatican

Constantin, promoteur d'une nouvelle relation entre politique et religion 

Constantin, promoteur d'une nouvelle place de la religion dans la société? Au moment où la laïcité fait parler d'elle en Europe, le Vatican organise un congrès sur cet empereur romain et sa conversion au christianisme, il y a 1.600 ans.
Sous le titre "Constantin le Grand, aux racines de l'Europe", le Conseil pontifical des sciences historiques tient jusqu'à samedi ce congrès international chargé de cerner ce tournant historique de l'an 312. Un tournant souvent assimilé à ses conséquences négatives: la naissance après coup d'un système où l'Eglise et l'Etat ont coopéré sans limites pour le meilleur et pour le pire.
Cette collusion, selon l'historienne française Claire Sotinel, trouvera en réalité son origine en 380 quand l'empereur Théodose décrètera que le christianisme est la seule religion officielle de l'Empire. Entretemps, eut lieu une période d'expérimentation sans précédent de 68 ans, "pendant laquelle toutes les options étaient ouvertes pour savoir ce qu'est la place de la religion dans la société et dans le système politique", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse au Vatican.

Selon le président du Comité pontifical des sciences historiques, le père français Bernard Ardura, la conversion de Constantin servit à "dessiner le profil de la future Europe chrétienne, où fleurirent des valeurs comme la dignité humaine, la distinction et la coopération Eglise-Etat, la liberté de conscience, de religion et de culte". Ainsi, "a commencé l'élaboration du patrimoine humaniste et culturel de l'Europe", dit-il.

Pour Giovanni Maria Vian, directeur du quotidien Osservatore Romano et lui-même historien de cette époque, Constantin a été "l'homme politique le plus révolutionnaire de l'histoire de l'Europe". Selon lui, le lien constant entre le religieux et le politique dans l'Antiquité "a été détruit par la prédication de Jésus", qui préchait "l'autonomie des deux sphères, d'une manière absolument nouvelle", en affirmant: "rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu". (#)

Aujourd'hui l'Eglise, et le pape Benoît XVI en premier lieu, défendent cette autonomie des deux sphères. Mais ils estiment que la religion ne peut être cantonnée à la sphère privée, et défendent une "laïcité positive", dans laquelle l'Etat collabore activement avec l'autorité religieuse dans les sphères sociale et éducative.

(#) Erreur !  C'est Jésus Lui-même qui dit cette phrase losrsqu'il fut mis à l'épreuve par les pharisiens quant à l'impôt de César. Matthieu 22 : 15-22 

INFANTICIDE

Des fillettes afghanes empoisonnées pour les éloigner de l'école

À Kunduz en Afghanistan,quelque 150 collégiennes du nord de l'Afghanistan ont été empoisonnées mardi après avoir bu de l'eau contaminée par des extrémistes hostiles à l'éducation des filles, ont annoncé les autorités éducatives de la province de Takhar.
"Nous sommes sûrs à 100% que l'eau qu'elles ont bue à l'école était empoisonnée. C'est l'oeuvre d'adversaires de l'éducation des filles ou d'individus irresponsables armés", a déclaré un responsable.

Une partie des 150 collégiennes qui ont souffert de maux de tête et de vomissements, sont dans un état grave. D'autres ont pu regagner leur domicile après avoir été soignées à l'hôpital. 

À partir de 1996, les taliban au pouvoir avaient, entre autres, interdit aux filles d'aller à l'école au nom d'une interprétation particulièrement rigoriste de l'islam. Cette mesure avait été levée après leur éviction fin 2001. L'an dernier, le gouvernement afghan avait annoncé que les taliban avaient renoncé à interdire l'école aux filles, ce que ces derniers n'ont toutefois jamais explicitement reconnu.
Des femmes et des collégiennes sont souvent sur le chemin de l'école la cible d'attaques à l'acide pour les défigurer. Mohammad Hamid, Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Gilles Trequesser

Je ne sais pas comment vous appeleriez cela, mais pour moi, ça se résume à : MEURTRE.
C'est délibéré de la part des islamistes, que la femme ne doit pas avoir accès à l'éducation, plus elle dépendra de l'homme, moins elle ne souvrira au monde.
mais elle ne sont pas dûpes pour autant, elles savent que leurs homologues d'autres pays ont des libertés... Mais depuis la guerre (dans ces pays encore contrôlés par les Talibans), l'ouverture aux femmes à l'éducation se résume plutôt à un vasistas... voire une souricière...

Tuesday, April 17, 2012

Algérie-USA, Datation au Carbone 14, le voile du mystère se lève

Les réticences des religions révélées

«La science ne nous dit pas comment on va au ciel mais comment est le ciel.»
Citation attribué à Galilée.


On a montré au début des années 2000 que la
quantité de carbone 14 produite en haute atmosphère
avait subi des variations au cours du temps.
Un scoop !
Depuis près de quinze jours une grande partie des médias algériens et sur Internet, nous lisons un texte à la virgule près, qui nous informe qu'un Algérien aurait remis en cause la théorie jusque-là globalement admise de la datation au carbone 14, nous lisons : «Un Algérien prouve que la datation au carbone 14 est fausse. Des Américains veulent lui décerner le prix Nobel de chimie 2012

Il est Algérien, il a étudié à Bab Ezzouar avant de rejoindre l'université de Harvard aux Etats-Unis en 1986. Originaire de Aïn Boucif, dans la wilaya de Médéa, Ahmed Bougatiche risque de renvoyer tous les chimistes et les anthropologues à l'école puisqu'il vient de prouver, lors d'un colloque tenu à l'université du Michigan, aux Etats-Unis, que la datation au carbone 14 est fausse.

Cela veut dire que tous les livres d'histoire et surtout de préhistoire devront être brûlés ou du moins corrigés.

Le chimiste algérien a, comme rapporté par la revue Scientific American News, parue cette semaine, prouvé devant 80 experts venus des plus grandes universités américaines et canadiennes que la datation au carbone 14 est bien fausse.

(...) A partir de l'instant où un organisme meurt, la quantité de radiocarbone qu'il contient ainsi que son activité radiologique décroissent au cours du temps selon une loi exponentielle. Un échantillon de matière organique issu de cet organisme peut donc être daté en mesurant soit le rapport 14C/C total avec un spectromètre de masse, soit son activité X années après la mort de l'organisme.»
Le chercheur algérien, plutôt le «découvreur» a trouvé une substance appelée stam 44 dans l'eau de pluie. Le chimiste, lit-on dans le texte, a prouvé par le biais de démonstrations devant les experts, que la stam 44 détruit l'effet de l'isotoope qui ne devient plus réactif. Donc, pour être explicite, un objet, une roche, un arbre ou un être humain (son squelette) ou animal peut voir sa datation faussée par les eaux de pluie, trompant ainsi les anthropologues et les chimistes.
Par exemple, un squelette mort il y a seulement quelques centaines d'années peut être daté par les spécialistes comme étant mort il y a un million si ce n'est un milliard d'années. 

La conclusion du texte était en fait le message à faire passer : «Avec la découverte d'Ahmed Bougatiche, les égyptologues du monde entier devront également revoir leur copie. Aux Etats-Unis, on parle déjà de la nomination d'Ahmed Bougatiche au prix Nobel de chimie pour l'année 2012. Certains pensent même au retrait de celui obtenu en 1960 par Willard Frank Libby qui avait développé la datation au carbone 14
Ce texte répété en boucle sans aucune critique est invérifiable. Une recherche élémentaire sur Google uniquement indique les 10 références des journaux algériens. La revue Scientific American News a 300.000 occurrences, en tout cas elle ne décrit pas la recherche du carbone 14. Pas plus d'ailleurs que la substance, la stam 44.
Certes, l'Université de Michigan a travaillé sur les datations mais rien de spécial avec l'auteur. On peut comprendre l'embellissement des faits pour la cause noble de la défense de la religion. Nous allons dans ce qui suit donner l'exemple du suaire de Turin qui a défrayé la chronique dans les années 1980 et montrer qu'en définitive l'enchantement, voire le merveilleux a ses limites devant les faits scientifiques indéniables.

La controverse de la datation au carbone 14 et le suaire de Turin
Le Suaire de Turin, ou «Saint-Suaire», est apparu en France en 1357, à Lirey, propriété de la famille de Charny, qui en fait ostension jusqu'en 1360, année où l'évêque de Troyes, Henri de Poitiers, interdit ces ostensions, considérant que le linceul est un faux. La nuit du 3-4 décembre 1532, le suaire fut pris dans un incendie à la Sainte-Chapelle de Chambéry.
On le retira du feu au moment où le coffre d'argent dans lequel il reposait commençait à fondre. Le linceul alors plié en 48 épaisseurs, fut brûlé à certains endroits. Là où le tissu était troué, les soeurs de l'Ordre des Clarisses, en 1534, reprisèrent des pièces d'aspect plus ou moins triangulaires (en blanc sur les photos positives, en noir sur les négatives). En 1578, il est transféré dans la cathédrale de Turin, d'où son nom.

En 1983, le roi Humbert II d'Italie en fait don au pape Jean-Paul II. L'idée de dater scientifiquement le suaire avait d'abord été proposée, dans les années 1960.
Le développement dans les années 1970 de nouvelles techniques pour la radio-datation au carbone, qui a nécessité des quantités plus faibles de matières de source, a incité l'Eglise catholique pour fonder le Saint-Suaire de Turin Research Project (S.Tu.RP), qui portait sur environ 30 scientifiques des diverses confessions religieuses, y compris les athées. Une commission dirigée par le chimiste Robert H. Dinegar et le physicien Harry E. Gove a consulté de nombreux laboratoires qui ont pu à l'époque (1982) prendre des échantillons de tissu de petites tailles.
En 1988, cette analyse fut confiée à trois laboratoires neutres: l'Université d'Oxford, l'Institut Polytechnique de Zurich et l'Université d'Arizona à Tucson (Etats-Unis), les nouvelles techniques permettant de n'en prendre que des fils de quelques centimètres. (1)
Le 28 septembre 1988, le British Museum et le coordonnateur de l'étude, Michael Tite, communiquent les résultats officiels pour le diocèse de Turin et au Saint-Siège. Dans une conférence de presse très courue le 13 octobre, le cardinal Ballastrero annoncait les résultats officiels, c'est-à-dire que la radio-carbone des tests en date du linceul à une date de 1260-1390 après J.-C., avec confiance de 95%. Le rapport officiel et complet sur l'expérience a été publié dans la revue Nature. [49] Les dates non calibrées de chacun des laboratoires, avec 1-sigma erreurs (68% de confiance), étaient comme suit: Tucson: 646 ± 31 ans; Oxford: 750 ± 30 ans, Zurich: 676 ± 24 ans la moyenne pondérée était 689 ± 16 ans, ce qui correspond à l'âge calibré de CE 1273-1288 avec confiance de 68%, et CE 1262-1384 avec confiance de 95%. Comme indiqué dans la revue Nature, le professeur Bray, de l'Instituto di G. Metrologia 'Colonetti, Turin, « a confirmé que les résultats des trois laboratoires étaient compatibles entre eux, et que, sur la preuve présentée, aucun des résultats moyens n'était douteux.» (2)

Les trois laboratoires rendirent donc un verdict identique: le linceul fut fabriqué entre 1260 et 1390. Le doute n'était selon eux plus possible: le Saint-Suaire est un faux fabriqué au Moyen-Âge, d'autant plus que le visage d'un mort ne peut laisser de telles traces sur le suaire. Il n'avait donc jamais pu servir à conserver le corps de Jésus. Les résultats furent rendus publics par l'archevêque de Turin qui s'inclina devant le verdict sans appel de la Science. L'histoire ne s'arrête pas là, il y eut des critiques de certains autres scientifiques. En 1993, le Dr A. Leoncio Garza-Valdes a découvert la présence de polyhydroxyalcanoate (mcl-PHA)-produire des bactéries Leobacillus rubrus sur le tissu du Suaire. Selon Garza-Valdes, «les scientifiques qui ont effectué la datation au radio-carbone du Suaire de Turin en 1988, n'étaient pas au courant de la présence de ce contaminant insoupçonnée (naturel revêtement plastique)». (2)

Dans une publication en 2008 (lit. «Le Saint-Suaire, en comparant les éléments de preuve») de David Rolfe a suggéré que la quantité de carbone 14 trouvée sur la toile peut avoir été significativement affectée par la météo, les méthodes de conservation employées tout au long des siècles, ainsi que le carbone volatil dégagé par l'incendie a endommagé l'echantillon (...) Certains chercheurs ont également suggéré que, parce que le tissu a été manipulé sans précaution pendant des siècles, la contamination externe est pratiquement garantie, et que la fumée de bougie (riche en dioxyde de carbone) augmente la volatilité des molécules de carbone produites durant les deux feux et qui pourraient avoir modifié la teneur en carbone de la toile, ce qui rend peu fiable le carbone comme un outil de datation. (2)

Des partisans de l'authenticité du Suaire pensent néanmoins que la datation au carbone 14 a été faussée. En effet, lors de l'incendie de 1532, les proportions de carbone ont pu être modifiées par absorption de carbone par le Suaire en raison de la combustion. De plus, la restauration du Suaire par les Clarisses a introduit sur le Suaire des fils de l'époque de cette restauration. La marge d'erreur (ici, entre 142 et 272 ans) est alors plausible.

Les arguments contre la méthode au carbone 14
De nombreux arguments bibliques, scientifiques et historiques ont été échangés, mais il semble impossible de prouver que les partisans du Suaire seraient simplement des croyants fervents, ni même le contraire. Cette méthode de datation rencontre une controverse, car elle comprend des limites. Elle repose en effet sur deux hypothèses fondamentales : la première stipule que la teneur en 14C des matières carbonées actuelles est très proche de celle des matières carbonées qui vivaient autrefois. Ce qui n'est pas le cas!
En effet, les chercheurs savent maintenant qu'il existe des fluctuations de teneur en 14C dans l'atmosphère à l'échelle du millénaire et même de la décennie. Il convient alors d'apporter un certain nombre de corrections aux dates brutes trouvées. La seconde suppose que la répartition du 14C est homogène dans l'atmosphère. Ainsi, tout organisme présente de son vivant la même radioactivité que le gaz carbonique atmosphérique. A sa mort, les échanges gazeux cessent et le 14C n'est plus renouvelé. Sa radioactivité diminue alors progressivement, à raison de la moitié tous les 5730 ans.
Mais encore une fois, cette seconde hypothèse, tout comme la première, est fausse. En fait, les concentrations océanique et atmosphérique en carbone radioactif ne sont pas homogènes. On a montré au début des années 2000 que la quantité de carbone 14 produite en haute atmosphère avait subi des variations au cours du temps, liées aux variations du champ magnétique terrestre. Les datations des échantillons marins doivent donc être, elles aussi, corrigées. (2)

Par ailleurs, on pense que la quantité de rayons cosmiques qui pénètrent l'atmosphère terrestre affecte la quantité de 14 C produites et donc datant du système. La quantité de rayons cosmiques atteignant la Terre varie avec l'activité du Soleil, et avec le passage de la Terre à travers les nuages magnétiques que le système solaire se déplace autour de la galaxie, la Voie Lactée. La force du champ magnétique de la Terre affecte la quantité de rayons cosmiques dans l'atmosphère. Un champ magnétique plus fort dévie les rayons cosmiques plus loin de la Terre. Dans l'ensemble, l'énergie du champ magnétique de la Terre a diminué, donc plus 14 est en cours de production que par le passé. Cela rendra les échantillons plus vieux qu'ils ne sont vraiment.» (3)

Le problème de la datation du Déluge
Dans les trois religions, le Déluge occupe une place importante, il est daté dans la Bible et les Evangiles. Les données de la science de la géologie et de l'anthropologie sont en contradiction avec le récit biblique. Le plus ancien récit que nous avons est «L'an 600 de la vie de Noé, au second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là, toutes les fontaines du grand abîme se rompirent, et les écluses des cieux s'ouvrirent. Et le déluge fut sur la Terre 40 jours, et toutes les montagnes qui étaient sous tous les cieux furent couvertes.» (Genèse 7 versets 11, 17 et19).
Au total, 13 récits du Déluge sont arrivés jusqu'à nous. Il existe dans le monde de nombreux récits de déluge, par exemple chez les Incas, en Amérique du Sud, chez les Delawares, Indiens de l'est de l'Amérique du Nord. Plusieurs mythes indiens relatent les mêmes faits. Origines sumériennes. Dans cette version, Noé se nomme Ziousoudra. L'homme est devenu orgueilleux et pense qu'il est l'égal des dieux. Dans le Coran, dernier Livre révélé, le Déluge est dans ses grandes lignes décrit comme dans la Bible. Il apparaît dans plusieurs sourates: Sourate 71, de Nouh (Noé), sourate 29. Al-Ankabut, (L'araignée), sourate 26. As-Shuaraa, sourate 11 de Hud, sourate 17 Al-Isra. Dans la sourate 29. Al-Ankabut, (L'araignée). On lit verset 14. Et en effet: «Nous avons envoyé Noé vers son peuple. Il demeura parmi eux mille ans moins cinquante années. Puis le déluge les emporta alors qu'ils étaient injustes.» Verset 15. «Puis Nous les sauvâmes, lui et les gens de l'arche; et Nous en fîmes un avertissement pour l'univers.» L'eau baissa, l'ordre fut exécuté, et l'arche s'installa sur le Joudi [...] 48. Il fut dit: «Noé, débarque avec Notre sécurité et Nos bénédictions sur toi et sur des communautés [issues] de ceux qui sont avec toi. Et il y (en) aura des communautés auxquelles Nous accorderons une jouissance temporaire; puis un châtiment douloureux venant de Nous les touchera.»
Pour la science, les datations au carbone font remonter une partie du cataclysme à au moins 7500 ans (5). Ce qui signifie que la tradition orale dut conserver ces événements pendant au moins 2500 ans. Comment? Le mystère reste entier.(4)

Pour coller à la science, certains scientifiques pensent que le déluge de la Genèse aurait grandement perturbé l'équilibre du carbone. La crue a enterré une énorme quantité de carbone, qui est devenue le charbon, le pétrole, etc, en abaissant le total du C 12 dans la biosphère (y compris dans les plantes. Après le déluge, le CO2 absorbé, n'est pas remplacé par la désintégration de la végétation enterrée. Par conséquent, le 14 C / 12C dans les plantes / animaux / l'atmosphère d'avant le déluge devait être inférieur à ce qu'il est aujourd'hui. Les chercheurs créationnistes ont suggéré que les dates de 35.000, -. 45.000 ans devraient être re-calibrées à la date biblique du déluge.
En résumé, le carbone-14, méthode, une fois corrigé des effets de l'inondation, peut donner des résultats utiles, mais elle doit être appliquée avec soin. Il ne donne pas les dates admises (millions d'années). Ces dates corrigées s'adaptent correctement avec le déluge biblique. La datation au radio-carbone ne se veut pas une méthode miracle. Et si elle demeure la technique la plus employée, d'autres méthodes peuvent la compléter».(3)
Cependant, la découverte sensationnelle énoncée en préambule - que nous n'avons trouvée nulle part, fait que ce scoop risque de discréditer ce qui reste de sérieux d'une Université algérienne bien mal en point. Nous serons naturellement les premiers à nous en réjouir si nous avons les preuves de cette révolution, car c'en est une et nous nous étonnons que les religions ne s'en sont pas emparé.
Il est vrai que de temps à autre chaque religion fait preuve de concordisme et tente de coller à la science. C'est une erreur, la science peut être remise en cause tandis que les fondamentaux du Divin, non! Il ne faut pas qu'il y ait indexation.

Notes :
2. La datation en archéologie à travers l'exemple de la datation au carbone 14
3. Quelle est la précision de carbone-14 et d'autres méthodes de datation radioactives? www.christiananswers.net/q-aig/aig-c007.html
4. C.E.Chitour: Le déluge entre mythologie et religions révélées. Un défi pour la science L'Expression 04 Octobre 2007
5. L'âge de la terre

Source

Pour comparaison, lire aussi : Création vs Évolution, 101 preuves

Thursday, April 12, 2012

Le vendredi saint de part le monde

Aux quatre coins de la planète, des chrétiens ont souligné le Vendredi saint hier.

Plusieurs cérémonies religieuses ont eu lieu au Québec pour souligner le jour de la crucifixion du Christ. À Montréal, notamment, des dizaines de personnes ont participé à la 40e édition de la traditionnelle marche du Pardon. Le nouvel archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, et son prédécesseur, le cardinal Jean-Claude Turcotte, ont aussi accueilli la population au Marché Bonsecours, dans le cadre d'une collecte de sang.
À Rome, le pape Benoît XVI a présidé à la vénération de la Croix dans la basilique Saint-Pierre. Le prédicateur du pape, le capucin Raniero Cantalamessa, a évoqué les «souffrances des enfants innocents», une allusion aux prêtres pédophiles. «Combien de délits atroces restés, ces derniers temps, sans coupables. Combien d'affaires irrésolues.» Le prédicateur a appelé les responsables à «confesser leur faute» et à «ne pas emporter leur secret dans la tombe».

Par ailleurs, les méditations du chemin de croix à Rome ont été rédigées pour la première fois par un couple.

Pâque à Jérusalem
Chaque Vendredi saint, des dizaines de milliers de chrétiens du monde entier effectuent un pèlerinage le long de la Via Dolorosa, le chemin parcouru par Jésus avec sa croix selon la tradition, dans la vieille ville de Jérusalem. Les pèlerins ont défilé sous un soleil de plomb dans le secteur oriental à majorité arabe occupé par Israël depuis juin 1967.
À l'approche des fêtes de Pâque, Israël a fermé hier et jusqu'à demain les postes de contrôle permettant d'accéder à son territoire depuis la Cisjordanie, restreignant l'accès aux seuls cas humanitaires.
Comme chaque année, Israël a autorisé 500 chrétiens de la bande de Gaza à se rendre en Israël et en Cisjordanie occupée pendant les fêtes de Pâques. Et plus de 20 000 chrétiens de Cisjordanie ont reçu un permis spécial pour visiter Jérusalem jusqu'à la fin de la semaine prochaine, selon l'armée.

Aux Philippines, plusieurs catholiques ont été cloués sur des croix et d'autres se sont flagellés, une dévotion poussée à l'extrême dans ce pays lors des traditionnelles cérémonies du Vendredi saint. Réprouvés par l'Église catholique des Philippines, ces actes sont devenus un quasi-spectacle qui attire les touristes en mal de sensations fortes. L'archevêque Jose Palma, président de la conférence des évêques des Philippines, a répété cette semaine que l'Église n'encourageait pas cette forme extrême de dévotion, mais qu'elle ne considérait pas ceux qui s'y livraient comme des pécheurs.

Il y a environ 2,18 milliards de chrétiens dans le monde.

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Il n'y a aucun verset dans la Bible qui suggère aux croyants de se mortifier. Ni de reproduire la Passion de Jésus. Cette coutume est prisée des voyagistes qui offrent des vols spéciaux pour assister à cette barbarie.

Wednesday, April 11, 2012

Ramener les Québécois vers la Foi


Le 20 mars, le pape Benoît XVI a nommé Mgr Christian Lépine pour remplacer
le cardinal Jean-Claude Turcotte à la tête de l’archevêché de Montréal.
 Invité à l’émission Tout le monde en parle le 1er avril, le nouvel archevêque s’est fait interroger par Guy A. Lepage et ses invités sur ses positions dites conservatrices sur l’avortement et l’homosexualité, notamment.

En entrevue avec Métro, Mgr. Lépine a confié vouloir se concentrer sur la transmission de la Bonne Nouvelle plutôt que sur la confrontation des idées comme nouveau porte-parole de l’Église catholique, et se donne comme défi de ramener les Québécois vers la foi chrétienne.

Avec votre nouvelle fonction, vous devenez un personnage public et un porte-parole de l’Église. Comment vous adaptez-vous à cette nouvelle position?
Ma vie privée, c’est finie! Par la façon même dont l’Église est structurée, l’évêque est aussi un interlocuteur au nom de l’Église, c’est donc très différent comme perspective que d’être prête dans une paroisse, Quand on représente l’Église, c’est très compréhensible que les gens viennent vous titiller.

Faites-vous ici référence à votre passage à Tout le monde en parle?
C’est certain que depuis une quarantaine d’année, il y a certaines tensions par rapport à la religion catholique. Pour moi, la question demeure comment surmonter ces tensions-là? Certainement qu’une étape à envisager est d’écouter le point de vue de l’autre. Les questions qui étaient abordées à l’émission sont des questions que les gens se posent dans la société et c’est important pour moi de les écouter. L’autre étape va être de trouver un terrain commun à partir duquel on va pouvoir avoir un dialogue serein. Même si on n’est pas encore rendu là, j’essaie de poser la dignité de la personne comme terrain commun, car même si nos opinions sur ce qu’est la dignité de la personne peuvent varier, en bout de ligne, je pense qu’on veut tous la dignité de la personne.

Quels sont les défis qui vous attendent comme évêque de Montréal?
Le défi central est le même que celui auquel j’ai dû faire face comme prête, c’est de faire connaître l’amour de Dieu. Je sais que la vie a beaucoup d’autres ramifications, mais pour moi, la foi est comme une paire de lunettes qui vient nous aider à regarder la vie avec espérance. Il y a des difficultés, des souffrances, des incertitudes dans la vie, mais si je découvre que Dieu m’aime et qu’il a donné son fils Jésus-Christ pour moi, je vais découvrir à ce moment-là qu’il m’accompagne là-dedans.


''Je sais que la vie a beaucoup d'autres ramification, mais pour moi,
la foi est comme une paire de lunettes qui vient nous aider
à regarder la vie avec espérance.''
 Quels moyens comptez vous utiliser pour ramener les Québécois à l’église?
C’est une bonne question! Ce n’est pas possible d’annoncer la Bonne Nouvelle aux gens à n’importe quelle étape de leur vie. Mais il arrive un temps où, quand on est dans la souffrance et qu’on pense que Dieu nous a oublié, Jésus-Christ peut nous aider. Jésus-Christ n’a pas donné de réponse théorique à la souffrance, mais il a donné sa présence. Si on peut aider les gens à découvrir ça, c’est déjà un bon début.

Donc, votre grand défi sera de refaire passer ce message?
Oui, faire passer un message centré sur Jésus-Christ. Par la force des choses, disons qu’il y a des points de divergences entre certains courants majoritaires dans la société et certains enseignements de l’Église, mais quand tout le devant de la scène est occupé par ça, on s’éloigne du cœur, et le cœur c’est Jésus-Christ. Je veux prendre le temps d’annoncer Jésus-Christ en comprenant qu’il y a des différences, et Jésus-Christ peut être celui qui nous aide à nous rencontrer. Par Geneviève Vézina-Montplaisir

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Enfance et spiritualité

« Maman, tu sais, c’est Jésus qui m’a mis dans ton ventre. »

Cette phrase est sortie sans préavis de la bouche de mon garçon de 5 ans jeudi dernier. Nous étions en voiture, tous les quatre, pour une petite escapade durant le week-end pascal. Je suis restée bouche bée. Quelle déclaration choc ! L’Homme me regardait du coin de l’œil, un vague sourire aux lèvres. Il guettait ma réaction, connaissant très bien mes positions sur la religion…
Mes enfants ne sont pas baptisés. Nous avons fait une petite fête de bienvenue lorsqu’ils étaient bébés. L’idée de réunir tous nos proches pour célébrer l’arrivée d’un nouveau membre dans notre famille était importante pour nous, certes. Mais pourquoi y inclure une notion religieuse si nous ne sommes pas pratiquants – et pas vraiment croyants, dans mon cas ? Je ne me serais pas sentie authentique, alors qu’il s’agit là d’une valeur importante à mes yeux. Je connais tout plein de couples d’amis qui se sont rendus à l’église pour célébrer le baptême de leurs petits simplement pour faire plaisir à leurs parents ou à leur famille élargie…

D’autres le font parce que c’est «la tradition». Et c’est tout à fait correct. Chacun son opinion sur cette question extrêmement personnelle. Dans notre cas, il n’y a pas eu beaucoup d’hésitation, je dois l’avouer.  «Maman, tu sais, c’est Jésus…», a repris Fiston, voyant que nous étions muets (de stupéfaction). J’ai pris une grande inspiration. Que faire ? Par où commencer ? Je ne pouvais tout de même pas laisser croire à mon aîné qu’une main divine l’avait créé... parce que ce n’était pas vrai.
L’Homme, calme et patient, a pris la parole en premier. Il a expliqué la religion, le catholicisme, les croyances de certains, l’histoire du début de la vie sur Terre selon la Bible… sans insister sur notre perception des choses. Il a enchaîné sur le fait que «ça prend un papa et une maman pour faire un bébé». L’explication a semblé satisfaire Fiston, qui a repris son jeu de casse-tête avec sa sœur, sans plus de question. L’Homme et moi, toutefois, nous en avons reparlé le soir venu : la professeur (de pré-maternelle) avait-elle bien agi en prenant l’initiative de parler de Jésus à notre fils ? Peut-être que oui, mais sous cet angle-là, c’est moins sûr. Donner un sens spirituel à la fête de Pâque, je veux bien. Mais raconter des inexactitudes sur la conception, non ! 
Fiston nous a reparlé de Jésus, de sa «grande maison, l’église» et de prières plus tard au cours de la fin de semaine. J’en suis restée troublée. Après avoir été écrasés par la religion, nous avons tout rejeté d’elle.

Mais l’être humain a besoin de spiritualité.

Il peut aller la chercher ailleurs. Sauf que pour le moment, on ne sait pas quand ni comment l’enseigner à nos petits d’âge préscolaire…

Où en sommes-nous ? Je l’ignore.

Mais il semble que mes enfants me pousseront à y réfléchir. Par Maude Goyer, Maman 24/7
 
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Monday, April 9, 2012

Pâque est d’abord la fête de l’espérance

La dernière semaine de la vie de Jésus, faite de succès, de joie, de trahisons et de drames, un condensé de l’existence de tout être humain, où finalement la vie triomphe, résonne encore pour les chrétiens d’Alsace et de France et les appelle à l’espérance. 
«C’est la fête des fêtes, pour Jérôme Hess, prêtre à la paroisse catholique de Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg. Même s’il y a beaucoup moins de préparatifs extérieurs que pour Noël, Pâque est la fête la plus importante pour les chrétiens», qu’ils soient catholiques, protestants ou orthodoxes (1). On célèbre la résurrection du Christ.
Néanmoins, le dimanche n’est que l’épilogue de cette fête qui rappelle les derniers jours de Jésus. Dans la Bible, les Évangiles accordent une très grande place à ces quelques jours. «On en sait plus sur la dernière semaine de Jésus que sur sa vie entière», explique Pierre Magne de la Croix, pasteur à la paroisse réformée du Bouclier à Strasbourg.

Les Évangiles rapportent que tous les Juifs se rendent à Jérusalem pour la fête de la Pâque juive qui commémore la libération de leur peuple de l’emprise égyptienne (2). «Il y a beaucoup d’effervescence, imaginons que la population de Strasbourg soit au moins multipliée par deux, relate Pierre Magne de la Croix. Pour maintenir l’ordre, la garnison romaine avait aussi été multipliée par trois.» Jésus, en tant que juif, s’y rend évidemment. Il va vivre des événements intenses. Tout d’abord acclamé (dimanche des Rameaux, huit jours avant le dimanche de Pâque), il va devoir se confronter aux autorités politiques et religieuses, sera arrêté, condamné à mort et crucifié le Vendredi saint. «La crucifixion était vraiment la mort la plus infamante et humiliante que l’on pouvait vivre à cette époque, réservée aux gens de classe inférieure», rappelle Pierre Magne de la Croix.
Pilate, fonctionnaire romain, est partagé entre son éthique de responsabilité et l’éthique de conviction. Finalement, Jésus va servir de bouc émissaire pour avoir défié l’autorité. «Le Vendredi saint résonne énormément avec ce que vit l’Humanité, les exécutions, les massacres, la souffrance, ajoute Pierre Magne de la Croix. Chez nous, cela fait écho avec ce qui s’est passé à Toulouse récemment. Qu’est-ce qu’on aurait fait à la place des autorités ? Il ne faut pas jeter la pierre tout de suite. C’est pour cela que ce jour est particulièrement important pour les protestants.» Pour Jérôme Hess, ce qui s’est passé il y a plus de 2000 ans a encore tout son sens aujourd’hui. «Tout le monde est confronté à la mort, que ce soit la sienne ou celle de nos proches. Fondamentalement, l’homme s’interroge sur ce qu’il en sera après sa vie sur terre, plus encore que sur son origine et l’origine de la vie.» Matthieu 26 : 26-29, Marc 14 : 12-25, Luc 22 : 19-20, 1 Corinthiens 11 : 23-29, 1 Corinthiens 10 : 14-22.

La résurrection du Christ peut être une réponse, selon le prêtre. «Il est ressuscité pour tous. Depuis le jour de notre baptême, nous, nous croyons que nous avons été rendus semblables au Christ dans sa mort et sa résurrection. Quand il faudra passer par cette étape terrible, ce ne sera pas la fin de tout.» Concevoir cela, c’est la possibilité de donner du sens à sa vie, selon Jérôme Hess. «Puisqu’on croit que tout n’est pas fini avec la mort, cela nous invite à nous dépasser, cela génère de la solidarité et de la générosité.»
Face à une société frappée par la crise financière et sociale, le prêtre insiste sur le fait que Pâque nous aide à considérer que «l’on n’est pas que des numéros et des êtres de consommation à outrance, une tendance dont on mesure aujourd’hui les effets négatifs. Faisons en sorte, déjà, de construire un coin de ciel sur notre terre, en attendant notre résurrection et la plénitude du bonheur».
Puisque le Christ a invité les chrétiens à dépasser la mort, il leur a permis d’espérer une vie meilleure. «Finalement, la société qui a mis au ban Jésus, l’a condamné et croyait détenir la vérité, n’a pas eu le dernier mot, conclut le pasteur Pierre Magne de la Croix. Aucun homme ne détient la vérité sur le monde. Seul Dieu la possède.» par Fabienne Delaunoy

(1) Les orthodoxes ne fêtent pas Pâque le même jour que le reste des chrétiens parce qu’ils calculent cette date en fonction du calendrier julien, alors que le calendrier occidental est le calendrier grégorien. Cette année, la date de Pâque orthodoxe est fixée au dimanche 15 avril.
(2) La Pessah est célébrée depuis hier, samedi 7 avril.

Religion et Jeunesse

Le sentiment religieux se renforce chez les jeunes générations


Le pape Benoît XVI aux JMJ de Madrid, en août 2011.
Crédits php: © Susana Vera / Reuters/REUTERS
Selon un sondage CSA-Le Jour du Seigneur, près d'un quart des 25-34 ans dit s'intéresser « souvent » à la religion.

Week-end religieux en France, s'il en est. Les juifs ont ouvert vendredi soir les fêtes de Pessah sous protection policière renforcée, trois semaines après le drame antisémite de Toulouse. Les catholiques et les protestants célèbrent Pâques, aujourd'hui dimanche. Au Bourget, enfin, plus de cent mille musulmans sont réunis sous l'égide de l'Union des organisations islamistes de France (UOIF).
La France, pays laïque par excellence, reste donc travaillée par la question religieuse. Un sondage CSA récent le confirme.
Il a été commandé par «Le jour du Seigneur», qui produit chaque dimanche matin sur France 2 la messe [catholique] télévisée, et des magazines religieux. L'idée est de mieux évaluer les «attentes des Français» autour des questions religieuses et spirituelles. Son originalité majeure est de laisser de côté des traditionnelles questions sur la pratique religieuse pour creuser ce que signifient les notions - souvent taboues dans l'Hexagone - de «religion» et «spiritualité».

La grande nouveauté vient des jeunes générations. Quand on demande à des jeunes de 25 à 34 ans s'ils s'intéressent «souvent» à la religion, 22 % répondent positivement alors que leurs aînés sont en retrait. Même regain d'intérêt chez les moins de 25 ans quant à leur curiosité pour la «spiritualité». Et observation similaire, vis-à-vis de «l'image de l'Église», globalement positive pour les 15-24 ans mais négative pour les générations précédentes.
Cet intérêt nouveau ne s'accompagne pas pour autant d'une passion pour l'institution religieuse. Elle est délaissée comme toutes les vieilles institutions même si l'institution religieuse demeure paradoxalement une sorte de ressource. Quand la question des «acteurs qui peuvent améliorer la société?» est posée, la famille et les amis arrivent en #1 avec plus de 90 % de confiance. Les institutions religieuses obtiennent 29 % avant la… politique, 22 %! Les 2/3 des Français récusent l'affirmation selon laquelle «les religions ne servent à rien». Et près de la moitié d'entre eux a plutôt une «bonne opinion» de la religion en général.

Les jeunes ont besoin de croirent en Dieu, monttrons leur quelle église choisir pour voir Jésus revenir

Troisième nouveauté de ce sondage, l'état de la transmission religieuse, d'une génération à l'autre. Chez les juifs et musulmans, elle se fait à 100 %, sauf accident. Chez les chrétiens, elle enregistre de lourdes pertes. De l'ordre de 50 % chez les protestants. De l'ordre de 40 % chez les catholiques. Ce qui augure une baisse du nombre de catholiques. Seulement 37 % des jeunes Français de 15-17 ans se disent aujourd'hui catholiques. Ce problème de la transmission, explique Mgr Brouwet, nouvel évêque de Lourdes, serait lié à la méconnaissance de la foi catholique. De fait, quand trois catholiques de tous âges sur quatre, pas forcément pratiquants, «croient en Dieu», à peine un jeune catholique sur deux (44 %) affirme croire en Dieu… Les populations musulmanes, elles, ne connaissent pas, dans cette étude, le doute sur leur foi.
Dernier enseignement du sondage, l'importance de la «spiritualité». Elle n'apparaît pas comme une notion dépassée, mais sa définition, pour l'ensemble des Français, n'est pas strictement religieuse. Ils parlent de «spiritualité» pour un événement familial heureux, une relation personnelle épanouissante, mais aussi pour une émotion esthétique devant une œuvre d'art ou à la suite d'un émerveillement devant la nature. 78 % des Français disent ainsi ressentir quelque chose de la spiritualité devant une naissance. 69 % face à un spectacle naturel. Mais 57 %, croyants ou non, restent très sensibles à la spiritualité qui émane d'un office religieux ou d'une prière.

De nouveaux types d'appartenance
Ce qui a conduit les sondeurs à imaginer de nouveaux types d'appartenance. Ils ne recoupent plus la césure traditionnelle, croyants ou non, pratiquants ou non. Ces groupes sont aléatoires - c'est une étude -, mais ils donnent à voir des profils jusque-là rarement établis. Ainsi les «religieux exclusifs» regrouperaient une population plutôt âgée, féminine, pour qui la religion est une priorité. Les «religieux et spirituels», ceux qui pratiquent de temps en temps tout en étant nettement sympathisants pour la démarche religieuse et spirituelle. Les «religieux libéraux» ensuite. Ils sont peu pratiquants, assez éloignés de l'Église, mais ils aiment goûter la spiritualité. Enfin les «spirituels-religieux», qui mettent au premier plan leur intérêt pour la spiritualité, l'art, le partage avec les autres. Ils considèrent la religion comme importante, mais ne retiennent de l'Église que son apport culturel. par Jean-Marie Guénois