Un congrès mondial pour comprendre la surmortalité des jeunes huîtres
La filière ostréicole organise un congrès mondial à Arcachon (Gironde), du mercredi 28 au dimanche 2 décembre, pour essayer de comprendre les raison de la surmortalité des jeunes huîtres en France depuis quatre ans.
Organisé à l'initiative de la section régionale conchylicole (SRC) Arcachon Aquitaine, le congrès réunira près de 370 professionnels -producteurs, scientifiques- venus de 25 pays. Ces experts se pencheront pour la première fois sur la question de la mortalité, qui touche jusqu'à 75% des jeunes huitres, et les conséquences de cette hécatombe pour les exploitants.
"Les huîtres sont, à travers le monde, une ressource fragile qui ne va pas très bien et c'est en grande partie lié aux changements climatiques", explique Sébastien Chantereau, secrétaire général du comité national de la conchyliculture (CNC). Ainsi, l'acidification des océans, la montée des températures, l'anoxie (insuffisance en oxygène) de l'eau dans certaines zones liés au réchauffement climatique ont des conséquences sur les huîtres, qui sont de vraies "sentinelles de l'environnement comme les abeilles le sont pour la terre", souligne-t-il.
Une surmortalité liée en partie à un virus
En France, en Irlande, au Portugal et en Espagne, mais aussi depuis 2010 en Australie et en Nouvelle-Zélande, la surmortalité est en grande partie liée à la présence de l'herpès virus OsHV-1. C'est "le principal agent pathogène régulièrement détecté lors d'épisodes de mortalité (...) aussi bien en écloserie nurserie que dans le milieu naturel", explique l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).
"Entre 1995 et 2007, les taux de mortalité sont restés relativement stables au niveau national, et situés aux alentours de 15%", selon l'Ifremer, mais "2008 a montré un accroissement brutal et depuis, le taux reste élevé (...) atteignant 63% en moyenne nationale en 2011".
"Après quatre ans de crise, nous avons besoin d'échanger afin de mieux comprendre ce qui se passe et de bénéficier des retours d''expérience des professionnels pour anticiper les crises à venir", souligne Olivier Laban, président de la SRC Arcachon-Aquitaine.
La sélection génétique est une voie à privilégier
"La filière doit envisager toutes les possibilités d'évolution dans les pratiques culturales et plus généralement dans la gestion du cheptel, visant à minimiser le risque de transmission du virus", estime, pour sa part, Benoît Beliaeff, responsable du Département Ressources Biologiques et Environnement de l'Ifremer.
"Parallèlement à ces mesures préventives, la sélection génétique est une voie à privilégier, ajoute-t-il. Il s'agit d'identifier des familles plus résistantes et de réaliser des plans de croisement permettant le repeuplement et l'amélioration du captage".
Dans les années 70, une épizootie sans précédent avait décimé les huîtres du Bassin d'Arcachon, en grande partie d'origine portugaise. Les professionnels avaient alors décidé d'importer en masse une variété d'huîtres creuses originaire du Japon pour sauver le secteur.
Avec quelque 130.000 tonnes produites chaque année, la France est le cinquième producteur mondial. Sur le Bassin d'Arcachon, quelque 350 entreprises produisent 8 à 10.000 tonnes d'huîtres par an. La-Croix.com avec AFP Source
COMMENTAIRE :
La Nature de déchaîne chez les uns (tempète, ouragans...) et se meure chez les autres...
Si l'homme se réveille, il verrait (lirait) que cela confirme les Écritures saintes.
Les huîtres comme les moules, les crabes, crevettes, requins, oursins.. sont des filtres de la mer, comme les feuillus sont les filtres de l'air.
dieu déconseille vivement de ne pas consommer ces animaux, des études ont démontré qu'une intoxication est bien réelle. Pour beaucoup d'entre-eux, ils vivent (cultivés) proche des centres urbains, avec tout ce que l'homme relache dans la mer... pas besoin de faire des dessins.
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