Pour préparer l’avenir, les jésuites de France se réorganisent
Les 400 jésuites de France et les 220 jésuites de Belgique francophone ont décidé de se rapprocher.
Les 400 jésuites de France et les 220 jésuites de Belgique francophone ont décidé de se rapprocher.
Cela a conduit à la vente de deux maisons «historiques».
Les deux provinces privilégient trois axes apostoliques : la formation intellectuelle, la jeunesse et l’accompagnement spirituel.
Depuis le 17 septembre, les bureaux de la province des jésuites de France, domiciliés jusqu’à présent rue Beudant, dans le 7e arrondissement à Paris, sont installés dans la «jésuitière» de la rue de Grenelle, dans le 6e arrondissement voisin. «Cela va nous permettre d’inventer de nouvelles modalités de travail et de rencontrer les jésuites étrangers de passage qui logent ici», se réjouit le P. Jean-Yves Grenet, 55 ans, provincial de France depuis trois ans.
Après plusieurs mois de travaux, cette vaste maison de la rue de Grenelle accueille désormais également certains jésuites qui résidaient auparavant rue Monsieur (7e arrondissement). La vente de ces deux immeubles «historiques» – réalisée pour la rue Monsieur, ou en cours pour la rue Beudant – s’inscrit dans le cadre de la réflexion sur les lieux d’implantation de la Compagnie de Jésus, lancée par l’ancien provincial de France, le P. François-Xavier Dumortier. Concertation qui a conduit à privilégier le site de la rue de Grenelle, après la fermeture de son ancienne unité médicalisée en 2008. L’espace ainsi libéré rue de Grenelle permettra d’installer aussi une annexe de la bibliothèque du Centre Sèvres et de loger plusieurs jésuites enseignant dans cette faculté de théologie.
Davantage d’activités communes
Davantage d’activités communes
Parallèlement, une nouvelle communauté médicalisée vient d’ouvrir ses portes à Vanves (Hauts-de-Seine), dans la «jésuitière» de la rue Marcheron. Cet établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) devient le quatrième de la province de France, après Lyon, Pau et Lille. 50% des 400 jésuites de France – répartis dans 35 communautés – ont plus de 75 ans. «Nous avons enterré une trentaine de jésuites au cours de l’année 2011-2012 et nous en avons accueilli trois au noviciat», poursuit le provincial qui doit envisager l’avenir de la Compagnie en France en tenant compte de cette démographie (1).
C’est en ce sens que la province de France et celle (francophone) de la Belgique méridionale et du Luxembourg représentant 220 jésuites se sont peu à peu rapprochées. Déjà, les deux provinces tiennent en commun leurs réunions de directeurs de centres de formation, d’une part, et de centres spirituels, d’autre part, ainsi que leurs «consultes» (l’équipe autour du provincial, composée d’un vice-provincial, d’un socius et de trois consulteurs).
«Symboliquement, depuis octobre, nous avons un annuaire commun», souligne le P. Grenet en évoquant la retraite spirituelle de l’été 2014 qui, pour la première fois, sera commune aux deux provinces. Car ce rapprochement veut déboucher vers davantage d’activités communes, autour des trois grands axes que la Compagnie se fixe comme prioritaires.
«Réinvestir certains lieux»
La communauté jésuite Saint-Jean-de-Brébeuf, rue d'Assas à Paris, en 2006. |
Le premier, concernant la formation intellectuelle, amène à maintenir des forces vives au Centre Sèvres, où sont formés les jésuites français ainsi qu’une soixantaine de jésuites étrangers, sans parler de centaines de laïcs, et à La Baume-les-Aix (Bouches-du-Rhône), où se développent des formations à distance et des vidéotransmissions de conférences, en lien avec d’autres lieux jésuites, notamment l’Espace Saint-Ignace à Lyon.
De même, le département d’éthique biomédicale, autour de quelques jeunes jésuites médecins, veut travailler davantage en lien avec les trois centres d’aide aux étudiants en médecine de Paris, Lyon et Marseille, qui unifient leurs pratiques pédagogiques.
Le deuxième axe, visant la jeunesse, est destiné à rendre plus visible la présence de jésuites dans les 14 établissements scolaires sous tutelle de la Compagnie. Qu’il s’agisse de jésuites en situation de responsables (Reims, Marseille), en animation éducative (Versailles, Bordeaux), en aumônerie (Paris, Saint-Étienne), en aide pastorale (Lyon) ou simplement présents au conseil d’administration (Amiens, Toulouse)…
«Cette palette très diversifiée de mode de présence en institutions nous permet de réinvestir certains lieux, selon les projets à mettre en route», sourit le P. Grenet. La Compagnie compte bien également continuer d’être présente au monde étudiant via les Instituts catholiques d’arts et métiers (Icam de Lille, Nantes et Toulouse) et les aumôneries de grandes écoles, ainsi que par le Réseau jeunesse ignatien (RJI) dont les nombreuses propositions, en particulier la «messe qui prend son temps» à l’église parisienne Saint-Ignace, attirent chaque année plusieurs milliers de jeunes.
«Rendre notre vie communautaire plus attractive»
Enfin, l’axe de «structuration personnelle», selon l’expression du P. Grenet, concerne essentiellement les cinq centres spirituels de Clamart (Hauts-de-Seine), Francheville (Rhône), Arradon (Morbihan), La Baume-les-Aix (Bouches-du-Rhône), ainsi que Côteaux-Païs, équipe d’animation spirituelle itinérante dans le Sud-Ouest. «Avec le centre de La Pairelle à Namur, nous souhaitons indiquer des priorités pour chacun de ces centres, telles la pastorale des couples et la formation à l’accompagnement à Clamart», poursuit le provincial.
Ces trois axes se conjuguent avec deux orientations transversales portées par toute la famille ignatienne, à savoir l’attention aux pauvres et la vitalité missionnaire. Conscient qu’en France, la Compagnie de Jésus recrute moins que d’autres congrégations religieuses, la province veut mettre l’accent sur une meilleure visibilité de la vie communautaire.
«Certes, la mission d’un jésuite est traditionnellement une mission personnelle, vécue en référence à une communauté, insiste le P. Grenet. Mais face à une jeune génération qui recherche partage et soutien, il nous faut rendre notre vie communautaire plus attractive.»
(1) Sur les 18 000 jésuites actuellement dans le monde, 3 700 sont indiens et 2 600 américains. En Europe, les provinces les plus importantes sont celles d’Espagne (1 300 jésuites), d’Italie (800) et de Pologne (525) tandis que la province de France de la Compagnie de Jésus compte 400 membres. par Claire Lesegretain Source
COMMENTAIRE :
L'homme avisé comprend les prophéties et les évènements qui se trament en coulisses, dont les acteurs eux-mêmes s'ignorent comme participants à une escalade de décisions futures.
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Qui est Jésus :
Jésus est né autour de l'an -4 à Bethléem, en Palestine, d’une femme nommée Marie. À cette époque, les Romains occupaient ce pays dont les habitants étaient de religion juive. Sa vie est racontée dans les Évangiles rédigés par quatre auteurs : Matthieu, Marc, Luc et Jean.
Pour les chrétiens, Jésus n’est pas qu’un homme exceptionnel, c’est Dieu lui-même venu apporter aux hommes la paix et l’amour.
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