Le catholicisme devrait cesser d’être la religion d’État, les
autres cultes seraient en partie financés.
Au Liechtenstein, les relations entre l’Église et l’État seront bouleversées
d’ici à la fin de l’année. Un accord, négocié entre la principauté et le
Saint-Siège, devrait en effet être signé en décembre. D’après un communiqué du
gouvernement, le catholicisme ne serait plus défini comme religion d’État.
Jusqu’à présent, seul l’Église bénéficiait de sa «pleine protection», d’après
la Constitution. Une modification de ce texte devrait être effectuée, pour
ouvrir la voie à l’égalité des religions.
La population est catholique aux trois quarts, une faible
minorité est protestante ou musulmane, un habitant sur dix ne déclare pas
appartenir à un culte. La nouvelle réglementation devra en tenir compte pour
l’enseignement de ces cultes dans les écoles et le financement des différentes
communautés. D’après le quotidien La Croix, le gouvernement envisage
d’introduire un impôt ecclésiastique. Mais financer un culte peut poser un
problème d’indépendance pour les religieux.
En effet, l’État distinguer ce qui est un religion et ce qui
n’en est pas une… Mais en vertu de quel critère ? L’année dernière, un rapport
gouvernemental évoquait cette réforme du concordat et proposait une solution :
concéder des droits, comme celui d’enseigner la religion ou d’exercer une
aumônerie dans les bâtiments et institutions publics, à condition que ces cultes
soient «reconnus de droit public». Dans ce cas, elles pourraient même conclure
des conventions de prestations avec l’État, à défaut de s’autofinancer.
En 2007, le chef du gouvernement, Otmar Hasler, avait déjà
évoqué des propositions d’amendements constitutionnels en ce sens : l’Église
catholique devenant une communauté religieuse au même titre que d’autres,
protestantes ou évangéliques, les autres cultes pourraient demander leur
reconnaissance officielle. Mais là encore, ils devaient prouver «leur
importance sociale, leur tolérance et leur respect des lois du pays»,
rapportait l’agence de presse suisse ATS. Bref, le critère est resté dans le
flou jusqu’à présent. Réponse d’ici à la fin de l’année.
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