Des salafistes occupent un terrain appartenant à l'Eglise copte 
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| Manifestation des fondamentalistes musulmans place Tahrir, vendredi 9 novembre. AP/Bernat Armangue  | 
Un évêque copte égyptien a affirmé mercredi que des salafistes avaient fait irruption sur un terrain appartenant à une église au nord du Caire pour y prier, en menaçant d'y revenir et de mettre le feu à des commerces chrétiens dans le quartier s'ils en étaient empêchés. 
"Des salafistes sont entrés sur un terrain dépendant de l'évêché de Chobra el-Kheima lundi à 10H et y sont restés jusqu'à la prière de l'après-midi", a déclaré à l'AFP l'évêque Morcos, en ajoutant que les islamistes avaient installé pendant plusieurs heures une pancarte qualifiant le terrain de "mosquée". 
"Ils sont revenus à l'aube du jour suivant pour prier", a-t-il ajouté. 
"Nous avons peur de ce qui pourrait se passer vendredi parce que les salafistes du quartier font savoir qu'ils vont prier sur ce terrain et vont brûler les commerces de Coptes si quelqu'un tente de les en empêcher", a-t-il dit.
"Nous avons empêché les jeunes Coptes d'aller sur place pour éviter des heurts", a-t-il poursuivi, en précisant qu'une plainte avait été déposée auprès du Parquet général mercredi et que le ministère de l'Intérieur avait été informé de l'incident.
"Nous avons empêché les jeunes Coptes d'aller sur place pour éviter des heurts", a-t-il poursuivi, en précisant qu'une plainte avait été déposée auprès du Parquet général mercredi et que le ministère de l'Intérieur avait été informé de l'incident.
Le terrain dépend de l'église et sera utilisé pour élargir un bâtiment de service une fois obtenues les autorisations administratives, a ajouté l'évêque.
Aucune réaction n'a pu être pour l'instant obtenue auprès du ministère.
Aucune réaction n'a pu être pour l'instant obtenue auprès du ministère.
Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des 83 millions d'Egyptiens, disent être victimes de discriminations et d'une sous-représentation au sein du gouvernement et de la haute fonction publique. Ils déplorent également des restrictions pour la construction des églises, alors que les règles sont très libérales pour les mosquées. 
Les violences contre cette communauté chrétienne ont augmenté depuis la révolte qui a renversé Hosni Moubarak en 2011. L'arrivée au pouvoir en juin du premier président islamiste du pays, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a fait craindre à une partie de la population des pressions accrues de la part des tenants d'un islam rigoriste ainsi qu'un certain laxisme de la part des autorités. 
L'église copte orthodoxe d'Egypte a désigné dimanche son nouveau chef, Tawadros II, un évêque de 60 ans qui remplace le patriarche Chenouda III, décédé en mars dernier. Source 
Des milliers de salafistes égyptiens se sont rassemblés sur la  Place Tahrir du Caire
Des milliers de salafistes égyptiens se sont rassemblés sur la  Place Tahrir du Caire, vendredi 9 novembre. Objectif : réclamer l'application de  la charia dans la Constitution en cours d'élaboration.
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| Des salafistes rassemblés sur la place Tahrir du Caire,  le 9 novembre 2012.© AFP  | 
La manifestation, baptisée «vendredi de l'application de la charia» en Égypte a été lancée par plusieurs groupes fondamentalistes  comme le Front salafiste et la Gamaa Islamiya. Comme son nom l’indique, elle a  pour objectif de faire inscrire la «loi islamique» dans la future  Constitution, qui fait l'objet de vifs débats au sein de la commission chargée  de la rédiger.
«Le Coran est au-dessus de la Constitution», «Application de la charia», proclamaient des pancartes. «Pain, liberté, charia islamique », disait une  autre, reprenant justement l'un des principaux slogans due la révolution mais en  substituant «justice sociale» par «charia»… 
Source de la législation
«Le peuple veut l'application de la loi de Dieu !» scandaient les  manifestants, qui souhaitent que la nouvelle Constitution aille plus loin que  l’ancienne, suspendue par les militaires après la chute de Hosni Moubarak et qui  reconnaissait les «principes de la charia islamique» comme étant la source  principale de la législation.
Les fondamentalistes veulent notamment que le mot «principes» soit remplacé  par celui de «préceptes», voire par «charia» tout court, ce que rejettent  évidemment les milieux libéraux et laïques. Les Frères musulmans, dont est issu  le président Mohamed Morsi, et le principal parti salafiste, Al-Nour, ont  annoncé qu'ils ne participeraient pas à la manifestation.
''Le nouveau patriarche copte d'Égypte Tawadros II a affirmé qu'il rejetterait  la Constitution si celle-ci imposait un État religieux. ''
Le processus d'élaboration de la Constitution est en cours depuis plusieurs  mois mais l'incertitude règne sur sa pérennité, en raison de recours en justice  portant sur la composition de la commission constituante, dominée par les  islamistes. La justice administrative, saisie de demandes de dissolution de la  commission constituante, a renvoyé le dossier devant la haute cour  constitutionnelle.
Le nouveau patriarche copte d'Égypte Tawadros II, dont la  communauté représente de 6 à 10% des 83 millions d'Égyptiens et s'inquiète de la  montée en puissance des islamistes, a quant à lui affirmé qu'il rejetterait la  Constitution si celle-ci imposait un État religieux. Source 



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