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Friday, November 9, 2012

Egypte, Les salafistes menacent les coptes

Des salafistes occupent un terrain appartenant à l'Eglise copte
 
Manifestation des fondamentalistes musulmans place Tahrir,
 vendredi 9 novembre. AP/Bernat Armangue
Un évêque copte égyptien a affirmé mercredi que des salafistes avaient fait irruption sur un terrain appartenant à une église au nord du Caire pour y prier, en menaçant d'y revenir et de mettre le feu à des commerces chrétiens dans le quartier s'ils en étaient empêchés.
 
"Des salafistes sont entrés sur un terrain dépendant de l'évêché de Chobra el-Kheima lundi à 10H et y sont restés jusqu'à la prière de l'après-midi", a déclaré à l'AFP l'évêque Morcos, en ajoutant que les islamistes avaient installé pendant plusieurs heures une pancarte qualifiant le terrain de "mosquée".
"Ils sont revenus à l'aube du jour suivant pour prier", a-t-il ajouté.
"Nous avons peur de ce qui pourrait se passer vendredi parce que les salafistes du quartier font savoir qu'ils vont prier sur ce terrain et vont brûler les commerces de Coptes si quelqu'un tente de les en empêcher", a-t-il dit.
"Nous avons empêché les jeunes Coptes d'aller sur place pour éviter des heurts", a-t-il poursuivi, en précisant qu'une plainte avait été déposée auprès du Parquet général mercredi et que le ministère de l'Intérieur avait été informé de l'incident.
Le terrain dépend de l'église et sera utilisé pour élargir un bâtiment de service une fois obtenues les autorisations administratives, a ajouté l'évêque.
Aucune réaction n'a pu être pour l'instant obtenue auprès du ministère.
 
Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des 83 millions d'Egyptiens, disent être victimes de discriminations et d'une sous-représentation au sein du gouvernement et de la haute fonction publique. Ils déplorent également des restrictions pour la construction des églises, alors que les règles sont très libérales pour les mosquées.
Les violences contre cette communauté chrétienne ont augmenté depuis la révolte qui a renversé Hosni Moubarak en 2011. L'arrivée au pouvoir en juin du premier président islamiste du pays, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a fait craindre à une partie de la population des pressions accrues de la part des tenants d'un islam rigoriste ainsi qu'un certain laxisme de la part des autorités.
 
L'église copte orthodoxe d'Egypte a désigné dimanche son nouveau chef, Tawadros II, un évêque de 60 ans qui remplace le patriarche Chenouda III, décédé en mars dernier. Source
 
Des milliers de salafistes égyptiens se sont rassemblés sur la Place Tahrir du Caire
 
Des milliers de salafistes égyptiens se sont rassemblés sur la Place Tahrir du Caire, vendredi 9 novembre. Objectif : réclamer l'application de la charia dans la Constitution en cours d'élaboration.
 

Des salafistes rassemblés sur la place Tahrir du Caire,
le 9 novembre 2012.© AFP
Les salafistes tentent-ils de faire un casse historique en «braquant» le Printemps arabe ? À cette question, les Tunisiens, Libyens et Égyptiens laïcs et modérés répondent de plus en plus souvent par l’affirmative. Et ce n’est pas la présence, vendredi, de plusieurs milliers de radicaux sur la Place Tahrir du Caire, symbole de la révolution égyptienne, qui devrait les rassurer.
La manifestation, baptisée «vendredi de l'application de la charia» en Égypte a été lancée par plusieurs groupes fondamentalistes comme le Front salafiste et la Gamaa Islamiya. Comme son nom l’indique, elle a pour objectif de faire inscrire la «loi islamique» dans la future Constitution, qui fait l'objet de vifs débats au sein de la commission chargée de la rédiger.
«Le Coran est au-dessus de la Constitution», «Application de la charia», proclamaient des pancartes. «Pain, liberté, charia islamique », disait une autre, reprenant justement l'un des principaux slogans due la révolution mais en substituant «justice sociale» par «charia»…
 
Source de la législation
«Le peuple veut l'application de la loi de Dieu !» scandaient les manifestants, qui souhaitent que la nouvelle Constitution aille plus loin que l’ancienne, suspendue par les militaires après la chute de Hosni Moubarak et qui reconnaissait les «principes de la charia islamique» comme étant la source principale de la législation.
Les fondamentalistes veulent notamment que le mot «principes» soit remplacé par celui de «préceptes», voire par «charia» tout court, ce que rejettent évidemment les milieux libéraux et laïques. Les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi, et le principal parti salafiste, Al-Nour, ont annoncé qu'ils ne participeraient pas à la manifestation.
 
''Le nouveau patriarche copte d'Égypte Tawadros II a affirmé qu'il rejetterait la Constitution si celle-ci imposait un État religieux. ''
 
Le processus d'élaboration de la Constitution est en cours depuis plusieurs mois mais l'incertitude règne sur sa pérennité, en raison de recours en justice portant sur la composition de la commission constituante, dominée par les islamistes. La justice administrative, saisie de demandes de dissolution de la commission constituante, a renvoyé le dossier devant la haute cour constitutionnelle.
Le nouveau patriarche copte d'Égypte Tawadros II, dont la communauté représente de 6 à 10% des 83 millions d'Égyptiens et s'inquiète de la montée en puissance des islamistes, a quant à lui affirmé qu'il rejetterait la Constitution si celle-ci imposait un État religieux. Source

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