BiENVENUE SUR MON FACEBOOK :

Tuesday, August 7, 2012

Syrie, La démocratie d'un tyran

Ledit Printemps arabe qui dure depuis 18 mois en Syrie s’est vite transformé en guerre civile. Mais ne vous méprenez pas, c’est bien une guerre de religion, un nouvel épisode sanglant de la lutte sans merci que mène l’islam dit «régulier» ou «la sunna», contre l’islam dissident «la shia’h», et cela dure depuis l’héritage du fondateur de l’islam.

La Mort a un visage...
Les Alaouites (affiliés à Ali, cousin et gendre de Mahomet) constituent une ethnie iconoclaste au Moyen Orient. On les appelle aussi «Nossayri». Ils sont issus du Djebel al Ansarya au Nord-Ouest de la Syrie et au Sud-Ouest de la Turquie (province d’Antioche ou sandjak d’Alexandrette, annexée par la Turquie). Vraisemblablement d’origine chrétienne, ils se sont convertis à un islam shiite sectaire, sous l’influence de Muhammad Ibn Nusayr al-Namîri al-Abdi qui se déclare 10e Imam au 9e siècle.
Sous les ottomans, les Alaouites sont pauvres, considérés comme des «infidèles» par les sunnites et de fait, des citoyens de seconde zone. Après la première guerre mondiale et l’effondrement de l’Empire Ottoman, la France qui reçoit un mandat sur la Syrie, crée un Territoire des Alaouites et émancipe cette ethnie en l’intégrant dans la police et l’armée. Après la création du parti national socialiste «Baath» avec l’aide des chrétiens, après plusieurs coups d’état, les alaouites et notamment les Assad, ont progressivement pris le pouvoir et l’ont gardé depuis 42 ans, avec une main de fer.
Un début de guerre civile eut lieu entre 1979 et 1982 lorsque les Frères musulmans se sont révoltés obligeant les alaouites d’Alep à se réfugier sur la côte à Lattaquié, révolte sanglante des 2 côtés, qui s’est terminée par le massacre de Frères musulmans à Hama (20/30.000 morts).
Les Alaouites ne représentent que 10/15% d’une population de 20 millions d’habitants en Syrie, mais 20% de la Turquie, soit près de 15 millions d’âmes dans ce pays. Ceci expliquerait l’envoi de dizaines d’agents de la CIA pour surveiller la frontière syro-turque, afin d’éviter tout débordement en Turquie de cette haine ancestrale sunna/shiah.
Dans la mouvance des Alaouites, on trouve d’autres minorités religieuses ou ethniques menacées par les islamistes et les Frères musulmans : les Chrétiens catholiques ou orthodoxes, [1] soit 1/1,5 million d’âmes, les Assyriens (0,5 million), les Druzes et autres shiites (1 million) et les Kurdes qui cherchent leur autonomie (2,5 millions). Les Arabes laïcs, d’origine sunnite, forment avec les alaouites les élites du pays. Ils sont encore neutres, malgré certaines défections dans l’armée et l’administration. Au total, plus de la moitié de la population syrienne est hostile aux Arabes sunnites ou neutre.
Les Assad et l’ethnie alaouite se battront jusqu’au bout pour garder un pouvoir en Syrie, en particulier dans leur zone d’origine, [2] pour leur survie, et éviter ainsi leur disparition par des massacres sunnites annoncés.

Dans ce conflit, l’Occident se doit de rester vigilant, mais neutre. Et l’engagement massif des politiques et des médias occidentaux pour l’Armée de Libération syrienne, financée par l’Arabie saoudite et le Qatar, hérauts du wahabisme, et noyautée par les Frères musulmans et les jihadistes étrangers, est une attitude qui semble inconvenante, voire dangereuse. D’autant plus que les massacres et les sévices sont également partagés. L’attitude d’Israël est exemplaire dans ce conflit, un mutisme complet face à la peste et au choléra.
D’ores et déjà, l’Iran shiite a envoyé ses agitateurs, dits Gardiens de la Révolution, ses agents dormants et ses terroristes au Liban, pour appuyer le Hezbollah, en Syrie, au côté des alaouites, au Yémen, à Bahrein, au Koweit, dans les émirats, en Amérique latine, en Afrique. Et ne vous méprenez pas, l’Iran affûte l’arme nucléaire pour le «combat messianique final», mettre à genoux l’antre des califes sunnites, l’Arabie saoudite. Le combat contre les Juifs et Israël n’est que de la poudre pour aveugler la sunna avant l’assaut. par Albert Soued, écrivain

Notes
[1] En plus des chrétiens d’Orient, il faut compter les nombreux descendants des 20.000 femmes russes qui ont épousé des Syriens, du fait de l’étroitesse des relations politico-militaires entre les 2 pays depuis 3 décennies.
[2] En dernier ressort, les Assad créeront sans doute une zone côtière alaouite, ethniquement nettoyée, qu’ils pourront défendre facilement avec l’aide de la Russie. Source 

No comments:

Post a Comment

Ce "post" vous a plu ? Laissez donc un commentaire !