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Friday, August 3, 2012

Liban, Les dessous de l'entente israelo-libanaise

Israël, guerres de religion, mini-États racistes et sectaires

Pendant que les leaders arabes continuent de se noyer dans les remous postrévolutions, entraînant dans leurs préoccupations plusieurs États directement concernés, Israël en profite pour continuer à construire en toute illégalité et impunité ses colonies, retraçant ainsi ses frontières, et en même temps à judaïser Jérusalem. Très tranquillement même, serait-on tenté de dire, vu que les Américains sont en pleine campagne présidentielle et qu’ils font assaut d’«amabilités» à l’égard du lobby juif et de son stock de voix : le candidat Mitt Romney a ainsi promis la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu. En ajoutant à cela que les grands décideurs semblent avoir oublié la cause palestinienne aussi bien que cette opération de paix pratiquement gelée, une question se pose : Israël finira-t-il par mettre le monde devant le fait accompli ?

Convaincu des dangers patents que la naissance de l’État d’Israël sur les terres de Palestine causerait au Liban et aux pays de la région, Michel Chiha a consacré des années de sa vie à la cause palestinienne et aux dessous de la décision onusienne qui avait provoqué la division de la Palestine. 

L'ancien ministre Michel Eddé est catégorique : ces 65 dernières années ont prouvé la justesse et l’acuité de la prémonition et de l’analyse de Michel Chiha, surtout quand ce dernier répétait inlassablement que le projet sioniste n’échouera pas uniquement à régler la question juive, mais qu’il provoquera, concomitamment, un problème aux dimensions mondiales : la cause palestinienne. Plus encore : l’aventurisme juif racial basé sur la religion en Palestine allait avoir des conséquences encore plus graves : les guerres de religion.

La raison en est simple et elle est due à cette érection artificielle et sur des bases raciales d’un État sur les ruines d’une Palestine naturelle et pluricommunautaire. Une menace directe, donc, contre le Liban, surtout quand les auteurs de ce projet annoncent franchement et carrément qu’ils n’entendent pas se contenter de la seule Palestine...

Voilà ce qui explique, notamment, la détermination pérenne d’Israël de ne jamais évoquer de frontières à son État dans sa Constitution. Et la nature du regard que l’État hébreu pose sur un Liban où prime la coexistence : un regard agressif, ennemi, juste parce qu’il est pluriel et divers ; un exemple qui sape ses discours racistes. Voilà aussi pourquoi Israël n’a eu de cesse de multiplier les guerres contre le Liban dans le seul but de dynamiter sa formule, désireux plus que tout de montrer au monde l’impossibilité absolue et la non-viabilité d’un pays pluriconfessionnel dans cette région où l’islam domine. En un mot comme en cent, la pérennité d’un Liban géré par la coexistence et la démocratie ne peuvent que révéler et amplifier le racisme de l’entité israélienne.

Michel Eddé insiste sur le côté visionnaire de Michel Chiha, qui a compris avant tout le monde que si le Liban veut s’immuniser contre le danger israélien, il se doit d’asseoir et de confirmer ad vitam son État sur des critères et des spécificités très précis auxquels les Libanais restent jusqu’à ce jour totalement attachés. L’exemple le plus significatif reste le refus catégorique du patriarche maronite Élias Hoyek, qui avait refusé de céder aux volontés de réduire le Liban à sa simple expression chrétienne.

Parallèlement, de nombreux observateurs politiques restent convaincus qu’Israël n’a pas renoncé, loin de là, à essayer de provoquer la naissance de mini-États sectaires et racistes dans la région afin de justifier son État juif face à l’État palestinien, avec reconnaissance mutuelle... Une autre question se pose alors : si le président US Barack Obama était réélu, serait-il plus à même d’imposer cette paix globale et juste dont la région a urgemment besoin? Ou bien son éventuelle victoire serait ligotée par les conditions des juifs soucieux d’appliquer le plan israélien? Est-ce que les voix juives américaines se porteraient-elles plutôt sur Mitt Romney afin qu’il leur soit totalement redevable dans l’hypothèse d’un deuxième mandat ?

En réalité, ce qui est important pour Washington, aujourd’hui comme hier et comme demain, c’est la sécurité de l’État hébreu, que les Américains placent au-dessus de toute considération. Rappelons qu’Israël n’aurait jamais participé à la conférence de Madrid s’il n’avait pas reçu en contrepartie des garanties et des assurances très claires.

Reste l’interrogation principale : les Arabes de l’après-printemps ressembleront-ils aux Arabes d’avant les révolutions ? par Émile Khoury Source

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