L'Inde tente d'enrayer l'exode après des violences religieuses
Selon la presse, 15 000 personnes ont par ailleurs fui plusieurs villes du Sud et de l'Ouest, dont Bangalore et Bombay, où des émeutes ont coûté la vie à deux personnes, la semaine dernière, après une manifestation organisée pour dénoncer ces violences interreligieuses. Pour la deuxième nuit consécutive, des trains supplémentaires ont été mis en circulation, jeudi, notamment à Bangalore, pour rapatrier les déplacés dans le Nord-Est.
Le premier ministre indien, Manmohan Singh, s'est dit inquiet vendredi 17 août du départ massif d'habitants de Bangalore, dans le Sud, originaires de l'Assam, dans le Nord-Est, après des rumeurs selon lesquelles ils risquaient d'être la cible de violences interethniques. Il est allé jusqu'à estimer que l'unité de l'Inde était "en jeu".
"Je vous assure (...) que nous ferons tout notre possible pour que nos amis, nos enfants et nos citoyens se sentent en sécurité partout dans ce pays", a déclaré le premier ministre indien devant le Parlement. Les heurts qui ont éclaté récemment entre la tribu Bodo, une population locale de l'Assam, et des immigrés musulmans en provenance du Bangladesh ont déjà fait 80 morts et 400 000 déplacés dans cet Etat du nord-est de l'Inde. Les deux communautés se disputent depuis des années la propriété de terres de cette région reculée et isolée de l'Inde. L'Etat a fait intervenir l'armée et des unités paramilitaires car "ce sont l'unité, l'intégrité (...) et l'harmonie collective qui sont en jeu", a déclaré M. Singh devant le Parlement.
Des milliers de départs précipités
Des assamais à la gare de Bangalore le 16août2012 |
Ces départs précipités font suite à des rumeurs, qui se sont propagées via les réseaux sociaux sur Internet et les téléphones portables, selon lesquelles les Assamais risquaient d'être attaqués par des musulmans (un cinquième de la population) après la fin du ramadan le 20 août. Appuyée par des experts en cyber-sécurité, la police de Bangalore tentait de découvrir la source des messages anonymes. "C'est une obligation pour nous tous, quel que soit le parti, de contribuer à un climat propice à l'arrêt de ces rumeurs", a ajouté le chef du gouvernement aux députés. Source
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