L'influence du Vatican dans le monde |
La politique revient dans l’Église. Et c’est tant mieux ! Avec cette proposition de prière pour la France, les évêques de France montrent qu’il est fini, le temps où, par pudeur, il ne fallait surtout pas parler politique ouvertement, sauf, et encore prudemment, avant les échéances électorales.
On revient de loin. En réalité, dans les années 1970, les catholiques faisaient de la politique. Du moins, une grosse minorité d’entre eux, et plutôt à gauche. Ces «cathos de gauche» dominaient alors l’engagement dans l’Église, avec une forme de générosité certaine, mais parfois intolérante, qui a laissé des traces. Il n’était alors de bonne conscience catholique qu’à gauche.
Le «tout spirituel»
Manipulation des puissants |
S’en est suivie une réaction anti-politique, ou plutôt a-politique, portée notamment par le mouvement charismatique et les communautés nouvelles. On ne parlait surtout plus ni de politique, ni d’engagement. Mais de prière et de spiritualité. Et dans le même temps, comme écrasés par le constat d’une Église en perte de vitesse, et assimilant trop vite une situation de minoritaire à une posture de silence complexé, les responsables religieux n’intervenaient dans le débat public que sur la pointe des pieds.
Mais le risque était, à force de désertion, de laisser la place libre à des courants plus minoritaires, mais extrêmes. L’écho rencontré par les batailles politiques menées par des sites de catholiques intégristes, montre l’attente des plus jeunes générations catholiques à pouvoir assumer dans la vie politique leurs convictions chrétiennes. Plutôt que de s’en indigner, il faut sans doute se questionner : n’est-ce pas parce que justement, les catholiques plus modérés ont trop longtemps refusé de parler publiquement de leur engagement que certains jeunes sont ainsi attirés par ces expressions extrêmes ?
«Acteurs d’avenir» ou «la politique une bonne nouvelle»
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