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Wednesday, May 23, 2012

Le Luxembourg et l'Église catholique


Le vicaire général, Erny Gillen, a répondu hier
aux questions du  groupe d'experts français et
 belges (Photo: Fabrizio Pizzolante)

 Le comité d'experts chargé de réfléchir sur l'évolution future des relations entre l'État et les communautés religieuses a rencontré, hier, les représentants des différents courants, dont l'Église catholique.

Loin de toute polémique politique, le vicaire général Erny Gillen est revenu, hier, après la réunion, pour communiquer à la presse ses impressions d'une discussion avant tout technique. 
Les experts n'étaient pas là, hier, pour cuisiner les religieux et faire de fracassantes annonces sur le contenu de leur futur rapport mais, bien au contraire, pour faire un état des lieux sur les relations entre l'Église et l'État luxembourgeois. En un peu plus d'une heure, les quatre experts belges et français se sont penchés sur le rôle de l'Église catholique. Même si le fonctionnement peut être similaire à d'autres pays, Erny Gillen a voulu s'assurer que les experts aient bien saisi les spécificités luxembourgeoises : «C'est vrai que la relation entre l'État et l'Église suit le même schéma en Belgique, et en Alsace-Moselle, pour la France, avec le concordat. Cependant, les experts doivent bien comprendre l'ancrage constitutionnel et légal qu'a la religion au Luxembourg.»
La discussion a surtout été d'ordre théorique : combien de baptêmes par rapport aux naissances, le nombre de mariages religieux par rapport au nombre de mariages civils, le nombre d'enterrements religieux, etc. Le but de cet interrogatoire était de mesurer pour les experts le poids de la religion dans la société luxembourgeoise. «L'Église sert la population et la population se sert de l'Église notamment pour les moments cruciaux. Souvent, dans la peine ou dans la joie, l'Église offre des éléments de réponse», ajoute Erny Gillen.

Une «discussion ouverte et neutre» :
C'était la seule consultation du groupe d'experts, hier, qui se sont entretenus avec différents représentants religieux, chacun à son tour. Même s'il n'en est rien sorti de concret, Erny Gillen a apprécié d'être invité à répondre aux questions : «C'était une discussion ouverte, neutre, les experts ont posé des questions ouvertes hors de toute polémique.»
Le groupe d'experts est notamment revenu sur le patrimoine de l'Église et sa gestion par les «fabriques d'église» : une longue tradition suite à l'expropriation de ses biens sous Napoléon et un retour dans un cadre légal par la suite. Avec un conseil d'administration élu, les fabriques d'église sont tout ce qu'il y a de plus démocratique, à ceci près que des termes anciens dans les textes devront être à coup sûr dépoussiérés: «Les textes font mention de "notables catholiques" comme condition pour siéger au conseil d'administration. Bien sûr, ce terme n'a plus aucun sens à notre époque, il n'y a plus de différences entre les citoyens.»
Aux experts de juger dans leur rapport des améliorations et autres changements à apporter dans le fonctionnement qui lie aujourd'hui l'État et l'Église. Côté planning, l'Église catholique devrait recevoir avant les vacances d'été les éléments du rapport qui la concernent (même chose pour les autres religions) afin de valider notamment les chiffres avancés dans le rapport pour que tout soit en règle. Puis le rapport sera remis au ministre du Culte, qui a commandité le rapport, avant que ce dernier ne fasse l'objet d'un débat à la Chambre des députés. Évidemment, les choses en l'état actuel risquent bien de changer, notamment pour l'Église catholique. par Audrey Somnard  Source

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