Le divorce et ses causes dans l'islam

 Le mariage est une chose essentielle dans notre religion. Selon les cas le mariage est rendu obligatoire, ou recommandé. Le mariage est un bienfait. L'entraide dans l'avancé religieuse, tel que le réveil pour fajr, l'apprentissage de l'arabe, du Coran, préserver sa chasteté et augmenter l'humanité. Toutes les bonnes œuvres qui en découlent sont nombreuses, un sourire, un baiser, et même servir le repas pour son époux, est une aumône.

« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent » Sourate Les Romain verset 21.

Mais pour sentir le bienfait du mariage, il faut néanmoins trouver le bon partenaire de vie. Celui qui sera présent dans les bons moments et soutiendra dans les mauvais. L'épouse qui sera patiente et l’époux qui se montrera doux et bienveillant. Et pour cela il faut privilégier la religion et le bon caractère. Force de constater que ce n'est plus trop ce qui arrive dans notre oummah. Un grand fléau nous a frappés, le divorce. La jeunesse pressée d'accomplir la deuxième moitié de sa religion, ressentira le besoin naturel de trouver son âme sœur. Sauf que dans de plus en plus de cas le couple divorce dans les deux premières années, au point que le couple qui dure dans le temps se fait aussi rare que le diamant. Pourquoi est-ce que la jeunesse en est arrivée là ? Après trois minuscules mois de vie commune la crise arrive, le frère répudie son épouse pas assez disciplinée à ses yeux. La sœur souhaite un autre mari qui « l'a comprenne ». 
Le manque de piété et l'idéalisation en sont en grande partie responsables. Notre génération « beverly hills » et autre série tv, où les histoires d'amours (zina) ont influencé la jeunesse. Mais ce n'est qu'un leurre pour appeler à la débauche. Ils ignorent les épreuves du mariage, ainsi que la réalité de partager sa vie avec l’autre. Le mariage se résume par la communication (et oui le conjoint n'est pas télépathe), Il doit voir dans la même direction et partager des moments ensemble. Il se peut que le conjoint soit déçu d’apercevoir que sa moitié n’est autre qu’un être humain.
Alors en dehors de l'influence occidentale, et l'idée erronée qu'ils se font du mariage, il y a d'autres causes qui font que la jeunesse divorce et qu'on se retrouve en union/séparation aussi rapide que l'éclaire. 

La fréquentation pré-mariage et l’excès dans la célébration du mariage
Le couple s'est fréquenté avant le mariage, et ne s'est pas repenti d'un repentir sincère, il a continué à se voir normalement. Ils commettent la zina (fornication) ou vont assez loin, pour n'y avoir aucune baraka dans leur union s’il n'y a pas eu au préalable un repentir sincère, et cesser toute fitna.
Dans d'autres cas, en plus de la zina, il y a le mariage bling-bling bollywood à Marrakech au cout pharaonique, certains parents n'hésitent pas à emprunter pour faire le mariage à leur fille, comme disent certains. Le mariage dure une semaine, entre les sept tenues, les repas, la salle à 1000 €, la musique, et la mixité. Les fiançailles financées par la fille, le mariage par le garçon. Le couple n'a pas encore "consommé" le mariage qu'il le commence déjà sur des dettes. La dote peut aussi s'élever à de fortes sommes, ce qui ne facilite pas le mariage non plus et mettre des tensions dans le couple.
Le mariage dans ces conditions n'a aucune baraka. Comment prétendre cela alors que c'est le cocktail idéal pour sheytan et ses disciples. Alors en plus du mauvais œil, les djinns sont parmi eux. Arrivé le début de la vie conjugale, le couple se réveil des mille et une nuit, et s'aperçoit qu'il y a des factures à payer, que le quotidien n'est pas comme on l'espérait. Ils ont l'impression d'avoir choisi le mauvais partenaire. Ils arrivent jusqu’à se haïr. Car leur vision est fondée sur de l’illusion. 

Le manque de curiosité lors de la rencontre religieuse
Il y aussi le cas du frère et de la sœur dans le din. Ils appliquent les obligations religieuses et délaissent les interdits. Ils veulent se marier en Allah. Les deux futurs conjoints se rencontrent avec le tuteur de la sœur c’est une muqabalah. Ils discutent et après avoir consulté Allah ils se marient selon les préceptes islamiques. Il y a pourtant, même dans ces conditions beaucoup de divorces. Le mariage religieux, peu paraitre particulier, dans le sens où l’on épouse un "inconnu". La sœur et le frère peuvent se sentir très gênés et s’ils ne communiquent pas dès le début, ce gène peut pousser à l'isolement. La vie intime du couple peut être désastreuse si le frère n'est pas doux et patient avec sa femme, ça peut se transformer en cauchemar pour la sœur. La muqabala sert à poser toutes les questions nécessaires, d’autre part à créer du lien.
Il est important de savoir la 'aquida (la croyance) et lui demander par exemple quel livre lit-il en ce moment. Ne pas hésiter à demander tout ce que l'on souhaite savoir de l'autre. Ses gouts, que pense t-il de l'actualité, c'est important si la personne souhaite un futur conjoint curieux et cultivé si il a le sens de l'humour etc.
De plus Il faut regarder celui ou celle qui partagera sa vie. Il peut être pieux s’il ne lui plait pas physiquement, il y a un risque de répulsion.

Al-Moughira Ibn Chou’ba (radiallah ’an’ou) raconte qu’il a demandé la main d’une femme. Le Prophète (sallallaahou ' alayhi wa sallam) lui dit : « Vois-la, car cela est plus à même de prolonger votre vie conjugale ». Il alla trouver les parents de la femme et leur fit part de ce qu’avait dit le Prophète (sallallaahou ' alayhi wa sallam), mais il sembla qu’ils prirent mal la chose. La femme en question entendit leur conversation de son appartement et dit : « Si c’est bien le Messager d'Allah (sallallaahou ' alayhi wa sallam) qui t’a ordonné de me voir, me voici ». Al-Moughira dit : « Je la vis et je l’épousai. » (Abou Daoud).
Le lit conjugal est un endroit de sérénité et non de dégout. Il n'y aucune honte à avoir de demander à voir le prétendant et c’est plus sain. Il ne faut non plus être trop gourmand dans son type physique, celui qui désire se marier doit garder un juste milieu.

L’exigence envers son conjoint
L'exigence envers l'autre pousse au divorce. Certaines sœurs s'attendent à épouser un sheik, et des frères s'attendent à épouser la ménagère parfaite. L’être humain a des défauts ainsi que des qualités. 
Le couple n’a pas nécessairement le même niveau en religion et c’est ainsi qu'une guerre de dalil commence à la maison pour prouver qui a tort et qui a raison. La langue se transforme en une lame tranchante.
Sheytan jubile de voir cela et fait en sorte de pousser le mari à détester sa femme. Les insufflations de sheytan embellissant les mauvaises actions en sont aussi des causes qui faut combattre car sa meilleure œuvre et de séparer les musulmans. Créer la discorde entre eux y mettre le doute et la suspicion.

Le Prophète ‘alay salat wa salam a dit : « "Iblis établit son trône sur l'eau et envoie ses légions. Le démon qui a (ensuite) le plus de proximité avec lui est celui qui a réussi le plus grand trouble (fitna). L'un de ces démons vient à lui et dit : "J'ai fait ceci et cela." Mais il lui répond : "Tu n'as rien fait." Puis l'un d'entre eux vient à lui et lui dit : "Je n'ai pas lâché [tel humain], jusqu'à ce que j'ai réussi à provoquer la séparation entre lui et son épouse." Iblis rapproche de lui ce démon et lui dit : "Quel bon fils es-tu !" » (Rapporté par Muslim, n° 2813, et autres).
Si le mari a plus de science que la femme il se doit de l'éduquer et lui enseigner la religion. Mais si c'est l'inverse il faut que l'épouse respecte l'ego de son mari et ne soit pas là à le reprendre pour un oui ou pour non mais elle doit quand même continuer les rappels. Elle doit s'armer de patience et inciter son mari à marcher avec les pieux afin que son attitude envers elle soit bonne. L'orgueil et le refus de rappel dans le couple est une grande cause de fitna. Néanmoins on se doit de l'accepter aussi difficile que cela puisse être.

« Elles sont pour vous un vêtement et vous l'êtes pour elle » (Sourate 2 Verset 187)

Il faut savoir que l'époux peut être le Paradis ou l'Enfer de sa femme, en fonction de sa satisfaction à son égard. Mais Allah est juste et voit ce qu'il peut faire contre sa femme. Les mauvais comportements de la part des deux sont un manque de religion évident. Et une cause de divorce.
Le fait que le divorce soit permis en Islam (mais détestable), il est donc pris à la légère. Il ne faut pas profiter de la miséricorde d'Allah qui a rendu licite une chose et qui a donné le droit de divorce à l'homme trois fois pour l’utiliser à la moindre dispute. (Note: le divorce peut être prononcé deux fois sans conditions, mais à la troisième le mari ne pourra plus reprendre sa femme sauf si elle se remarie avec un autre homme et divorce).
Le mariage est fondé sur la religion, l’amour, la confiance, le soutien, mais il est également basé sur des sacrifices, des concessions et de beaucoup de patience. Le divorce ne doit être pris qu’en ultime recours après avoir fait intervenir les proches de confiance pour retenter le dialogue entre les deux conjoints. Et si ça ne marche pas alors il faut savoir divorcer sans causer de tort à l’autre ni dans la colère.
« Si une rupture entre les deux conjoints est à craindre, suscitez alors un arbitre de la famille de l’époux et un arbitre de la famille de l’épouse. Si les deux conjoints ont le réel désir de se réconcilier, Dieu favorisera leur entente, car Dieu est Omniscient et parfaitement Informé. » Sourate 4, verset 35.

Finalement le mariage rejoint tout ce qu’un homme vit et subit dans sa vie. S’il patiente face à l’épreuve il en sera récompensé, la femme étant plus émotive que l’homme de par sa nature l’homme se doit d’observer cela chez sa femme.
Le Prophète ‘alay salat wa salam a dit « Je vous recommande d’être bons envers les femmes, le meilleur parmi vous est celui qui se conduit le mieux envers sa femme » (Rapporté par les Imams Al-Bukhari et Muslim).
La femme quant à elle doit faire preuve d’obéissance et ne pas être une épouse révoltée et ingrate envers son époux. « Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah » Sourate les Femmes Verset 34.

Si chacun reste à sa place, se respectent et craignent Allah, le foyer sera rempli de joie bi idhni LLah. Je demande à Allah subhna Lah wa ta’ala de nous combler de Ses bienfaits ici-bàs et dans l’Au-delà. 
par Sabrilla Oum Souleyman Source