Le nouveau président de la République bénéficiera de plusieurs titres religieux honorifiques, héritage des rois de France aux actuels chefs d’État français.
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La présidence de la République implique pour François Hollande, comme pour se prédécesseurs, un certain nombre d’autres titres honorifiques (il est ainsi, avec l’évêque d’Urgell, en Espagne, co-prince d’Andorre), dont plusieurs sont religieux.
Le premier de ces titres est celui de « premier et unique chanoine honoraire de l’archibasilique majeure de Saint-Jean-de-Latran », à Rome. La tradition remonte à Louis XI, en 1482, et a été renouvelée en 1604 par Henri IV : après avoir renoncé au protestantisme, celui-ci décida en effet de faire don au Latran, la cathédrale du pape, de l’abbaye bénédictine de Clairac (Lot-et-Garonne), ainsi que de ses revenus. Pour le remercier, le chapitre du Latran attribua ce titre canonial s’engagea à célébrer chaque année à la date anniversaire de sa naissance – le 13 décembre – une messe pour la France.
Si, depuis, tous les chefs de l’État portent ce titre, celui-ci était tombé dans l’oubli et c’est René Coty qui l’a remis à l’honneur en 1957. Le général de Gaulle en 1967, Valéry Giscard d’Estaing en 1978, comme Jacques Chirac en 1996, mais pas Georges Pompidou ni François Mitterrand, s’étaient également rendus à Rome pour prendre possession de leur titre.
Nicolas Sarkozy avait lui aussi pris possession de son titre lors d’ un voyage à Rome le 20 décembre 2007. C’est à cette occasion qu’il avait développé sa vision d’une « laïcité positive », une vision récemment critiquée par François Hollande dans une lettre au Comité national d’action laïque.
Barrette cardinalice
Du fait ce titre canonial du Latran, le président de la république française peut également prétendre à celui de chanoine de l’abbaye de Beauchêne, à Cerizay (Deux-Sèvres), abbaye de chanoines réguliers du Latran.
D’autres titres canonial français sont également attachés à la fonction présidentielle. François Hollande sera ainsi proto-chanoine de la cathédrale d’Embrun (Hautes-Alpes). Ce titre donné pour la première fois à Louis XIII et le dernier président à le réclamer fut le général de Gaulle.
Le président de la République est en outre chanoine honoraire de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne (titre exigé par François Ier lors de l’invasion de la Savoie en 1536) et proto-chanoine de la basilique Notre-Dame de Cléry (Loiret). Ce dernier titre a été concédé à Louis XI par le pape Sixte IV et comporte, outre le droit de siéger dans le chœur, celui de porter le surplis, la chape et l’aumusse (courte pèlerine de fourrure).
Enfin, toujours par héritage des rois de France, les présidents de la République sont chanoines honoraires de Saint-Hilaire de Poitiers, Saint-Julien du Mans, Saint-Martin de Tours, Saint-Maurice d’Angers, Saint-Jean de Lyon, Saint-Étienne de Cahors et Saint-Germain des Prés, à Paris.
Par ailleurs, le président de la République française détient en théorie le privilège, quand le nonce apostolique à Paris est nommé cardinal, de lui remettre la barrette cardinalice. C’est ce que firent Vincent Auriol pour le cardinal Roncalli (futur Jean XXIII) en 1957 et le général de Gaulle pour le cardinal Marella, en 1959. Il semble toutefois que le fait que le pape remettre désormais lui-même la barrette aux cardinaux lors du consistoire ait fait tomber en désuétude ce privilège. par Nicolas Senèze Source
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