Strasbourg, immense mosquée ouverte au public
Quelques jours après son inauguration officielle, le nouvel édifice organise des matinées portes ouvertes pour tous.
Pour l'inauguration officielle qui a eu lieu jeudi 27 septembre, 1.500 personnes ont assisté à la cérémonie. Des élus, des membres de la communauté musulmane étaient présents pour entendre le discours du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
A partir de ce lundi 1er octobre, la grande mosquée ouvre ses portes aux Strasbourgeois.
A partir de ce lundi 1er octobre, la grande mosquée ouvre ses portes aux Strasbourgeois.
Musulmans ou pas, tout un chacun est invité à venir visiter le nouveau bâtiment, qui a mis plus de 20 ans à sortir de terre.
Les visites ont lieu de 9 heures à midi, jusqu'au dimanche 7 octobre.
Petite visite :
Les visites ont lieu de 9 heures à midi, jusqu'au dimanche 7 octobre.
Petite visite :
Source
COMMENTAIRE :
C'est vrai qu'elle belle, croyons seulement qu'elle fut construite pour la prière...
Ajout 11oct2012 :
Diyanet : séculariser l’islam «par le haut»

La crainte kémaliste d’une division turque
Ce processus de modernisation-occidentalisation est néanmoins endogène et engagé sous les auspices de l’islam. Atatürk saura en tirer parti en le radicalisant dès 1923 : fermeture des écoles coraniques et des ordres religieux, droit islamique (charia) remplacé par les droits suisse, allemand et italien. La création du Diyanet un an plus tard entre dans ce cadre. Il s’agit, en exerçant un monopole sur l’interprétation et la diffusion de la religion, de soustraire durablement l’islam sunnite majoritaire à l’influence des «cercles réactionnaires» et de le mettre au contraire au service du projet culturel kémaliste. Ainsi, les questions relatives au droit religieux et aux règles touchant directement l’Etat et la société relèvent de la seule compétence du Parlement. Les décisions relatives aux croyances et aux rituels relèvent du Diyanet. Historiquement, l’instauration d’une religion d’Etat, c’est-à-dire d’un islam républicain, laïc et ethno-national, ressortit à la crainte kémaliste d’un morcellement social et territorial le long de lignes de fracture confessionnelles (sunnites / alévis) et ethniques (Turcs / Kurdes). Il s’agissait dans l’esprit de ses concepteurs de séculariser la population «par le haut», de l’homogénéiser, et de garantir ainsi l’unité territoriale du pays. Néanmoins, l’exercice d’un tel contrôle allait, de par sa nature même, favoriser une politisation de l’islam «par le bas» : le principe du monopole de l’Etat sur l’interprétation et le contrôle de la religion est aujourd’hui battu en brèche par des partis politiques et des acteurs sociaux partisans d’une plus grande liberté religieuse, et, concrètement, d’un Diyanet plus autonome. par S. Ben Mansour Source
Ce processus de modernisation-occidentalisation est néanmoins endogène et engagé sous les auspices de l’islam. Atatürk saura en tirer parti en le radicalisant dès 1923 : fermeture des écoles coraniques et des ordres religieux, droit islamique (charia) remplacé par les droits suisse, allemand et italien. La création du Diyanet un an plus tard entre dans ce cadre. Il s’agit, en exerçant un monopole sur l’interprétation et la diffusion de la religion, de soustraire durablement l’islam sunnite majoritaire à l’influence des «cercles réactionnaires» et de le mettre au contraire au service du projet culturel kémaliste. Ainsi, les questions relatives au droit religieux et aux règles touchant directement l’Etat et la société relèvent de la seule compétence du Parlement. Les décisions relatives aux croyances et aux rituels relèvent du Diyanet. Historiquement, l’instauration d’une religion d’Etat, c’est-à-dire d’un islam républicain, laïc et ethno-national, ressortit à la crainte kémaliste d’un morcellement social et territorial le long de lignes de fracture confessionnelles (sunnites / alévis) et ethniques (Turcs / Kurdes). Il s’agissait dans l’esprit de ses concepteurs de séculariser la population «par le haut», de l’homogénéiser, et de garantir ainsi l’unité territoriale du pays. Néanmoins, l’exercice d’un tel contrôle allait, de par sa nature même, favoriser une politisation de l’islam «par le bas» : le principe du monopole de l’Etat sur l’interprétation et le contrôle de la religion est aujourd’hui battu en brèche par des partis politiques et des acteurs sociaux partisans d’une plus grande liberté religieuse, et, concrètement, d’un Diyanet plus autonome. par S. Ben Mansour Source
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