Les pauvres évincés au nom du développement immobilier
''La police a enlevé un bébé et a refusé de le rendre à sa mère tant qu'elle n'aurait pas signé l'ordre d'expulsion.''
Si les démolitions forcées ont toujours fait partie de la vie chinoise, la croissance a été soutenue par le développement immobilier, qui a entraîné le déplacement de millions de personnes pour laisser place à des usines ou à des centres d'affaires.
Mais les expulsions se sont accélérées ces trois dernières années avec l'intensification de la construction dans tout le pays, souligne Amnistie internationale dans son rapport, qui cite des défenseurs des droits au logement chinois, des avocats et des universitaires.
Sur les 41 expulsions forcées étudiées par l'organisation de défense des droits de l'homme, neuf cas ont engendré la mort de personnes qui résistaient à l'expulsion. Amnistie cite le cas d'une septuagénaire enterrée vivante par une excavatrice, alors qu'elle tentait d'empêcher des ouvriers de détruire sa maison à Wuhan, dans la province de Hubei, au centre du pays.
Dans un autre cas, la police de Wenchang, dans la province du Sichuan, a enlevé un bébé et a refusé de le rendre à sa mère tant qu'elle n'aurait pas signé l'ordre d'expulsion.
Certaines personnes qui ont résisté ont été envoyées en prison ou en camp de travail. Amnistie cite le terrible exemple d'une femme de Hexia, dans la province Jiangxi, au sud-est de la Chine, qui avait fait circuler une pétition contre les autorités : elle a été battue et a subi une stérilisation forcée.
Certains habitants se sont immolés par le feu, d'après ce rapport d'Amnistie, qui a recensé 41 cas d'auto-immolations entre janvier 2009 et janvier 2012.
Amnistie internationale a lancé un appel aux autorités chinoises pour qu'elles cessent toutes les expulsions forcées, s'assurent que personne ne se retrouve à la rue, poursuivent et sanctionnent les responsables de violences au cours de ces procédures. SIPA Source
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