Là où la liberté religieuse est respectée, les autres droits fondamentaux de l’homme le sont aussi L’œuvre d’entraide catholique internationale "Aide à l’Eglise en détresse" (AED) a présenté, le 17 octobre 2012, son 9e Rapport 2012 sur la liberté religieuse dans le monde, à l’Université de Lucerne.
Les intervenants étaient le professeur de droit international à l’Université de Genève, Nicolas Michel, et du responsable d’AED en Suisse romande et italienne, Roberto Simona.
Publié en six langues et dans 17 pays, le rapport sur la liberté religieuse de 582 pages rend compte, à l’aide d’exemples concrets et de témoignages, de la situation sur tous les continents. Le constat est alarmant. Les principales victimes de l’absence de liberté religieuse dans le monde sont des chrétiens. 75% des cas d’atteinte les concernent, affirme l’œuvre d’entraide catholique internationale.
La question de la citoyenneté au Moyen-Orient
Rapport 2012 sur la liberté religieuse dans le monde de l’oeuvre d’entraide catholique internationale "Aide à l’Eglise en détresse" (Photo: AED) |
La grande nouveauté du Rapport 2012 provient de ce qu’AED a appelé le "printemps arabe" et les secousses qui traversent cette région. Les menaces touchent également aujourd’hui les pays du "printemps arabe", indique le rapport présenté dans plusieurs pays. "C’est clairement la question de la citoyenneté qui est posée au Moyen-Orient aujourd’hui, a expliqué le 18 octobre à Paris Marc Fromager, directeur d’AED France, c’est-à-dire la question d’une égale citoyenneté pour tous, quelle que soit son appartenance religieuse. Et cela sous-tend une nécessaire liberté religieuse pour tous, condition indispensable pour établir une telle égalité".
Le droit à la liberté religieuse trouve son fondement dans la dignité même de chaque personne humaine. L’enjeu n’est ni plus ni moins que la paix, relève le communiqué d’AED France.
Le Rapport 2012 montre que le droit fondamental au libre choix de sa religion ainsi que le témoignage public de sa foi restent mondialement menacés. Il souligne que la conscience du droit à la liberté religieuse s’est accrue. Les interventions catégoriques des gouvernements et des parlements de différents Etats européens le démontrent, tout comme les décisions du Parlement Européen relatives à la liberté de religion.
L’Arabie saoudite, la Corée du Nord et le Pakistan, pays les moins tolérants
L’Arabie saoudite, la Corée du Nord et la Pakistan sont en tête de liste des pays les moins tolérants. De manière générale, "le droit à la liberté religieuse est davantage bafoué au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie", note AED. En mars 2012, le grand mufti d’Arabie saoudite estimait nécessaire de détruire toutes les églises chrétiennes de la Péninsule arabique. En Corée du Nord, la liberté religieuse est niée et les prisonniers condamnés pour motifs religieux sont plus durement punis que les autres. Le Pakistan a connu son ’annus horribilis’ en 2011, marquée par l’assassinat de neuf personnes par des extrémistes, pointe le rapport. La situation est particulièrement problématique dans les pays où les Constitutions définissent une religion d’Etat.
Ancrée dans la Constitution de la plupart des pays au niveau mondial, la liberté religieuse est, dans la pratique, garantie par seulement un quart d’entre eux. "Les menaces sur la liberté religieuse ne diminuent pas", conclut notamment le rapport de l’œuvre d’entraide présente dans 150 pays. Les recherches ont été portées sur 195 pays. par apic/ag/com/ggc Source
Plus d’informations sur www.aide-eglise-en-detresse.ch.
No comments:
Post a Comment
Ce "post" vous a plu ? Laissez donc un commentaire !