"Certaines religions posent plus de problèmes que d'autres"
Marine Le Pen persiste et signe, après sa demande d'interdiction du voile musulman et de la kippa juive dans la rue : dans un entretien au Monde, la présidente du FN s'était prononcée pour l'interdiction dans l'espace public, y compris dans "la rue", du voile religieux que portent certaines femmes musulmanes et de la kippa des hommes juifs.
Ses propos ont suscité un tollé, beaucoup jugeant la mesure attentoire aux libertés individuelles. Mais comme à son habitude, la présidente du Front national a jugé que si tout le monde se liguait contre elle, de l'ensemble des partis politiques aux organisations communautaires, c'est qu'elle avait touché juste.
Marine LePen à La Baule pour l'université d'été |
"La kippa ne pose pas de problème dans notre pays"
"Le voile s'est multiplié de manière exponentielle dans notre pays ainsi que le port de la djellaba", a ajouté la dirigeante d'extrême droite, élargissant sa demande d'interdiction également à ce vêtement, qu'elle considère comme un "signe religieux ostentatoire".
Pour autant, la présidente du FN a voulu rassurer la communauté juive : lors d'une interview au JT de 13 h de TF1, le même jour, elle a assuré que "la kippa ne pose pas de problème dans notre pays", mais qu'il fallait demander "ce petit effort, ce petit sacrifice" pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité et parer à toute accusation d'islamophobie.
"Dans la République que je chéris, les règles sont égales et par conséquent elles doivent également s'appliquer à l'ensemble des religions même si incontestablement, certaines posent plus de problèmes que d'autres", a déclaré Marine Le Pen, visant clairement l'islam.
"Les jeunes juifs qui portent la kippa la portent de moins en moins parce qu'ils se font castagner par des musulmans qui règlent le conflit israélo-palestinien en France", a-t-elle estimé.
Jean-Marie Le Pen : Interdire le voile et la kippa serait "sage''
Jean-Marie LePen |
"Avoir parlé de la kippa, c'est maladroit", avait déclaré, un peu plus tôt, un cadre frontiste une critique plutôt isolée au sein de la direction. A son arrivée à l'université d'été du Front national dont il est le président d'honneur, Jean-Marie Le Pen a estimé pour sa part que la proposition d'interdire le voile et la kippa dans la rue n'était "pas un sujet essentiel" tout en la jugeant "sage".
Soulignant qu'il "n'avait pas lu l'interview" dans laquelle sa fille, Marine Le Pen, présidente du FN, a fait cette proposition, il a estimé que "ce n'est pas un problème essentiel pour moi, je sais que ces questions d'habillement vous intéressent passionnément mais moi ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus". Il a néanmoins jugé que cette proposition, qui a suscité un tollé, était "assez raisonnable, oui (...), c'est normal, c'est la laïcité". "Je crois que ça serait sage oui, c'est ce qui pourrait maintenir l'homogénéité de notre communauté nationale", a-t-il ajouté.
''Ironie"
Interrogé sur les signes religieux catholiques qui pourraient être concernés, il a répondu : "Ils portent ni le voile ni la kippa, les catholiques". Le 10 octobre 2003, lors d'un forum du Front national de la jeunesse, Jean-Marie Le Pen s'était déclaré "ferme partisan du port du tchador dans la rue" parce qu'il "n'y a pas de plus grand danger que ce qu'on ne voit pas".
"Là, au moins, on aura la vision d'un monde qui veut délibérément ne pas nous ressembler. Ce n'est pas des gens qui veulent être des nôtres, se faire oublier en arrivant comme on fait quand on arrive, un peu paumé, dans une réception où on n'a pas été invité", avait-il développé. "Eux, ils arrivent en faisant du bruit et en s'essuyant aux rideaux", avait-il ajouté. Interrogé samedi sur ses propos de 2003, il a rétorqué : "vous savez ce que c'est l'ironie ? Je sais bien que c'est difficile à manier, mais..." Source
COMMENTAIRE :
On commence par les signes religieux, puis par le lieu de louanges, et on fini... où ?
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