Pour l'église épiscopale, branche de l'église anglicane, Jésus est
homosexuel.
''Le catholicisme américain est très divers...''
Pour ce qui est du catholicisme américain, la première chose à
souligner est qu'il est extrêmement divers. Sa base historique est celle des
populations immigrés irlandaises, polonaises, allemandes et italiennes, qui se
sont concentrées en Nouvelle-Angleterre et dans la région des Grands Lacs. Les
hispaniques, en progression constante en Californie, Arizona, Nouveau-Mexique
et Texas, lui redonnent un nouvel élan démographique. Depuis le XIXe siècle,
l'Eglise catholique romaine est la première confession chrétienne américaine,
devant la Southern Baptist Convention et la United Methodist Church, avec 70
millions de fidèles, soit 24 % de la population. Il y a un large phénomène de
conversions (très naturel dans un pays où un Américain change en moyenne trois
fois d'Eglise dans sa vie) de protestants vers le catholicisme.
Cela touche tant le simple US Marine, évangélique charismatique
devenu amoureux de Thérèse de Lisieux parce que "she's awesome !", à la
candidate républicaine pour le Sénat dans l'Etat de New York. L'Eglise
catholique romaine exerce un fort pouvoir d'attraction sur des franges du
protestantisme traditionnel, notamment luthérien et anglican
"episcopalian", qui est confronté à de graves crises internes à cause
de la direction libérale, pro-LGBT et relativiste prise par leurs autorités
religieuses.
(L'Eglise épiscopale, branche de l'anglicanisme aux Etats-Unis,
défile à la Gay Pride, ordonne des femmes évêques, tolère ses prêtres qui
enseigne que Jésus était homosexuel et envoie la communion à ses fidèles âgés
par colis postal : de nombreuses paroisses ont fait sécession, et se sont
réfugiées dans l'Ordinariat de la Chaire de Pierre, récemment crée au sein de
l'Eglise catholique, ou dans une situation transitoire, entre les deux rives,
comme l'Anglican Catholic Chruch, qui offre un bon compromis aux washingtoniens
séduits par une liturgie quasi-tridentine mais attachés à la Réforme).
En outre, il existe une initiative appellé "Catholics come
home !", lancée après le scandale des abus sexuels, qui a fait revenir à
la foi catholique plus de 200 000 personnes dégoûtées de l'Eglise.
Traditionnellement, les foyers catholiques votent démocrate, tant
par loyauté envers un parti ouvert aux minorités (et moins
identitaire-protestant que le parti républicain), que par souci de justice
sociale ("de gauche"), eu égard à la population catholique ouvrière
et modeste. La tendance s'est néanmoins inversée lors de la réélection de
George W. Bush, en 2004 : alors que le parti démocrate tendait l'oreille aux revendications
LGBT naissantes et au lobby pro-avortement, des catholiques pratiquants ont
rallié le "combat des valeurs" du parti républicain. Si les
catholiques non pratiquants restèrent fidèles aux démocrates, les pratiquants
furent plus nombreux à voter républicain.
Logo de l'église unie du Canada. Aux couleurs du drapeau identitaire des homosexuels |
''Si les catholiques non pratiquants restèrent fidèles aux démocrates, les pratiquants furent plus nombreux à voter républicain.''
Après l’élection de Barack Obama, ce mouvement a pris de l’ampleur
avec la perte d’influence des démocrates conservateurs, les Blue Dogs, et la
compromission de responsables catholiques du parti de l’âne avec des politiques
opposées à l’Eglise. Parmi les nombreux exemples de « CINOs » (Catholics in
Name Only) : le vice-président Joe Biden, l’ex-speaker de
la Chambre des représentants Nancy Pelosi ou le gouverneur de l’Etat de
Washington Christine O’Grady Gregoire, qui milite pour le
mariage gay.
Faut-il pour autant croire que l'enrôlement des catholiques par le
parti républicain est inéluctable ? Probablement pas. Les évêques ont pris soin
de ne pas trop s'afficher aux côtés d'un camp en particulier, malgré les
agitations du cardinal Timothy Dolan, présent à la convention de Tampa, et qui
est finalement allé aussi au rassemblement des démocrates. Selon Mark Henrie
(Intercollegiate Studies Institute), les évêques "jouent la carte
transpartisane : ils ont refusé de généraliser la menace d'excommunication pour
ceux qui votaient et militaient pour les démocrates, lancée en 2004".
Le cardinal de Boston, Sean O'Malley, livre quant à lui le fond de
sa pensée: aucun des deux partis n'est "catholique", car le combat
pro-vie de l'un n'enlève pas son bellicisme extérieur et son mépris pour la
justice sociale, et la complaisance pro-LGBT et pro-avortement de l'autre doit
entraîner une condamnation lucide.
Il existe donc une multitude de positions au sein des catholiques
américains. Des groupes comme Family-Tradition-Property* soutiennent le parti républicain et se
réjouissent de l'échec de la Conférence de Rio sur le climat ("les
fanatiques du réchauffement climatique ont mordu la poussière !"). Mais il
y aussi des catholiques engagés dans l'administration démocrate, comme ce jeune
conseiller à la Maison-Blanche, rencontré à une adoration en l'église
St-Patrick de Washington, qui confesse être soumis à une pression pro-LGBT
intense, mais préfère être de ce côté-ci que chez les républicains, en
ajoutant: "Il ne faut pas qu'il y ait de parti chrétien. Il faut qu'il y
ait des chrétiens partout."
Mitt Romney, évêque mormon, candidat à la présidence USA 2012 |
La dernière bataille des évêques américains contre l'Obamacare a
certes été très suivie (et particulièrement relayée par les conservateurs).
Mais il existe des nuances importantes entre la mobilisation épiscopale contre
les velléités d'imposition de la contraception par l'administration, et un
soutien à Mitt Romney.
Par exemple cette discussion entre catholiques américains à propos
de la campagne de Catholic Vote (lobby républicain) :
- "Où est la recherche sur les embryons ? Les républicains
catholiques sont-ils embarrassés à ce point, pour ne pas mentionner la position
très problématique de Romney sur ce sujet ?", commente une diplômée de
théologie plutôt à droite. Elle ajoute : "lisez surtout la position
officielle des évêques**.
Ce n'est pas un appel à voter Obama, c'est ce que l'Eglise enseigne !"
A propos de la subsidiarité, concept de la doctrine sociale
catholique transformé en slogan et vidé de son sens par les libéraux (au sens
économique du terme), les intervenants persiflent :
- " Ces clowns verraient encore de la subsidiarité si elle
était nue ou peinte en rouge !", dit l'un d'eux.
- " C'est amusant, ils veulent en fait revenir au vieux
ghetto ouvrier catholique qui ne votait qu'en fonction de l'économie: ils ne
votent toujours qu'en fonction de l'économie, mais cette fois, en fonction de
la 'liberté d'entreprendre' déguisée en subsidiarité...", estime un
ingénieur.
Addendum: Lors d'une discussion au National Right to Life
Committee, première organisation pro-vie des Etats-Unis, j'ai posé aux
dirigeants la question suivante:
"Vous dites que la cause principale des avortements sont les
conditions sociales. Or, vous soutenez les républicains, mais ne craignez-vous
pas que leur politique économique aggrave ces conditions sociales ?"
Long
silence.
"Oui et non", finissent-ils par répondre. "Les
républicains sont les moins pires, car ils ne sont pas totalement noyautés par
des lobbies féministes radicaux, comme les démocrates le sont. Mais pour être
honnête, certains coups viennent de chez eux. Quand Newt Gingrich, à la tête de
la Chambre, a proposé une loi pour réduire la taxation sur les ménages de moins
de deux enfants, ce fut un crime qui a certainement poussé des milliers de
familles à avorter..." par Patrice de Plunkett Source
Notes:
* Tradition-Famille-Propriété («TFP») : secte d'extrême droite
fondée naguère par le Pr Plinio Correa da Oliveira au Brésil, où elle était
financée par l'aile la plus obscure de l'oligarchie. Malgré plusieurs désaveux
et mises en garde de l'Eglise catholique (cf. un article de Famille chrétienne
il y a dix ans), des personnages de la TFP - l'un d'eux est assez connu -
continuent en 2012 à vibrionner à Rome et en France.
**
http://usccb.org/issues-and-action/faithful-citizenship/upload/Forming-Consciences-Faithful-Citizenship-bulletin-insert.pdf
COMMENTAIRE :
Quand on lit de pareilles énormités, et surtout que le peuple croient en ces curés qui enseignent mensonges et voluptés... on a simplement envie de prier Dieu pour qu'Il judent ces âmes noires plus vite que les autres...
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