La revue de sociologie 'Travail, genre et sociétés' s’intéresse aux études de genre dans le champ religieux.
Davantage axée habituellement autour des questions économiques et sociales, la revue 'Travail, genre et sociétés' a choisi d’aborder le domaine sensible de la religion. Suivant une méthode que certains jugeront sûrement audacieuse et d’autres plutôt réductrice, les groupes religieux y sont étudiés comme des «organisations de travail à part entière» reposant non seulement sur la division sexuée des activités mais également traversées par des processus de domination.
Idées reçues
Si la sécularisation s’est globalement traduite dans nos sociétés par l’essor de l’égalité entre les sexes, le dossier montre bien comment les religions, contrairement aux idées reçues, peuvent, dans certaines circonstances, aider à transformer les rapports entre les sexes.
La situation des femmes-prêtres de l’Église anglicane, l’activité des prédicatrices dans les mosquées de Damas ou bien encore l’ouverture aux femmes des «honneurs» dans des synagogues parisiennes de la communauté juive libérale offrent trois intéressantes études de cas.
Minoritaires
Loin de traduire une disparition de la frontière de genre, ces expériences, qui restent minoritaires et peu reconnues, si ce n’est combattues, mettent cependant en évidence son timide déplacement.
On comprend aussi en creux l’opposition fréquente des responsables religieux aux études de genre : ces dernières révèlent que les normes de genre et les règles religieuses sont parfois imbriquées et qu’elles s’exercent presque toujours au détriment des femmes.
par Anthony Favier Source
Davantage axée habituellement autour des questions économiques et sociales, la revue 'Travail, genre et sociétés' a choisi d’aborder le domaine sensible de la religion. Suivant une méthode que certains jugeront sûrement audacieuse et d’autres plutôt réductrice, les groupes religieux y sont étudiés comme des «organisations de travail à part entière» reposant non seulement sur la division sexuée des activités mais également traversées par des processus de domination.
Idées reçues
Si la sécularisation s’est globalement traduite dans nos sociétés par l’essor de l’égalité entre les sexes, le dossier montre bien comment les religions, contrairement aux idées reçues, peuvent, dans certaines circonstances, aider à transformer les rapports entre les sexes.
La situation des femmes-prêtres de l’Église anglicane, l’activité des prédicatrices dans les mosquées de Damas ou bien encore l’ouverture aux femmes des «honneurs» dans des synagogues parisiennes de la communauté juive libérale offrent trois intéressantes études de cas.
Minoritaires
Loin de traduire une disparition de la frontière de genre, ces expériences, qui restent minoritaires et peu reconnues, si ce n’est combattues, mettent cependant en évidence son timide déplacement.
On comprend aussi en creux l’opposition fréquente des responsables religieux aux études de genre : ces dernières révèlent que les normes de genre et les règles religieuses sont parfois imbriquées et qu’elles s’exercent presque toujours au détriment des femmes.
« Pouvoirs, genre et religions », Revue Travail, genre et sociétés, 27/2012, pp. 29-107 |
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