La culture religieuse influence-t-elle les trajectoires électorales ?
Fumée noire ? Fumée blanche ? |
Foi ou repères religieux et éthiques pèsent-ils au moment de glisser un bulletin dans l'urne ?
La colonne "Religion" ayant disparu des recensements depuis 1872, impossible de connaître précisément le poids de chaque religion en France. Toutefois, on estime que 60% des Français sont catholiques (dont 25% de pratiquants), 5% à 10% musulmans et environ 30% n'ont pas de religion.
Un sondage Tns-Sofrès réalisé en janvier 2012 pour le magazine Le Pèlerin confirme l'ancrage à droite du vote catholique. Même si les catholiques comptent désormais de nombreux déçus du sarkozisme, au moment de l'enquête, 33% d'entre eux se déclaraient en faveur de Nicolas Sarkozy (44% chez les pratiquants) et 21% de Marine Le Pen, ce qui représenterait une rupture majeure.
Mais le sondage réalisé pour Le Pèlerin montre avant tout que les catholiques se déterminent en fonction des mêmes critères que le reste de la population: l’emploi, le pouvoir d’achat... La foi vient seulement ensuite. François Bayrou, seul candidat à affirmer ouvertement sa foi chrétienne, n’obtient pas un meilleur score parmi l’électorat catholique que dans le reste de sa population.
Qu'en est-il du vote des musulmans? Traditionnellement, l'électorat musulman penche plutôt pour la gauche. Selon les résulats d'une enquête publiés en 2003 par le Cevipof, 76% d'entre eux se déclaraient proches de la gauche et l'extrême gauche. Beaucoup ont d'ailleurs donné leur préférence à Ségolène Royal en 2007. Mais la religion est-elle alors un déterminant du vote ou n'est-ce pas une certaine communauté de destin, l'appartenance à un même groupe socio-professinnel et l'expérience de la discrimination qui façonne l'expression politique?
De nombreux chercheurs, parmi lesquels les politologues Vincent Geisser et Vincent Tiberj ou encore la sociologue Nacira Guenifi, affirment qu'il n'existe pas de vote musulman. Déçus par la prise en compte de la diversité au PS, le vote des musulmans serait d'ailleurs plus éclaté que jamais sur l'échiquier politique.
Quant à un hypothétique vote juif, il reste très peu investi par la recherche en science politique, notamment du fait de la taille limitée de la population concernée (environ 500 000 personnes).
Pensez-vous qu'au-delà de l'horizon familial, du groupe socio-professionnel, l'appartenance religieuse pèse sur le vote ? Pourquoi? par Aurélie Darbouret
Source
Les évêques de France donnent des arguments de vote
Mais Sarkozy prône l'ordre mondial
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