IRAN: La pression s'intensifie sur les Chrétiens,
Nadarkhani, exécuté par le web avant l'heure
La toile mondiale a bruissé ce samedi de la rumeur de la mort du pasteur iranien Youcef Nadarkhani, qui aurait été exécuté par le régime iranien pour n'avoir pas abjuré sa foi.
Le démenti est tombé: Nadarkhani n'est pas mort, mais il est extrêmement menacé.
Le pasteur iranien Youcef Nadarkhani, qui sera exécuté en Iran s'il n'abjure pas le christianisme. © DR |
Théoriquement libres d'exercer leur religion d'après la Constitution iranienne, qui dit que "les Iraniens zoroastriens, juifs et chrétiens sont reconnus comme les seules minorités religieuses qui, dans les limites de la Loi, sont libres d’accomplir leurs rites religieux et, quant au statut personnel et à l’éducation religieuse, agissent en conformité avec leur liturgie", les chrétiens iraniens sont dans les faits victimes de persécution. Les autorités de Téhéran viennent d'interdire la célébration du culte chrétien dans des langues non-liturgiques; or, l'arménien et l'assyrien, les deux langues liturgiques traditionnelles des chrétiens iraniens, ne sont plus guère comprises. Les églises qui ont dû renoncer à célébrer en persan ont vu la moitié de leurs fidèles partir. Il semblerait que cette mesure soit une manière d'endiguer les conversions au christianisme qui inquiètent les autorités.
Dans ce contexte, la figure du pasteur protestant iranien Youcef Nadarkhani, condamné pour apostasie - bien que les autorités iraniennes tentent depuis de grimer l'apostasie en crimes de droit commun comme le viol et l'extorsion de fonds - est devenue le symbole du christianisme persécuté en Iran. L'ONG protestante évangélique Portes Ouvertes a énormément fait pour la publicité de ce symbole, alertant sans relâche les ambassades du monde entier pour faire pression sur l'Iran. Dernier exemple en date en Allemagne, où le ministre des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Iran pour exiger la libération du jeune homme de 34 ans, dont plusieurs ONG ont averti qu'il pourrait bien être exécuté dans les prochains jours s'il persistait à refuser d'abjurer la foi chrétienne. De plus, ses enfants seront retirés à son épouse afin d'être élevés selon les principes islamiques.
Dans la journée de samedi, une photo enflamme le Web : on y voit un jeune homme aux yeux bandés, la corde au cou, encadré par deux soldats surarmés et cagoulés, et en toile de fond une grue - la pendaison est moderne en Iran. Le démenti arrivera plusieurs heures plus tard: Youcef Nadarkhani est toujours en vie. Mais son sort reste suspendu au bon vouloir du Guide Suprême iranien, et pour l'instant, rien n'indique que celui-ci veuille faire preuve de clémence - ou même de justice. Natalia Trouiller - publié le 05/03/2012
Voir aussi : Le Huffington Post
Sources : La Vie | Huffington Post Canada | Sulekha
En Lybie : C'est une vidéo tournée à Benghazi qui provoque l'émoi sur la Toile. On y voit des musulmans - dont certains portent la tunique tombant à mi-mollet des salafistes - détruire méthodiquement les pierres tombales et la grande croix surplombant le cimetière militaire de la ville, où sont enterrés des soldats italiens et britanniques. Sur la vidéo, on entend les vandales scander "Allah ouakbar" et l'un d'eux demander de détruire plus spécifiquement les croix. D'après plusieurs sites, ces actes de vandalisme auraient été commis en représailles de l'autodafé d'un Coran il y a plusieurs jours par l'armée américaine en Afghanistan. Le Conseil national de transition libyen a condamné ces actes et promis que justice serait faite: "Cet acte ne reflète pas le sentiment de l'opinion publique libyenne parce que l'islam appelle au respect des autres religions"
Le nouveau pouvoir libyen a présenté dimanche ses excuses après la profanation de quelque 200 tombes de soldats britanniques et italiens datant de la Seconde guerre mondiale. Ce vidéo amateur mise en ligne sur le réseau social Facebook montre des hommes armés de kalachnikovs renverser d'un coup de pied des stèles d'un cimetière militaire de Benghazi et détruire à coups de marteau une croix en métal et en pierre.
« Ce sont des chiens »
Un des vandales s'exclame « c'est la tombe d'un chrétien » en déterrant une stèle.
Une autre voix dit: « Ce sont des chiens. »
Une autre voix dit: « Ce sont des chiens. »
La profanation s'est déroulée à Benghazi, point de départ du soulèvement libyen et théâtre de violents combats entre les Alliés et les forces germano-italiennes pendant la Seconde guerre mondiale.
Le Conseil national de transition (CNT) libyen a promis de punir les coupables. « Cet acte ne reflète pas le sentiment de l'opinion publique libyenne parce que l'islam appelle au respect des autres religions », a assuré le CNT dans un communiqué.
Les profanateurs ne sont pas connus mais les salafistes, partisans d'un islam radical, ont détruit les tombes de saints musulmans depuis la chute de Mouammar Kadhafi, estimant que leur culte relève du paganisme.
Source : 20minutes
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