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Wednesday, September 11, 2013

Vie, À 80 ans, elle ouvre son album de famille secret

    

80 années de silence sur les horreurs de son père

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On voit ici Rudolf Höss lors de son procès à Nuremberg
Son père : un Kommandant nazi jugé et exécuté après-guerre. Au terme de son existence – photos à l’appui – elle livre ce lourd secret.
Son nom est Brigitte Höss, fille du Kommandant nazi du camp d’extermination d’Auschwitz, Rudolf Höss. 
A 80 ans, elle ouvre l’album-photos de son père dont elle a caché l’existence. Elle a été élevée - dans le cadre cossu d’une résidence bourgeoise et confortable. – non loin du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz où son père était Kommandant. Elle y a vécu une vie familiale et une enfance sans nuage ….!!!!
Née Inge-Brigitt Höss le 18 août 1933, elle passa ses jeunes années à proximité des camps de concentration, déménageant d’un lieu à l’autre, au fur et à mesure que son père gravissait les échelons des VPO SS d’Hitler.
De l’âge de 7 ans à 11 ans elle a vécu dans une villa à côté d’Auschwitz , où sa famille résidait confortablement.  Ils avaient du personnel à leur service – beaucoup étaient des prisonniers –   et leur maison était décorée avec des meubles et des objets d’art volés aux juifs et aux prisonniers juifs que les SS sélectionnaient et dépouillaient avant de les envoyer à la chambre à gaz.
Depuis une des fenêtres de leur villa, ils pouvaient même voir le bloc des prisonniers et le crématorium.  Ce dont cette femme se souvient essentiellement avec tendresse, ce sont les visites qu’elle rendait aux chevaux et aux bergers du camp.
Dans ses souvenirs conflictuels, et bien qu’elle soit aujourd’hui honteuse du passé de son père, qui fut responsable de la mort de  millions de juifs et de centaines de milliers de tziganes et de prisonniers politiques, elle maintient qu’il a été pour elle «l’homme le plus merveilleux au monde»….!!!!
En avril 1945, la guerre étant définitivement perdue pour les nazis, la famille s’enfuit vers le nord.
Ils attendaient le moment opportun pour s’enfuir en Amérique du Sud, mais en mars 1946 Hans Alexander, le grand-oncle de Harding, les rattrapa.
Rudolf Höss, fut pendu en  1947 et  Brigitte et sa mère Hedwig, ses deux frères et sœurs se retrouvèrent dans une extrême pauvreté, inaptes à s’en sortir et entachés par leurs connexions avec le régime Nazi.  
Dans le courant des années 50, elle quitta l’Allemagne pour se refaire une vie en Espagne et devint mannequin chez Balenciaga. 

Pretty face: The young Brigitte fled to Spain where she began modelling for fashion house Balenciaga, keeping her past to herself
Pretty face : The young Brigitte fled to Spain where
she began modelling for fashion house Balenciaga,
keeping her past to herself.
En Espagne, elle fit la connaissance d’un ingénieur américain d’origine irlandaise qui l’épousa ayant convenu avec elle de ne rien dire de son passé. En 1972, le couple s’installa à Washington.
Elle trouva un emploi dans une boutique de vêtements de luxe dont la clientèle était constituée d’épouses de sénateurs et diplomates et dont la propriétaire – une femme juive – , ne lui tint pas rigueur du passé nazi de son père, quand un soir, un peu alcoolisée, Brigitte Höss révéla ses origines. Elle fut stupéfaite de la réaction de sa patronne, cette femme juive plus que compréhensive qui lui permit de garder son emploi plus de 35 ans dans le même magasin.

Mais l’état d’esprit de Brigitte Höss quant à lui, n’a pas gagné en souplesse ni en compréhension au fil des années. Elle a confié à Harding lors de l’interview que son père «était triste au fond de lui-même».
Elle a maintenu qu’il avait été «forcé» de faire des tas de choses, qu’il n’avait pas le choix.
«Il était obligé de le faire. Sa famille était menacée. Nous étions menacés s’il ne le faisait pas. Et il était un parmi des milliers de SS. Il y avait les autres qui l’auraient fait à sa place s’il refusait de le faire.»
Elle trouve moyen – même si elle ne conteste pas les atrocités d’Auschwitz et d’autres lieux – de s’interroger sur le nombre des victimes des camps. «Comment peut-il y avoir tant de survivants si tant d’autres ont été tués» se demande-t-elle.
Quand on lui fait remarquer que son père a confessé sa responsabilité pour la mort de millions de juifs et autres prisonniers dans le camp d’Auschwitz, elle répond que cet aveu lui a été arraché par les britanniques qui ont torturé son père.
Il n’y a guère que son neveu Rainer qui affiche en public la haine pour le passé de son grand-père : ''Si je savais où se trouvait sa tombe, j’irai pisser dessus''. Adaptation Nancy Verdier Source Source


Sur la gauche, Brigitte Höss rieuse
avec ses frères et sœurs.


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Ci-dessus : Rudolf Höss est au centre entre Dr. Josef Mengele (à gauche)
et Joseph Kramer Kommandant du camp de Birkenau. (à droite)
 
Depuis une des fenêtres de leur villa, ils pouvaient même voir
le bloc des prisonniers et le crématorium.

 
Femmes juives

 
Les dortoirs de la section femme

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Rudolf Höss, right, was the infamous Kommandant of notorious Nazi death camp Auschwitz, before he was caught in 1946, left, and hanged

Accusé de crimes de guerre, d’extermination et d’atrocités et après avoir témoigné à Nuremberg,
Höss fut pendu à un gibet non loin des fours crématoires d’ Auschwitz en avril 1947. 




On la voit en famille ci-dessous (à gauche sur la photo) avec son père le Kommandant Adolf Rainer Höss.
C’est son neveu qui tient cette photo en main, le seul de la famille à montrer publiquement son dégoût
pour les crimes commis par son grand-père.


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