L’église catholique perd la bataille de la contraception
Des femmes assistent à une formation sur la contraception, dans un bidon-ville de Manila © Jay Directo / AFP |
Malgré l’opposition de l’Église, les Philippines facilitent l’accès à la
contraception. Une loi sur le contrôle des naissances, dite «de santé et de
reproduction», a été adoptée en ce sens, jeudi 17 janvier, après des années de
débats. Elle prévoit notamment la mise à disposition de préservatifs et pilules
dans les centres médicaux publics, des formations à la limitation des naissances
et même des cours d’éducation sexuelle dans les écoles. Le but : freiner la
hausse de la population de ce pays pauvre et réduire la mortalité
maternelle.
C’est une révolution des mœurs, rapporte l’AFP, dans un pays où les autorités ecclésiastiques
défendent pied à pied une «culture de la vie» et où 80 % des habitants sont
catholiques. Jusqu’à présent, la contraception était légale, mais son coût
prohibitif la rendait inaccessible aux populations les plus démunies, notamment
dans les campagnes et bidonvilles. L’Église a tout fait pour empêcher le vote de
cette loi, sans y parvenir. Elle a néanmoins dénoncé le texte comme
«anticonstitutionnel» et saisi la Cour suprême.
En 2010 déjà, le président de la Conférence
des évêques philippins a menacé d’excommunication le président de la
République, Benigno Aquino III, s’il persistait à faire voter cette loi. Elle
s’y est régulièrement opposée publiquement depuis, affirmant à ses fidèles que
l’État en viendrait fatalement à financer la distribution gratuite de pilules
abortives. Plus fondamentalement, analyse le journal La Croix, elle refuse toute possibilité de légaliser
l’avortement — encore interdit aux Philippines. En août dernier, les évêques ont
organisé une nouvelle manifestation dans la capitale.
Le site
d’information Asia sentinel accuse néanmoins les prélats d’avoir
utilisé «des arguments qui n’ont plus rien à voir avec Dieu ou avec des
questions spirituelles» : «Ils suggèrent que l’accès à la contraception
entrainerait une baisse de la main d’œuvre ! insistent les auteurs. Une insulte
aux dizaines de millions de personnes sous-employées dont les taxes et les frais
de scolarité permettaient aux évêques de vivre comme des princes.» Selon des
statistiques citées par The Guardian, les deux tiers de la population
sont favorables à la loi. par Tristan Denonne Source
COMMENTAIRE :
Le Vatican, au lieu de s'occuper des se affaires, s'occupe de sexualité, de politique, d'argents...
Je comprends que la vie est un don de Dieu, mais dans un pays qui n'a pas la même culture que les célibataires de la cité aux sept collines, pourrait-elle voir à ramasser la m**** devant sa porte avant de passer le balais chez les autres...
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