Interdit d'expo biblique
L'Église Protestante d'Algérie (EPA) prévoyait d'organiser une exposition sur le thème «La Bible, patrimoine de l'Humanité» au centre culturel d'Aokas, mais le wali de Béjaïa a refusé de donner son autorisation aux organisateurs.
Selon la dépêche de Kabylie, M. Hamou Ahmed Touhami a expliqué son refus dans une réponse écrite adressée à l'EPA. Selon lui, cette exposition serait incompatible avec les dispositions de la loi de 2006 qui régit les cultes non-musulmans en Algérie.
«Comme suite à votre déclaration d’organiser une exposition, suivie de projection et conférence, prévues au centre culturel d’Aokas, du 20 au 27 octobre 2013, j’ai l’honneur de vous faire savoir qu’en application des dispositions de la loi n° 06/02 du 28 février 2006, relative à l’exercice des cultes autres que musulman et le décret exécutif n° 07/130 du 19/05/2007, il ne m’est pas possible de réserver une suite favorable», peut-on lire précisément dans le courrier envoyé à l'EPA.
La réaction du Président de l'Église Protestante d'Algérie ne s'est pas fait attendre. En effet, le pasteur Mustapha Krim a dénoncé une «atteinte à la liberté d'expression», qui est pourtant garantie par la Constitution. «Je considère ce refus comme étant une atteinte à la liberté d’expression. On refuse de nous laisser s’exprimer. Nous ne pouvons pas organiser quoi que ce soit en dehors des murs de l’église. Et même les lieux de culte adéquats, nous ne les avons pas !», a-t-il déclaré au journal algérien, précisant encore : «Nous avons prévu une exposition biblique avec des photos, des projections et des conférences destinées au large public. C’est une manifestation à caractère scientifique et culturel, loin de tout prosélytisme».
Ce refus est «une injustice de plus exercée à l’encontre de l’Église Protestante d’Algérie. n nous refuse l’autorisation d’organiser une exposition à caractère culturel et scientifique, alors que les autres associations religieuses ont toute la liberté d’organiser des expositions, activités et rencontres religieuses avec les moyens de l’État, c’est une injustice !», a regretté pour sa part Farid, l'un des organisateurs.
Depuis 2011, l'Église protestante d'Algérie - qui regroupe 25 Églises réformées, luthériennes et évangéliques - fait partie des cultes officiellement reconnus par l'État algérien, mais cette reconnaissance souffre toujours d'une grande méfiance de la part des autorités politiques et musulmanes.
Selon le magazine LaVie, cette méfiance s'explique pour deux raisons majeures : «D'abord parce que les protestants ont une solide (et injuste) réputation d'être la cinquième colonne de l'impérialisme américain, ensuite parce que le développement rapide de petites structures de croyants en Kabylie notamment leur a attiré de solides inimitiés dans un peuple algérien pour qui l'identité nationale se confond souvent avec l'identité religieuse».
Pendant ce temps-là, en France, une Grande mosquée algérienne s'implante à Tours, avec le soutien financier de la mairie et de la région PS, qui ont d'ores et déjà promis une enveloppe de 2,5 millions d'euros. par Paul Ohlott Source
COMMENTAIRE :
La main gauche ne sait pas ce que fait l'autre main...
La main gauche ne sait pas ce que fait l'autre main...
Je prends, de force s'il le faut, mais je ne donne pas ni ne rends pas...
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