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Wednesday, August 28, 2013

Religion, Le Cameroun fait le ménage dans ses églises

Répression contre les églises dites "illégales" : le MINATD passe à la vitesse supérieure.

Faisant suite à la dernière conférence des gouverneurs tenue du 23 au 25 juillet 2013 au palais des congrès de Yaoundé et présidée par le Ministre de l'administration Territoriale et de la décentralisation (MINATD), les gouverneurs avaient reçus l'ordre de fermer les associations religieuses "illégales". 

Selon toute vraisemblance, l'ordre serait intimé par le Chef de l'État, son Excellence Paul BIYA qui aurait ordonné la fermeture de près d'une centaine d'églises chrétiennes, la raison principale étant l'illégalité dans laquelle elles fonctionnent, à cette raison principale, on peut ajouter les "pratiques criminelles" organisées par les pasteurs pentecôtistes et menaçant la sécurité de la nation. 

À cet effet, un fonctionnaire du gouvernement a déclaré à CNN «Nous allons vous débarrasser de tous les soi-disant pasteurs pentecôtistes qui abusent du nom de Jésus-Christ pour de faux miracles et tuent des citoyens dans leurs églises. Ils ont étendu leur liberté».
 
Il existerait au Cameroun, plus de 500 églises, toutes confessions religieuses comprises contre 47 dûment autorisées.
Sur le terrain, un bon nombre d'églises s'est vu apposé les scellés, traduisant tout simplement, leur état de fonctionnement précaire du point de vue de la loi.
 
A Yaoundé par exemple, "La Cathédrale de la Foi" du prophète Dieunedort KAMDEM, a été fermée, du côté de Douala, l'église "Liberty Church International" a connu le même sort pour ne citer que celles là.
De fin juillet à ce jour, certaines sources indiquent plus d'une soixantaine d'églises fermées dans l'ensemble des dix régions que comptent le Cameroun et l'action se poursuit. 
 
L'enquête qu'a menée Camfaith porte sur les axes suivants :
- De quoi sont reprochées ces églises ?
- Quelles sont les dispositions du point de vue légal pour ouvrir une association religieuse au Cameroun ?
- Quelle est la liste des confessions religieuses autorisées au Cameroun ?

- D'un point de vue biblique comment apprécions nous ces répressions ? 
 
1. Reproches aux églises de réveil au Cameroun  
 
Plus d'un citoyen camerounais interrogé sur la question cite les points ci bas : 
 
- Prolifération des églises (les noms divergents, les maisons transformées, les salles de bar, cinéma etc...) ;
- Impostures de certains "pasteurs, prophètes..." (escroquerie, ingérence dans les affaires des chrétiens, pressions financière sur les membres, vente des "eaux bénites", "huiles d'onction", ...) ;
- Nuisances sonores et nocturnes (nuits de prières sur haut parleur, nuit de louanges perturbant tout le voisinage etc...) ;
- Ingérence et troubles dans les foyers (détournement des mariages, divisions entre les couples...) ;
- Détournement des mineurs (perturbations de la vie scolaire des enfants par des activités religieuses, rebellions des enfants au sein de leurs familles,...) ;
- Faux miracles (fausses guérisons, fausses délivrances orchestrées pour vendre l'illusion, attirer des adeptes et se faire de l'argent...) ;
- Appauvrissement des citoyens (offrandes pour les prières, ventes des services religieux, soutiens financiers à l'église...)... 
 
Sans compter les "serviteurs de Dieu" accusés d'immoralité... 
 
Ces reproches sont listés ici à la foulée sans pour autant refléter le point de vue de Camfaith. 
 
2. Dispositions prévues par la loi du Cameroun pour une association religieuse 
 
Le Cameroun reconnait et respecte le droit sur la liberté d'association et la liberté du culte, a reconnu le MINATD. 
Selon la loi camerounaise, seul le président de la République est habilité à signer le décret qui consacre l’autorisation de création et d’ouverture d’une association religieuse. Le décret du chef de l’État fait suite à un dossier instruit par le Minatd et contenant des résultats d’une enquête de moralité sur le promoteur et divers autres éléments. Le dossier est constitué ainsi que suit : 
 
+ Une demande timbrée adressée au Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation ;
+ Trois exemplaires des statuts de l'association ;
+ Trois exemplaires du règlement intérieur ;
+ Trois exemplaires du procès-verbal de l'Assemblée constitutive ;
+ Trois exemplaires de la liste des membres du bureau Directeur ou exécutif en engagement signé et légalisé de respecter les dispositions de l'article 4 de la loi n°90/053 du 19 décembre portant sur la liberté d'association.
 
Le Ministère de l'administration territoriale et de la Décentralisation précise que l'élaboration des statuts doit s'inspirer profondément de la loi sur la liberté d'association.
Le dossier ainsi constitué, est déposé à la préfecture du lieu où l'association a son siège. Puis le Préfet fait acheminer le dossier par voie hiérarchique à son destinataire (Minatd). Ensuite, le Préfet procède aux enquêtes de moralité d’âge sur les membres du bureau directeur.
Les résultats des enquêtes sont ainsi transmis au Ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation qui instruit le dossier de son avis favorable et l'introduit au cabinet de la présidence de la république.
Le Président de la république seul, donne autorisation par décret et c'est dès lors que l'association religieuse peut fonctionner. 
 
3. Liste des confessions religieuses autorisées au Cameroun à ce jour 
 
N° D’ORDRE - DENOMINATION - SIEGE - ACTE D’AUTORISATION
  1. Société Missionnaire Baptiste Européenne (Suisse) - Zurich - Décision n°5851 du 16 Novembre 1952
  2. Assemblée Chrétienne Témoins du Christ - Douala - Lettre n°1319/INT/2 du 29 juin 1960
  3. Mission Catholique Romaine - Yaoundé - Décision n°16/ATF/APA/2 du 20 Février 1962
  4. Presbyterian Church in Cameroon (P.C.C.) - Buéa - Lettre n° 1 du 14 Avril 1 962
  5. Église Presbytérienne Camerounaise (E.P.C.)  - Yaoundé - Décision n°55/ATF/2 du 14 juillet 1963
  6. Église Protestante Africaine du Cameroun (E.P.A.) - Lolodorf - Décision n°26/ATF/AT/2 du 25 Février IÎ964
  7. Église Évangélique Luthérienne du Cameroun - Ngaoundéré - Décision n°63/ATF/AG2/2 du 3 juillet 1967
  8. Église Apostolique du Cameroun - Kumba - Décret n°68/DF/246/2 du 10 juillet 1968
  9. Église Fraternelle Luthérienne du Nord Cameroun - Kaéle - Décret n°69/DF/154 du 26 Avril 1969
  10. Full Gospel Mission ou Mission du Plein Évangile - Muyuka - Décret n°69/DF/246 du 26 Avril 1969
  11. Église Frontières Globales - Kumba - Décret n°69/DF/4 18 du 20 Octobre 1969
  12. Assemblée Spirituelle Nationale des Béhaistes - Limbe - Décret n°68/DF/436 du 8 Novembre 1969
  13. Union des Églises Évangéliques au Nord Cameroun - Mokolo - Décret n°70/DF/-5 du 13 Janvier 1970
  14. Église Presbytérienne Camerounaise Orthodoxe (E.P.C.O.) - Yaoundé - Décret n°70/DF/88 du 18 Février 1970
  15. Union des Églises Baptistes du Cameroun (U.E..B.C.) - Douala - Décret n°71/DF/518 du 20 Octobre 1971
  16. World Wide Mission - Muyuka - Décret n°71/DF/608 du 3 Décembre 1971
  17. Église du Christ - Kumba - Décret n°71/DF/619 du 14 Décembre 1971
  18. La Vraie Église de Dieu du Cameroun - Yaoundé - Décret n°71/DF/639 du 31 Décembre 1971
  19. Église Baptiste Camerounaise (E.B.C.) - Douala - Décret n°72/DF/87 du 16 Février 1972
  20. Congrégation Baptiste Camerounaise - Douala - Décret n°74/34 du 19 Janvier 1974
  21. Église Évangélique du Cameroun - Douala - Décret n°74/DF/853 du 14 Octobre 1974
  22. Association Culturelle Islamique du Cameroun (A.C.I.C.) - Yaoundé - Décret n°88/319 du 7 Mars 1988
  23. Église Anglicane - Douala - Décret n°89/143 du 27 Janvier 1989
  24. Cameroon Baptist Convention (C.B.C) - Bamenda - Décret n°90/838 du 4 Mai 1990
  25. Mission de l’Église Évangélique Camerounaise - Douala - Décret n°91/159 du 11 Mars 1991
  26. Lutheran Church of Cameroon - Kumba - Décret n°91/257 du 30 Mai 1991
  27. Église Baptiste Nationale du Cameroun - Minyungu - Décret n°91/381 du 16 Août 1991
  28. Église Biblique de la Vie Profonde - Yaoundé - Décret n°91/484 du 3 Décembre 1991
  29. Association Solidaire de la Vocation Islamique du Cameroun ( A.S.S.O.V.I.C.) - Yaoundé - Décret n°92/032 du 21 Février 1992
  30. Église Universelle de Dieu - Yaoundé - Décret n°92/l 72 du 27 Août 1992
  31. Église Néo- Apostolique du Cameroun - Yaoundé - Décret n°92/225 du 30 Octobre 1992
  32. Église Jean Baptiste du Cameroun - Sangmélima - Décret n°92/226 du 30 Octobre 1992
  33. Union Islamique du Cameroun - Douala - Décret n°92/236 du 13 Novembre 1992
  34. Les Témoins de Jéhovah du Cameroun - Yaoundé - Décret n°93/043 du 3 Février 1993
  35. La Voie au Cameroun - Yaoundé - Décret n°93/144 du 28 Mai 1993
  36. Apostolic Faith Church - Bangem - Décret n°93/158 du 9 Juin 1993
  37. Église Messianique et Évangélique du Cameroun - Yaoundé - Décret n°93/l 71 du 1er Juillet 1993
  38. The Church of Jésus-Christ of Late Days Saints - Yaoundé - Décret n°93/238 du 9 Septembre 1993
  39. Mission Chrétienne du Cameroun - Nko’emvon - Décret n°93/287 du 21 Octobre 1993
  40. Grâce Bible Church in Cameroon - Yaoundé - Décret n°94/220 du 7 Novembre 1994
  41. Church of God of Prophecy - Kumba - Décret n°96/067 du 4 Avril 1996
  42. Native Church of the Cameroon - Ndom Bakossi - Décret n°98/047 du 27 Mars 1998
  43. Union des Églises Adventistes du 7éme jour Afrique Centrale - Yaoundé - Décret n° 98/049 du 27 Mars 1998
  44. Union Baptiste Camerounaise - Douala - Décret n°98/050 du 27 Mars 1998
  45. Mission Évangélique Vie et Paix du Cameroun - Douala - Décret n°98/302 du 18 Novembre 1998
  46. Église Pentecôtiste Chrétienne du Cameroun - Yaoundé - Décret n°98/359 du 29 Décembre 1998.
  47. La Sainte Métropole Gréco-Orthodoxe du Cameroun - Yaoundé - Décret n° 070 du 12 février 2009 
 
4. Point de vue biblique 
 
Nous ne voulons pas ici porter un jugement contre l'administration de notre pays, reconnaissant qu'elle est l'autorité chargée de l'ordre social, surtout qu'elle ne s'oppose pas à la création des associations religieuses, mais la réglemente, ce qui nous semble normal sous cet aspect.
 
Certains avis prennent pour exemple Jésus Christ disant qu'il n'avait besoin d'aucune autorisation humaine pour prêcher et que l'autorité Romaine ne l'aurait jamais autorisé, conclusion pour ces personnes, il n'avait pas besoin d'autorisation.
 
Sans rien avoir contre l'administration camerounaise encore moins contre la prolifération des assemblées, nous énumérons toutefois quelques points de réflexions ci-dessous à prendre en compte :
 
- Jésus était soucieux de sa réputation dans son environnement ("Que disent les gens à mon sujet ?" Matthieu 16:13) ;
- Jésus évitait très souvent de scandaliser les gens (" Pour ne pas les scandaliser, va ..." Matthieu 17:27) ;
- Jésus reconnaissait le droit de l'administration Romaine (" Rendez à César ce qui est à César..." Luc 20:25) ;
- Les parents de Jésus se sont conformés au recensement orchestré par l'administration territoriale de leur époque ( Luc 2:1-5) ;
- Jésus ne demandait pas de l'argent pour prier pour les nécessiteux, ( "Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement..." Matthieu 10:8) ;
- Jésus ne vendait pas "l'eau bénite", "huile d'onction"... ;
- Jésus recevait les dons volontaires ;
- Jésus faisait des miracles et demandait très souvent de tenir le secret, aucune publicité n'était nécessaire ;
- Jésus encourageait les enfants à obéir aux parents sans surseoir à leurs responsabilités (Marc 10:7-13) ;
- Jésus était un prédicateur itinérant (ce qui peut justifier qu'il n'ait pas eu besoin d'autorisation puisqu'il n'avait crée aucune association) ;
- Jésus nous à recommandé d'être prudents et simples (Matthieu 10:16) ;

  
Nous noterons également que dans le contexte du Cameroun, la Foi chrétienne est entachée de divisions entre chrétiens par exemple :
 
- Aussitôt qu'un chrétien pense connaître la Parole de Dieu, il pense créer une église ;
- Beaucoup de serviteurs de Dieu au Cameroun s'autoproclament "Pasteur, Prophète, Apôtre, Docteur..." sans réelle formation et la plus part d'entre eux sont les promoteurs de leur ministère on en en arriverait à autant de serviteurs de Dieu que de dénominations. Les premiers Chrétiens avaient 12 apôtres dans le même ministère ;
- Dans certains quartiers, sur une distance de 100 mètres, on retrouve parfois 03 assemblées chrétiennes réveillées, et très souvent qui se combattent dans les prédications et se disputent les âmes ;
- Faible collaboration entre les pasteurs d'associations différentes ;
- La Parole de Dieu n'est plus la seule référence, mais plutôt on se réfère aux courants religieux dominants ou venants d'autres cieux (cas d'introduction d'eau bénite, des mouchoirs oints...) ;
- Désir élevé d'indépendance de certains, et d'enrichissement pour d'autres... 
 
D'autres part, sans pouvoir expliquer pourquoi, nous remarquons que depuis 1998, aucune autre église à caractère pentecôtiste n'a vu le jour, ce qui nous amène à nous poser les questions suivantes :
 
- Est-ce à dire que depuis 1998, aucune église pentecôtiste n'a demandé l'autorisation ?
- Pourquoi n'existe t-il pas un temps précis de réponse ? certaines sources indiquent avoir déposé des dossiers et n'avoir jamais obtenu de réponse depuis des années. 
 
Ces questions et bien d'autres sont celles qui taraudent les esprits.
 
Toutefois pour pallier à la non autorisation, plusieurs associations recourent à la couverture d'une autre église autorisée. C'est pourquoi très souvent la bannière de l'association porte deux noms, en première celle de l'association autorisée et ensuite, le nom de l'association propre. 
 
En conclusion, nous croyons que nous devons prier pour nos autorités afin que nous puissions mener une vie paisible dans notre pays mais surtout que nous devons nous conformer à la réglementation de notre administration, surtout que l'objectif global visé est non seulement d'assainir les églises "illégales", mais de lutter contre les maux qui minent la société ceci dans le cadre d’une vaste campagne d’assainissement social. 
 
Ce que nous pouvons déplorer c'est que l'Église Corps de Christ au Cameroun n'ait pas pu d'elle même se mettre en ordre en sorte que ce soit des "incirconcis" qui aient à le faire ce qui est une honte pour le corps de Christ et prouve encore combien nous avons besoin d'unité et de réveil. La rédaction de Camfaith. Source
 
COMMENTAIRE :
(Luc 6 : 41-42) ''Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et n'aperçois pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrites, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère.''
 
WOW ! On peut dire que le Cameroun balaye devant chez lui avant de faire des remarques chez les autres !
 

«Nous allons vous débarrasser de tous les soi-disant pasteurs
pentecôtistes qui abusent du nom de Jésus-Christ pour faire de faux
miracles et tuent des citoyens dans leurs églises.
Sans compter les "serviteurs de Dieu" accusés d'immoralité...»
 

Tuesday, August 27, 2013

Islam, Prochain effondrement de cette religion

Un universitaire égyptien prédit l’effondrement du monde musulman

Hamed Abdel-Samad
Un article paru le 1er décembre 2010 dans le journal Al Marsd au sujet d'un livre du politologue allemand d'origine égyptienne, Abdel-Samad.
Abdel-Samad avait prédit, avant le déclenchement des révolutions arabes, l'effondrement du monde musulman sous le poids d'un islam incapable de prendre le virage de la modernité, et l'immigration massive vers l'Occident qui s'en suivrait. L'Occident a intérêt à soutenir les forces laïques et démocratiques dans le monde musulman. Et chez nous, il faut encourager la critique de l'islam au lieu de la réprimer sous prétexte de discours de haine. En apaisant les islamistes et en accommodant leurs demandes obscurantistes dans nos institutions, on ne fait que retarder un processus qui serait salutaire pour les musulmans eux-mêmes, et pour l'humanité.
 
Hamed Abdel-Samad, chercheur et professeur d’université résidant en Allemagne, a publié en décembre 2010 un ouvrage qu’il a intitulé «la chute du monde islamique». Dans son livre il pose un diagnostic sans concessions sur l’ampleur de la catastrophe qui frappera le monde islamique au cours des trente prochaines années.
L’auteur s’attend à ce que cet évènement coïncide avec le tarissement prévisible des puits de pétrole au Moyen-Orient. La désertification progressive contribuerait également au marasme économique tandis qu’on assistera à une exacerbation des nombreux conflits ethniques, religieux et économiques qui ont actuellement cours. Ces désordres s’accompagneront de mouvements massifs de population avec une recrudescence des mouvements migratoires vers l’Occident, particulièrement en direction de l’Europe.
 
Fort de sa connaissance de la réalité du monde islamique, le professeur Abdel-Samad en est venu à cette vision pessimiste. L’arriération intellectuelle, l’immobilisme économique et social, le blocage sur les plans religieux et politiques sont d’après lui les causes principales de la catastrophe appréhendée. Ses origines remontent à un millénaire et elle est en lien avec l’incapacité de l’islam d’offrir des réponses nouvelles ou créatives pour le bénéfice de l’humanité en général et pour ses adeptes en particulier.
À moins d’un miracle ou d’un changement de cap aussi radical que salutaire, Abdel-Samad croit que l’effondrement du monde islamique connaîtra son point culminant durant les deux prochaines décennies. L’auteur égyptien a relevé plusieurs éléments lui permettant d’émettre un tel pronostic :
  • Absence de structures économiques assurant un réel développement,
  • Absence d’un système éducatif efficace,
  • Limitation sévère de la créativité intellectuelle.
Ces déficiences ont fragilisé à l’extrême l’édifice du monde islamique, le prédisposant par conséquent à l’effondrement. Le processus de désintégration comme on l’a vu plus haut a débuté depuis longtemps et on serait rendu actuellement à la phase terminale.
 
L’auteur ne ménage pas ses critiques à l’égard des musulmans : «Ils ne cessent de se vanter d’avoir transmis la civilisation grecque et romaine aux Occidentaux, mais s’ils étaient vraiment porteurs de cette civilisation pourquoi ne l’ont-ils pas préservée, valorisée et enrichie afin d’en tirer le meilleur profit ?» Et il pousse le questionnement d’un cran : «Pourquoi les diverses cultures contemporaines se fécondent mutuellement et s’épanouissent tout en se faisant concurrence, alors que la culture islamique demeure pétrifiée et hermétiquement fermée à la culture occidentale qu’elle qualifie et accuse d’être infidèle?» Et il ajoute : «le caractère infidèle de la civilisation occidentale n’empêche pas les musulmans de jouir de ses réalisations et de ses produits, particulièrement dans les domaines scientifiques, technologiques et médicaux. Ils en jouissent sans réaliser qu’ils ont raté le train de la modernité lequel est opéré et conduit par les infidèles sans contribution aucune des musulmans, au point que ces derniers sont devenus un poids mort pour l’Occident et pour l’humanité entière.»
 
L’auteur constate l’impossibilité de réformer l’islam tant que la critique du coran, de ses concepts, de ses principes et de son enseignement demeure taboue ; cet état de fait empêche tout progrès, stérilise la pensée et paralyse toute initiative. S’attaquant indirectement au coran. l’auteur se demande quels changements profonds peut-on s’attendre de la part de populations qui sacralisent des textes figés et stériles et qui continuent de croire qu’ils sont valables pour tous les temps et tous les lieux. Ce blocage n’empêche pas les leaders religieux de répéter avec vantardise et arrogance que les musulmans sont le meilleur de l’humanité, que les non-musulmans sont méprisables et ne méritent pas de vivre ! L’ampleur de la schizophrénie qui affecte l’oumma islamique est remarquable.
 
L’auteur s’interroge : «comment l’élite éclairée dans le monde islamique et arabe saura-t-elle affronter cette réalité ? Malgré le pessimisme qui sévit parmi les penseurs musulmans libéraux, ceux-ci conservent une lueur d’espoir qui les autorise à réclamer qu’une autocritique se fasse dans un premier temps avec franchise, loin du mensonge, de l’hypocrisie, de la dissimulation et de l’orgueil mal placé. Cet effort doit être accompagné de la volonté de se réconcilier avec les autres en reconnaissant et respectant leur supériorité sur le plan civilisationnel et leurs contributions sur les plans scientifiques et technologiques. Le monde islamique doit prendre conscience de sa faiblesse et doit rechercher les causes de son arriération, de son échec et de sa misère en toute franchise afin de trouver un remède à ses maux.
 
Le professeur Abdel-Samad ne perçoit aucune solution magique à la situation de l’oumma islamique tant que celle-ci restera attachée à la charia qui asservit, stérilise les esprits, divise le monde entre croyants musulmans et infidèles non-musulmans ; entre dar-el-islam et dar-el-harb (les pays islamiques et les pays à conquérir). L’auteur croit qu’il est impossible pour l’oumma islamique de progresser et d’innover avant qu’elle ne se libère de ses démons, de ses complexes, de ses interdits et avant qu’elle ne transforme l’islam en religion purement spirituelle invitant ses adeptes à une relation personnelle avec le créateur sans interférence de la part de quiconque fusse un prophète, un individu, une institution ou une mafia religieuse dans sa pratique de la religion ou dans sa vie quotidienne. Source : أستاذ جامعي مصري يتنبأ بسقوط العالم الإسلامي خلال 30 سنة, Al-Masrd, 1 décembre 2010. Traduction de l'arabe par Hélios d'Alexandrie. Source
 
COMMENTAIRE :
Initiée par la Tunisie, reprise par la Libye d'une manière différente, par deux fois en Égypte, la rébellion des musulmans se heurte à elle-même. Mais, l'influence des pays ''frères'' comme l'Arabie-Saoudite, la Jordanie, la bande de Gaza, aussi appelée la Palestine, la Syrie, l'Irak et son frère haï, l'Iran, mais aussi la Turquie, européenne celle-là mais musulmane de tradition... Ce ''croissant'' est explosif !
Il se pourrait fort bien qu'il y ait une guerre fratricide, soutenue aussi de l'extérieur pour les intérêts capitaux, avec à la clef plus de 200 millions de morts...
Cette guerre sera en partie mondial, mais sur une surface bien locale.
Dans ce monde musulman, il y a un pays : Israël. Juif.
C'est sûr qu'il se fera envahir. Il ne résistera pas longtemps. Ses plans de construction du troisième temple ne pourra être réalisé, malgré les premières œuvres déjà réalisées.
Ce sera l'une des raisons de la discorde aussi... cette construction. Sur l'emplacement de l'ancien temple (de Salomon), il y a maintenant une mosquée... un blasphème pour les uns, une victoire pour les autres.

Belgique, Le djihadisme, ulcère du musulman

Le djihadisme, ce chancre de l'Islam
 
Fouad Benyekhlef
Ces derniers mois les djihadistes venus de Belgique et partis combattre en Syrie ont fait couler beaucoup d’encre. Mais pour Fouad Benyekhlef, Président des musulmans progressistes de Belgique, le djihadisme n’a rien à voir avec l’Islam. Il est porté par des partisans du totalitarisme qui exploite la naïveté et la situation difficile de certains musulmans.
Certains qualifient le djihadisme de secte nuisible et y voient un groupe religieux dissident de l’islam. Cependant, cette mouvance n’est pas une "simple" secte, aussi péjoratif que soit ce terme, car il n’est tout simplement pas un groupement religieux au sens étymologique du terme mais plutôt un projet politique aux méthodes criminelles en contradiction totale avec l’esprit religieux à proprement parler. En effet, le djihadisme a un macabre projet qui consiste à éliminer toutes personnes, musulmanes ou non d’ailleurs, qui porteraient atteinte à ses visées masquées par un habit religieux : en somme, les djihadistes ne sont ni plus ni moins que des tartuffes en kalachnikovs.
 
Une activité polycriminelle
On est loin des formes fondamentalistes d’une religiosité qui met l’accent sur l’observance des rites mais on a plutôt affaire à un phénomène "d’hybridation" ou "de convergence" (cf. Xavier Raufer, CLES, Hors-Série n°4, Pour une géopolitique des risques, mars 2011) avec l’univers politico-criminel coiffé de la sémantique islamique. Effectivement, la bonne pratique rituelle ainsi que la quête du savoir, profane ou religieux, ne sont que secondaires pour ne pas dire de circonstance. En revanche, les adeptes restent obnubilés par l’instauration d’un régime totalitariste comme seul objectif dans ce monde et de surcroît dirigé par leurs leaders sanguinaires qui appliquerait une charia interprétée à leur sauce indigeste. La rétribution espérée n’est donc pas que céleste, leur royaume est bien de ce monde.
Exception faite pour les "petits soldats" embrigadés auxquels on ne promet qu’une récompense post-mortem : le paradis du martyr. Reste à espérer que ce statut sera attribué aux victimes plutôt qu'à leurs bourreaux. Sans oublier le fait que certains de leurs parrains-gourous si vénérés trempent dans divers trafics. En effet, leurs activités relèvent davantage de la polycriminelle car les organisations djihadistes s’adonnent à des secteurs d’activité en fonction des opportunités et des incitations, au sens économique du terme. Ce ne sont pas les prescriptions religieuses qui prévalent en matière pécuniaire. L’apport de certains princes ou états complices de manière officieuse n’est évidemment pas à négliger. Leur capacité financière est incontestablement d’ampleur macro-économique.
 
Le  ''djihad", un terme usurpé
La grille d’analyse adéquate afin d’appréhender le djihadisme est donc bel et bien la géopolitique, la criminologie jointes à la géothéologie (Cf. Oubrou Tareq, Privot Michaël et Baylocq Cédric, Profession imâm, Paris, Albin Michel, 2009).
De plus, le djihadisme n’est plus uniquement étatique, la globalisation a permis la multiplication des flux humains qui transcendent les frontières de l’État. La Syrie et les attentats perpétrés dans de grandes villes aux populations innocentes en sont de tristes exemples. Saisir la complexité ainsi que la logique de cette mouvance dans sa globalité sans occulter son véritable projet est primordial pour en saisir les visées. Malheureusement, il est juste de dire que cette idéologie a influencé la politique sécuritaire voire autoritaire par moment de notre pays ainsi que l’image assez négative qu’a l’opinion publique de la communauté musulmane locale.
Car le djihadisme s’invite et se cache au sein même de la communauté musulmane en utilisant les mêmes codes vestimentaires et les mêmes terminologies religieuses que les imams ou ultra-orthodoxes. Le terme même de "djihad" est usurpé et cette mouvance n’en respecte pas les règles scripturaires. Ils font valoir des concepts dévoyés qui sont présentés avec sympathie à la future recrue potentielle tout en exprimant de l’empathie quant au sort des opprimés dans le monde, lequel est bien évidemment instrumentalisé. Notons qu’en définitive, en filigrane de ces discours apparait la silhouette d’un djihadiste armé qui recrute pour envoyer au front les sympathisants traités en vulgaires chairs à canon tandis qu’eux-mêmes se complaisent à vivre dans l'aisance des fastes palais orientaux ou pire des aides sociales occidentales.
 
Le djihadisme doit être combattu par les musulmans eux-mêmes
La véritable identité des recruteurs est donc bel et bien passée sous silence, c’est grâce à cela que les djihadistes, très actifs sur la toile, ont pu embrigader nombre d’individus la plupart du temps des convertis ou "born again", à la situation souvent précaire, des pseudo-islamisés de manière émotive et non intellectuelle ou encore moins spirituelle. Ils auront une réponse fallacieuse à tous les maux de leur nouvelle recrue, surtout concernant les régimes autoritaires dans les pays musulmans ou encore du racisme institutionnel en Belgique. Ces derniers constituent des facteurs qui favorisent et légitiment l’extrémisme.
Enfin, force est de constater que l’univers symbolique de l’islam n’est toutefois qu'une stratégie car la politique n’a pas vocation à réformer le cœur et l’esprit, ce travail spirituel ne leur importe que très peu. Il est donc important de prévenir ce genre d’immixtion entre le politique et le religieux afin de ne pas laisser des individus en quête de foi se retrouver otage d’une idéologie dont le seul culte est la fascination du djihad dans sa forme erronée. Le projet suicidaire inavoué et non orthodoxe est un terrorisme perpétré à l’étranger et peut-être un jour ici-même. Le djihadisme n’a pas sa place au sein de la communauté musulmane plurielle, sa réalité doit être exposée en pleine lumière en plus d'être combattue avec force par toutes les composantes de la société et en premier lieu, les musulmans eux-mêmes. Il est primordial de dénoncer ce chancre de l’islam afin de permettre une prévention sous forme de sensibilisation contre ces logiques immorales et ces méthodes propres au crime organisé.
 
Fouad Benyekhlef, Président des Musulmans Progressistes de Belgique (asbl)
Fouad Benyekhlef est co-fondateur de Musulmans Progressistes de Belgique. Cette asbl. a pour finalité la promotion d'une citoyenneté participative. Elle vise à mieux mettre en valeur et à affirmer la vision progressiste et démocrate portée par des Belges de confession musulmane. Elle veut aussi provoquer le dialogue et rompre l’inertie et la sclérose qui règnent au sein des populations musulmanes belges.

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Monday, August 26, 2013

Religion, Orthodoxes et coptes, renforcement d'alliance avec l'église catholique romaine

Les coptes catholiques et orthodoxes refusent une division religieuse
 
Depuis le monastère Saint-Bishoy, dans le désert du Wadi Natroun, le patriarche copte-orthodoxe a remercié les musulmans qui ont cherché à protéger les églises chrétiennes des attaques des Frères musulmans.
 
L’Église catholique copte exprime son refus catégorique de toute ingérence dans les affaires internes de l’Égypte. 

10 mai 2013 : THEODORE II (Tawadros II), patriarche copte orthodoxe
d'Alexandrie et de toute l'Afrique, visite le Colisée à Rome, Italie.

Dans un entretien à la télévision égyptienne Al Masriya, lundi 19 août, le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II (Théodore II) est intervenu pour déplorer le nombre d’églises brûlées ces derniers jours et remercier «ses frères dans la citoyenneté, les musulmans» qui ont protégé ces églises, parfois même en constituant des chaînes humaines.
 
Le même jour, le patriarche des coptes catholiques, Mgr Ibrahim Isaac Sidrak, a estimé dans un communiqué que «ce qui se passe en Égypte n’est pas un conflit politique entre des factions rivales, ni un problème chrétien/musulman, mais une lutte de tous les Égyptiens contre le terrorisme». Selon Mgr Youhanna Golta, évêque auxiliaire catholique d’Alexandrie, «aussi bien les chrétiens que les musulmans sont persécutés en Égypte par les Frères musulmans» qui ne font «pas de différence» dans leurs attaques. Cet évêque catholique copte ne veut «absolument pas» que les chrétiens fassent l’objet d’une attention particulière : «l’Égypte est un pays qui ne doit pas être divisé. Il n’y a pas une rue, un bâtiment, une ville, qui soit seulement pour les chrétiens ou seulement pour les musulmans. À côté de l’université al-Azhar, il y a des magasins chrétiens, et à côté de la cathédrale du Caire vivent des musulmans».
 
«L’armée égyptienne est davantage présente dans les lieux où les Frères musulmans s’en sont pris aux chrétiens»
Le pape Tawadros II (Théodore II) se trouverait actuellement au monastère Saint-Bishoy dans la région du Wadi Natroun, où il était moine avant son élection le 4 novembre 2012 comme patriarche de l’Église copte-orthodoxe. En raison des troubles et des menaces de mort qui pèsent contre lui, il avait déjà renoncé après le 30 juin aux audiences du mercredi à la cathédrale Saint-Marc.
Après cinq jours d’attaques d’églises et d’habitations dans toute l’Égypte, il semblerait que les violences contre les coptes soient moins importantes depuis le dimanche 18 août dans la soirée, d’après le professeur Ashraf Alexandre Sadek, égyptologue français et éditeur de la collection «Le Monde copte». «L’armée égyptienne est davantage présente dans les lieux où les Frères musulmans s’en sont pris aux chrétiens», explique-t-il, évoquant plus de 80 églises attaquées depuis la destitution de Mohamed Morsi par le peuple et l’armée.
 
«Nous adhérons entièrement à l’unité nationale solide»
Dans un communiqué publié le 17 août 2013 sur son site Internet, le pape Tawadros a expliqué continuer «à soutenir la police égyptienne, les forces armées et les autres organisations du peuple égyptien visant à lutter contre les groupes violents armés, le terrorisme chez nous et à l’étranger, les attaques contre des entités étatiques et les églises paisibles, le fait de terroriser les citoyens coptes et musulmans, et ce à l’encontre de la religion, de la morale et de l’humanité.»
Déplorant «le fort sophisme médiatique qui prévaut au sein des pays Occidentaux», le patriarche invite les journalistes «à lire les faits objectivement sans tenter d’établir une couverture internationale ou politique à ces groupes terroristes et sanglants et à tous ceux qui y appartiennent, car ils essaient de semer la dévastation et la destruction dans notre cher pays.»
«Nous reconnaissons toutes les victimes tombées en martyrs et nous souhaitons la guérison à chaque blessé, ajoute Tawadros II. Nous adhérons entièrement à l’unité nationale solide et rejetons formellement toute tentative d’entraîner le pays dans une querelle sectaire. De surcroît, nous considérons toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l’Égypte comme inacceptable.»
 
«Si même une attaque contre une maison n’est pas tolérée, imaginez-vous celle contre une église !»
Quelques jours plus tôt, dans un entretien accordée à la chaîne MeSat traduite en français par le site blogcopte.fr, le patriarche s’était exprimé d’un ton prudent et apaisant, dénonçant les attaques contre les églises tout en appelant à «l’unification citoyenne à laquelle le peuple égyptien aspire».
«Malgré l’amertume présente à cause de la situation actuelle et des agissements sans aucune raison, ainsi que des destructions, je veux dire à tous les Égyptiens notamment aux coptes qui ont beaucoup souffert ces derniers temps, mais aussi à nos frères les musulmans qui n’acceptent pas tout cela, que (…) je présente mes condoléances à tous les proches des personnes décédées et mon cœur est avec toutes les personnes blessées, a-t-il déclaré. (…) Concernant les attaques contre les églises : pourquoi ont-elles été mises au milieu de ce conflit politique ? Qu’a fait l’Église pour qu’elle puisse être ainsi prise pour cible violemment ? Si même une attaque contre une maison n’est pas tolérée, imaginez-vous celle contre une église !»
 
«Nos frères les musulmans modérés supportent aussi beaucoup de choses»
«J’ai l’intime conviction que toutes les personnes qui ont activement participé à ces violences ne portent pas les valeurs égyptiennes», a-t-il ajouté, décrivant la personnalité des Égyptiens caractérisée par «l’image de la modération». «Je profite de l’occasion, a encore affirmé le pape Tawadros II, pour dire également que je sais que la police, l’armée, les médias et nos frères les musulmans modérés supportent aussi beaucoup de choses et mes pensées vont également en leur sens et les encouragent à garder ce rôle citoyen important dans cette période de crise.» par Clémence Houdaille et Gauderique Traub Source
 

Religion, Renaissance du paganisme

Religion : le renouveau des croyances païennes
 
Ils seront plusieurs milliers en costume, prêts à sauter au-dessus du feu et à offrir des guirlandes à des déités de la nature et aux Aïeux. Des femmes flotteront dans une rivière dans l’espoir de trouver un mari... Plusieurs milliers d’adeptes du feu sacré et de la célébration de la foi indigène se réunissent ce week-end à Lodz (Pologne). Retour en force du paganisme ? Le phénomène n’est pas propre au pays de Jean-Paul II. Il progresse partout en Europe et aux États-Unis. Tour d'horizon.
 
Cérémonie païenne à Stonehenge.
 
 
En 2004, la communauté des druides du Québec est reconnue comme communauté religieuse par le gouvernement du Québec. Ces mêmes druides sont également reconnus en 2010 comme mouvement religieux au Royaume-Uni par la très respectable Charity Commission, émanation du Gouvernement britannique. Ces néo païens, adeptes de déguisements et des rituels dans la nature, essaient progressivement de sortir de leurs images décalées et se font de plus en plus visibles dans le paysage religieux de nombreux pays depuis la fin des années 1990 selon Kaarina Aitamurto, spécialiste du néo paganisme à l’université d’Helsinki. "Les études se multiplient. Nous commençons seulement à récolter des chiffres. En 2011, une première statistique officielle britannique recensait près de 60 000 païens dans le pays. Cette mouvance reste encore très minoritaire. Elle n’est cependant pas insignifiante," estime la chercheuse finlandaise.
 
Aux États-Unis, l’université du Connecticut comptabilisait, dans un portait des pratiques religieuses réalisé dans les années 1990, un peu plus de 8000 Wiccans, disciples d’un culte néo païen célébrant la nature. En 2001, ils étaient plus de 135 000 fidèles. Le nombre de néo païens aux États-Unis serait aujourd’hui compris entre 250 000 et 300 000 selon différentes estimations universitaires...
 
Nuances
Plus de 20000 personnes rassemblées sur le site archéologique de
Stonehenge le 21 juin 2013 pour marquer le solstice d'été
Mais qu’est ce qu’un néo païen ? Stéphane François, chercheur au sein du laboratoire Groupe, Sociétés Religions Laïcité du CNRS fait une distinction claire entre le néo paganisme contemporain et d’autres formes traditionnelles religieuses comme l’animisme en Afrique ou le chamanisme en Sibérie orientale et en Asie centrale, ou encore l’hindouisme. "Ce sont des religions que l’on pourrait considérer comme païennes, mais ces spiritualités n’ont pas cessé d’exister", indique Stéphane François. Les néo païens ont, eux, une histoire relativement jeune et constituent surtout un phénomène occidental. "Le néo paganisme serait né au XVIIIème et XIXème siècle en Europe. Il est issu de l’occultisme ou du romantisme", indique le chercheur. 
 
Les chapelles néo païennes sont nombreuses, mais possèdent quelques pratiques en commun. Le paganisme contemporain se fonde d’abord sur le refus des dogmes monothéistes. Il se caractérise par une conception panthéiste et polythéiste de la religion. "Le néo païen postule l’existence de lieux sacrés prédestinés, propices à la célébration des cultes et à l’existence de cycles cosmiques qui forceraient ainsi les hommes à se mettre en harmonie avec la terre, le monde", décrit Stéphane François.
Le site le plus connu reste celui de Stonehenge, grand monument mégalithique situé dans le sud de l’Angleterre. Plus de 20 000 personnes y viennent chaque année assister aux cérémonies du solstice d’été dirigées par des néo païens. Les néo païens privilégient, eux, le contact et le dialogue direct avec la nature. "La Terre et l’univers sont perçus comme un grand tout harmonieux auquel l’homme est seulement associé", précise le chercheur français. Ces spiritualités ne sont pas centrées sur l’homme.
 
Le néo paganisme se manifeste également par la réapparition de cultes consacrés aux divinités préchrétiennes. "Il y a une fascination et une idéalisation des paganismes antiques et des sociétés traditionnelles". Les communautés religieuses indigènes polonaises entendent relancer de vieilles croyances slaves préchrétiennes, où les dieux étaient associés à des forces de la nature. Les régions celtes veulent faire revivre les cultes de leurs ancêtres. "Il s’agit la plupart du temps d’une reconstitution d’une religion fondée sur des recherches pseudo historiques", ajoute Stéphane François. "Un gallois du nom de Iolo Morgwang, au XVIIIe siècle, aurait ainsi redécouvert des textes anciens sur le druidisme. En fait, on ne sait pas grand-chose sur les pratiques religieuses des Celtes", indique pour sa part Philippe Le Stum, historien, conservateur du musée départemental breton de Quimper.
 
Retour aux racines
Cérémonie funéraire animiste en Casamance (Sénégal)
En quelques années les néo païens sont donc ainsi sortis de l’ombre. Les raisons de cette première petite percée sur le marché des croyances religieuses semblent nombreuses et diverses. La recherche identitaire reste très forte. "Paradoxalement, dans un monde de plus en plus globalisé et connecté, l’individu entend retrouver ses racines historiques, qu’elles soient réelles ou imaginaires", explique Kaarina Aitamurto, spécialiste du néo paganisme. 
 
Marc Beaulieu organise dans la petite ville de Rawdon, au Québec, des cérémonies druidiques. Huit fois dans l’année, quelques 70 fidèles y célèbrent le rythme des saisons. L’homme voit une filiation personnelle dans ses pratiques druidiques : "Mon nom Beaulieu vient de France. Nous sommes des Celtes du Québec. Dans le village de Beaulieu, il y a un grand Dolmen. Mes ancêtres étaient peut-être druides", plaide sérieusement le fidèle. "Le renouveau du néo druidisme en Bretagne dans les années 1990 reste intimement lié aux mouvements régionalistes et à la redécouverte de la langue bretonne. Les cérémonies druidiques n’ont rien d’historique, mais le culte est toujours fait en Breton", indique Philippe Le Stum, historien. Ainsi, la quête identitaire chez de nombreux fidèles constitue un facteur d’adhésion à ces mouvements. "Le druidisme a un lien avec la Bretagne et la France, et ce lien est fort pour moi en tant que Québécois", explique ainsi Marc Beaulieu.
 
Dans l’est de l’Europe, la croissance des mouvements néo païens est intervenue au moment de la chute du communisme. L’instabilité politique et sociale, alliée à l’apparition d’un capitalisme sauvage, ont fragilisé de nombreuses communautés. Le besoin de se recentrer sur la nature et sur la célébration de son sol ou de sa patrie explique en partie l’émergence de ces nouvelles spiritualités dans les anciens pays du bloc de l’Est. "Elle est liée aux réveils nationalistes dans cette partie de l’Europe", analyse Kaarina Aitamurto
La croissance des ces nouveaux cultes trouve désormais un relais dans le désamour d’une partie des populations occidentales pour les grandes institutions religieuses. "Les scandales de pédophilie m’ont détourné de l’église catholique", reconnaît ainsi Marc Beaulieu. "Parmi la gent féminine, beaucoup considèrent que les différentes formes du christianisme laissent peu de place aux femmes et que le corps de la femme, dans les religions monothéistes, reste souvent perçu comme impur et source de péchés. Le divin est ici féminisé. Gaia, la Terre, est représentée sous la forme d'une déesse", indique Kaarina Aitamurto.
 
Écologie
Mariage druidique en Bretagne (France)
L’accomplissement personnel joue également un rôle important. Le déroulement des rituels n’est jamais sacralisé, chacun peut exprimer une certaine créativité. On crée ses costumes ou sa musique. "Il y a une dimension très participative et artistique. La parole est assez libre et chacun peut exprimer ses vues théologiques", précise la sociologue finlandaise. 
La croissance de ces nouveaux cultes à partir des années 1990 correspond également à une prise de conscience de la dégradation de la planète dans une grande partie de l’opinion publique. "Les néo païens sont tout d’abord des écologistes. La Terre, Gaia, est célébrée comme une déesse mère. Il faut la protéger des agressions des hommes", précise Kaarina Aitamurto.
Selon Stéphane François, le néo paganisme a retrouvé une certaine vigueur au moment du développement de l’écologie politique en Europe. Les cultes néo païens peuvent-ils davantage s’imposer dans le paysage religieux des pays occidentaux ? "Le néo paganisme ne deviendra pas d’ici quelques années un mouvement religieux capable de concurrencer les grandes religions, mais il peut s’affirmer comme une minorité religieuse qui compte, estime Kaarina Aitamurto. La recherche de ces racines dans un monde jugé instable et globalisé devrait continuer à favoriser son développement". par Pierre Desorgues Source
 
COMMENTAIRE :
Les Wiccans ne sont pas des adorateurs de la nature, mais des adeptes du pentagramme de Baphomet. 
Il faut adorer le Créateur de la terre, pas la créature. Il est écrit : ''Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements. 
Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain; car l'Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. 
Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.'' Exode 20 :3-11.
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. Matthieu 13 :9.

Friday, August 23, 2013

Religion, Quand la musique de monde remplace celle de l'Église

Quand la musique du monde s'infiltre dans l'Église...

Il dénonce les influences musicales qui s'imprègnent dans l'esprit des jeunes et qui s'immiscent dans les chœurs d'Églises.

Sermon du Pasteur Lionel Delasse.


Dans le vidéo ci-dessus, le Pasteur L. Delasse invitait à le rencontrer pour parler de l'influence satanique dans la musique que les jeunes écoutent. Voici la suite...

Wednesday, August 21, 2013

Nigéria, Témoignage d'un repenti sanguinaire

« Nous recueillions le sang des chrétiens que nous égorgions et le buvions »
Derrière ce visage qui respire l’innocence se cache un guerrier islamique des plus féroces, membre d’un mouvement terroriste lié à la terrible secte sanguinaire de Boko Haram.
À première vue, la photo de Nasir Isiaku renvoie l’image d’un jeune homme gentil, doux et sensible.

Nasir Isiaku, ex-leader de la secte Boko Haram.
Ce «jeune» était un loup déguisé en agneau, un serpent vert camouflé sous l’herbe verte, une machine à tuer les Chrétiens qu’il haïssait du plus profond de son être.
Nasir Isiaku, 27 ans, se décrivait comme un guerrier islamique qui prenait un malin plaisir à couper la tête des Chrétiens d’un coup de sabre.
Jusqu’au jour où il fit une rencontre qui alla bouleverser sa vie. De bourreau, il devint victime ; de chasseur de chrétiens, il devint la proie à débusquer et à abattre ; car il commit le crime le plus horrible pour un musulman, le crime impardonnable, passible de la peine de mort : il se convertit au christianisme.
Isiaku témoigna de son parcours d’assassin jusqu’à sa rédemption, devant une assemblée de Chrétiens au Ghana :

««Nos maîtres nous enseignaient que plus nous tuions des Chrétiens, plus nous avions des chances d’entrer au paradis d’Allah»(Alijonan).
J’ai rejoint le «Bafarawa Islamic Center» en 2010, où nous suivions des cours de langue arabe. Chaque année, une vingtaine de nos membres séjournaient en Iran où se trouve notre quartier général pour y suivre un entraînement spécial.
Notre groupe s’appelait – et s’appelle toujours – «Shiitte», mais nous partagions avec Boko Haram son «programme d’épuration ethnique».
Vous n’avez entendu parler que de Boko Haram, dont le nom signifie : «l’éducation occidentale est un péché», mais il existe d’autres groupes islamistes criminels, qui font partie de la secte de Boko Haram et j’en connais au moins six.
Dès que nous apprenions que l’un de ces groupes allaient attaquer les Chrétiens, nous les rejoignions. Mon propre groupe existait bien avant ma naissance. Il imposait sa loi dans le Nord, sous le régime militaire d’Abacha et aujourd’hui encore, il dirige de nombreuses filiales dans cette région. Nous sommes présents dans la majorité des états du Nord, notamment à Kastina, Kaduna, Zamfara, Kano, Bauchi, Borno, Gombe, Zaria.
Parfois, quand nous décidions d’attaquer les Chrétiens et semer la terreur chez eux, nous louions un bus privé, pour transporter nos propres armes, que nous utilisions contre les infidèles. Nous rejoignions les membres de la secte Boko Haram, à chaque fois qu’ils décidaient de massacrer des Chrétiens ou des soldats, car nous savions que ces derniers tuaient nos frères de Boko Haram à Maiduguri, Yobe et Potiskum.
J’étais l’un des hommes de confiance du groupe, car obéissant et loyal. Je disposais de mon propre bureau secret, où je recevais les délégués de nos sponsors, quand notre leader était absent et je pourvoyais aux besoins de chacun de nos membres.
C’est la raison pour laquelle je n’ai pas pu participer à toutes les attaques contre les Chrétiens et les militaires. Nos leaders nous préparaient psychologiquement en nous faisant subir des lavages de cerveau, afin de nous mettre en condition pour combattre les Chrétiens, car ils étaient les ennemis d’Allah. 

Plus nous tuions de Chrétiens, plus nos chance d’entrer dans le paradis d’Allah étaient grandes.
La plupart de nos entraînements avaient lieu la nuit vers 22h00 et se déroulaient dans le bosquet entourant l’école islamique.
Certaines formes d’entraînement étaient plutôt inhabituelles. Nous buvions une eau spéciale, que d’aucuns qualifieraient «d’eau spirituelle», car il ne s’agissait pas d’une eau ordinaire.

Nous recevions aussi d’étranges visiteurs, qui ne ressemblaient en rien à des êtres humains. Ils se manifestaient de façon bizarre. Nos chefs nous demandaient de réciter certains passages du coran pour faire apparaître ces visiteurs. 
Aujourd’hui, je réalise que ces pratiques étaient diaboliques. Ils pouvaient se manifester à trois ou à quatre. Ils ressemblaient à des humains, mais ne l’étaient pas. Ils nous fortifiaient avec des charmes et nous préparaient pour accomplir notre tâche. Ils nous demandaient d’être forts et de combattre.
Nos chefs nous apportaient également beaucoup d’aide matérielle et financière pour soutenir notre cause. Ils transportaient de grandes quantités d’argent dans un pick-up et nous demandaient d’acheter des armes. Beaucoup de nos fournisseurs venaient des quartiers généraux de la région. Il y avait aussi un homme, assez populaire, de la ville de Bayelsa, qui, bien que Chrétien, soutenait notre cause financièrement. Je ne me souviens pas de son nom. Cet homme nous donnait de l’argent et des armes pour nous aider à accomplir notre mission.
J’étais le second en chef et chaque fois que notre président se rendait en Iran, je devenais le coordinateur du groupe et je recevais les sponsors à sa place. C’est ainsi que je savais tout ce qui se passait.
Nous avions d’abord projeté de tuer tous les Chrétiens de Kaduna, avant de nous occuper des autres dans le Nord. Avant chaque opération, nous buvions «l’eau spirituelle», nous devenions alors impatients de commettre le Mal. Cette «eau spirituelle» nous rendaient très dangereux et si nous nous ennuyions, nous pouvions facilement tuer. L’eau nous fortifiait aussi contre les balles de revolver ou de fusil. Quand nous buvions de cette eau, les balles ne pouvaient pas nous atteindre. Nos chefs disposaient de bagues au pouvoir mystérieux. Huit d’entre nous furent sélectionnés et reçurent ces bagues. Elles nous procuraient tout ce que nous lui demandions.

Je ne me souviens pas combien de gens j’ai tué. Nous prenions nos armes pour tirer dans les jambes des gens. Quand nous demandions à une victime : «Acceptez-vous de devenir un Musulman» et qu’elle répondait : «non», nous l’égorgions comme une chèvre. 
Et après avoir tué l’infidèle, nous recueillions son sang dans une petite coupe et le buvions. Ainsi, le fantôme de la personne égorgée ne pouvait pas venir hanter nos rêves. C’est ce qu’affirmait notre chef. Et, en effet, quand nous avions goûté au sang de la victime, nous ne la voyions pas dans nos rêves. Parfois, quand nous n’avions pas envie de boire le sang, nous trempions les doigts dans la coupe et les portions à la bouche et cela suffisait pour empêcher le fantôme de venir hanter nos rêves.
Nous assassinions les Chrétiens, car nous pensions ainsi pouvoir entrer au paradis d’Allah après la mort. Nos chefs nous lisaient un passage du coran qui semblait justifier nos actions criminelles : «Oh vous les croyants, ne prenez pas pour amis vos ennemis». Les «croyants» nous désignaient, nous les Musulmans et les «ennemis» étaient les Chrétiens.
Nous avons de nombreux chefs et sponsors. Ces derniers sont de riches Nigérians, ils travaillent au gouvernement et certains furent des leaders nigérians. Si je vous citais leurs noms, vous penseriez que je mens. Il y a des gouverneurs, des sénateurs qui nous soutiennent vivement. Certains font partie de notre groupe. Nous les invitons souvent lors de la remise des diplômes aux étudiants.
Certains jour, nous nous rendions dans la ville pour prêcher et attirer de nouveaux membres. Nous portions alors une casquette rouge, un T-shirt blanc et des pantalons. Quand nous portions une casquette noire, cela signifiait que nous n’allions pas combattre.
Notre mouvement avait infiltré les forces nigérianes. Nous avons des membres dans la police et dans l’armée. Ces frères nous aidaient énormément quand nous décidions de combattre les Chrétiens.
Mais nous sommes très secrets. Mon frère de sang, qui n’était pas un membre de la secte, ne savait pas que moi, je l’étais. Je ne parlais pas de mon engagement dans la secte à mes proches, car ils ne partageaient pas nos idées sur les Chrétiens. Mon père m’aimait beaucoup, car il ne se doutait de rien.
Quand nous fréquentions l’école de Chachangi, une petite école de mon quartier, les instructeurs islamiques nous tambourinaient dans les oreilles que nous devions « serrer nos ceintures » pour combattre les Chrétiens. Ils nous donnaient comme instructions d’être toujours armés, soit avec un couteau, soit avec une arme. Ils nous conseillaient aussi d’avoir un permis de port d’arme.
Mon territoire à Kaduna était Torumada. C’est un paradis pour de nombreux terroristes islamiques au Nigéria.
Avant que je ne rejoigne l’école Shiite, je pris part à de nombreuses attaques contre les Chrétiens, au cours desquelles, nous massacrions beaucoup de personnes. Les Chrétiens à Sokoto sont plus vulnérables aux attaques de nos gens, car ils sont à notre portée, mais ils ont également de la chance, (façon de parler) car un important religieux islamique plaide souvent en leur faveur. Nous connaissons de nombreux endroits à Sokoto où vivent des Chrétiens, mais par respect envers notre imam, nous les laissons en vie.
Les hommes de Boko haram suivent des entraînements en Afghanistan. Je ne sais pas si vous avez entendu parler des Taliban, ces religieux qui sacrifient leur vie lors d’attentats suicide, eh bien, ce sont eux qui entraînent les membres de Boko Haram. Une soixantaine d’hommes partent régulièrement en Afghanistan, où ils apprennent comment faire des attentats suicide, fabriquer leurs propres bombes, se battre etc. Ils leurs procurent également des armes sophistiquées.
Depuis que j’ai donné ma vie au Christ, j’ai été menacé de nombreuses fois par la secte. Un jeudi soir à Sokoto, je devais me rendre à une veillée avec mon ami Mathieu, mon colocataire. Mais comme j’étais fatigué, je décidai de rester à la maison. Au cours de la nuit, j’entendis frapper à la porte. La voix qui m’appela à sortir ressemblait à cette de Mathieu. Elle me demanda d’ouvrir la porte. L’homme parlait en Haoussa et insista pour que j’ouvre la porte, mais quelque chose m’en empêcha. Mon cœur battait très fort et je réalisais soudain qu’il pouvait s’agir d’un imposteur, venu m’attaquer, mais je ne pouvais pas prier, juste marmonner «par le feu de l’Esprit saint». Je répétais ces mots plusieurs fois, jusqu’à ce que l’étranger disparaisse. Et puis, j’entendis l’aboiement d’un chien quelque part dans la nuit.
Et quand mon ami Mathieu revint de l’église et demanda que je lui ouvre la porte, je devins hystérique contre lui, car je me méfiais de tout le monde. Je lui demandai de s’expliquer au sujet de sa précédente visite, mais il répondit que ce n’était pas lui. Je ne le crus pas. C’est seulement quand un autre frère me confirma que Mathieu avait passé une grande partie de la nuit à l’église, que je décidai de me calmer. J’aurais pu tuer Mathieu.
Avant cette tentative d’agression, je ne sortais quasiment jamais. Je ne pouvais de toutes façons pas le faire, car j’étais recherché par les membres de la secte. Après cet incident, le pasteur décida de m’emmener dans son village.
Dieu seul peut arrête la guerre que Boko Haram et tous les autres groupes islamistes terroristes ont initié contre les Chrétiens. Je remercie Dieu d’être devenu Chrétien, de ne plus faire partie de cette secte criminelle. Je conseille sincèrement aux Chrétiens de commencer à se préparer pour la guerre, de s’armer et de «serrer leurs ceinture». Les sectes islamistes terroristes sont prêtes à faire la guerre. Pour moi, tous les Chrétiens du Nigéria vont mourir, d’ailleurs, je les vois déjà tous morts, vu le niveau de préparation des sectes et leur détermination à aller jusqu’au bout, à savoir l’extermination de tous les Chrétiens du Nigéria.
Ce fut le 6 mars que je fis une rencontre qui allait transformer ma vie. Nous sortions pour nos prêches les vendredis et les samedis. Je venais de rentrer et je m’apprêtais à faire mes ablutions pour les prières du soir, quand l’incroyable se produisit. Je vis devant moi un homme revêtu d’un habit blanc resplendissant. Je pris peur, le petit récipient d’eau tomba sur le sol et je courus hors du bureau. Mes camarades me demandèrent ce qui se passait. Je leur décrivis ce que je vis, mais Ils me répondirent qu’ils n’avaient aperçu aucun étranger. Je retournai alors à l’endroit où il était apparu, mais l’homme en blanc n’était plus là.
Cette nuit-là, quand je m’endormis, l’homme étrange, vêtu de blanc me rendit à nouveau visite. Il tenait un bâton. Effrayé, je me mis à crier. Mes amis accoururent auprès de moi et je leur racontai mon cauchemar. Le chef me dit que cet homme en blanc devait être le diable et il m’emmena voir un puissant Mallam, (un érudit coranique), à Gombe, qui fit quelques prières pour chasser le diabolique étranger vêtu de blanc.
Après les prières, le Mallam m’assura que plus rien ne pouvait m’arriver et que je pouvais rentrer à la base. Mais la nuit suivante, le même homme en blanc m’apparut à nouveau et me dit : «Dieu t’a choisi».  Il le répéta trois fois. A nouveau, je me réveillai en sursaut et mes cris alarmèrent mes amis. Mais cette fois-ci, je leur mentis en leur disant que ce n’était rien.
Le lendemain matin, je me rendis chez un ami coiffeur. Après qu’il eut terminé de me couper les cheveux, je lui fis part de ma rencontre avec cet étrange homme en blanc. Le coiffeur m’avoua qu’il était chrétien et me dit alors que cet homme en blanc devait être Jésus et qu’Il m’appelait à Lui. Je lui répondis : «mais pourquoi moi ?» Il me demanda alors si j’étais prêt à donner ma vie au Christ et à servir Dieu et je répondis immédiatement oui. Je fus moi-même surpris de ma réponse.
Depuis ma conversion, je suis devenu un autre homme. J’ai l’impression d’avoir pris un bain qui m’a purifié de toutes mes impuretés. Avant cette expérience, je marchais dans les rues comme un homme frappé de folie. Depuis, j’ai trouvé la paix intérieure. Je ne me drogue plus et je me sens bien.
Il n’est pas facile de quitter la secte, car nous subissions des initiations diaboliques terribles qui nous endurcissaient. Ce n’est qu’après avoir été touchés par la grâce de Dieu, que nous pouvons nous détacher de ce groupe satanique.
Lorsque je faisais encore partie du groupe, un membre très important de Boko haram, un certain Shuaib quitta la secte. J’étais parmi ceux qui jurèrent personnellement de l’écorcher vif si nous devions un jour le rencontrer.
J’aimerais dire à mes anciens compagnons de changer leur cœur. J’ai réalisé qu’en tuant les Chrétiens je n’irai pas au paradis, mais en enfer. Et je suis prêt à vivre une vie de Chrétien, à mener une vie au service du Bien»».

Souvent, quand un Musulman se convertit au christianisme, il devient plus serein, plus apaisé et regrette son passé.
Par contre, quand un non musulman se convertit à l’islam, il se transforme en l’un de ses défenseurs les plus zélés et n’hésite pas à prendre les armes, à appeler au jihad, à devenir violent pour imposer sa nouvelle «religion» par la force.
Ce témoignage brut est celui d’un ex-terroriste islamiste, transformé en une machine à tuer par des «religieux» de la «religion» de paix, d’amour et de tolérance.
Aucune différence entre ces techniques de conditionnement psychologique, d’anéantissement de toute parcelle d’humanité, de destruction de toute notion de bien et de mal, avec celles utilisées par les communistes et les nazis.
Le but est toujours le même : faire d’un individu, de préférence un jeune, un futur zombie-soldat prêt à exécuter tous les ordres, même les plus pervers, les plus cruels, les plus terrifiants en le dépossédant de son âme et de sa conscience. Source

COMMENTAIRE :
Sa transformation l'a amené vers le sentiment de paix. Comme l'apôtre Paul, comme moi-même. L'Esprit Saint travaille en nous et nous dirige vers la Vérité.
Cela rappelle beaucoup le témoignage de Roger Morneau dont voici l'intégralité disponible actuellement.

Publiée le 28 janvier 2013 (199:11)