« Nous recueillions le sang des chrétiens que nous égorgions et le buvions »
Derrière ce visage qui respire l’innocence se cache un guerrier islamique des plus féroces, membre d’un mouvement terroriste lié à la terrible secte sanguinaire de Boko Haram.
À première vue, la photo de Nasir Isiaku renvoie l’image d’un jeune homme gentil, doux et sensible.
Nasir Isiaku, ex-leader de la secte Boko Haram. |
Ce «jeune» était un loup déguisé en agneau, un serpent vert camouflé sous l’herbe verte, une machine à tuer les Chrétiens qu’il haïssait du plus profond de son être.
Nasir Isiaku, 27 ans, se décrivait comme un guerrier islamique qui prenait un malin plaisir à couper la tête des Chrétiens d’un coup de sabre.
Jusqu’au jour où il fit une rencontre qui alla bouleverser sa vie. De bourreau, il devint victime ; de chasseur de chrétiens, il devint la proie à débusquer et à abattre ; car il commit le crime le plus horrible pour un musulman, le crime impardonnable, passible de la peine de mort : il se convertit au christianisme.
Isiaku témoigna de son parcours d’assassin jusqu’à sa rédemption, devant une assemblée de Chrétiens au Ghana :
««Nos maîtres nous enseignaient que plus nous tuions des Chrétiens, plus nous avions des chances d’entrer au paradis d’Allah»(Alijonan).
J’ai rejoint le «Bafarawa Islamic Center» en 2010, où nous suivions des cours de langue arabe. Chaque année, une vingtaine de nos membres séjournaient en Iran où se trouve notre quartier général pour y suivre un entraînement spécial.
Notre groupe s’appelait – et s’appelle toujours – «Shiitte», mais nous partagions avec Boko Haram son «programme d’épuration ethnique».
Vous n’avez entendu parler que de Boko Haram, dont le nom signifie : «l’éducation occidentale est un péché», mais il existe d’autres groupes islamistes criminels, qui font partie de la secte de Boko Haram et j’en connais au moins six.
Dès que nous apprenions que l’un de ces groupes allaient attaquer les Chrétiens, nous les rejoignions. Mon propre groupe existait bien avant ma naissance. Il imposait sa loi dans le Nord, sous le régime militaire d’Abacha et aujourd’hui encore, il dirige de nombreuses filiales dans cette région. Nous sommes présents dans la majorité des états du Nord, notamment à Kastina, Kaduna, Zamfara, Kano, Bauchi, Borno, Gombe, Zaria.
Parfois, quand nous décidions d’attaquer les Chrétiens et semer la terreur chez eux, nous louions un bus privé, pour transporter nos propres armes, que nous utilisions contre les infidèles. Nous rejoignions les membres de la secte Boko Haram, à chaque fois qu’ils décidaient de massacrer des Chrétiens ou des soldats, car nous savions que ces derniers tuaient nos frères de Boko Haram à Maiduguri, Yobe et Potiskum.
J’étais l’un des hommes de confiance du groupe, car obéissant et loyal. Je disposais de mon propre bureau secret, où je recevais les délégués de nos sponsors, quand notre leader était absent et je pourvoyais aux besoins de chacun de nos membres.
C’est la raison pour laquelle je n’ai pas pu participer à toutes les attaques contre les Chrétiens et les militaires. Nos leaders nous préparaient psychologiquement en nous faisant subir des lavages de cerveau, afin de nous mettre en condition pour combattre les Chrétiens, car ils étaient les ennemis d’Allah.
Plus nous tuions de Chrétiens, plus nos chance d’entrer dans le paradis d’Allah étaient grandes.
La plupart de nos entraînements avaient lieu la nuit vers 22h00 et se déroulaient dans le bosquet entourant l’école islamique.
Certaines formes d’entraînement étaient plutôt inhabituelles. Nous buvions une eau spéciale, que d’aucuns qualifieraient «d’eau spirituelle», car il ne s’agissait pas d’une eau ordinaire.
Nous recevions aussi d’étranges visiteurs, qui ne ressemblaient en rien à des êtres humains. Ils se manifestaient de façon bizarre. Nos chefs nous demandaient de réciter certains passages du coran pour faire apparaître ces visiteurs.
Aujourd’hui, je réalise que ces pratiques étaient diaboliques. Ils pouvaient se manifester à trois ou à quatre. Ils ressemblaient à des humains, mais ne l’étaient pas. Ils nous fortifiaient avec des charmes et nous préparaient pour accomplir notre tâche. Ils nous demandaient d’être forts et de combattre.
Nos chefs nous apportaient également beaucoup d’aide matérielle et financière pour soutenir notre cause. Ils transportaient de grandes quantités d’argent dans un pick-up et nous demandaient d’acheter des armes. Beaucoup de nos fournisseurs venaient des quartiers généraux de la région. Il y avait aussi un homme, assez populaire, de la ville de Bayelsa, qui, bien que Chrétien, soutenait notre cause financièrement. Je ne me souviens pas de son nom. Cet homme nous donnait de l’argent et des armes pour nous aider à accomplir notre mission.
J’étais le second en chef et chaque fois que notre président se rendait en Iran, je devenais le coordinateur du groupe et je recevais les sponsors à sa place. C’est ainsi que je savais tout ce qui se passait.
Nous avions d’abord projeté de tuer tous les Chrétiens de Kaduna, avant de nous occuper des autres dans le Nord. Avant chaque opération, nous buvions «l’eau spirituelle», nous devenions alors impatients de commettre le Mal. Cette «eau spirituelle» nous rendaient très dangereux et si nous nous ennuyions, nous pouvions facilement tuer. L’eau nous fortifiait aussi contre les balles de revolver ou de fusil. Quand nous buvions de cette eau, les balles ne pouvaient pas nous atteindre. Nos chefs disposaient de bagues au pouvoir mystérieux. Huit d’entre nous furent sélectionnés et reçurent ces bagues. Elles nous procuraient tout ce que nous lui demandions.
Je ne me souviens pas combien de gens j’ai tué. Nous prenions nos armes pour tirer dans les jambes des gens. Quand nous demandions à une victime : «Acceptez-vous de devenir un Musulman» et qu’elle répondait : «non», nous l’égorgions comme une chèvre.
Et après avoir tué l’infidèle, nous recueillions son sang dans une petite coupe et le buvions. Ainsi, le fantôme de la personne égorgée ne pouvait pas venir hanter nos rêves. C’est ce qu’affirmait notre chef. Et, en effet, quand nous avions goûté au sang de la victime, nous ne la voyions pas dans nos rêves. Parfois, quand nous n’avions pas envie de boire le sang, nous trempions les doigts dans la coupe et les portions à la bouche et cela suffisait pour empêcher le fantôme de venir hanter nos rêves.
Nous assassinions les Chrétiens, car nous pensions ainsi pouvoir entrer au paradis d’Allah après la mort. Nos chefs nous lisaient un passage du coran qui semblait justifier nos actions criminelles : «Oh vous les croyants, ne prenez pas pour amis vos ennemis». Les «croyants» nous désignaient, nous les Musulmans et les «ennemis» étaient les Chrétiens.
Nous avons de nombreux chefs et sponsors. Ces derniers sont de riches Nigérians, ils travaillent au gouvernement et certains furent des leaders nigérians. Si je vous citais leurs noms, vous penseriez que je mens. Il y a des gouverneurs, des sénateurs qui nous soutiennent vivement. Certains font partie de notre groupe. Nous les invitons souvent lors de la remise des diplômes aux étudiants.
Certains jour, nous nous rendions dans la ville pour prêcher et attirer de nouveaux membres. Nous portions alors une casquette rouge, un T-shirt blanc et des pantalons. Quand nous portions une casquette noire, cela signifiait que nous n’allions pas combattre.
Notre mouvement avait infiltré les forces nigérianes. Nous avons des membres dans la police et dans l’armée. Ces frères nous aidaient énormément quand nous décidions de combattre les Chrétiens.
Mais nous sommes très secrets. Mon frère de sang, qui n’était pas un membre de la secte, ne savait pas que moi, je l’étais. Je ne parlais pas de mon engagement dans la secte à mes proches, car ils ne partageaient pas nos idées sur les Chrétiens. Mon père m’aimait beaucoup, car il ne se doutait de rien.
Quand nous fréquentions l’école de Chachangi, une petite école de mon quartier, les instructeurs islamiques nous tambourinaient dans les oreilles que nous devions « serrer nos ceintures » pour combattre les Chrétiens. Ils nous donnaient comme instructions d’être toujours armés, soit avec un couteau, soit avec une arme. Ils nous conseillaient aussi d’avoir un permis de port d’arme.
Mon territoire à Kaduna était Torumada. C’est un paradis pour de nombreux terroristes islamiques au Nigéria.
Avant que je ne rejoigne l’école Shiite, je pris part à de nombreuses attaques contre les Chrétiens, au cours desquelles, nous massacrions beaucoup de personnes. Les Chrétiens à Sokoto sont plus vulnérables aux attaques de nos gens, car ils sont à notre portée, mais ils ont également de la chance, (façon de parler) car un important religieux islamique plaide souvent en leur faveur. Nous connaissons de nombreux endroits à Sokoto où vivent des Chrétiens, mais par respect envers notre imam, nous les laissons en vie.
Les hommes de Boko haram suivent des entraînements en Afghanistan. Je ne sais pas si vous avez entendu parler des Taliban, ces religieux qui sacrifient leur vie lors d’attentats suicide, eh bien, ce sont eux qui entraînent les membres de Boko Haram. Une soixantaine d’hommes partent régulièrement en Afghanistan, où ils apprennent comment faire des attentats suicide, fabriquer leurs propres bombes, se battre etc. Ils leurs procurent également des armes sophistiquées.
Depuis que j’ai donné ma vie au Christ, j’ai été menacé de nombreuses fois par la secte. Un jeudi soir à Sokoto, je devais me rendre à une veillée avec mon ami Mathieu, mon colocataire. Mais comme j’étais fatigué, je décidai de rester à la maison. Au cours de la nuit, j’entendis frapper à la porte. La voix qui m’appela à sortir ressemblait à cette de Mathieu. Elle me demanda d’ouvrir la porte. L’homme parlait en Haoussa et insista pour que j’ouvre la porte, mais quelque chose m’en empêcha. Mon cœur battait très fort et je réalisais soudain qu’il pouvait s’agir d’un imposteur, venu m’attaquer, mais je ne pouvais pas prier, juste marmonner «par le feu de l’Esprit saint». Je répétais ces mots plusieurs fois, jusqu’à ce que l’étranger disparaisse. Et puis, j’entendis l’aboiement d’un chien quelque part dans la nuit.
Et quand mon ami Mathieu revint de l’église et demanda que je lui ouvre la porte, je devins hystérique contre lui, car je me méfiais de tout le monde. Je lui demandai de s’expliquer au sujet de sa précédente visite, mais il répondit que ce n’était pas lui. Je ne le crus pas. C’est seulement quand un autre frère me confirma que Mathieu avait passé une grande partie de la nuit à l’église, que je décidai de me calmer. J’aurais pu tuer Mathieu.
Avant cette tentative d’agression, je ne sortais quasiment jamais. Je ne pouvais de toutes façons pas le faire, car j’étais recherché par les membres de la secte. Après cet incident, le pasteur décida de m’emmener dans son village.
Dieu seul peut arrête la guerre que Boko Haram et tous les autres groupes islamistes terroristes ont initié contre les Chrétiens. Je remercie Dieu d’être devenu Chrétien, de ne plus faire partie de cette secte criminelle. Je conseille sincèrement aux Chrétiens de commencer à se préparer pour la guerre, de s’armer et de «serrer leurs ceinture». Les sectes islamistes terroristes sont prêtes à faire la guerre. Pour moi, tous les Chrétiens du Nigéria vont mourir, d’ailleurs, je les vois déjà tous morts, vu le niveau de préparation des sectes et leur détermination à aller jusqu’au bout, à savoir l’extermination de tous les Chrétiens du Nigéria.
Ce fut le 6 mars que je fis une rencontre qui allait transformer ma vie. Nous sortions pour nos prêches les vendredis et les samedis. Je venais de rentrer et je m’apprêtais à faire mes ablutions pour les prières du soir, quand l’incroyable se produisit. Je vis devant moi un homme revêtu d’un habit blanc resplendissant. Je pris peur, le petit récipient d’eau tomba sur le sol et je courus hors du bureau. Mes camarades me demandèrent ce qui se passait. Je leur décrivis ce que je vis, mais Ils me répondirent qu’ils n’avaient aperçu aucun étranger. Je retournai alors à l’endroit où il était apparu, mais l’homme en blanc n’était plus là.
Cette nuit-là, quand je m’endormis, l’homme étrange, vêtu de blanc me rendit à nouveau visite. Il tenait un bâton. Effrayé, je me mis à crier. Mes amis accoururent auprès de moi et je leur racontai mon cauchemar. Le chef me dit que cet homme en blanc devait être le diable et il m’emmena voir un puissant Mallam, (un érudit coranique), à Gombe, qui fit quelques prières pour chasser le diabolique étranger vêtu de blanc.
Après les prières, le Mallam m’assura que plus rien ne pouvait m’arriver et que je pouvais rentrer à la base. Mais la nuit suivante, le même homme en blanc m’apparut à nouveau et me dit : «Dieu t’a choisi». Il le répéta trois fois. A nouveau, je me réveillai en sursaut et mes cris alarmèrent mes amis. Mais cette fois-ci, je leur mentis en leur disant que ce n’était rien.
Après les prières, le Mallam m’assura que plus rien ne pouvait m’arriver et que je pouvais rentrer à la base. Mais la nuit suivante, le même homme en blanc m’apparut à nouveau et me dit : «Dieu t’a choisi». Il le répéta trois fois. A nouveau, je me réveillai en sursaut et mes cris alarmèrent mes amis. Mais cette fois-ci, je leur mentis en leur disant que ce n’était rien.
Le lendemain matin, je me rendis chez un ami coiffeur. Après qu’il eut terminé de me couper les cheveux, je lui fis part de ma rencontre avec cet étrange homme en blanc. Le coiffeur m’avoua qu’il était chrétien et me dit alors que cet homme en blanc devait être Jésus et qu’Il m’appelait à Lui. Je lui répondis : «mais pourquoi moi ?» Il me demanda alors si j’étais prêt à donner ma vie au Christ et à servir Dieu et je répondis immédiatement oui. Je fus moi-même surpris de ma réponse.
Depuis ma conversion, je suis devenu un autre homme. J’ai l’impression d’avoir pris un bain qui m’a purifié de toutes mes impuretés. Avant cette expérience, je marchais dans les rues comme un homme frappé de folie. Depuis, j’ai trouvé la paix intérieure. Je ne me drogue plus et je me sens bien.
Il n’est pas facile de quitter la secte, car nous subissions des initiations diaboliques terribles qui nous endurcissaient. Ce n’est qu’après avoir été touchés par la grâce de Dieu, que nous pouvons nous détacher de ce groupe satanique.
Lorsque je faisais encore partie du groupe, un membre très important de Boko haram, un certain Shuaib quitta la secte. J’étais parmi ceux qui jurèrent personnellement de l’écorcher vif si nous devions un jour le rencontrer.
J’aimerais dire à mes anciens compagnons de changer leur cœur. J’ai réalisé qu’en tuant les Chrétiens je n’irai pas au paradis, mais en enfer. Et je suis prêt à vivre une vie de Chrétien, à mener une vie au service du Bien»».
Souvent, quand un Musulman se convertit au christianisme, il devient plus serein, plus apaisé et regrette son passé.
Par contre, quand un non musulman se convertit à l’islam, il se transforme en l’un de ses défenseurs les plus zélés et n’hésite pas à prendre les armes, à appeler au jihad, à devenir violent pour imposer sa nouvelle «religion» par la force.
Ce témoignage brut est celui d’un ex-terroriste islamiste, transformé en une machine à tuer par des «religieux» de la «religion» de paix, d’amour et de tolérance.
Aucune différence entre ces techniques de conditionnement psychologique, d’anéantissement de toute parcelle d’humanité, de destruction de toute notion de bien et de mal, avec celles utilisées par les communistes et les nazis.
Le but est toujours le même : faire d’un individu, de préférence un jeune, un futur zombie-soldat prêt à exécuter tous les ordres, même les plus pervers, les plus cruels, les plus terrifiants en le dépossédant de son âme et de sa conscience. Source
COMMENTAIRE :
Sa transformation l'a amené vers le sentiment de paix. Comme l'apôtre Paul, comme moi-même. L'Esprit Saint travaille en nous et nous dirige vers la Vérité.
Cela rappelle beaucoup le témoignage de Roger Morneau dont voici l'intégralité disponible actuellement.
Publiée le 28 janvier 2013 (199:11)
Cela rappelle beaucoup le témoignage de Roger Morneau dont voici l'intégralité disponible actuellement.
Publiée le 28 janvier 2013 (199:11)
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