Le Vatican a annoncé aujourd'hui que le pape Benoît XVI quittera ses fonctions le 28 février. Joseph Alois Ratzinger a été élu le 19 avril 2005 pour succéder à Jean-Paul II.
Il a annoncé lundi sa démission dans un discours prononcé en latin lors d'un consistoire au Vatican.
Benoît XVI a expliqué dans son allocution que ses forces et son âge avancé ne sont plus compatibles avec l'exercice de son ministère.
Il est le troisième pape à démissionner dans l'histoire de l'Église catholique. Avant lui, Grégoire XII avait abdiqué en juillet 1415, et Célestin V en décembre 1294.
Joseph Alois Ratzinger aura 86 ans le 16 avril. Le conclave, exercice par lequel les cardinaux élisent un nouveau pape, aura lieu le 8 mars prochain.
Le frère de Benoît XVI, Georg Ratzinger a déclaré que le médecin de son frère avait dit, plus tôt, que le pape devait réduire ses activités pour quelques mois et éviter les voyages outre-mer.
De sa résidence de Regensburg, Georg Ratzinger a ajouté que son frère avait de la difficulté à marcher et que sa démission faisait partie d'un «processus naturel».
Un pontificat parfois houleux
Un pontificat parfois houleux
Lorsqu'il est devenu pape, Joseph Alois Rastzinger, d'origine allemande, est arrivé aux commandes du Vatican avec la réputation d'être un cardinal conservateur et intransigeant. Son passage au Saint-Siège fut différent.
Sous son règne, l'église a fait face à d'importantes crises, notamment des scandales d'abus sexuels sur des enfants par des prêtres occultés pendant des décennies par la hiérarchie religieuse.
Une loi du silence qu'il a brisée en imposant la «tolérance zéro» en matière d'abus sexuels dans les rangs de l'Église catholique et en demandant pardon, en juin 2010, aux victimes de ces sévices. Il avait alors affirmé que la plus grande persécution de l'Église venait d'elle-même à travers ses propres péchés.
Deux ans plus tard, le majordome de Benoît XVI, Paolo Gabriele, est arrêté à la suite d'un scandale de fuites de documents confidentiels et de trafic d'informations au sein du Vatican. Une arrestation qui met en lumière du mécontentement, de la corruption et des divisions au sein du Vatican.
Le pontificat de Benoît XVI aura aussi été marqué par la création d'un dicastère voué à la «nouvelle évangélisation» des sociétés déchristianisées, principalement en Europe.
En ce qui a trait aux positions de l'Église catholique sur des questions sensibles telles l'avortement, la contraception ou l'euthanasie, Benoît XVI n'a pas dérogé des positions défendues par son prédécesseur, Jean-Paul II.
Il a cependant retenu l'attention en 2010 dans un livre d'entretiens Lumière du monde, en reconnaissant l'usage du préservatif «dans certains cas» pour éviter des risques de contamination.
Sous le règne de Benoît XVI, l'Église catholique n'a cependant fait aucune concession en matière de célibat de prêtres ou d'ordination des femmes.
Les propos du pape auront aussi parfois créé des polémiques, notamment en 2006, après avoir dénoncé la violence au nom de la religion, dans une allusion indirecte à l'islam.
La seconde a été déclenchée fin janvier 2009 par sa décision de lever l'excommunication de quatre évêques intégristes, dont un négationniste, Richard Williamson. Le pape, se disant mal informé, avait reconnu son erreur. Source et vidéo
COMMENTAIRE :
Ne pourrait-on pas croire qu'il subit aussi des pressions incessantes ?
Benoit XVI à tout dévoilé (presque tout), s'est mis sur la corde raide de sa gouvernance papale. Sûrement qu'il s'est fait montrer la porte. Cela peut être aussi une autre raison de sa démission, parce que "techniquement", un pape est remplacé quand il y a décès.
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