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Sunday, December 15, 2013

Société, Peut-on choquer en pub ?

Sexe, Harley, religion : peut-on choquer en pub ?
 
La pub qu’a fait l’agence Publicis Montréal pour le Guide Restos Voir, avec ses allusions directes au sexe, a beaucoup fait parler. En général, pas en bien. Et surtout pas dans le milieu de la publicité. Pour en avoir une idée, il suffit de jeter un coup d’œil aux commentaires des publicitaires, quand la nouvelle est parue sur le site d’Infopresse. D’abord pour le premier concept, puis pour la suite de la campagne.
Quelques exemples: “publicité facile, de mauvais goût pour certaines exécutions. Jeux de mots faciles. La qualité de ce guide n’a pas besoin d’autant d’enrobage «forcé» pour en faire la promotion”; “Toujours désolant de voir qu’en 2013 on utilise encore de la création d’un niveau de cégepien pour vendre. Encore une fois on y va pour le “stunt” sans aucune valeur”; “Il ne faut pas confondre audace et stérilité créative. Peut-être que les concepteurs de cette pub n’avaient pas un moteur de recherche assez puissant pour voir que cette idée a été reproduite à maintes reprises”. Etc. Il y a quelques opinions différentes.
Par exemple: “Au Québec on est habitués aux pubs prudes et gentilles qui n’offenseraient jamais les mononcles et les matantes. Qu’on l’aime ou pas, au moins cette campagne a le mérite de défier le «polically correct» pantouflard de la publicité québécoise.” Mais c’est loin d’être la majorité.
Pour ma part, j’avais déjà donné mon opinion lorsqu’on m’avait interviewée, pour cet article du Journal de Montréal : choquer pour choquer, en se disant que “ce qui compte, c’est de faire parler” ça n’a rien d’une stratégie. C’est simpliste et élémentaire. Et choquer en utilisant le sexe, c’est archi-éculé : en 2013, ce n’est surtout pas une raison pour se vanter d’être “audacieux”.
 
 
Premont-Harley-Davidson-Voile
 
Après le sexe, la religion: peu après, c’est l’agence 32 mars qui fait mine de ‘surfer’ sur le fameux débat autour de la “Charte des valeurs” avec des affiches pour Prémont Harley-Davidson, un concessionnaire de Québec. On juxtapose des signes religieux avec ceux arborés par des ‘fans’ de Harley. À noter en passant que, dans l’ensemble, les annonceurs se sont tenus bien loin, jusqu’ici, des allusions  à ce fameux débat.
 
Premont-Harley-Davidson-Crucifix
Les affiches de l’agence 32 mars
 pour Prémont Harley-Davidson
 
Là au moins, il y a au moins une certaine justification. Si vous connaissez des maniaques de Harley, vous le savez: oui, c’est pratiquement une religion. Pensez à tous ceux qui sont allés jusqu’à se faire tatouer le logo de Harley-Davidson. C’est d’ailleurs un modèle que de nombreuses autres entreprises ont étudié pour s’efforcer de le reproduire. Assez souvent sans y arriver, d’ailleurs… Mais est-ce pour autant une bonne pub? Tout d’abord, pas sûr que le concept soit clair, pour une affiche qu’on doit décoder en 5 secondes. Surtout celle avec le crucifix. Et puis, est-ce une bonne idée de jouer maintenant sur cette question.

Sur Facebook, le publicitaire Gaétan Namouric, qui est directeur de création et associé à l’agence Bleublancrouge, écrivait en fin de semaine : “Sommes-nous entrés dans un ‘trend’ de campagnes à la con qui veulent choquer du monde ? Alors c’est juste ça notre métier ? Du cul et des débats de religion ?”
Pour ceux d’entre vous qui se posaient la question, donc, sachez-le: les publicitaires réfléchissent bel et bien sur leur métier. Et pour autre chose que de chercher à vous assommer, vous choquer ou vous abrutir...
Mais surtout : vous, comme public, comme consommateurs, qu’en pensez-vous ? Si vous êtes un amateur de gastronomie et de restos urbains branchés, les pubs pour les Guides Restos Voir vont-elles vous inciter à les acheter ?
Et amateur(e)s de motos, et de Harley en particulier, aimez-vous les affiches de Prémont Harley-Davidson ? par Marie-Claude Ducas Source 

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