Élection du pape François, bonne nouvelle pour les musulmans ?
Après les propos polémiques de Benoît XVI sur l’islam,  l’élection d'un nouveau pape, le 13 mars,  suscite un certain espoir dans le  monde musulman.
L’élection d’un nouveau pape suscite dans le monde musulman  beaucoup d'attentes quant à l'amélioration des rapports avec le Vatican. Le Turc  Ekmeleddin Ihsanoglu, secrétaire général de l'Organisation de la coopération  islamique (OCI), qui regroupe 57 pays, a exprimé «le vif espoir de voir les  relations entre l'islam et la chrétienté redevenir cordiales et marquées par  l'amitié sincère. (...) En ce moment historique, l'OCI renouvelle son appel  formulé depuis huit ans à une réconciliation historique entre l'islam et la  chrétienté», ajoute dans un message l'organisation basée à Jeddah, en Arabie  saoudite.
«Nous espérons de meilleures relations avec le Vatican après l'élection du  nouveau pape, pour le bien de l'humanité tout entière», a également déclaré de  son côté Mahmoud Azab, conseiller pour le dialogue interreligieux du grand imam  d'Al-Azhar (le plus important centre théologique sunnite), Ahmad al-Tayyeb. Il a  toutefois laissé entendre que le nouveau chef de l'Église catholique serait jugé  sur pièces. «Dès qu'apparaîtra une nouvelle orientation, nous reviendrons au  dialogue avec le Vatican qui avait été suspendu début 2011», a-t-il  souligné.
Visite de mosquée
En 2006, le discours de Benoît XVI à Ratisbonne (sud de l'Allemagne) dans  lequel il semblait associer l'islam à la violence, avait provoqué des  manifestations dans des pays musulmans. Le souverain pontife avait tenté de  réparer ce faux-pas en visitant la mosquée Sultan Ahmet à Istanbul. Dans  l'histoire pontificale, il s'agissait de la deuxième entrée officielle d'un pape  dans une mosquée. Le dialogue avec Al-Azhar avait repris en 2009, avant d'être  de nouveau interrompu après un appel du pape à protéger les minorités  chrétiennes, suite à un attentat-suicide contre une église d'Alexandrie en  Égypte, dans la nuit du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011. Al-Azhar avait vu  dans ces déclarations sur les chrétiens d'Orient des «attaques répétées contre  l'islam».
«Un rétablissement de bonnes relations entre le monde musulman et le Vatican  dépend de la personnalité du nouveau pape, de sa pensée et de sa vision pour le  rapprochement entre les religions et les peuples», estime Ali Bakr, spécialiste  des mouvements islamistes du centre d'études stratégiques d'al-Ahram au  Caire.
Salafisme et dialogue
Depuis les soulèvements du Printemps arabe en 2011, les chrétiens d’Orient,  notamment en Égypte, ont exprimé de vives craintes face à la progression des  salafistes, tenants d'un islam rigoriste et d'une application stricte de la  charia (la loi islamique). Chaabane Abdel Alim, un dirigeant du principal parti  égyptien de cette obédience, al-Nour, a toutefois assuré, au lendemain de  l'élection du pape François : «En tant que salafistes, nous ne sommes pas  contre le dialogue (avec le Vatican), au contraire nous l'accueillons  favorablement.»
Georges Fahmi, un chercheur de confession copte du centre d'études politiques  du Caire Al-Badaël (les alternatives), affirme quant à lui que le nouveau pape  devrait «faire prévaloir les valeurs communes de l'islam et du christianisme» pour favoriser «un retour au dialogue». L'Égypte compte la plus vaste  communauté chrétienne du Moyen-Orient, les Coptes, dans leur immense majorité  des orthodoxes mais dont une petite partie est liée à l'Église de Rome. Source 
COMMENTAIRE :
Voici une photo qui va dans la vision d'unité du Vatican.
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| Pape J-Paul II baisant le Coran. | 
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