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Monday, June 4, 2012

Jeunesse musulmane trompée par la charia

Selon un leader religieux, les jeunes Musulmans sont trompés par la charia

Cheikh Mohamed El Hassan Ould Dedew souhaite aider les jeunes à mieux comprendre l'Islam. La société doit d'abord chercher à comprendre les principes de l'Islam avant de tenter de les appliquer, selon l'un des principaux imams mauritaniens.
Le Centre de formation des oulémas mauritaniens de Nouakchott s'est fixé pour objectif de former des intellectuels religieux. Il est devenu un important forum de principes islamiques contre l'extrémisme et de lutte contre les efforts déployés par les terroristes pour déformer l'image de l'Islam.

Cheikh Mohamed El Hassan Ould Dedew, le directeur de ce centre, a engagé un dialogue spirituel avec des dizaines d'extrémistes emprisonnés, et a entendu d'innombrables justifications religieuses à la violence. Cet intellectuel religieux très respecté a accepté de recevoir Magharebia pour parler du véritable sens du djihad et de la manière dont il espère que son institution aidera les jeunes à parvenir à une meilleure compréhension de l'Islam.

Comment le centre prépare-t-il les prêcheurs et les éducateurs religieux à lutter contre l'extrémisme ?
L'intellectuel ou l'imam est indubitablement au coeur des lumières dans les sociétés islamiques. L'imam joue un rôle extrêmement important pour instiller une culture religieuse modérée. Notre centre a pour objectif de former des intellectuels pieux et loyaux, afin qu'ils puissent aller partout dans le pays en portant le flambeau de la lumière et de l'orientation, si Dieu le veut, selon une approche modérée.
Les imams jouent un rôle déterminant dans la lutte contre l'extrémisme. Nos espoirs se fondent sur ces intellectuels pour éclairer la société, en présentant les enseignements d'une charia islamique tolérante et en diffusant les enseignements du Prophète selon une image claire, très éloignée de la vision des groupes extrémistes.
[En 2010, le leader islamique mauritanien Mohamed El Hacen Ould Dedew a organisé une conférence internationale consacrée à la modération religieuse.]

Les jeunes de la région sont la proie des recruteurs des organisations extrémistes. Ont-ils une mauvaise compréhension du djihad ?
Le djihad est le summum de l'Islam et le test le plus difficile pour atteindre le paradis. Sa valeur a été démontrée par le Prophète, que la paix soit sur Lui. Dieu Tout-Puissant y a appelé... le djihad est une forme de dévotion.
Pratiquer le djihad signifie consentir un effort pour élever la parole de Dieu et défendre Sa religion.
Il est fondé par des arguments provenant du Coran. Il comporte le djihad de l'esprit, pour l'empêcher de commettre des péchés. La forme du combat du djihad en particulier répond à des motifs spécifiques, dont le plus important est lorsque les Musulmans sont attaqués.
Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, si une injustice ou une agression violente est commise contre quiconque... la défense de cette personne par un Musulman est le djihad, parce que les Musulmans doivent éradiquer l'injustice envers les opprimés. Dans ce cas, ils s'engagent dans le djihad, même si la victime n'est pas musulmane. Les Musulmans défendent chaque cause juste, et le devoir d'un Musulman est de rechercher ce qui est bon pour les gens, et de diffuser la piété, la bonté et la tolérance.

Que dire des terroristes qui enlèvent et tuent des civils, en particulier des étrangers, tout en affirmant être de bons Musulmans ? 
Les non-Musulmans qui entrent dans un pays musulman avec un visa, selon les accords de la charia, ont le droit d'être protégés. Aux termes de la charia islamique, aucun tort quel qu'il soit ne peut leur être fait.
Quiconque les attaquerait ne bénéficierait d'aucun pacte avec Dieu et son Prophète (que la paix soit sur Lui), et ne verrait jamais le paradis. C'est ce qu'a dit le Prophète dans Sahih Al Bukhari.
La punition en la matière est sévère… Il existe plusieurs hadiths interdisant de s'en prendre à des parties à ces accords ou de les tuer, parce qu'ils sont sous la protection de Dieu et de son Prophète. Dans l'Islam, ils ne peuvent être agressés de quelque manière que ce soit. Ceux qui les attaquent commettent un péché et sont injustes, et doivent être punis dans ce monde et dans l'au-delà.
Si de l'argent est obtenu en échange de leur libération, cet argent est "haram".
[Des dizaines de salafistes mauritaniens emprisonnés ont participé aux "dialogues spirituels" avec Cheikh Mohamed El Hacen Ould Dedew.]

Les extrémistes tentent aujourd'hui d'imposer la charia par la force dans certains pays de notre région. Comment cela est-il possible ?
Nombreux sont ceux qui se trompent. Ils pensent qu'appliquer la charia islamique signifie seulement appliquer le code pénal. Or, les sanctions sont précédées par de nombreuses règles dans la charia : organiser des prières, payer le zakat, consolider les piliers de l'Islam, mettre en place des accords islamiques et créer des tribunaux de la charia.
Les punitions ne sont pas la charia ; elles ne sont qu'une partie de son application.
Le concept de l'application de la charia doit nous pousser à mettre en place un Etat civil dans lequel justice et égalité sont établies. Après quoi, nous pouvons nous pencher sur la question des sanctions pour ceux qui ont commis un crime manifeste. L'application des sanctions est l'un des quatre volets de la charia laissés à ses gardiens. Elle ne peut être décidée par l'opinion ou par des individus, pas même par des groupes islamiques. C'est une affaire qui relève de l'Etat.
Nous devons à ce stade nous rappeler que lorsque le Prophète (que la paix soit sur Lui) a créé l'Etat islamique à Médine, il n'a pas commencé par les sanctions. Bien plus, leur mise en oeuvre n'a été mentionnée que dans de rares cas dans les hadiths, lorsque les personnes concernées ont été reconnues coupables de crimes.

Vous avez conduit plusieurs dialogues spirituels avec de jeunes salafistes. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes Musulmans d'aujourd'hui ? 
Les jeunes doivent comprendre que la connaissance précède le travail. Ils doivent apprendre ce que le Prophète (que la paix soit sur Lui) a reçu de Dieu avant de pouvoir s'engager dans l'application de la charia.
La charia ne peut être comprise qu'au terme d'un long apprentissage et de la persistance… Ils doivent d'abord apprendre ce que signifie la charia.
Avant que les jeunes ne tentent d'appliquer la charia selon un angle de vue étroit, ils doivent passer par plusieurs étapes.
Premièrement, ils doivent apprendre du Prophète (que la paix soit sur Lui) à "sauver ceux qui croient". Deuxièmement, ils doivent agir en fonction de ce qu'ils ont appris, pour "accomplir les bonnes oeuvres et s'enjoindre mutuellement à la vérité". Troisièmement, ils doivent prêcher, ou "s'enjoindre mutuellement à la vérité". Quatrièmement, ils doivent être patients sur la voie de la vérité : "s'enjoindre mutuellement à l'endurance".
Tels sont les devoirs des jeunes et les devoirs de chacun dans la nation. Ces devoirs sont inscrits dans la Sourate al-Asr verset 103 : "Au nom d'Allah, le Tout Compatissant, le Très miséricordieux. Par le temps, l'Homme est certes en perdition, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, s’enjoignent mutuellement à la vérité et s’enjoignent mutuellement à l’endurance." par Raby Ould Idoumou sous requête de Magharebia.com. Source

Vatican, Y aura t-il encore un pape en 2100 ?

L'affaire des fuites au Vatican a sérieusement entâché l'image du monde catholique. A un point tel que l'on se pose des questions sur l'avenir de la papauté... 
L'affaire des fuites qui secoue le petit Etat depuis janvier a pris une
telle ampleur que l'avenir de la papauté semble incertain.
 Il existe au coeur de l'europe un état dont toutes les caractéristiques institutionnelles sont celles d'une sainte dictature, pieusement consentie; une théocratie, pour tout dire.
Le Vatican dispose de ressources financières considérables, d'un réseau diplomatique mondial assez impressionnant, d'une aura toujours importante et bat monnaie grâce à une libéralité obtenue de la zone euro. Sur ses 44 hectares, cette enclave hors du temps vit bien loin de l'exemplarité; elle vient encore de le démontrer.

C'est la parution d'un livre, Sua Santita. Le carte segrete di Benedetto XVI (Sa Sainteté. Les dossiers secrets de Benoît XVI), aux éditions Chiarelettere, signé par Gianluigi Nuzzi, enquêteur particulièrement bien informé et récidiviste, qui fait éclater le nouveau scandale. Nuzzi y révèle une partie de la correspondance privée du pape Benoît XVI avec son secrétaire d'Etat - le cardinal Tarcisio Bertone, véritable n° 2 de l'Eglise -, ainsi qu'avec son secrétaire particulier. On découvre dans ces fuites l'obsession des prélats à lutter contre les lois civiles en matière de moeurs, des affaires de pédophilie qui restent enfouies, des tractations lamentables avec des intégristes que l'on veut garder dans le giron de l'Eglise, des interventions personnelles en faveur de certaines personnes haut placées, des manoeuvres d'étouffement et des cas flagrants d'opacité financière... Une descente dans les caves du Vatican, dont on remonte effaré, mauvais remake du film La Firme. Autant d'informations précises (jusqu'au numéro de compte bancaire du pape !) conduisent directement à une taupe de haut niveau, susceptible d'avoir alimenté l'auteur du livre, voire à tout un entrelacs de complots et d'intrigues.
C'est le deuxième temps de la liturgie, celui du sacrifice. En cause, le majordome des appartements du pape, Paolo Gabriele, confondu après une perquisition dans sa chambre et arrêté le 25 mai. La veille, le président de la banque du Vatican, l'IOR (Institut pour les oeuvres de religion), était brusquement limogé après avoir été également soupçonné d'avoir laissé sortir de ses coffres des feuillets secrets.

Benoît XVI est un intellectuel, pas un homme de dossiers
Il y a belle lurette que l'on n'obéit plus à l'Eglise, "perinde ac cadaver" (raide "comme un cadavre"), selon la formule glaciale d'Ignace de Loyola. Mais on n'avait jamais atteint un tel degré de déliquescence dans les temps récents, au point où de fidèles serviteurs du Saint-Père sont désormais mus par un "devoir de désobéissance". On n'a pas fini de spéculer sur les règlements de comptes et les intérêts qu'ont eu les délateurs à révéler l'état réel du gouvernement pontifical. On ne se trompera guère en imaginant qu'un cercle de laïcs ou de prélats soucieux de chasser les marchands du temple a cru bon de souffler hors les murs certaines vérités à leurs yeux insupportables. L'autoritarisme et le conservatisme du cardinal Bertone, 77 ans, grand étouffeur devant l'Eternel, ont pu donner envie à certains de ses détracteurs de dévoiler ce qu'il s'évertue à cacher.
Par une ironie cruelle, pourtant, c'est un souverain pontife d'une intégrité totale et d'une rectitude irréprochable qui se trouve submergé par ce flot de scandales. Pour preuve, le pape a souhaité et pris différentes mesures "de purification et de renouveau" pour mettre l'Eglise en conformité avec les normes internationales, en particulier en matière financière. Objectif : assainir les comptes vaticanesques afin de pouvoir figurer sur la "liste blanche" de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), garante de la lutte contre le blanchiment d'argent. Trop tard, trop mollement ? Benoît XVI, 85 ans, est un intellectuel, pas un homme de dossiers.
Ce climat, pour le moins délétère, pose de nouveau la question de l'avenir de la papauté. Et la laisse sans réponse. par Christian Makarian | REUTERS/Alessandro Bianchi Source

Mais pour ceux qui connaissent les Écritures, à la lecture les pages de la Révélation de Jésus-Christ, (l'Apocalypse), ils comprendront que les évènements actuels ne pourraient survivre encore un siècle.
Jésus revient, Il l'a dit lui-même, et il dit aussi qu'Il ne laissera pas Son peuple souffrir encore plus longtemps de la méchanceté de la Femme en pourpre.

Far West au Vatican

"Far west au Vatican"

Il est celui par qui le scandale arrive, celui qui dévoile les secrets du Saint-Siège, ses coups bas et ses compromissions. Le journaliste Gianluigi Nuzzi s’explique.

Les vaticanistes le surnomment "la boîte aux lettres des monseigneurs et des cardinaux mécontents". Un député italien réclame son arrestation. Le Vatican a qualifié d’"acte criminel" la publication de son livre Sua Santità, le carte segrete di Benedetto XVI (éd. Chiarelettere), qui devrait prochainement sortir en France… Quatre jours après la publication de l’ouvrage, Paolo Gabriele, le majordome de Benoît XVI, soupçonné d’être l’informateur, était arrêté en possession de documents ultraconfidentiels. Gianluigi Nuzzi, 43 ans, journaliste indépendant, est aujourd’hui au coeur de ce que le porte-parole du pape appelle le VatiLeaks. Il accorde au JDD sa première interview à un journal français.

Vous publiez des correspondances portant la signature du pape et de ses plus proches collaborateurs. Comment ces documents vous sont-ils parvenus ?
Après la publication de mon premier livre, Vatican S.A., en 2009, où j’avais eu accès à des archives de la banque du Vatican, l’IOR (l’Institut pour les oeuvres de religion), j’ai été approché par des personnes qui vivent au Vatican. Il s’agit d’un groupe qui a un rapport très fort avec la foi, allergique au secret. Ils pensent que pour aider l’Église il faut jouer la transparence absolue. Ils sont bien décidés à chasser les marchands du temple. Ils ne sont pas motivés par l’argent, je ne leur ai pas payé mes infos. L’un d’eux m’a confié faire partie d’un réseau d’une vingtaine de personnes. «Mes sources ne sont pas motivées par l'argent, je ne leur ai pas payé mes infos.» Parmi eux figurerait donc Paolo Gabriele, le majordome de Benoît XVI arrêté la semaine dernière…
Je ne peux pas vous dire si je connais ce Paolo. On parle de VatiLeaks, mais ce n’est tout de même pas comme WikiLeaks. Paolo Gabriele n’est pas le Julian Assange du Vatican, il ne met pas en péril la sûreté nationale! Mon livre gêne le Saint-Siège parce que c’est la première fois que des documents signés de la main du pape, ou qui portent son sceau, sortent du palais ; parce qu’il met en lumière l’atmosphère délétère qui règne au Vatican.

Quand et comment a vraiment démarré ce VatiLeaks ?
Le 25 janvier, dans mon émission Les Intouchables, sur la chaîne 7, nous avons révélé en direct le contenu des lettres de Mgr Vigano [chargé de la gestion du patrimoine du Vatican] adressées au pape, où il parle de malversations et de dépenses inconsidérées. Il avait découvert par exemple que, pour la crèche de Noël de la place Saint-Pierre, le Vatican débourse 550.000 euros par an! Vigano s’y plaint aussi de sa mutation forcée à Washington, en novembre 2011, où il a été nommé nonce apostolique. Il écrit au pape avoir été victime d’un complot pour l’éloigner du Vatican et critique vivement Tarcisio Bertone, le secrétaire d’État, numéro2 du Saint- Siège. Il supplie Benoît XVI d’intervenir afin de mettre de l’ordre dans l’exécutif.

Pourquoi ciblez-vous le Vatican ? Vous êtes antipapiste ?
Non, je suis chrétien et je respecte Benoît XVI. Je ne fais pas des livres contre l’Église ni contre les fidèles. Ce qui m’intéresse, c’est de dévoiler les coulisses des différentes crises que le pape a traversées, comme celle de la gestion de l’excommunication du négationniste Richard Williamson, ou encore l’affaire des Légionnaires du Christ, dont le fondateur, le père Marcial Maciel, a été accusé de nombreux abus sexuels sur des mineurs de 1940 à 1960 au Mexique.

Qu’apportez-vous de nouveau sur l’affaire Maciel ?
Je publie une note en allemand et en italien datant d’octobre 2011 du secrétaire particulier du pape, Mgr Georg Gänswein. Il s’agit du résumé d’un rendez-vous entre Gänswein et le père Rafael Moreno, qui a été pendant dix-huit ans le secrétaire particulier de Maciel. Moreno affirme être venu en 2003 au Vatican pour alerter sur les agissements de Maciel, et que personne n’avait voulu l’écouter. Le cardinal Sodano, le numérodeux du Vatican sous Jean-Paul II, n’avait pas souhaité le recevoir. Cela prouve que Maciel avait des protections en haut lieu et que le Vatican était au courant au moins trois ans avant que le scandale ne soit enfin révélé. «Mon livre met en lumière l'atmosphère délétère qui règne au Vatican.» Ces documents jettent une lumière crue sur les liens entre l’État italien et le Vatican…
Il y a par exemple des documents diplomatiques qui rendent compte de rencontres entre l’ancien ministre de l’Économie Giulio Tremonti et Ettore Gotti Tedeschi, le président de l’IOR limogé la semaine dernière. Il s’agit alors d’éviter que le Vatican paie un impôt sur les arriérés de l’ICI, la taxe locale sur les immeubles. Je pense qu’une telle information intéresse les contribuables italiens.

Peut-on dire aujourd’hui que le Vatican est un paradis fiscal ?
La route est longue pour que l’IOR soit une banque qui réponde aux critères européens de transparence. Gotti Tedeschi avait pour mission de faire entrer le Vatican dans la "white list" des pays respectant les normes contre le blanchiment d’argent. Ce n’est pas officiel, mais le Vatican ne rentrera vraisemblablement pas dans cette liste en juillet. En 2010, la justice italienne avait découvert que la banque du Vatican gérait des comptes auprès d’établissements italiens sans nom de titulaire. Des sujets ayant une résidence fiscale en Italie utilisaient l’IOR comme "paravent" pour cacher des délits de fraude ou d’évasion fiscales… On ne sait toujours pas pourquoi Gotti Tedeschi, partisan de la transparence, a été renvoyé, mais il était en guerre avec Bertone, le secrétaire d’État, partisan de l’opacité. Gotti Tedeschi a vraiment essayé d’obéir au pape pour faire le nettoyage au sein de l’IOR. Il a échoué parce qu’on l’en a empêché.

Le VatiLeaks a-t-il pour but d’avoir la peau de Tarcisio Bertone ?
Le Vatican est le lieu d’une lutte de pouvoir où tout est permis. Bertone a réussi à unir contre lui toutes les factions des cardinaux, toutes les conférences épiscopales… C’est l’équivalent de Berlusconi dans sa dernière période. Tant que Benoît XVI maintient Bertone au poste de numéro deux du Saint-Siège, le Vatican restera le far west. Pour moi, la question n’est plus de savoir s’il va démissionner, mais quand il va partir.

Le Vatican a-t-il des liens avec la mafia ? 
Salut nazi des prêtres catholiques

Dans les années 1970 et 1980, de grosses sommes d’argent de Cosa Nostra ont été blanchies par l’IOR. Souvenez-vous du mystérieux assassinat en 1982 de Roberto Calvi, le président de la banque Ambrosiano, qui connaissait tous les rouages du recyclage de l’argent mafieux à travers la banque Ambrosiano et l’IOR. Dans les années 1990, l’IOR avait créé un réseau de comptes affectés à des fondations fictives qui cachaient des noms d’entrepreneurs, de promoteurs immobiliers et de mafieux. La mafia s’en servait comme une officine de recyclage pour ses affaires industrielles et politiques. On a même appris que l’IOR a trempé dans le plus grand pot-devin de l’histoire de l’Italie, celui du groupe pétrolier Enimonte. C’est ce que raconte mon premier livre, Vatican S.A. Peu après sa sortie en 2009, Angelo Caloia, le président de l’IOR, a démissionné après vingt ans à ce poste…

Le Saint-Siège est-il à l’abri de la crise ?
Non. Plusieurs documents traduisent les préoccupations de la hiérarchie du Saint- Siège. Gotti Tedeschi écrit au secrétaire particulier du pape, Georg Gänswein, pour dire que la nouvelle donne mondiale risque d’avoir des répercussions sur les dons faits à l’Église. Le Vatican s’inquiète de voir les pays occidentaux, qui par tradition se montrent les plus généreux envers l’Église, s’appauvrir à cause de la crise. Le Saint-Siège craint par ailleurs que la Chine, future première puissance mondiale, exporte l’athéisme et le diffuse. C’est cela qui fait trembler les "palais sacrés". par Adeline Fleury Source



Friday, June 1, 2012

Aberrations de l’islam


L'Islam mis à nu 

Doit-on penser, au vu de la tradition islamique, que la doctrine islamiste est une déviance de l’islam et, de ce fait, considérer que les terroristes islamistes, par leurs actions, sont en contradiction flagrante avec le contenu des textes qu’ils considèrent comme sacrés, ou alors sont-ils des croyants dévoués appliquant à la lettre les enseignements de leur religion ? Pour apporter une réponse claire à ces interrogations, un regard rétrospectif sur l’idéologie islamique primitive et traditionnelle s’avère nécessaire. Regard qui, tout en permettant de savoir si l’islam authentique prône la violence, ou s’il la désapprouve, ne devra pas se limiter aux seuls textes coraniques, mais nécessitera également de s’appuyer sur un vaste corpus de traditions attribuées à Mahomet. Car les idées fortes qui caractérisent l’idéologie musulmane classique, et dont les islamistes se sont toujours fait écho, n’ont pas été tirées exclusivement du Coran.

Les textes sacrés de l’islam et leur disposition
Les textes sacrés de l’islam, fondateurs de la religion musulmane, sont agencés de façon stratifiée : le Coran, le premier, est situé au dessus de tous les autres ; la tradition prophétique (la Sunna) se place en seconde position ; enfin vient le droit islamique (al fiqh) qui tire l’essentiel de son essence des deux premiers.
Les prescriptions coraniques sont illustrées dans la Tradition par des exemples des dits et faits de Mahomet que la réglementation par le droit islamique en fait des dispositions obligatoires à respecter par tous les musulmans, voire tous les humains. Ces textes sont considérés par la quasi-totalité des musulmans comme des vérités éternelles, car, pour eux, ce sont des évidences sacrées «descendues» du ciel.

Après la mort du fondateur de l’islam, les premiers légistes musulmans ont été amenés à chercher les réponses juridiques aux multiples questions que le Coran laissait en suspens et très rapidement, elles ont été trouvées dans la vie et les propos de Mahomet, «le beau modèle» que tout musulman doit copier. Inéluctablement, cela entraîna alors, par ces légistes, au gré de leurs besoins, l’introduction forcée des textes (hadiths) parfois forgés qui allaient dans le sens de leurs convictions ou de leurs intérêts. Textes qui sont aujourd’hui qualifiés, avec une certaine naïveté, de «volonté divine» par l’immense majorité des musulmans.

Les hadiths (les dits) sont un ensemble de textes juridiques consignant des propos tenus par Mahomet , transmis oralement par des témoins sur plusieurs générations. On distingue les hadiths «qudsi» [1] où, selon les musulmans, Allah lui-même parle par le truchement de Mahomet), des hadiths sharìf [2] qui constituent les propres propos de Mahomet. Ce sont ces propos qui permettent de compléter le Coran, les hadiths portant des règles juridiques plus nombreuses et souvent plus précises. Du fait de la fiabilité que l’islam leur accorde, ils sont placés juste derrière le Coran et font l’objet d’une lecture pieuse.

Les premières collectes ont été faites à partir de l’an 720 et le nombre des hadiths atteignit alors presque le million. Des théologiens musulmans, voyant cette prolifération, durent procéder à un tri entre les «vrais» et les «faux» hadiths, puis classer les «vrais» par la méthode dite de «chaînes de transmission» (isnad), c’est-à-dire selon la crédibilité qu’inspirent les auteurs qui les ont transmis . [3] C’est ainsi qu’environ quatre-vingt mille hadiths ont été recensés, choisis et arrêtés comme canoniques par les traditionalistes de l’islam.

Chez les sunnites, les hadiths parfaits ont notamment été recueillis par Boukhârî al-Jou’fi (810-870) et Mouslim ibn al Hajjaj (816-875). On observe également l’existence de quatre autres recueils de hadiths canoniques appelés Sunan. Les plus autorisés des hadiths parfaits sont compilés en fonction de leur vivacité. Pour les sunnites, ils sont au nombre de six :

•Al-Boukhârî (810-870) avec pas moins de 2.762 hadiths différents ;
•Muslim ou Abû al-Husayn Muslim ben al-Hajjaj al-Quchayri an-Nisaburi (né à Nichapur en Iran vers 816 ; décédé le 6 mai 875) ;
•Muḥammad ibn Yazīd Ibn Māja (mort en 887) ;
•Abū Dāwud Sulaymān ibn al-Ash‘ath ibn Bashīr al-Azadī al-Sijistānī1 (817-889) ;
•Abū ‘Īsā Muḥammad ibn ‘Īsā ibn Sawra ibn Mūsā ibn al-Daḥḥāk al-Sulamī al-Tirmidhī (mort en 892) ; •Al-Nasay (mort en 915).

A noter aussi l’existence d’environ 30.000 textes de tradition (appelés al mousnad, [4] du rigoriste imam Ahmed ibn Hanbal (780-855, mort à Bagdad) qui font tous l’objet d’une lecture dévote.
La Sunna [5] est considérée comme le comportement modèle, car elle désigne «la coutume de Mahomet». Elle se réfère à sa vie en se rapportant à ses actions et non actions (sa façon de se vêtir, de boire, de manger, etc.), et parfois à celles de ses compagnons. C’est un ensemble de chroniques rapportant des traditions qui doivent orienter la vie du musulman dans ses moindres détails et qui concernent, par exemple, l’attitude qu’il doit adopter lorsqu’il fait ses besoins naturels, les gestes qu’il doit faire lorsqu’il s’apprête à manger etc.

Ce groupement de prescriptions juridiques se référant, en grande partie, à des usages bédouins préislamiques et des pratiques de vie des commerçants caravaniers arabes de l’époque de Mahomet, la Sunna se présente comme la légalisation et la sacralisation des coutumes mésopotamiennes et arabiques traditionnelles des périodes antique et médiévale. Des coutumes qui sont aujourd’hui, dans tous leurs détails, l’objet d’un respect dogmatique par la majorité des musulmans. La Sunna englobe l’ensemble des hadiths. Le Coran «al Qur’ân», [6], le message qu’on doit lire, mémoriser et appliquer, est le livre saint des musulmans autour duquel s’articule et se fonde leur foi. Écrit à l’origine en arabe, il est, selon eux, la loi divine qui a été «révélée» par Allah à Mahomet par l’entremise de l’ange Gabriel. 
«C’est lui [Gabriel] qui, avec la permission d’Allah, a fait descendre sur ton cœur cette révélation qui déclare véridiques les messages antérieurs et qui sert aux croyants de guides et d’heureuse annonce». (Coran 2/97).
«Ô hommes ! Je suis [Mahomet] pour vous tous le Messager d’Allah» (Coran 7/158).

Sachant que :
«Quiconque obéit au Messager obéit à Allah» (Coran 4/80) ;
«Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager…Allah est certainement dure en punition !» (Coran 8/13). L’islam accorde une existence antérieure au texte coranique qui était déjà «préservé sur une Tablette (auprès d’Allah)» (Coran 85/22), et le Coran se présente ainsi, pour les musulmans, comme un ensemble de textes « révélés », non pas inspirés ; «La Révélation du Livre, nul doute là-dessus, émane du Seigneur de l’univers» (Coran 32/1).

Pour eux, c’est la parole d’Allah :
«Nous l’avons fait descendre en révélation un Coran en [langue] arabe, et Nous y avons multiplié les menaces» (Coran 20/113) auxquelles tout le monde doit se soumettre, car «c’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux» (Coran 2/2).

Mahomet reçut ses «révélations» (tanzil) pendant plus de 22 ans ! Au cours desquels il fut en liaison satellitaire permanente et presque directe avec Allah. Dans un premier temps, il les reçoit à la Mecque [7] puis à Médine [8]. Ces «révélations» furent ensuite transmises à ses compagnons sans qu’un inventaire systématique des textes soit effectué de son vivant. 
Mais en réalité, le Coran est une authentique compilation d’idées religieuses variée issues d’autres croyances (zoroastriennes, chrétiennes, juives, etc.) et d’un ensemble de textes théologiques fondés sur une série de prescriptions dogmatiques au contenu juridique appartenant aux sociétés arabiques du Moyen-Âge. L’islam s’est approprié des chroniques des mythologies arabes et persanes préislamiques. Lors de sa gestation et pendant ses conquêtes expansionnistes, l’islam s’est aussi imprégné des cultures, pratiques, us et coutumes des sociétés hindoues, manichéennes et autres polythéistes.
L’islam a fait siennes plusieurs traditions païennes, juives et chrétiennes, c’est ainsi qu’il a adopté des récits, rituels et interdits alimentaires de certaines de ces croyances. Mahomet réécrit et adapte à l’islam plusieurs scénarii bibliques, comme celui de la Révélation. Il recherche un rapprochement théologique avec le judaïsme et le christianisme, dans l’objectif d’intégrer à l’islam l’héritage spirituel de ces deux religions. Il modifie, à son avantage, la biographie, les identités et les missions de nombreux prophètes bibliques tels Abraham (Ibrahim), Noé (Nouh) et Moïse (Moussa).
De sorte que, dernière née parmi ces trois religions, l’islam ose revendiquer une supériorité sur le judaïsme et le christianisme, qu’il accuse d’avoir « falsifié» le message divin qui leur avait été destiné. Se plaçant alors comme religion première et abrahamique, dont il se qualifie comme étant le seul héritier authentique.

«Abraham n’était ni juif ni chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (musulman). Et il n’était point du nombre des Associateurs [les non-musulmans]» (Coran 3/67) ; «Et c’est ce qu’Abraham recommanda à ses fils, de même que Jacob : ''O mes fils, certes Allah vous a choisi la religion : ne mourrez point, donc, autrement qu’en Soumis'' (à Allah) [en musulman]» (Coran 2/132).

Car selon Mahomet, les juifs et les chrétiens, par jalousie envers l’islam, avaient falsifié la Bible qui annonce sa venue, lui le «dernier des prophètes, envoyés par Allah» pour guider l’humanité, alors que les prophètes d’Israël et Jésus, eux-mêmes musulmans (… avant la naissance de l’islam), avaient déjà annoncé sa venue. Ainsi, à travers l’islam, «la seule religion véridique et définitive», «C’est Lui [Allah] qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les associations.» (Coran 9/33). Mahomet prétend sceller la révélation prophétique par le rétablissement et le prolongement de la véritable révélation divine corrompue par les juifs, puis par les chrétiens.

Le fondateur de l’islam avait l’habitude de dicter ses «révélations» qui étaient consignées de façon fragmentaire sur des peaux ou des omoplates de mouton. Bien qu’il eut, lui-même déjà, donné au Coran l’essentiel de l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui, à sa mort c’est son premier successeur (calife), Abou Bakr [9], qui chargea Zayd ibn Thabit (l’ancien secrétaire en chef de Mahomet) de transcrire, en un ensemble, les fragments des sourates existantes. C’est enfin le troisième calife, ’Othmân ibn Affan [10], une vingtaine d’années après la mort de Mahomet, qui eut la responsabilité (vers 650) de compiler ces sourates en une vulgate.
La conformité du texte officiel avec la supposée «Révélation» fut mise en doute par les musulmans chiites, alors que pour les sunnites il est en parfait accord avec la réalité de la «Révélation». Les chiites accusent ‘Othmân d’avoir amputé, pour des raisons politiques, bien des versets favorables à Ali (cousin et gendre de Mahomet), à l’instar de ceux dans lesquels Mahomet aurait désigné ce dernier comme son successeur. Car Othmân (mari de Rokaya), autre gendre de Mahomet, fut choisi comme troisième calife, en 644, au détriment d’Ali (mari de Fatma-Zohra). Après l’assassinat d’Othmân, en 656, par les partisans d’Ali, c’est ce dernier qui prit le pouvoir, occasionnant un affrontement interne au sein de l’islam. Affrontement qui est à l’origine du plus grand schisme de l’histoire de cette religion.

Mais la réécriture historique de certains textes coraniques a été initiée par Mahomet lui-même :
«Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou semblable.» (Coran 2/106 – et aussi Coran 16/101).
De nouveaux versets de la «parole d’Allah», a priori immuable, dans un souci de mise à jour, se substituaient à d’anciens qui n’étaient plus adaptés à des nouvelles situations : c’est la curieuse réalité du naskh. [11]

Chaque fois que Mahomet était confronté à un nouveau problème, il n’hésitait pas à modifier ce qu’il avait, dans un premier temps, proclamé publiquement comme étant une révélation divine pour la remplacer par une nouvelle. Cela lui permettait de s’adapter à toute nouvelle situation. Modifications qu’il attribuait toujours à Allah. Pour exemple, le changement de la direction vers laquelle les musulmans devaient désormais se tourner pour prier, qu’il fait passer de Jérusalem à La Mecque. Un autre exemple est celui des fameux «versets sataniques». Dans un premier temps, dans l’optique de plaire aux polythéistes de la péninsule arabique et concilier les partisans des croyances autochtones, opposés à ses prédications, Mahomet tente d’établir un syncrétisme acceptable pour les inciter à adhérer à ses «révélations» en délivrant des versets dans lesquels les trois déesses Lât, Ouzza et Manât sont glorifiées et leur intercession admise. Ces déesses étaient vénérées à la Kaaba et dans des villes d’Arabie par ces polythéistes et citées dans la sourate 53 intitulée An-Najm [12], aux versets 19 et 20 :
«Avez-vous considéré al-Lât et Ouzza ainsi que Manât, cette troisième autre [idole] ?» (Coran 53/19-20), «Ce sont les sublimes déesses et leur intercession est certes souhaitée» [13].
Mais plus tard, voyant le profond désarroi que ce soudain revirement commençait à causer au sein de ses adeptes les plus dévoués, Mahomet revient sur ces versets en expliquant à ses fidèles qu’en les délivrant, il avait succombé à une «tentation du diable». Ce d’ailleurs à quoi, selon lui, l’ange Gabriel lui aurait fermement reproché mais sans omettre de lui dire qu’étant donné qu’il est un homme il ne pouvait échapper aux tentations diaboliques et même y succomber... Mais, comme il est celui qui porte le «sceau de le Révélation », il avait été pardonné par «Allah le Clément et Miséricordieux.» Il lui fut alors révélé le verset 52 de la sourate 22, Al-hajj [14], venant abroger ces «versets sataniques» :
«Nous n’avons envoyé, avant toi, ni messager ni prophète qui n’ai récité (ce qui lui ai été révélé) sans que le diable n’ai essayé d’intervenir [pour semer le doute dans le cœur des gens au sujet] de sa récitation. Allah abroge ce que le diable suggère, et Allah renforce ses versets. Allah est Omniscient et Sage.»

Après la mort de Mahomet, les premiers califes ont continué ce que lui-même avait commencé : abroger les passages de leurs textes sacrés qui étaient en contradiction avec l’intérêt général de leur communauté, voire même avec des intérêts particuliers ou personnels. par Geneviève Harland Source

Notes :
[1]« paroles sacrées »
[2]« paroles nobles »
[3]Cette chaîne de transmission s’est faite de la façon suivante : «Y dit avoir entendu Z raconter qu’il avait écouté N dire qu’il était présent lorsque D raconta que Mahomet avait dit qu’il aime blabla bla»
[4]« l’étayer »
[5]la « conduite »
[6]« récitation »
[7](entre 610 et 622)
[8](de 622 jusqu’à sa mort en 632)
[9](632-634)
[10] (644-656)
[11]« abrogation »
[12](l’Etoile)
[13](passage soustrait des versions canoniques du Coran)
[14]« le pèlerinage »

Turquie, un pianiste athée jugé par des islamistes

Turquie: le pianiste Fazil Say, bête noire des islamistes, sera jugé

À Ankara, Fazil Zay, le pianiste turc de renommée internationale, est sommé de répondre devant la justice d'accusations d'atteinte aux valeurs religieuses en Turquie musulmane, où il a défié les islamistes en affichant son athéisme et son opposition au régime islamo-conservateur. Son procès s'ouvrira le 18 octobre devant un tribunal d'Istanbul qui a approuvé un acte d'accusation préparé la semaine dernière par un procureur de la métropole, a indiqué à l'AFP son avocate, Meltem Akyol.
"Mon client risque jusqu'à un an et demi de prison (...) Il sera présent à l'audience", a expliqué Me Akyol qui a souligné que l'accusé avait rejeté lors d'une récente audition les charges pesant sur lui.

Le virtuose du clavier, âgé de 42 ans, aussi célèbre pour ses talents de compositeur que pour ses interprétations du répertoire classique, sera jugé aux termes de l'article 216 du code pénal qui réprime l'atteinte aux valeurs religieuses, a-t-elle ajouté. M. Say avait attiré les foudres par des messages sur Twitter. Affichant son athéisme, il s'était moqué des religieux et plus particulièrement de l'appel à la prière du muezzin, citant des vers du grand poète persan du XIème siècle, Omar Khayyam. Des particuliers avaient saisi la justice, s'estimant lésés par ses propos sur les réseaux sociaux.

L'AFP a sollicité un entretien avec le pianiste mais son agent artistique a souligné que son client, visiblement irrité des remous autour de cette affaire, refusait de parler à la presse. Il a par le passé déclaré dans des entretiens à des journaux "aimer" son pays et son Ankara natal, où on peut le voir déambuler dans les rues.
Mais des militants islamistes l'attaquent régulièrement sur les réseaux sociaux ou sur les plateaux de télévision, l'accusant de bafouer la religion. Un député de l'AKP, Samil Tayyar, a déclaré que sa mère était "sortie d'un bordel".
Les tensions religieuses sont fréquentes en Turquie, pays qui a une tradition de laïcité mais où le Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, est au pouvoir depuis 2002.

Ce n'est pas le premier bras de fer entre le pouvoir et le pianiste, laïc convaincu et fils d'un intellectuel engagé. En 2007, son Requiem pour Metin Altiok, dédié au poète turc, brûlé vif par une foule d'islamistes intégristes avec 36 autres intellectuels laïcs à Sivas (centre) en 1993, avait été censuré par le ministère turc de la Culture. Quand le pianiste donne des interviews et qu'il s'inquiète d'une "poussée islamiste", il reçoit des lettres d'injures et même des menaces de mort.
L'artiste a réagi à la procédure judiciaire qui le frappe en déclarant: "Je suis peut-être la seule personne au monde à faire l'objet d'une enquête pour avoir déclaré mon athéisme", et d'ajouter que s'il n'a pas d'autre choix il s'exilera au Japon, où il se produit régulièrement.

Il rejette aussi le cloisonnement artistique, mélangeant classique, jazz, improvisations et musique contemporaine. "Si je suis condamné à la prison, ma carrière sera terminée", a insisté le musicien qui remplit des salles entières de Tokyo à Berlin, Paris, Londres ou Salzbourg. par Burak AKINCI Copyright © 2012 AFP Source