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Wednesday, August 29, 2012

Santé, La France envahie par un moustique tueur

L'entomologiste Jean-Baptiste Ferré décrit les enjeux de la lutte contre le moustique tigre, signalé chaque année dans de nouveaux départements français.
 

Montpellier, 09 août 2012
Année après année, le moustique tigre, vecteur de maladies infectieuses comme la dengue ou le chikungunya, grignote l'Europe du Sud et le territoire français. Dernier département touché : le Lot-et-Garonne, passé en août en niveau 1 (sur une échelle de 0 à 6), c’est-à-dire avec moustique tigre «implanté et actif», mais sans cas d’infection humaine. Un classement qui fait suite à la confirmation de la découverte d'un spécimen fin mai. Jean-Baptiste Ferré, entomologiste à l’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) du littoral Atlantique, décrypte les enjeux de la lutte contre le «tigre», heureusement encore à l'origine de cas d'infections rarissimes en France.
 
D’où provient le moustique tigre ?
Le moustique tigre, autrement appelé Aedes albopictus, provient d’Asie du sud-est. Il s’est répandu sur les continents à travers les transports comme les camions. Il est apparu en Italie il y a une vingtaine d’années, puis il a traversé les Alpes vers la France en 2004. Aujourd'hui, il s’est implanté dans le sud de la France, et il progresse vers le Nord.
 
En quoi se différencie-t-il des moustiques ordinaires ?
Il est très petit, rayé en noir et blanc, d’où le nom de moustique «tigre». Il se différencie des moustiques ordinaires parce qu’il place ses larves au contact de l’homme. Le moustique pond ses œufs dans les points d’eau comme les soucoupes des plantes, dans les gouttières ou dans les récipients du jardin. Peu de temps après, les larves s’éparpillent dans l’eau. Environ 3 semaines plus tard, les larves se transforment en nymphes, toujours aquatiques. Leurs enveloppes libèrent les insectes ailés, qui, vingt-quatre heures après s’il s’agit de femelles, sont en mesure de piquer. Ce cycle a permis à l’Aedes albopictus de voyager. Les moustiques ont pondu dans les stocks de pneus, ou l’eau s’entrepose très facilement, puis ces pneus entraînent les œufs, qui se répandent. Ce qui nous inquiète avec ce moustique, c’est les maladies qu’il peut transmettre, comme la dengue ou le chikungunya. [c'est moi qui souligne, DL]
 
Comment prévenir sa prolifération ?
Nous avons un système de surveillance entomologique afin de prévenir une éventuelle introduction de ce moustique dans la région et de mettre en œuvre, si cela s’avère nécessaire, un traitement préventif des sites infectés. Cette surveillance est basée sur le suivi de pièges pondoirs installés dans les zones à risque d’importation de l’espèce, mais également sur la surveillance des plateformes de stockage de pneus usagés qui présentent un risque d’introduction élevé. Nous suivons les endroits qui risquent d'être colonisés par des larves puis nous faisons des traitements pour les éliminer. C’est un moustique urbain qui se développe dans les jardins. Il est impossible de tout contrôler, alors nous faisons des campagnes de prévention. 
 
Comment peut-il causer une épidémie ?
On ne parle pas encore d'épidémie, mais il peut être vecteur de maladies. S’il est en présence d’un virus, il peut le transmettre. Par exemple, une personne qui attrape une maladie comme la dengue à l'étranger serait porteuse du virus à son retour en France. Si elle se fait piquer par le moustique, celui-là pourrait le transmettre. Pour éviter cela, les médecins soumettent les personnes qui ont voyagé, et qui risquent la transmission de ces maladies, à des suivis médicaux. L’Agence régionale de santé d’Aquitaine nous prévient s’il y a un cas de maladie que le moustique puisse répandre. Nous faisons alors une enquête entomologique, un traitement à base de produits pour éliminer les moustiques de l’environnement, afin d'éviter une épidémie.
 
Quelles mesures de prévention faut-il adopter ?
Il faut sutout éviter les gîtes naturels humides. Il est nécessaire d’entretenir les gouttières et de faire attention aux jardins. Il faut éviter de laisser les coupelles des plantes avec de l’eau, ou les remplir à ras de sable. Il est prudent de couvrir les citernes, mettre des moustiquaires et renouveler l’eau des animaux domestiques. entrevue par Chloé Gutierez Source
 
COMMENTAIRE :
Après le Sida, l'Ébola, les grippes et les autres maux venus du fond des âges, voilà un bombardier transportant des armes bactériologiques...

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