BiENVENUE SUR MON FACEBOOK :

Monday, December 31, 2012

Canada, Sourde oreille de l'église catholique du Québec

«Catholiques à la porte» : Ceux et celles qui attendent une Église catholique réformée et renouvelée, les évêques les ignorent complètement
Le collègue Louis O’Neill, professeur émérite de l’Université Laval, vient de rendre compte récemment du message pastoral de l’Assemblée des évêques du Québec. Il y a vu un «texte de haute portée, animé d’un grand souffle». Soucieux de le vérifier, Internet me donne la possibilité de le faire en accédant instantanément à son intégralité. J’y décèle plutôt le grand souffle d’un message dramatisé pour les fidèles catholiques sur deux plans : la suppression de la paroisse concrète au profit de la communauté abstraite et le chantage à la perdition éternelle. Autrement dit : «Hors l’Église, point de salut !»  
Nos seigneurs les archevêques et évêques du Québec identifient divers types de citoyens plus ou moins éloignés de la religion catholique : les catholiques de recensement (83,2 % des Québécois en 2001), les athées et les agnostiques qui font partie de ceux qui se disent «sans religion» (5,6 % en 2001). Quant aux «catholiques à la porte», ceux et celles qui attendent une Église catholique réformée et renouvelée, nos Excellences les ignorent complètement. On ne peut les recenser.
Militants antireligieux
Ce sont davantage les militants antireligieux qui les préoccupent, ceux qui s’opposent «fortement à la religion et à sa présence sur la place publique». Et pour cause, les circonstances les desservent : il va falloir «fermer boutique» dans plusieurs cas. Alors leur parole propose «[…] d’aménager un espace public ouvert et accueillant où puissent s’exprimer, dans le respect mutuel, les valeurs et les croyances des uns et des autres», parole qui annonce le recours aux fonds publics en guise de compensation pour l’incurie financière des fidèles.
Car l’Église locale a changé : «Dans le Québec traditionnel, [la paroisse] était en partie une réalité sociologique. […] Mais dans le nouveau Québec pluraliste, c’est de plus en plus une communauté à laquelle on choisit d’appartenir.» Tout est dit : la modernité a passé, la communauté avec les autres est née. On ne sera jamais assez nombreux pour payer les déficits. Que les «catholiques à la porte» se réjouissent : y’a plus de porte. À défaut de l’ouvrir, ILS l’ont supprimée !
Réjouissance prématurée. Le message pastoral fait allusion à l’année de l’Expo 67 : «Ceux d’entre nous qui ont plus de cinquante ans [s’en] souviennent avec émotion.» Rajoutons vingt ans pour prolonger l’émotion. Dans tous les collèges classiques du Québec sévit un chantage en raison de la résistance à l’appel de Dieu de la part de ceux qui refusent d’aller au séminaire. Pareillement aujourd’hui, ce message explique : «Cette situation ne ressemble-t-elle pas un peu à ce que nous vivons, aujourd’hui, au Québec ? Il n’y a pas si longtemps, chez nous, nous étions nombreux à suivre le Christ et à participer à la vie de la communauté des disciples : l’Église. Puis, en quelques années, “beaucoup de ses disciples s’en allèrent”.» Les «catholiques à la porte» ont évidemment tort, particulièrement du point de vue de leur salut : «Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle.» Le chantage à la perdition éternelle revient à la manière cléricale du lavage de cerveau des collégiens du classique d’autrefois.
Serviteur de Dieu
En guise de signature, l’estimé collègue O’Neill, remarquable serviteur de Dieu et de César durant sa carrière qui se prolonge, s’est présenté comme «ancien prêtre». Comme dans le cas de nombreux autres, et tout spécialement de certains de mes confrères de collège, ils ne sont pas d’«anciens prêtres». Mais toujours prêtres, «des prêtres à la porte». À telle enseigne qu’un jour, un pape plus éclairé les rappellera avec tout leur monde au service du ministère pastoral. A-t-on idée de la compétence, du dévouement et de la charité dont l’Église catholique du Québec a été privée au cours des dernières décennies en raison de cette sécularisation insensée basée sur la méfiance ecclésiale des femmes ?
Devant une Église catholique du Québec fermée au mariage des prêtres, à l’ordination des femmes, à l’alliance homosexuelle et j’en passe, il va couler beaucoup d’eau sous les ponts avant que nombre de citoyens et de citoyennes perdent leur statut de « catholiques à la porte ». par Jacques Rivet-Professeur titulaire au Département d’information et de communication de l’Université Laval Source

Vatican, Benoît XVI appelle à la paix

Benoît XVI appelle à la paix

Le pape a donné hier sa traditionnelle
 bénédiction “Urbi et orbi” de Noël
depuis le balcon de la basilique
Saint-Pierre du Vatican.
Photo AFP/V. PINTO
Depuis la loggia de la basilique, devant des dizaines de milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre, Benoît XVI a donné hier sa traditionnelle bénédiction “Urbi et orbi”(à la ville et au monde).
Dans un climat mondial lourd de violences inter religieuses, le pape a lancé une supplique pour la fin du bain de sang en Syrie, et condamné les violences islamistes en Afrique, en citant le Mali, la RDCongo, le Kenya et le Nigeria.
 
“Je fais appel pour que cesse l’effusion de sang”
À la veille de Noël, des hommes armés ont attaqué une église du village de Peri au nord du Nigeria, tuant six fidèles, dont le prêtre, avant de mettre le feu au bâtiment. “La concorde doit revenir au Nigeria, où d’atroces attentats terroristes continuent à faucher des victimes, en particulier parmi les chrétiens”, a dit le pape. Les islamistes du groupe islamiste Boko Haram avaient mené récemment plusieurs attaques dans cette région.
“Que la paix germe pour la population syrienne, profondément blessée et divisée par un conflit qui n’épargne pas même les personnes sans défense et fauche des victimes innocentes”, a souhaité le chef de l’Église catholique. ”Je fais appel pour que cesse l’effusion de sang, que soient facilités les secours aux personnes déplacées et aux réfugiés et que, par le dialogue, soit recherchée une solution politique au conflit”, a-t-il déclaré à l’occasion de Noël.
L’appel de paix du pape a été étendu aux Israéliens et Palestiniens pour qu’ils “entreprennent avec détermination le chemin de la négociation”.
 
Un appel aux nouveaux dirigeants chinois
Alors que des tensions sont apparues ces dernières années entre la Chine et le Vatican, le souverain pontife s’est adressé aussi aux “nouveaux dirigeants chinois” (désignés le mois dernier lors du XVIII e congrès du PC chinois) pour qu’ils “mettent en valeur l’apport des religions”.
Catholiques et protestants en Chine progressent, mais ils sont facilement accusés par le pouvoir d’être importés par les puissances étrangères. Source

UK, Quand politique et religion se mélangent

Quand David Cameron mélange politique et religion
 
David Cameron, qui avait admis un jour n'être
que «vaguement pratiquant»
et «plein de doutes»...
Le message de Noël du Premier ministre britannique était adressé aux églises catholique et anglicane, toutes deux opposées au projet de loi du gouvernement en faveur du mariage homosexuel.
 
David Cameron a donné une tonalité religieuse remarquée à son message de Noël, alors que le feu vert donné par son gouvernement au mariage homosexuel a suscité des crispations au sein de l'Eglise anglicane et de son propre parti (parti conservateur).
«2012 a été une année extraordinaire pour notre pays», souligne David Cameron dans ce message publié lundi, en référence au Jubilé de la reine Elizabeth et aux Jeux olympiques qui se sont tenus cet été à Londres.
«Mais Noël nous donne aussi l'occasion de nous souvenir de l'histoire de Noël, de la naissance de Jésus et de l'espoir qu'il a apporté aux millions de personnes qui croient en lui», ajoute le Premier ministre.
 
Un Premier ministre «vaguement pratiquant»
David Cameron, qui avait admis un jour n'être que «vaguement pratiquant» et «plein de doutes», cite ensuite l'Evangile selon Saint-Jean. Et «gardant à l'esprit» ces versets qui nous rappellent que «Jésus était le Prince de la Paix», il rend hommage aux soldats britanniques en Afghanistan auxquels il a rendu visite dernièrement.
Le gouvernement britannique s'est prononcé dernièrement en faveur du mariage homosexuel civil et va soumettre un projet de loi début 2013 au Parlement. Tout comme l'Eglise catholique, l'Eglise anglicane est opposée à cette mesure.
L'évêque de Leicester, Tim Stephens, a accusé le gouvernement d'être déconnecté de «la grande majorité des pratiquants», malgré sa promesse qu'aucune confession ne serait obligée d'unir des homosexuels et sa décision de maintenir le caractère illégal de telles unions au sein de l'Eglise officielle anglicane. Source 

Friday, December 21, 2012

Cameroun, Entre religion et coutumes

Peut-on faire une difference entre la religion et la coutume ?
 
Drapeau du Cameroun
Les mariages coutumiers et religieux sont-ils valables au regard de la loi ? Tel est le sujet traité la semaine dernière par notre consultant juridique. En dépit des réponses à cette problématique des mariages coutumiers et religieux, nous avons reçu au niveau de notre rédaction des réactions des lecteurs. Nous publions ce jour celle de M. UM NGUIDJOL UM du Parti Communiste du Cameroun...
 
Le mot "religion" vient du mot latin "Religio" qui a un sens influencé par le verbe «religare» qui signifie ''se lier, relier'', dans le sens «d'une obligation».
 
«Obligation» comme «devoir» qui, à son tour, est définie comme «une chose dont une personne doit faire ; Une chose qui est à faire».
 
Et Le mot "Coutume" provient du latin ''consuetudo'' qui, à travers son accusatif ''consuĕtūdinem'', signifie habitude, usage, chemin, normal, général, pratiques habituelles, traditions, convention.
 
À travers ces differences définitions, nous constatons clairement que le régime de Paul Biya ne maîtrise pas les données sociologiques des peuples du Cameroun.
La religion est inscrite dans nos traditions. Car la religion reste la première caractéristique de toute coutume dans le sens d'une obligation. Quelles sont donc nos religions coutumieres?
 
Si je comprends bien votre article, ceci voudrait dire que si l'État Camerounais est devenu un État laic c'est à dire une séparation entre l'église et l'État, il n'éxiste cependant pas, comme nous le constatons, une séparation entre nos coutumes et l'État nation du Cameroun.
 
S'il y a une séparation entre nos coutumes et l'État, ceci signifie que Paul Biya et son groupe n'ont aucune idéologie. La coutume qui signifie d'abord convention, devrait être la première religion de nos peuples avant que nous allions chercher ailleurs.
 
L'orientation de nos sociétes sur les plans, religieux, économique, politique, justice, éducation, social doit d'abord être fondée sur nos coutumes avant de s'arrimer au contexte international.
 
Nos coutumes sont les bases ontologiques de nos sociétés qui ont chacune une orientation sous forme de convention qui permette de créer une idéologie nationale, base de solidification psychologique de toute société.
La faillite de Paul Biya et Ahidjo c'est d'avoir par ignorance appauvri nos COUTUMES.
 
Et par conséquences le pays s'enfonce tous les jours aux prémices d'une guerre civile, et cette guerre peut être évitée si monsieur Biya organise une convention nationale en invitant tous le chefs traditionels, tous les partis politiques et intellectuels Camerounais pour "l'arbre à palabres national''.
 
Il sera question de mettre en place des nouvelles bases d'une reconciliation nationale qui aboutiront à une convention nationale, suivi d'un pardon national.
La mise en place d'une cour coutumière comme canevas et orientation de nos sociétés doit être un impératif ; car c'est l'unique solution pour notre développement. par ©UM NGUIDJOL UM, Parti Communiste du Cameroun Source
 
COMMENTAIRE :
Il a bien commencé, puis l'idéologie du parti communiste est ressorti : ''La coutume qui signifie d'abord convention, devrait être la première religion de nos peuples avant que nous allions chercher ailleurs.''
Les hommes vont chercher dans la religion l'espoir que le monde ne peut pas lui donner. À force que faire de la politique une religion, lorsque les dirigeants sont amenés à dire les vérités, ils fuient leurs responsabilités et incriminent le ''fauteur de troubles''. Voilà aujourd'hui ce qu'amène les incroyants.

Thursday, December 13, 2012

USA, De nouvelles religions au Congrès américain

De nouvelles religions au Congrès américain .Une sénatrice bouddhiste et une parlementaire hindoue ont été élues au Congrès américain, une première aux Etats-Unis.
 
Congrés
Dans la foulée des dernières élections américaines, deux religions font une percée remarquée au Congrès des États-Unis. Mazie Hirono est la première bouddhiste de l’histoire élue au Sénat. Née au Japon, elle pratique plus précisément le shinshū, le courant le plus répandu au pays du soleil levant. Du côté de la Chambre des représentants, Tulsi Gabbard est également la première hindoue à obtenir un siège. Elle suit le vaishnava, une branche dévolue au dieu Vishnou. Toutes deux sont démocrates et ont fait leurs preuves à Hawaï.

«Cela montre que les religions dharmiques sont de mieux en mieux acceptées», estime Anju Bhargava, fondateur d’un organisme de charité hindou, cité par le Huffington Post. «J’ai le sentiment que ma foi et mon peuple sont enfin acceptés.» Dans le passé, un candidat d’origine hindoue avait été élu en Louisiane, Bobby Jindal, mais il s’était converti au catholicisme. De même, Nikki Haley, d’origine sikh, s’était présenté en Caroline du Sud… après s’être tourné vers le méthodisme, un courant du protestantisme. Aujourd’hui, les Indo-Américains ont le sentiment que les choses avancent.

Pendant la campagne, rapporte le service religion du Huffington Post, l’adversaire de Tulsi Gabbard avait déclaré que la foi de la candidate était incompatible avec le Constitution américaine… «Quand j’ai mis ma vie en jeu pour défendre notre pays, avait-elle rétorqué, personne ne m’a demandé quelle était ma religion.» Plus jeune, elle s’était engagée dans la garde nationale et avait servi comme médecin militaire en Irak. Elle a déclaré que sa foi l’aiderait, comme parlementaire, à faire avancer les questions liées aux vétérans, à l’environnement et aux relations entre l’Inde et les Etats-Unis.

Selon une étude du Pew Research Center, citée par Le Monde, le Congrès reste majoritairement protestant. Néanmoins, il l’est à 56 %, contre 75 % il y a seulement un demi siècle. Les catholiques représentent 30 % des élus, les juifs 6 % et les mormons 2,8 %. Les bouddhistes, en comptant ceux à Chambre des représentants, sont au nombre de trois. Du côté de l’islam, un musulman a été élu en 2006, un second en 2008. Cette année, la première parlementaire qui se déclare sans religion fait son entrée : Kyrsten Sinema. Une fois encore, c’est une femme, une démocrate, mais elle vient d’Arizona. par Fabien Trécourt Source

Sénégal, L'islam freine la croissance démographique

Planification familiale : La religion  et l’ignorance freinent l’essor de la contraception à Matam
 
Avec 3 %, la région de Matam enregistre l’un des taux de prévalence contraceptive les plus bas au Sénégal. Les raisons tiennent notamment à la résistance des religieux, dont la plupart assimilent la contraception à la limitation des naissances, et à l’ignorance des populations, surtout des maris.
 
L’imam Mamadou Oumar Kébé ne veut pas entendre parler de planning familial. Pourtant, ce résident du village de Téguéré Yéné, à 11 km de Matam, est pour le recours à l’espacement des naissances, quand il s’agit de sauver la vie de la mère et de l’enfant. «Si les grossesses sont rapprochées, la maman ne peut pas être en bonne santé. Donc, le fait de rester pendant deux ans, par exemple, avant de concevoir un autre bébé améliore sa santé ainsi que celle de son enfant», justifie-t-il. Imam Kébé confie que si cela n’était pas conforme à la charia (loi islamique), il ne jugerait pas utile de prendre part à un séminaire de 3 jours centré sur la santé de la mère, la nutrition, entre autres thèmes abordés, et de venir ensuite partager les résultats avec des fidèles. Selon lui, «la santé est primordiale».
L’imam Mamadou Oumar Kébé tenait ces propos lors d’une caravane de mobilisation sociale et d’offre de produits contraceptifs organisée dans la région de Matam, la mi-novembre, par l’Ong Marie Stopes international (Msi), en partenariat avec l’Unfpa (Fonds des Nations unies pour la population). Toutefois, précise-t-il, «la charia est contre toute idée de prendre des médicaments pour espacer les naissances». Car, explique l’imam Kébé, «cela peut encourager les femmes dont les maris sont absents de la localité à commettre l’adultère en usant de produits contraceptifs». Mais, il reste convaincu qu’en cas de menace sur la santé de la mère et de l’enfant, la religion n’est pas contre l’espacement des naissances par le biais de l’allaitement maternel.
 
Faible adhésion
Cette conception de la planification familiale justifie, de l’avis d’Amadou Mamadou Kane, superviseur des soins de santé primaires du district sanitaire de Thilogne, la faible adhésion des populations de la région de Matam (Nord-Est du Sénégal) à la contraception. Selon lui, deux raisons fondamentales expliquent le faible taux de prévalence contraceptive estimé à seulement 3 % dans la région de Matam, d’après l’Enquête démographique et de santé (Eds5, 2010). Il s’agit de la religion et de l’ignorance des populations, cite M. Kane, rencontré au Poste de santé d’Agnam Civol, à 70 km de Matam. «La planification familiale est tout simplement assimilée à la limitation des naissances. Elle est aussi liée à l’ignorance des populations, surtout des maris, car nous sommes dans un environnement où la femme n’a pas de pouvoir de décision», commente le superviseur des soins de santé primaires du district sanitaire de Thilogne.
Il souligne que même si les femmes comprennent et expriment le souhait d’espacer la naissance de leurs enfants, elles ne peuvent pas, parce qu’elles ne décident de rien. «Nous sommes dans une zone fortement islamisée, avec de grandes familles religieuses», renchérit-il. Poursuivant, Amadou Mamadou Kane fait savoir que «la réticence des maris est importante, parce qu’ils détiennent le pouvoir de décision. S’ils donnaient leur accord, on aurait même pas eu besoin de sensibiliser les religieux».
Cependant, rétorque Abdoulaye Ndiaye, un habitant rencontré au poste de santé d’Agnam Civol, à une cinquantaine de kilomètres de Ourossogui, «seules les femmes sont convoquées dans les structures sanitaires. Donc, il ne s’agit nullement d’une question de rejet de la planification familiale de la part des hommes». Il regrette ainsi que les femmes, qui fréquentent le plus les structures de soins, n’informent pas leurs époux. «Elles n’ont pas l’habitude de discuter avec leurs maris à qui elles ne présentent que les ordonnances ou les bulletins d’analyses, surtout ceux concernant les échographies», relève M. Ndiaye.
 
La santé des femmes négligée
A son avis, cette situation pousse, d’une manière générale, les hommes du Fouta à ne pas s’intéresser à la santé. «Ils ont tendance à négliger la santé, surtout celle des femmes», tranche-t-il, informant que ce sont généralement les femmes qui se débrouillent pour prendre en charge leur santé, ainsi que celle de leurs enfants. «Dans ce cas, leurs maris n’osent pas leur demander de quoi elles souffrent, a fortiori recourir à la contraception pour espacer les naissances», indique Abdoulaye Ndiaye, qui avoue qu’il n’est pas du tout contre la pratique de la planification familiale. «Je n’ai jamais refusé que mon épouse utilise des produits contraceptifs pour espacer la naissance de ses enfants. Seulement, nous n’avons jamais évoqué ensemble cette question. Mais, je promets de l’amener cet après-midi pour qu’elle rencontre les sages-femmes», argumente-t-il. Chose promise, chose due. Mme Ndiaye se pointe au poste de santé d’Agnam Civol après avoir préparé le déjeuner. Sur place, un prestataire lui conseille une méthode contraceptive. Après quelques moments d’hésitation, elle accepte, sourire aux lèvres. par Maïmouna Gueye Source

UK, Massives conversions à l'islam

L’islam, la religion détenant la croissance la plus rapide
 
Un récent recensement en date du mardi 11 décembre [2012, c'est moi qui souligne, DL] affirme que l’islam est la religion qui détient la plus forte croissance en Grande-Bretagne et au Pays de Galles.
Bien que la religion soit difficilement mesurable, comme le rappelle pour The Daily Mail, Nick Spencer, directeur de recherche chez le think tank Theos, l’étude consistait à savoir à quelle croyance les gens s’identifiaient.
 
Aujourd’hui, 32,2 millions de britannique se prétendent être chrétiens, contre 37,3 millions en 2001. Dans le même temps, en prenant en compte tous les paramètres démographiques (hausse de la population notamment), on constate que la proportion de musulmans a augmenté de 3% à 4,8%, devenant ainsi la religion dont la croissante est la plus rapide. Une forte croissance mise en exergue par un autre rapport, en 2010 une étude officielle relayée par le journal «The Time» indiquait que de 2006 à 2010, la population musulmane avait augmenté dix fois plus vite que la moyenne anglaise.
D’autres religions connaissent une croissance (hindouisme, bouddhisme) montrant également la pluralité religieuse britannique.
 
La Grande-Bretagne n’est pas le seul pays où l’on constate une forte augmentation de la pratique de l’islam. Allemagne, France, Espagne, Italie… dans toute l’Europe, on constate un nombre d’adeptes de plus en plus important, la hausse des conversions à l’islam, le développement d’établissements scolaires musulmans, le développement de structures associatives musulmanes, et de mosquées. par Oum Michket Source
 
Article lié :

Wednesday, December 12, 2012

Monde, Top 10 des villes les plus peuplées

Pollutions humaines et gaz carbonique

Non, ce n'est pas le Canada (33 millions d'habitants) ni la provine Québec avec ses maigres 8 millions qui irons compétitionner ces grandes métropoles. Montréal grossit, mais ses ridicules 1.9 millions ne rivaliseront jamais avec l'une de ces 10.

Classification mondiale :

 10 - Jakarta, Indonésie : 18 588 548
 9 - Dehli, Inde : 18 916 890
 8 - Bangkok, Thaïlande : 18 927 786
 7 - Manille, Philippines : 19 888 419
 6 - Sao Paulo, Brésil : 20 853 705
 5 - Bombay, Inde : 21 900 967
 4 - New York, USA : 22 214 083
 3 - Séoul, Corée-du-Sud : 22 692 652
 2 - Mexico, Méxique : 23 293 783

 1 - Tokyo, Japon : 37 730 064

 Total : 225 006 897 d'âmes

Ça en fait du monde qui respire en plus de la pollution industrielle... !!!

Population des États-Unis d'Amérique en 2011 : 311 487 000.
Population du Japon en 2011 : 127 318 000.
Population de la Chine en 2011 : 1 345 090 000
Population de Pitcairn en 2005 : 45

Quel contraste !

Montréal avec son 1.9 million, on dirait un ''zonage'' de Tokyo !

Je n'ose imaginer l'ouverture du 6ème sceau de Dieu Apocalypse 6 : 12-17








 

Tuesday, December 11, 2012

Religion, Athée, chrétien, mêmes souffrances

L'athéisme considéré comme la "religion" la plus dangereuse
 

Attention ! Ce contenu peut heurter
vos croyances religieuses
Un rapport dénonce la persécution mondiale des athées
<< "...Le rapport met l'accent sur le fait que des non croyants sont victimes de discrimination en Amérique du Nord et dans des pays européens. aux USA, on fait comprendre aux Athées et aux non pratiquants qu'ils sont des Américains de seconde classe ou qu'ils ne sont pas Américains..." >>
 
Un nouveau rapport de 69 pages intitulé : 2012 Liberté de Penser : un rapport sur la discrimination contre les Humanistes, les Athées et les personnes non pratiquantes vient d'être publié par l'IHEU (International Humanist and Ethical Union). Selon ce dernier de l'Occident chrétien au Moyen Orient islamique les Athées sont confrontés à la discrimination et la persécution inclus l'exécution, la détention à vie, la révocation de la citoyenneté, et le déni d'éducation et d'accès aux services de santé. 
 
Le rapport porte sur les lois touchant à la liberté de conscience dans 60 pays et dresse la liste de nombreux cas individuels où des Athées ont été persécutés à cause de leur non croyance. 
 
Le rapport cite des lois discriminatoires qui refusent aux Athées " le droit d'exister, réduit leur liberté de pensée et d'expression, révoque leurs droits à la citoyenneté (et) restreint leur droit de se marier."
 
(ndlt : ex: en Israël les Athées ou non pratiquants ne peuvent pas se marier pas de mariage civil seuls les mariages religieux sont reconnus ils doivent aller à Chypre pour ce faire- idem pour les enterrements pas de cimetière non confessionnel sauf dans quelques kiboutz en voie de disparition)
 
D'autres lois incluent " faire obstruction à l'accès à l'éducation publique, leur interdire d'occuper une fonction publique les empêcher de travailler pour l'état, criminaliser leur critique de la religion, et les exécuter quand ils quittent la religion de leurs parents." 
 
Le rapport affirme que les Athées dans des pays islamiques - tels l'Afghanistan, l'Iran le Pakistan- sont confrontés à la pire discrimination incluse la peine de mort. L'étude n'a pas dressé de liste d'exécutions récentes mais affirme que la peine de mort est souvent transformée en prison à vie comme c'est le cas en Afghanistan. 
 
La publication de points de vue athéistes ou humanistes est strictement interdite par des lois contre le blasphème au Bangladesh en Egypte et en Indonésie dit le rapport.
 
Dans la plupart de ces pays les citoyens ont obligation de s'inscrire comme appartenant à une religion officielle - habituellement le Christianisme, le Judaïsme et l'Islam. Sans cette inscription les citoyens ne sont pas autorisés à bénéficier des aides médicales, conduire, aller à l'université ou voyager à l'étranger ce qui oblige les non croyants à mentir. 
 
Discrimination anti Athée en Amérique du Nord et en Europe
Le rapport met l'accent sur le fait que des non croyants sont victimes de discrimination en Amérique du Nord et dans des pays européens. aux US " on fait comprendre aux Athées et aux non pratiquants qu'ils sont des Américains de seconde classe ou qu'ils ne sont pas Américains".
 
Et dans au moins 7 états US i["des règles constitutionnelles ont été établies qui interdisent l'accès aux emplois publics à des Athées. Dans un état, l'Arkansas, il existe une loi qui interdit à un Athée de témoigner dans un procès". 
 
Parmi d'autres faits discriminatoires des cas ou des soldats dans l'armée US ont été obligés de participer à des cérémonies religieuses de Chrétiens évangélistes, et celui d'un centre de détention en Caroline du Sud où des prisonniers se sont vu refuser le droit de lire des livres à l'exception de la Bible chrétienne.
 
Dans la province canadienne de l'Ontario l'état finance l'éducation religieuse catholique mais ne fournit aucun financement pour d'autres écoles religieuses. i["1/3 des écoles de l'Ontario sont des écoles catholiques" et ces institutions peuvent exclure des enfants et du personnel non catholiques selon ce qui est écrit dans ce rapport. 
 
En Suisse un professeur a perdu son emploi en 2010 après avoir soulever le problème de la promotion faite par l'état dans les écoles publiques du Catholicisme. "On a dit au professeur qu'il avait été licencié pour avoir enlevé le crucifix des salles de classe dans l'école publique où il enseignait" dit le rapport.
 
Chaque année des enfants anglais ne sont pas admis dans des écoles financées par l'état à cause des croyances religieuses de leurs parents. 
 
La musicienne polonaise, Dorota Rabczewska, a été condamnée à verser 1450$ pour avoir "offenser les sentiments religieux" quand elle a dit en 2012 dans une interview que la Bible était remplie d'"histoires incroyables".
 
Le ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini, a demandé en 2010 "aux Musulmans, Juifs et Chrétiens de s'unir pour combattre la menace posée selon lui à la société par l'Athéisme ".
 
Heiner Bielefedt, Rapporteur Spécial à l'ONU pour la Liberté de Religion ou de Croyance, a bien accueilli la publication de ce rapport et exprimé son inquiétude face au manque de reconnaissance que les protections internationales des droits de l'homme s'appliquaient tout autant aux Athées qu'aux non pratiquants comme à d'autres groupes. Traduction Mireille Delamarre  Source

Article en Anglais sur RT
Le Rapport en Anglais
 
COMMENTAIRE :
Tant qu'à souffrir (en athée), autant souffrir pour une noble cause (en chrétien).
Au moins il y a une saine raison (et sainte) : Jésus revient !

Friday, December 7, 2012

Religion, Salutations et alliance avec le Vatican

Israël : "tweet" de Shimon Peres à Benoît XVI. Les relations avec le Vatican, ''base pour la paix''.


M. Shimon Peres, président de l’Etat d’Israël, a fait parvenir à Benoît XVI un message en 140 caractères sur "Twitter" pour lui souhaiter la bienvenue sur ce réseau social, indique à Zenit l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège.
Le "compte" de Benoît XVI a en effet été ouvert sur "Twitter" (@Pontifex_fr) le 3 décembre dernier (cf. Zenit du 3 décembre 2012).
M. Shimon Peres lui a fait parvenir le "tweet" suivant, en anglais : «Votre Sainteté, bienvenue sur Twitter. Nos relations avec le Vatican sont à leur meilleur moment et peuvent constituer une base pour renforcer partout la paix ».
 
Ce message intervient quelques jours seulement après que la Palestine est devenue un "Etat Observateur non membre" des Nations Unies, le 29 novembre 2012. Le Saint-Siège a salué cette décision (cf. Zenit du 29 novembre 2012), alors qu’Israël a exprimé son opposition, comme l'indique L’Osservatore Romano en italien du 4 décembre.
Ce compte "Twitter" de Benoît XVI connaît un véritable succès, avec plus de 700.000 abonnés en trois jours. Le pape "twittera" pour la première fois mercredi prochain, 12 décembre, lors de l’audience générale. par Anne Kurian Source

COMMENTAIRE :
Le ralliement autour du pape, même chez les juifs... la prophétie continue...
''Quand les hommes diront: Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra [...]'' 1 Thessaloniciens 5 : 3


 

Religion, 8500 mousses au chocolat aux vidanges

France, 8500 mousses au chocolat contenant de la gélatine de porc jetées


Plus de 8500 portions de mousses au chocolat destinées aux cantines d’écoles primaires et maternelles ont été jetées au Havre. La raison ? Celles-ci contenaient de la gélatine de porc, interdite à la consommation par plusieurs religions. Pour certains parents d’élèves, il s’agit d’un «gâchis formidable» qui vient alimenter le débat sur la laïcité à l’école.
Des mousses au chocolat à la poubelle. Pour les personnels des cuisines, qui ont pris la décision de jeter ces desserts à la dernière minute, il s’agissait de respecter la religion de chaque enfant.
Mais la polémique enfle autour de cette décision. Le conseiller municipal (PRG) Yves Bertrand a demandé l’ouverture d’une commission d’enquête municipale.
Selon lui, «les principes de laïcité de l'action publique, et donc de stricte neutralité dans la confection des repas, doivent aussi s'appliquer dans les cuisines municipales de l'école publique.
La présence supposée ou avérée de tel ou tel produit dans la confection de la mousse au chocolat havraise doit obéir à une seule règle : le respect de l'hygiène alimentaire et rien d'autre».
Pour d’autres, c’est le «gaspillage» qui est pointé du doigt. C’est «un gâchis alimentaire et financier scandaleux au moment où les Restos du coeur et les autres associations caritatives se démènent pour aider à l'alimentation de plus en plus de nos concitoyens» a ajouté Yves Bertrand. Source

USA, Obama le plus puissant

Obama reste l'homme le plus puissant du monde, selon Forbes
 
Le président américain Barack Obama reste en tête cette année du classement des personnalités les plus puissantes du monde, établi par le magazine Forbes et publié mercredi.
 
Le président français François Hollande, 58 ans, y fait son apparition à la 14e place.
M. Obama, 51 ans, est suivi par la chancelière allemande Angela Merkel, 58 ans, "la colonne vertébrale de l'Union européenne qui porte l'avenir de l'euro sur ses épaules", selon Forbes.
Le président russe Vladimir Poutine est 3e, le cofondateur de Microsoft Bill Gates, et le pape Benoît XVI, respectivement 4e et 5e de cette liste annuelle (www.forbes.com/power).
 
M. Obama, souligne Forbes, a gagné de "manière décisive" l'élection présidentielle américaine et a désormais quatre ans pour faire avancer son programme. Même s'il doit faire face à des "défis majeurs", il reste bel et bien le meneur du monde libre".
Du président Hollande, le magazine souligne qu'il a battu Nicolas Sarkozy en mai dernier, mais "depuis, le premier président socialiste en deux décennies a vu sa côte de popularité plonger à 36%".
La Française Christine Lagarde, 56 ans, directrice générale du FMI, monte d'un cran à la 38e place.
Le benjamin de cette liste de 71 personnes reste Mark Zuckerberg, 28 ans, le PDG de Facebook qui rétrograde de la 9e à la 25e place, après la "débâcle" de l'introduction en bourse de Facebook qui lui a fait perdre plus de trois milliards de dollars.
 
Les autres Européens de la liste sont notamment l'Italien Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (8e) le Premier ministre britannique David Cameron (10e), le Premier ministre italien Mario Monti (29e) et Bernard Arnault, le patron du groupe français de luxe LVMH (56e).
 
Quatre facteurs ont été pris en compte pour ce classement, a précisé Forbes : le nombre de gens sur lesquels ces personnes exercent leur pouvoir ; les ressources financières qu'elles contrôlent ; si elles ont de l'influence dans plus d'une sphère ; et la façon dont elles exercent leur pouvoir.
Poutine, souligne ainsi Forbes "a gagné des points parce qu'il montre souvent sa force - comme lorsqu'il emprisonne des manifestants -".
 
Les six premiers de la liste :
1 - le président américain Barack Obama
2 - la chancelière allemande Angela Merkel
3 - le président russe Vladimir Poutine
4 - le cofondateur de Microsoft Bill Gates
5 - le pape Benoît XVI
6 - le président de la banque centrale américaine (Fed) Ben Bernanke
 
COMMENTAIRE :
La bête qui monte qui monte...

Wednesday, December 5, 2012

Religion-Santé, La place de la religion en milieu hospitalier

La place de la religion en question
 
Quelle laïcité à l'hôpital ? Comment apaiser les relations parfois tendues entre patients et soignants autour des questions de religion ?
 
Médecins et représentants des principaux cultes viennent de jeter les bases d'une feuille de route.

Certaines patientes désirent être soignées par une femme,
notamment pour la gynécologie

Tout est parti d'un accouchement «insupportable à vivre» selon le gynécologue toulousain qui l'a pratiqué. «Une patiente voilée, un mari qui donne des ordres à tout le monde et qui se prosterne vers La Mecque à la sortie de l'enfant… Tout ça était très dérangeant pour l'équipe» témoigne le praticien. Évoquant son inquiétude de voir la religion entrer en salle de naissance, le gynécologue a constaté les difficultés rencontrées aussi par d'autres soignants, de la secrétaire au brancardier.
Une réunion, la semaine dernière, entre le conseil de l'ordre des médecins, l'ARS (agence régionale de santé) Midi-Pyrénées et les représentants des quatre principaux cultes - catholique, juif, musulman et protestant- a permis de poser la question de la laïcité à l'hôpital. Des échanges sont prévus tous les trimestres.
«Nous avons évoqué des situations parfois difficiles : les refus de soins par rapport au sexe des soignants, des incompréhensions par rapport aux dons d'organe, aux interruptions volontaires de grossesse ou au diagnostic prénatal. Un médecin qui serre la main d'une femme peut la heurter sans le vouloir et, à l'inverse, le médecin peut mal vivre son refus… La laïcité sera plus facile à respecter quand on connaîtra bien les situations qui amènent à ces incompréhensions», explique le docteur Jean Thévenot, président du conseil départemental de l'ordre des médecins.
 
«Respecter l'identité spirituelle»
«On aurait dû avoir cet échange il y a bien des années. Toute femme musulmane désire être assistée par une femme mais, dans les cas d'urgence, on ne va pas attendre. Nous réfléchissons à déléguer des femmes auprès des aumôniers pour les accompagner dans les maternités et pour leur expliquer les situations d'urgence» déclare Amar Moqran, porte-parole du conseil régional du culte musulman de Midi-Pyrénées.
«L'angoisse est présente à l'hôpital, il est important de respecter l'identité spirituelle du patient. Depuis quinze ans, on peut par exemple manger casher à l'hôpital et dans certaines cliniques, la réflexion sur le don d'organes avance aussi» témoigne le rabbin Yossef Matusof, aumônier au CHU (centre hospitalier universitaire) de Toulouse, qui participe à des sessions d'information sur la religion juive à la Croix rouge et à l'hôpital.
La charte de la laïcité dans les services publics français, qui date de 2007, rappelle que les usagers ont le droit d'exprimer leurs convictions religieuses dans les limites du respect de la neutralité du service public, de son bon fonctionnement et des impératifs d'ordre public, de sécurité, de santé et d'hygiène. L'agent public doit traiter également toutes les personnes et respecter leur liberté de conscience. par Emmanuelle Rey Source

Tuesday, December 4, 2012

Yémen, Amputations, crucifixions : les exactions d'Ansar al-Charia

Un rapport de l'ONG Amnesty international décrit la terreur qu'a fait régner ce groupe islamiste affilié à Al-Qaïda.
 

Image d'illustration d'enfants dont la famille a été obligée de quitter Abyan,
dans le sud du Yemen, après la prise de contrôle dans la région du
groupe Ansar al Charia.
(Hani Mohammed/AP/SIPA)
"Ils m'ont accusé de vol… Ils m'ont tabassé à répétition… Après cinq jours, ils m'ont fait une injection et j'ai dormi… Quand je me suis réveillé, ma main n'était plus là." Ce témoignage fait partie de ceux recueillis par Amnesty international dans la région d'Abyan, dans le sud du Yemen, alors que la révolution pour renverser Saleh était en cours à Sanaa, la capitale.
Dans un rapport intitulé "Conflit au Yemen, les heures sombres d'Abyan", l'ONG décrit les violations flagrantes des droits de l'Homme menées par Ansar al-Charia – les Défenseurs de la loi islamique" – alors que le groupe armé islamiste affilié à Al-Qaïda avait pris le contrôle de la région, de février 2011 à juin 2012 : exécutions sommaires, des crucifixions, des amputations et des flagellations en place publique.
Ansar al-Charia avait rapidement pris le contrôle de la petite ville de Jaar, dans le gouvernorat d’Abyan au début de l'année 2011, à une période où les autorités yéménites réprimaient avec brutalité les manifestations réclamant le départ du président Ali Abdullah Saleh, avant de rapidement gagner du terrain dans la région. Mi-2011, il contrôlait la plupart des villes et des villages d’Abyan, y compris la capitale du gouvernorat, Zinjibar, décrit Amnesty.
 
Le cauchemar des tribunaux islamiques
Et en une année et demi, la mainmise sur cette région par l'organisation va s'avérer être un cauchemar.
"Le gouvernorat d’Abyan a été le théâtre d’une véritable catastrophe en termes de droits humains lorsqu’Ansar al-Charia et les forces gouvernementales se sont affrontés pour contrôler la région, en 2011 et durant les six premiers mois de 2012", explique Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
Etablissant des tribunaux religieux, Ansar al-Charia décide de "sanctions cruelles, inhumaines et dégradantes – exécutions sommaires, amputations et flagellations notamment – prononcées contre des criminels présumés, de présumés "espions" travaillant contre Ansar al-Charia et des personnes qui transgressaient les normes culturelles," décrit Amnesty après une enquête sur le terrain en juin et juillet 2012. La mission s'était alors entretenu avec des habitants, des militants, des journalistes, des victimes et des proches de victimes originaires du gouvernorat d’Abyan, principalement à Aden et Jaar.
L'ONG relate notamment la mise à mort de Saleh al-Jamli, accusé d'avoir permis la mort de quatre hommes lors d'un tir sur un véhicule effectué par un drone américain. Non seulement Saleh al-Jamli fut condamné à mort mais aussi à être crucifié. "Les témoignages des habitants de Jaar et les vidéos obtenues par la mission d'Amnesty et diffusées sur Youtube confirment cette crucifixion en public afin que tout le monde le voit", écrit Amnesty dans son rapport. L'ONG y publie notamment une photo du corps de l'homme accroché en hauteur, les bras écartés, la tête tombant sur la poitrine, une pancarte clouée au-dessus de lui.
 
Jugements et réparations
L'organisation internationale décrit également la façon dont les droits des femmes et des filles en particulier ont été piétinés, des codes vestimentaires très rigoureux imposés, ainsi qu’une séparation stricte des hommes et des femmes, et des restrictions sur le lieu de travail et à l’école. Un enseignant a ainsi expliqué à Amnesty International qu’Ansar al-Charia plaçait une de ses représentantes dans chaque école pour superviser l’application de ses instructions.
Les combats, ajoutés aux atteintes aux droits humains ont amené quelque 250.000 personnes à fuir les gouvernorats du sud du Yémen, notamment d’Abyan, souligne Amnesty qui recommande :
"Les autorités yéménites doivent veiller à ce que la commission d’enquête annoncée en septembre se penche sur les terribles violences signalées. La tragédie d’Abyan hantera le Yémen pendant des décennies si les responsables ne sont pas jugés et les victimes et leurs familles ne reçoivent pas de réparations", explique Philip Luther. Amnesty met en garde : "Si Ansar al-Charia a été délogé des villes et des villages qu’il contrôlait en juin 2012, le danger persiste qu’il réapparaisse et reprenne les armes". par Céline Lussato Source

France, Les foudres catholiques pour l'aide des sans-abris

Où est la générosité et l'amour du prochain de l'église catholique ?
et autres nouvelles...
 
En demandant à Mgr André Vingt-Trois de bien vouloir mettre les locaux inoccupés de l'Eglise catholique à la disposition des sans-abris sous peine de réquisition, la ministre écologiste du Logement s'est pris une volée de bois vert.
 

La ministre Europe Ecologie-Les Verts Cécile Duflot.
©POL EMILE / SIPA/SIPA
"Agaçantes". C'est le terme employé par l'archevêché de Paris pour qualifier les demandes de Cécile Duflot, ministre du Logement. Dans un entretien à Aujourd'hui-Le Parisien, elle dit vouloir "faire appel à toutes les bonnes volontés et aux personnes morales, qui disposent de bâtiments vides. L’Eglise fait partie des personnes morales… dans tous les sens du terme! J’ai bon espoir qu’il n’y ait pas besoin de faire preuve d’autorité. Je ne comprendrais pas que l’Eglise ne partage pas nos objectifs de solidarité".
> La riposte de l'Eglise catholique n'a pas traîné, signe que l'agacement est grand. Et c'est des structures officielles qu'est venue la réponse, quasi immédiate. D'abord via le blog de la journaliste religions au Monde, Stéphanie Le Bars, qui décompte les offres du diocèse de Paris pour l'hébergement d'urgence des personnes sans abris. "L’an dernier nous avons accueilli 120 personnes, entre trois jours et quatre mois, précise-t-on à l’archevêché. Non seulement nous leur ouvrons les portes, mais des fidèles mangent et dorment avec eux puis les aident à recréer du lien pour se réinsérer. Dans Paris, encore, un foyer vient d’ouvrir pour faire cohabiter 50 jeunes chrétiens avec 50 SDF... La préfecture de Paris, avec qui nous avons eu une réunion en octobre sait bien ce que nous faisons. Mme Duflot apparemment pas". Puis via un communiqué commun du Secours catholique, de l'Archevêché de Paris et de la Conférence des religieux et religieuses de France. Enfin, dans une interview de Jean Mercier sur notre site, le responsable de la solidarité au diocèse de Paris ne décolère pas: "Cécile Duflot n'a même pas la reconnaissance du ventre".
C'est ensuite Mgr Dubost, évêque d'Evry, qui intervient dans la matinale de RTL: "Qu'est-ce que [Cécile Duflot] fait de son bureau et de ses salles de réception? [...] L'effort doit être collectif, je ne vois pas pourquoi elle ne le ferait pas dans son ministère". Côté blogueurs, Authueil (protestant de droite) trouve normal que l'Eglise catholique se fasse cibler ainsi: "Oui, la demande est "vicieuse", mais l'église catholique a voulu se mêler de politique, elle a donc bien cherché ce qui lui arrive. Quand on ne veut pas d'ennuis, on ne s'expose pas", allusion au débat sur le "mariage pour tous". Côté blogueurs catholiques, Régis de Berranger "veut croire que cette lettre n'est qu'une erreur liée à la méconnaissance du sujet"; mais pour Patrice de Plunkett, en revanche, la petite phrase de Cécile Duflot est un rideau de fumée: "Pour faire oublier sa soumission à un gouvernement qui traite de "kyste" les écologistes, Duflot tente de détourner l'attention en s'en prenant au diocèse de Paris[...] On aimerait d'ailleurs savoir ce que les bobos d'EELV et du PS font en matière caritative : locaux à disposition des SDF, soupes populaires, etc ? Le libéral-libertaire n'est sensible qu'en paroles. Les seuls à agir sur le terrain caritatif sont les catholiques, les resto du Coeur, les communistes du Secours populaire et une galaxie d'associations civiles, sans rapport avec la boutique Désir et son annexe Duflot".
La petite phrase de la ministre a fait des vagues jusqu'en province, où Lyon Mag a aussi enquêté sur l'implication de l'Eglise catholique dans les hébergements d'urgence, avec un verdict sans appel: le quart des places supplémentaires dans le cadre du plan hivernal a été mis à disposition par le diocèse. Idem en Seine-Saint-Denis, où le Sevours catholique a appelé les paroisses à mettre à disposition leurs salles de réunion pour accueillir des personnes sans logement.
2e EDITION DU FORUM ISLAMO-CHRETIEN
Pour sa deuxième édition, le Forum islamo-chrétien, qui rassemble des responsables religieux musulmans, catholiques et protestants, avait choisi de travailler sur le thème des "tentations extrémistes". Réunis pendant deux jours à Lyon ce week-end, ils ont publié un communiqué qui indique notamment ceci: "Avant de nous quitter, nous avons pris les uns et les autres un engagement : dans nos enseignements et nos prédications, parler de l’autre croyant d’une manière qu’il puisse toujours se sentir respecté et pris en compte dans ce qu’il est profondément. A l’unanimité, nous avons décidé de nous retrouver, en 2013, pour un 3ème Forum national islamo-chrétien avec l’objectif d’approfondir nos échanges en vue de nouvelles initiatives et réflexions à mettre au service de tous, tant dans nos communautés que dans la société française".
MESSAGE D'ADIEU DE MGR WILLIAMS
Alors que son successeur, Mgr Justin Welby, prendra ses fonctions en janvier 2013, Mgr Rowan Williams, qui quitte donc sa fonction de primat de la Communion anglicane à la fin du mois, a adressé aux 80 millions de fidèles anglicans de par le monde son dernier message de l'Avent, dans lequel il en profite pour leur dire adieu. "Comme je vais quitter mes fonctions à la fin de l'année, j'aurai bien sûr un certain examen de conscience à la pensée de bien des choses négligées et non résolues, mais plus important encore il y aura aussi un grand mouvement d'action de grâce et de fête pour les nombreux moments où le Christ caché aura montré son visage un instant dans la sainteté, le témoignage commun, le service ou la souffrance des fidèles anglicans dans de nombreux endroits. En disant au revoir comme archevêque de Canterbury, je tiens aussi à dire merci à Dieu pour ces moments et les amitiés qui les entourent, et merci aussi à tous ceux avec qui j'ai eu le privilège d'exercer mon ministère durant cette décennie dans toutes les provinces de la Communion".
ANNULATION DE L'AGREMENT "EDUCATION NATIONALE" POUR SOS HOMOPHOBIE
Le Tribunal administratif de Paris a rendu son verdict dans l'affaire opposant les Associations familiales catholiques à SOS Homophobie, qui avait reçu un agrément de cinq ans du ministère de l'éducation nationale en tant qu'association éducative complémentaire de l'enseignement public. Le tribunal a notamment considéré que "les affirmations telles que 'les représentants des religions interviennent souvent publiquement pour s'opposer aux avancées en matière de droit des homosexuels' et 'justifient même parfois une certaine discrimination à l'embauche à l'encontre des homosexuels', ou par ailleurs 'les institutions religieuses sont libres de parler à leurs adeptes mais on est en droit d'attendre d'elles qu'elles n'interviennent pas dans le débat public pour peser sur la législation' sont susceptibles de porter atteinte aux convictions religieuses et philosophiques, tant des élèves que de leurs parents ou des enseignants".
L'EGLISE SAINT-ELOI DE VIERZON VENDUE
Fin de la polémique. La "nouvelle" avait enflammé le web le mois dernier, le diocèse ayant indiqué son intention de ventre l'église Saint-Eloi de Vierzon, et ayant indiqué parmi les éventuels acheteurs intéressés l'association de musulmans marocains de l'endroit. Il n'en avait pas fallu davantage pour que Saint-Eloi devienne bien malgré elle le symbole de l'islamisation, et ce jusqu'aux Etats-Unis. Finalement, c'est la Confrérie des charitables de Saint Eloi, une association aujourd'hui non-confessionnelle remontant au XIIIe siècle, qui a été désignée pour reprendre le bâtiment.
TURQUIE : LES SIMPSON ACCUSES DE BLASPHEME
L'équivalent du CSA turc, le Haut Conseil de l'Audiovisuel (RTÜK) a infligé une amende de 52.000 livres turques à la chaîne de télévision CNBC-E à cause d'un épisode de la série américaine "The Simpsons" montrant Dieu incitant des jeunes à boire de l'alcool et à commettre des meurtres, Dieu et le diable sont montrés avec des figures humaines, et on y brûle une bible. Le Haut conseil avait déjà condamné une autre chaîne de télévision pour avoir montré le capitaine Haddock en train de... fumer une pipe. par Natalia Trouiller Source


Paskistan, Manuels scolaires de la haine

Malala, héroïne d'inforture ou constructions politiques d'écoles...


Malala Yusufzai
Après la tentative d’assassinat par les talibans contre Malala, le gouvernement pakistanais a promis de construire des écoles pour les plus pauvres, qui porteront le nom de cette collégienne de 14 ans, devenue une icône au Pakistan.
Or dans les écoles publiques et privées, les manuels scolaires sont bourrés de propagande haineuse contre les minorités religieuses, chrétiens, hindous, ou chiites.
 
Une récente étude révèle d’ailleurs que les programmes scolaires et les comportements des écoliers et des instituteurs ne sont pas si différents de ceux qu’on peut retrouver dans les madrasas. Source





L'effet ''bombe'' de l'éducation...

 
 
 

Turquie, La laïcité fout le camp...

Erdogan accroît la présence des symboles islamiques
 

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan
(3è en partant de la gauche) prie sur la ''square des Martyrs''
de Tripoli, en Libye, le 16 sept.2011
Construction de mosquées, port du foulard islamique à l'école, cours de religion dans l'enseignement militaire... le gouvernement islamo-conservateur turc redouble d'efforts ces dernières semaines pour accroître la visibilité de l'islam dans l'espace public.

Grand amateur de polémiques, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a mis les pieds dans le plat en confirmant mardi qu'une mosquée serait édifiée sur la place Taksim, une des principales esplanades d'Istanbul et l'enjeu de luttes anciennes entre islamistes et défenseurs de la laïcité.
 
Une mosquée sur un lieu symbolique
"Oui, cette mosquée sera construite", a-t-il déclaré à des journalistes dans son avion au cours d'une visite en Espagne.
Un pied de nez aux défenseurs de la laïcité, à commencer par l'armée qui avait contraint le premier gouvernement islamiste de Turquie, celui du Premier ministre Necmettin Erbakan, ancien mentor de M. Erdogan, à la démission en 1997 après que celui-ci eut annoncé son projet de bâtir une mosquée à Taksim.
Mais l'armée, autrefois gardienne sourcilleuse de la laïcité et responsables de quatre coups d'Etat en un demi-siècle, a vu ses pouvoirs rognés par diverses réformes et ses éléments les plus hostiles au gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) emprisonnés pour des projets de complots.
M. Erdogan s'est également réjoui de l'édification prochaine d'une gigantesque mosquée, d'une capacité de 30 000 places et dont le plan sera probablement inspiré de la Mosquée bleue de l'architecte ottoman Sinan, sur la plus haute colline d'Istanbul, Camlica, d'où elle surplombera le détroit du Bosphore. "Nous pensons procéder à l'appel d'offres d'ici la fin de l'année", a-t-il indiqué.
 
Introduction du foulard dans les écoles
Le gouvernement a également progressé sur un autre terrain d'affrontement traditionnel entre religieux et laïques: l'enseignement, avec l'introduction limitée du foulard islamique dans les écoles.
Mardi, le journal officiel a publié une nouvelle réglementation décidée en conseil des ministres mettant fin au port de l'uniforme dans l'enseignement primaire et secondaire.
Incidemment, la réforme prévoit que les jeunes filles pourront si elles le souhaitent porter le voile en cours de religion, une première, qui fait suite à l'annonce la semaine précédente de l'introduction de tels cours de religion optionnels dans les écoles militaires.
 
"Arrière-pensée politique"
La nouvelle réglementation fait grincer des dents dans le camp laïque. "Quand l'AKP fait quelque chose, il y a toujours une arrière-pensée politique (...) Le fait de permettre le port du voile à une écolière va conduire un peu plus tard à lui imposer ce voile par des pressions sociales", a déclaré à l'AFP Oguz Kaan Salici, responsable pour Istanbul du Parti républicain du peuple (CHP), la principale formation d'opposition.
Pour autant, ce responsable politique rechigne à invoquer le spectre d'un islamisme triomphant, et dénonce plutôt une instrumentalisation de la religion par l'AKP à des fins électoralistes, alors que la Turquie se prépare à des élections municipales et présidentielle en 2014, puis législatives en 2015.
"Il n'ont pas d'autre objectif que de polariser d'avantage la population (entre défenseurs de la liberté religieuse et laïcs) pour consolider leur base électorale", estime-t-il.
Les observateurs s'accordent à penser en effet que les prises de positions de l'armée contre l'AKP sur la question de la laïcité ont contribué au large succès de ce dernier lors des législatives de 2007.
 
Pragmatisme plutôt que dogmatisme
Jean-François Pérouse, directeur de l'Institut français d'études anatoliennes (IFEA) d'Istanbul est lui aussi convaincu que les dernières annonces de l'AKP, auxquelles s'ajoute l'ouverture récente d'un débat sur la levée de l'interdiction des confréries religieuses, relèvent d'avantage du pragmatisme que d'un dogmatisme religieux.
Outre les enjeux électoraux, "il y a dans cette accélération des références identitaires et religieuses une nécessité de masquer l'exclusion économique par l'inclusion symbolique, par l'activation du lien religieux", affirme le chercheur. par Mahmud Turkia Source

Monday, December 3, 2012

Mali, Au pays des islamistes et djihadistes

Au Pays Dogon, le temps de la survie
 
Le Pays Dogon subit une triple crise économique, alimentaire et sécuritaire. Le syncrétisme religieux qui y est pratiqué est dans le collimateur des djihadistes. Reportage.
 

Une femme du Pays Dogon dans le village de Benimato
dans l'ouest du Mali. REUTERS/Florin Lorganda

«Salut les chômeurs!» Soumaïla Guindo taquine les guides du village d’Endé qu’il croise dans les ruelles sableuses où s’enfonce sa béquille.
Dressée derrière son bonnet traditionnel à pompons qui ferait fureur sur les pistes de ski européennes, la monumentale falaise du Pays Dogon cache le soleil de fin d’après-midi.
Le maire de la commune rurale de Kani-Bonzon s’amuse d’un drame: l’absence de touristes. Au Mali, le malheur passe mieux avec le sourire. Ce dernier s’est abattu sur le pays en février 2012, lorsque les indépendantistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont ouvert le feu au nom d’un Nord-Mali indépendant à la légitimité démocratique et historique contestée par ceux-là même qu’ils disent représenter.
C’est ensuite une porte qu’ils ont ouverte. A des djihadistes aussi violents que crapuleux. Le MNLA n’a d’abord pas voulu, puis pas pu la refermer. Depuis le nord du Mali est la nouvelle terre promise des djihadistes d’Afrique de l’Ouest et d’ailleurs. Interdit de fumer, de s’habiller dans la tradition locale. Mais autorisation de kidnapper, de couper des membres, d’enrôler des préadolescents et d’abuser des femmes.
 
Absence des touristes
Si le Pays Dogon ne subit pas la loi des groupes armés, comme à Gao et Tombouctou, l’économie y est dévastée. Alors que les bateaux continuent de partir de Mopti à destination du nord avec plusieurs tonnes de céréales ou d’arachide à leur bord, les touristes, eux, ne sont pas prêts de revenir sur la falaise. Disparus, comme les Tellem qui la peuplaient il y a plusieurs centaines d’années, avant l’arrivée des Dogons.
«Nous sommes en train de chercher des solutions à la crise, notamment le développement du maraîchage», explique Soumaïla Guindo, assis devant sa maison en banco, contre laquelle sont posées trois bottes de pailles de mil doré.
Sa commune regroupe 17 villages et plus de 14.000 habitants. Ils dépendent «à plus de 80% des revenus du tourisme». Cette semaine, un couple de Tchèques dont le rêve était peut-être d’avoir le Pays Dogon pour lui seul a bien visité les environs.
Avec un guide sans doute plus préoccupé par ses fins de mois que par la sécurité de ses clients. Mais l’enlèvement d’un globe-trotter français, le 20 novembre, dans la région de Kayes, va sans doute refroidir les derniers touristes têtes brûlées.
Devant les cours en terre battue d’Endé, on ne prend plus la peine d’exposer l’artisanat local. Les sculptures en bois sont négligemment éparpillées au sol. Des restes de teinture à l’indigo stagnent au fond de canaris. Des pans de campements touristiques se sont écroulés faute d’entretien. Les plus jeunes enfants, qui n’ont pas connu les cohortes de touristes, sont effrayés par les blancs comme dans n’importe quel village perdu du Mali. Eux seuls animent un peu les journées. Source