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Wednesday, August 8, 2012

Monde, Etre homosexuel et croyant


Comment peut-on être gay et croyant ? De prime abord, il existe une contradiction profonde entre l'identité gay et l'identité de croyant ; l'une excluant l'autre par principe. Toutefois, la mutation du religieux semble remettre en cause ce constat.

I) Gay et croyant : le rejet de l’homosexualité par les religions monothéistes.
Contrairement aux religions monothéistes, les anciennes religions polythéistes acceptaient, toléraient voire encourageaient les relations homosexuelles. Zeus eut de nombreux amants donc Ganymède par exemple et certains héros avaient des hommes pour amant tel Patrocle pour Achille (qui n’est pas son cousin… le cinéma américain est trop puritain pour accepter cela).
La plupart des religions monothéistes (la première étant le judaisme) rejette en bloc l’homosexualité. C’est ainsi que dans l’ancien testament il est dit «Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination» (Lévitique 18:22). De même, le Coran condamne cette pratique.
Plus précisément, ce n’est pas l’homosexualité en elle-même que les religions monothéistes rejettent mais les pratiques homosexuelles c'est à dire leur concrétisation matérielle et non le fait d’être homosexuel. L’amalgame est toutefois rapidement fait par certains soi-disant croyants à l’esprit trop étriqué ; j’en veux pour preuve les manifestations anti-gays aux USA et notamment celle qui eut lieu à l’enterrement de Matthew Shepard en octobre 1988.

Les Eglises ont donc une position très ferme vis-à-vis des homos. C’est ainsi par exemple, qu’en 1986, le Pape Jean-Paul II fait rédiger par le Cardinal Ratzinger (actuel Pape Benoit XVI) une lettre aux évêques concernant les homos : "Bien qu'elle ne soit pas en elle-même un péché, l'inclination particulière de la personne homosexuelle constitue néanmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. C'est la raison pour laquelle l'inclination elle-même doit être considérée comme objectivement désordonnée." [C'est moi qui souligne, DL]

Quelles ont été les conséquences sociales du rejet de l’homosexualité ?
La conséquence sociale est pour ainsi dire directe en ce qui concerne la religion coranique, puisque le Coran est à la fois un texte religieux et un texte juridique. De nombreux hadiths (paroles du prophète) puniraient l’homosexualité de mort. Toutefois pour certains juristes, il n’y aurait pas de consensus sur cette question et certains estiment que la peine de mort dérive d’une interprétation erronée des hadiths. Il n’y aurait donc dans le Coran qu’une condamnation morale et non juridique. Une lecture un peu plus approfondie serait nécessaire pour certains… L’homosexualité est punie de la peine de mort dans 6 pays (Arabie Saoudite, Iran, Nigéria, Mauritanie, Soudan, Yémen) et pénalisée dans la plupart des pays africains et du Proche-Orient, ainsi que quelque pays d’Asie.
En France, l’homosexualité a été pénalisée jusqu’en 1982. Plus exactement, les rapports homosexuels entre adultes consentants ne sont plus poursuivis par la loi depuis la Révolution. Toutefois, la loi prévoyait une discrimination entre homo et hétéro en ce qu’elle punissait les relations homosexuelles avec un mineur de moins de 21 ans (la majorité à 18 ans datant de 1974). Depuis le 4 aout 1982, le Code pénal ne fait plus de distinction entre les relations homosexuelles et les relations hétérosexuelles. Que vient faire la religion dans cela ? Puisque le droit sourd du fait, la loi était influencée, malgré la loi de séparation des églises et de l’Etat de 1905, par des considérations religieuses. Certaines personnes politiques n’hésitent d’ailleurs pas à brandir leur homophobie comme une fierté (Christine Boutin qui brandissait une bible en 1999 lors du débat à l’Assemblée sur la loi sur le PACS, ou Christian Vanneste qui considère publiquement que l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité).
Dans ces conditions, la religion et la société (empreinte de religion) rejetant l’homosexualité, il n’est pas surprenant que la plupart des homosexuels rejettent la religion. La conciliation entre les deux identités sociales semble donc impossible.Peut-on alors sauvegarder son identité religieuse et son identité d'homosexuel alors que le cercle social de la religion [rejetant] rejette l'homosexualité et que le cercle social de l'homosexualité [rejetant] rejette la religion ? Ainsi un choix est à opérer : soit se revendiquer socialement comme homosexuel et abandonner ses croyances en se plaçant dans une situation d’apostasie, soit se revendiquer comme croyant mais rejeter son identité profonde, jusqu’à ne plus avoir de relation sexuelle. S’il est difficile de choisir entre les deux, l’absence de choix peut conduire à une situation de pertes de repères sociaux, voire d’anomie (Durkheim, De la division du travail social) pouvant causer des troubles psychiques graves (dépression causée par le sentiment d’isolement, suicide).
Et pourtant, ces deux identités semblent ne plus s’exclure mutuellement.

II) Gay et croyant : évolutions sociales et mutations du religieux.
Par mutations du religieux, il faut entendre deux choses. D’une part, la mutation de l’Eglise et la mutation de l’appréhension de la religion par les croyants.
Constatant avec Marcel Gauchet un «désenchantement du monde», l’Eglise a essayé de s’adapter à la société actuelle, notamment en ce qui concerne l’homosexualité. Plus précisément, certaines voix du «monde religieux» montent pour fustiger les positions rétrogrades de l’Eglise. Ainsi, Thierry Jaillet, essayiste catholique, a publié le 5 juin 2012, un article sur le Monde «Le mariage homosexuel libère l'Eglise». Plus surprenant encore, Mgr Gaillot est très avant-gardiste sur cette question. Il considère que «La société civile est en avance sur les institutions religieuses. L’Église devrait accepter le mariage civil des homosexuels, parce que c’est reconnaître le droit au bonheur d’une minorité et parce que c’est faire avancer l’égalité des droits. Nous avons basculé dans un monde nouveau. Le droit doit s’adapter à la vie. Si l’on accepte le mariage civil des homosexuels, il n’y a aucune raison de refuser l’adoption d’enfants par ces mêmes couples». Voilà qui a de quoi réconcilier les homos avec la religion.

Enfin, certains croyants adaptent le discours religieux. En effet, pour Patrick Michel «L’individu moderne […] s’estime parfaitement libre d’interpréter et de retravailler […] comme il le veut, le discours transmis à son attention» (L’évêque et le sociologue). Le discours religieux, la doctrine a perdu de son importance. Comment peut-on encore être aussi croyant lorsque des philosophes expriment l’idée que «Dieu est mort» (Nietzsche) et que la religion est «l’opium du peuple» (Marx), et qu’un psychanalyste à cette formule «La religion n’est qu’une névrose de l’humanité» (Freud) ? Cette adaptation de la religion à la personnalité de chacun, cette idée de privatisation de la religion, permettrait de concilier religion et homosexualité ; en témoigne les différentes associations religieuses et gays : Beit Haverim pour les juifs, David et Jonathan pour les chrétiens, HM2F pour les musulmans.
Force est donc de constater un rapprochement de la religion vers les homos et des homos vers la religion. Les cercles sociaux gays et chrétiens ne sembleraient alors plus s’exclure mutuellement, ou du moins tendraient à se rapprocher. Le point d’inclusion résiderait alors dans ces associations prônant ouvertement cette compatibilité, ce qui permettrait «de vivre et de conjuguer pleinement son homosexualité et sa spiritualité et de trouver sa place dans la société». par Loupdouai Source

COMMENTAIRE :
Si tu sais que c'est un péché mortel aux yeux de Dieu, pourquoi continues-tu ?
L'église catholique ne peut qu'approuver cette honteuse pratique, puisqu'elle le fait déjà elle-même.
D'autre part, le mariage gay rapporte près de 260 millions de dollars annuellement à l'état de New-York puisqu'il n'a été légalisé officiellement que l'année dernière dans cette partie des Etats-Unis, avec l'entrée en vigueur le 24 juillet 2011.

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