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Tuesday, July 31, 2012

Burkina Faso, Fils catholique, père musulman

Le mois du juillet est le plus souvent celui réservé aux ordinations sacerdotales dans l’Eglise catholique du Burkina. Cette année, des jeunes se sont encore consacrés au ministère sacerdotal. Dans le diocèse de Ouahigouya, 4 d’entre eux ont dit "oui" au Seigneur. Ils sont désormais oints pour toujours et engagés totalement dans l’annonce de l’Evangile. Parmi ceux-ci, Abbé Souleymane Prosper Ouédraogo, mérite attention car issu d’une famille musulmane. De surcroit, son père est El Hadj. Cet exemple de tolérance interreligieuse, à la fois non unique et non ordinaire, nous exhorte à faire de l’amour du prochain le fondement premier de nos relations interpersonnelles.

Samedi 7 juillet 2012, Souleymane Prosper Ouédraogo n’appartient plus à sa famille humaine, mais bien à la grande famille des prêtres de Jésus Christ. Oint par la grâce indélébile du sacerdoce, il est désormais annonciateur de l’Evangile du Christ, au service de Dieu et de ses frères et sœurs. Quand certains de ses promotionnaires du Petit Séminaire l’ont vu se parer de sa jolie chasuble et de sa belle étole, ils n’ont pu s’empêcher de ressentir un petit regret au fond du cœur, pour n’avoir pas été élus comme lui en ce si beau jour.

Mais ne dit-on pas que "Beaucoup sont appelés, et peu sont élus" ? Ces derniers se sont donc "consolés" en se remémorant ce qu’on avait l’habitude de leur dire à Koudougou : "Que tu sois prêtre ou marié, dans tous les cas, c’est Jésus qui gagne". Et c’est vrai en plus ! Bref, là n’est pas la question, revenons à notre sujet du jour, à savoir l’un des nouveaux prêtres, l’abbé Souleymane. Prosper Ouédraogo, le fils de El Hadj Laalewaya Boukary Ouédraogo et de Amssétou Justine. Arrivé à Tikaré (situé à 135 km de Ouagadougou) à 3 ans, le petit Souleymane a été bercé dans un milieu catholique et s’y est plu. Au fil des ans, il a été baptisé, confirmé et a reçu l’appel de Dieu de se former en vue du sacerdoce ministériel. Et Ladji dans tout ça ? Son père, contre toutes attentes, n’y trouva pas d’inconvénients. Bien au contraire, il a accueilli cette nouvelle avec joie, en témoigne le fait qu’il ait pris en charge la formation intégrale de son fils depuis l’école primaire jusqu’au Grand Séminaire Saint Jean-Baptiste de Wayalghin, en passant par le Petit Séminaire Notre Dame d’Afrique de Koudougou. Et voilà : après quinze années d’études et cheminement aux petit et grand Séminaires, le fils de Ladji est consacré prêtre.

El Hadj Boukary est resté convaincu que Dieu est unique, malgré la diversité des voies pour l’atteindre. Il se dit fier de savoir qu’un musulman comme lui puisse offrir à Jésus Christ un prêtre pour le service de l’Eglise. Si pour l’abbé Souleymane Prosper Ouédroago, "la vraie religion est une religion d’amour", pour l’Evêque de Ouahigouya, Monseigneur Justin Kientega, à qui il a juré obéissance, l’exemple de ce brassage de religions "est un acte de confiance en Dieu qui ne fait pas de distinction entre les hommes. Ce Dieu nous accepte tel que nous sommes, et malgré nos cheminements différents, nous comptons tous un jour nous retrouver auprès de Lui.''  Mgr Justin Kientega résume toute l’histoire en soutenant que le bon esprit travaille à unir, tandis que le mauvais, l’odieux entraîne haine et divisions. Et c’est peu de le dire.

Ce que nous commande cette histoire
Au-delà de ce cas qui peut paraître banal pour quelque esprit, il reste un exemple palpable de ce que la paix et le dialogue, surtout entre nos différentes confessions religieuses, constituent les meilleures garanties pour maintenir et consolider la stabilité de notre société. Là où l’intolérance et la violence ont prévalu, la division a toujours pris le dessus. Les exemples existent, et non loin de nous, qui nous rappellent que la paix et la tolérance ne sont jamais des acquis. Bien au contraire, notre devoir constant doit être de toujours œuvrer main dans la main à consolider les bases de nos relations humaines par la promotion de la tolérance, du dialogue, du respect, de la compréhension… mutuels. Admettre chez les autres des manières de penser et de vivre différentes des siennes propres, respecter la liberté de conscience et ouvrir son esprit à ceux qui professent une religion ou des doctrines religieuses différentes, voilà le mode de vie qui doit définir les vrais hommes intègres. par Hermann GOUMBRI Source

Europe, Coutumes contreversées et prêtres syndiqués

Plusieurs coutumes religieuses rattrapées par le droit 

Trois affaires récentes en Europe illustrent le conflit persistant entre les principes républicains et les traditions religieuses : la circoncision religieuse des enfants interdite par le tribunal de Cologne (Allemagne) ; le droit syndical dans l’Eglise roumaine validé malgré le refus de cette dernière ; une loi en projet pour interdire l’abattage rituel (Parlement néerlandais).

En Europe, les guerres entre les religions, plus douces que par le passé, sont cependant aujourd’hui doublées d’une confrontation continue entre les lois républicaines et les libertés religieuses (financement de l´école libre, voile islamique, etc.).

1.- L´Allemagne, suivie par la Suisse, envisage l´interdiction de la circoncision religieuse


En Allemagne, de grands rassembelemnts festifs réunissent régulièrement de jeunes musulmans à l´occasion de circoncisions à la chaîne dans des conditions parfois discutables, selon France 2.

Rien ne va plus en Allemagne ! La décision du 26 juin 2012 du tribunal de grande instance de Cologne (Allemagne). Elle dit que « le corps d’un enfant [est] modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision ». Cette modification est « contraire à l´intérêt de l’enfant qui doit décider plus tard par lui-même de son appartenance religieuse », note ce jugement qui n’interdit pas cet acte à des fins médicales. « Le droit d’un enfant à son intégrité physique prime sur le droit des parents », estime le tribunal.
Cette décision a ouvert un vaste débat dans ce pays qui compte quelque 4 millions de musulmans et une communauté juive de plus de 200 000 personnes.

« Un laïcisme excessif »
Elle est considérée par beaucoup d’intéressés comme un «empiètement du pouvoir civil sur le religieux». Dans une interview au Monde, le rabbin Yann Boissière, appartenant au Mouvement juif libéral de France, explique qu’elle « témoigne d’un laïcisme excessif, qui devient lui-même une forme de religion. (…) Les parents prennent certes pour [l’enfant] la décision de le circoncire. Mais rien ne l’obligera pour autant, quand il sera en capacité de choisir, à aller à la synagogue ou aux cours d’éducation religieuse. (…) Pour le peuple juif, le sens de [ce rituel] est non seulement religieux, médical, mais aussi identitaire. C’est un signe d’alliance et d’accomplissement : l’homme ne naît pas parfait et le devient à travers ce rituel. Ça ne veut pas dire que la non circoncision marquerait la persistance d’une imperfection. Simplement, il faut savoir reconnaître des peuples différents, tributaires de missions différentes. Celle des Juifs est de reconnaître Dieu et de faire alliance avec lui. La circoncision est la marque de cette alliance».
Même le gouvernement allemand s’en est ému. Par le biais du porte-parole de la chancelière, il s’est dit «préoccupé» par ce jugement, affirmant qu’il voulait protéger cette pratique au nom de la «liberté des activités religieuses». Le Bundestag (Parlement) a adopté il y a quelques jours une résolution demandant au gouvernement de déposer un projet de loi pour autoriser cette pratique « pour motif religieux ».

Moratoires en Suisse et en Autriche
Mais les associations de protection des droits de l’enfant montent elles aussi au créneau. Elles réclament un délai de deux ans avant l’adoption d’une nouvelle loi sur la circoncision. Le temps nécessaire, selon elles, pour un débat approfondi entre experts.
La population, elle, est très partagée. Un sondage réalisé pour l’agence de presse DPA révèle que 45% des Allemands sont en faveur d’une interdiction de la circoncision, alors que 42% sont contre (13% ne se prononcent pas).
Et la décision allemande fait tache d’huile. L’hôpital pédiatrique de Zurich (Suisse) a décidé de suspendre les circoncisions d’ordre religieux dans le cadre d’un moratoire, «afin d’évaluer l’aspect juridique et éthique de cette pratique». En Autriche, une clinique de Graz a décidé de ne plus pratiquer de circoncision et le gouverneur d’une province a demandé aux hôpitaux publics de sa région de suspendre cette pratique, même pour raisons religieuses. La communauté juive, la communauté islamique d’Autriche et les évêques catholiques et luthériens ont lancé un appel œcuménique au gouvernement de Vienne pour qu´il publie «un engagement clair sur la liberté religieuse et la légalité de la circoncision».

2.- En Roumanie, l´Eglise doit accepter la syndicalisation de ses "salariés"


Photo : Patriarhia Romana.

Autre affaire d’importance : la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré contraire à la liberté syndicale le refus par l’Église orthodoxe roumaine d’enregistrer un syndicat formé dans son clergé : «[Ce refus] viole en effet l’article 11 (liberté de réunion et d’association) de la Convention européenne des droits de l’homme» (arrêt du 31 janvier 2012/ affaire Sindicatul Pastorul cel Bun c. Roumanie/requête n° 2330/09).
L’affaire concernait un syndicat (Pastorul cel Bun) fondé le 4 avril 2008 par des membres du clergé roumain et du personnel laïc de l’Église orthodoxe et son enregistrement sur le registre des syndicats. Le but du syndicat, figurant dans son statut, est la défense des droits et des intérêts professionnels, économiques, sociaux et culturels des clercs et des laïcs membres du syndicat dans leurs rapports avec la hiérarchie de l’Église et le ministère de la culture et des cultes.
En Roumanie, précision importante, le financement de la rémunération des membres du clergé est assuré majoritairement par l’État et ils bénéficient du régime général des assurances sociales.
Le représentant de l’Archevêché s’opposa à la demande d’inscription sur le registre des syndicats. Selon lui, le statut interne de l’Église orthodoxe interdit la création de toute forme d’association sans l’accord préalable de l’archevêque. Le ministère public répondit que la création du syndicat était conforme à la loi et que le statut interne de l’Église ne pouvait pas l’interdire, les prêtres et les laïcs concernés étant tous employés par l’Église et ayant, à ce titre, le droit de s’associer pour défendre leurs droits.
En mai 2008, le tribunal ordonna l’inscription de Pastorul cel Bun au registre des syndicats, lui conférant du même coup la personnalité morale. Pour lui, les membres du syndicat étaient employés en vertu d’un contrat de travail et, dès lors, leur droit à se syndiquer ne pouvait pas être subordonné à l’obtention préalable de l’accord de leur employeur.

Religion versus liberté d´association
L’Archevêché forma un pourvoi contre ce jugement, soutenant que la liberté de religion et l’autonomie des communautés religieuses garanties par la Constitution ne pouvaient s’effacer devant la liberté d’association syndicale. Juillet 2008, le tribunal départemental annula le jugement rendu en première instance, arguant que la notion de syndicat n’était pas prévue dans le statut de l’Église orthodoxe, en vertu duquel la création et la gestion des associations religieuses étaient «subordonnées à la bénédiction du synode de l’Église».
Il estima que si un syndicat venait à être créé, la hiérarchie de l’Église serait obligée de collaborer avec un nouvel organisme étranger à la tradition et aux règles canoniques de prise des décisions.

Quelle autonomie pour l’Église ?
Invoquant l’article 11, le syndicat en question allégua que le rejet de sa demande avait porté atteinte au droit de ses membres de fonder des syndicats. Il introduisit une requête devant la Cour européenne des droits de l’homme le 30 décembre 2008, qui a rendu sa décision en janvier 2012.
«La place particulière, dont est consciente la Cour, qu’occupe la religion orthodoxe en Roumanie, explique la CEDH dans un communiqué, ne saurait à elle seule justifier le refus d’enregistrement, d’autant que le droit des employés de l’Église orthodoxe de se syndiquer a déjà été reconnu par les juridictions roumaines. Si cette reconnaissance est antérieure à l’entrée en vigueur du statut de l’Église orthodoxe, il n’en reste pas moins que deux syndicats ont pu être créés au sein du clergé orthodoxe sans que cela ne soit jugé illégal ou incompatible avec le régime démocratique.»
Cette affaire a beaucoup ému les Eglises, à tel point qu’un séminaire d’étude a été organisé le 7 juin 2012 à Strasbourg autour de cette question : «L’autonomie de l’Église dans la jurisprudence récente de la Cour européenne des droits de l’homme».

3.- Aux Pays-Bas, bientôt une nouvelle loi sur l´abattage rituel


Sur Euronews, la communauté juive se dit "très choquée" par la nouvelle loi contre l´abattage rituel.

Enfin, aux Pays-Bas, la question est désormais officiellement posée : «Quelles sont les limites adéquates de la liberté religieuse ?  Pour Marianne Thieme, dirigeante du Parti pour les Animaux, la réponse est simple : « a liberté de culte s’arrête là où commence la souffrance humaine ou animale».
Le Parti pour les Animaux, le seul parti militant pour le droit animal représenté au sein d’un parlement national, a proposé en 2011 une loi exigeant que tous les animaux soient assommés avant l’abattage. Pour les dirigeants musulmans et juifs, c’est une menace pour leur liberté de culte, dans la mesure où leur doctrine religieuse interdit de consommer la viande de bêtes qui n’auraient pas été conscientes au moment de leur mise à mort.

Liberté de culte contre souffrance animale
Le parlement néerlandais a laissé un an à ces dirigeants pour prouver que les méthodes d’abattage prescrites par leur religion ne causent pas davantage de souffrance qu’une mise à mort précédée d’un assommage. S’ils n’y parviennent pas, l’exigence d’assommage avant l’abattage entrera en vigueur.
«Notre communauté juive est très choquée, a réagit Raphael Evers, rabbin de Rotterdam. On est implanté ici aux Pays-Bas depuis 400 ans et on considère cette nouvelle loi contre l’abattage rituel comme une atteinte à nos droits religieux constitutionnels.»
Même réaction chez les musulmans : «Si la loi passe, tout ce qui nous reste c’est manifester, dit Abdulfatteh Ali-Salah, de la société Halal Correct. Et c’est ce que nous ferons. Les musulmans et les juifs protesteront en masse contre cette loi».
Pour Peter Singer, professeur de bio-éthique à Princeton, «l’interdiction de l’abattage rituel d’animaux n’empêche ni les juifs ni les musulmans de pratiquer leur culte. Au cours du débat sur la proposition du Parti pour les Animaux, le rabbin Binyomin Jacobs, grand rabbin des Pays-Bas, a déclaré devant le parlement : "Si plus personne ne peut procéder à un abattage rituel aux Pays-Bas, nous cesserons de consommer de la viande". Et c’est bien évidemment ce que devrait faire quiconque adhère à une religion qui préconise un abattage moins humain que les procédés offerts par la technique moderne»…

> De nombreux rites religieux sont basés sur une interprétation littérale des textes : condition d´abattage des animaux, permanence de la circoncision. Parallèlement aux traditions, de nature figée, les droits de l´homme ont beaucoup progressé dans les consciences et dans les textes législatifs. Il en résulte un choc des valeurs, où la liberté de culte vient contredire le nécessaire respect de l´intégrité physique des enfants, ou encore le bien-être animal (de la même manière cependant que l´élevage intensif, contre lequel s´indignent aussi les associations...). Ces intrusions du droit républicain dans la pratique religieuse donne l´occasion aux pratiquants de réfléchir sur la portée éthique de leur rites. Liberté de culte ne signifie pas zone de non droit. par Jean-Luc Martin-Lagardette Source

Chine, Répressions continues contre les Tibétains

En Chine, la répression s’accentue contre les Tibétains.

Les forces de sécurité chinoises ont tué deux frères tibétains recherchés après avoir protesté contre la tutelle de Pékin. Incident qui intervenait au lendemain d'une nouvelle immolation par le feu. Les autorités manifestent une volonté de durcissement de la répression.    
        

Dans la province du Sichuan, à forte population tibétaine, les autorités mènent une campagne musclée de maintien de l'ordre après une vague d'immolations et de manifestations.
Dans la province du Sichuan, à forte population tibétaine, les autorités mènent
une campagne musclée de maintien de l'ordre après une vague d'immolations et
de manifestations. Reuters/Carlos Barria
Si c'est confirmé, c'est la dix-neuvième immolation en moins d'un an. L'homme avait l'apparence d'un moine, il a accompli son geste devant une école dans la localité d'Abba, dans la province du Sichuan, en criant des slogans hostiles au gouvernement chinois, déclare la porte-parole de l'ONG Campaign for Tibet, basée à Londres. On ignore quelle est la gravité de son état. La vague de suicide a déjà fait 13 morts. D'autre part, selon la radio américaine Radio Free Asia, les forces de sécurité chinoises ont tué par balles deux frères tibétains. Les deux hommes étaient recherchés pour leur participation aux manifestations qui ont eu lieu dans la région au mois de janvier. Ils ont été rattrapés au terme d'une cavale de deux semaines.
Ces épisodes correspondent à une très nette volonté de durcissement des autorités chinoises à l'égard des Tibétains. Toute la région est bouclée et soumise à un black-out médiatique quasi hermétique. Le numéro un du Parti communiste régional a appelé à renforcer la lutte contre ce qu'il appelle «la clique du Dalaï Lama» et joignant le geste à la parole, il a limogé trois officiels accusés de n'avoir pas été à la hauteur de la répression des manifestations de ces dernières semaines, sur le plateau tibétain.

Le Nouvel An tibétain sera célébré le 22 février. Le Premier ministre du gouvernement tibétain en exil, Lobsang Sangay, craint qu'à cette occasion nombre de ses compatriotes vivent une expérience malheureuse. Source

Religion, Prier pour gagner une compétition

La religion au secours des athlètes égarés

Durant toute la quinzaine des Jeux, les athlètes, croyants ou non, peuvent trouver une oreille attentive et du soutien auprès des aumôniers du village olympique.
A l’image de la gymnaste brésilienne
Ethiene Cristina Gonser Franco, beaucoup
d’athlètes sont concernés par la religion.
Image: Reuters
Elus parmi des milliers pour participer aux Jeux olympiques 2012, les athlètes présents à Londres vont tous vivre l’euphorie initiale, puis la haute pression de la compétition qui se mue finalement en bonheur extrême pour les uns et en désillusion pour les autres. Résumé succinct d’émotions indicibles, de sentiments violents que chacun devra gérer dans son for intérieur. Mais pas forcément seul.

45 aumôniers
Quelque quarante-cinq aumôniers, représentants des cinq grandes religions, se relaient au centre multiconfessionnel du village olympique, pour assurer une permanence quotidienne de 7 h à 23 h. Croyants comme athées, qu’ils cherchent à renforcer ou retrouver foi en eux, ou pour les musulmans, à gérer au plus près de leur conscience cette période de ramadan, les sportifs peuvent y trouver «un soutien spirituel et bénéficier de conseils personnels en toute confidentialité, mais également assister aux offices religieux (messe, culte protestant, lecture biblique, prière, méditation, etc.)», comme mentionne un article de la feuille «Village Life».
Ces aumôniers, hommes et femmes, portent la tenue violette des volontaires de ces JO, seules de petites épaulettes distinguent ces «êtres à l’écoute». Venant des quatre coins du monde, ils officient quasi tous régulièrement auprès de clubs sportifs et ont pour beaucoup déjà eu contact avec des athlètes «londoniens». C’est le cas notamment de Madeline Manning Mims, d’Oklahoma. Sacrée championne olympique sur 800 m aux JO de Mexico 1968 , elle reste la seule athlète américaine à avoir été sacrée sur cette distance. Désormais aumônière, elle est la confidente privilégiée de la délégation américaine.

Toute sorte d’interrogations
Souvent, elle et ses pairs accueillent les athlètes après leur compétition. «Quand l’événement est passé, que la pression retombe. Qu’ils se demandent pourquoi ai-je perdu? Pourquoi lui a gagné? Il y a toute sorte d’interrogations, confie l’un des aumôniers. Parfois c’est un sentiment de culpabilité que l’athlète essaie de surpasser.» Des aumôniers au cœur du sport. «Être là pour écouter celui qui a besoin de parler», voilà le résumé succinct de leur noble mission. par Gaëlle Cajeux Source

COMMENTAIRE :
Combien prient pour autre chose que sa propre foi...
Le sport est aux yeux du monde une religion qui ne béni que le porte-feuille du promoteur.

USA, Les leçons de civisme et de savoir-vivre

Washington critique les lois contre la burqa en France et en Belgique

Dans un rapport pour la secrétaire d'État Hillary Clinton dressant un panorama mondial des libertés religieuses, les États-Unis ont dénoncé lundi 30 juillet une poussée de l'antisémitisme et de l'hostilité à l'égard des musulmans en Europe, critiquant les lois contre la burqa en France et en Belgique.

Commentant un rapport sur les libertés religieuses dans le monde produit par son ministère pour 2011, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a jugé que «le monde faisait marche arrière» dans la protection de la liberté religieuse, «ce droit humain si caractéristique de sociétés stables, sûres et en paix». Dressant une carte pays par pays, le département d'Etat a voulu mettre en exergue, 18 mois après le début du Printemps arabe, «les conséquences des transitions politiques et démographiques sur les minorités religieuses, l'impact des conflits sur la liberté religieuse ainsi que la poussée de l'antisémitisme».
Mais les Etats-Unis ont réservé leurs critiques les plus acerbes à l'Europe. Ces «pays sont de plus en plus divers en termes ethniques, raciaux et religieux» mais «ces évolutions démographiques s'accompagnent parfois d'une augmentation de la xénophobie, de l'antisémitisme et de sentiments antimusulmans», déplore Washington. Surtout, souligne le département d'Etat, «de plus en plus de pays en Europe, dont la Belgique et la France, ont des lois restreignant le code vestimentaire qui pénalisent des musulmans», en allusion aux législations contre le voile intégral.
Les Etats-Unis expriment régulièrement leur désaccord avec Paris sur ce dossier. Porter ou non un vêtement religieux «doit être un choix personnel», a insisté Suzan Johnson Cook, ambassadrice des Etats-Unis pour les libertés religieuses. La loi française interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public est appliquée depuis le 11 avril 2011. Avant d'être élu, le président de la République François Hollande s'était engagé à la conserver. La Belgique a adopté la même législation en juillet 2011.


Pour le Quai d'Orsay, ce rapport relate «le point de vue des États-Unis»
La semaine dernière, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, avait appelé notamment Paris et Bruxelles à «renoncer aux lois et mesures visant spécialement les musulmans».
Invité à commenter ce rapport, le porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères français, Vincent Floreani, a répondu que la France «est une démocratie qui garantit les libertés publiques fondamentales, y compris les libertés de conscience, de religion et de conviction». «Notre conception de la laïcité est un patrimoine commun de tous les Français, qui implique des règles qui favorisent le vivre-ensemble dans l'espace public et à l'école publique».
En refusant un commentaire sur le contenu du document qui relate «le point de vue des États-Unis», le porte-parole a rappelé que la France était «mobilisée pour définir, avec ses partenaires européens, une politique de l'Union européenne plus structurée pour défendre la liberté de religion et de conviction dans le monde».


Pékin brocardé
Dans ce document, les Etats-Unis s'en prennent aussi une nouvelle fois à la Chine. Ils dénoncent une «nette dégradation en 2011 du respect par le gouvernement de la liberté religieuse en Chine», s'inquiétant du sort «des bouddhistes tibétains, des chrétiens et des musulmans ouïghours». Washington avait brocardé Pékin la semaine dernière pour la «détérioration continue de la situation générale des droits de l'homme».
Ayant collecté des données en 2011, en plein Printemps arabe, Washington salue les «transitions politiques en cours (...) en Afrique du Nord et au Moyen-Orient» - notamment en Tunisie, Libye et en Egypte - pour rappeler que le «sort des minorités religieuses dans ces pays fait la Une de l'actualité». Mais le département d'Etat redoute dorénavant «des tensions exacerbées entre ceux qui ont été longtemps opprimés et qui réclament plus de liberté et ceux qui craignent le changement».
Washington critique surtout l'Egypte pour n'avoir pas jugulé les violences contre la minorité chrétienne copte. A l'heure où des pays arabes se dotent de «nouvelles constitutions, il serait merveilleux d'y inclure la liberté religieuse», a plaidé Mme Johnson Cook.
Enfin, le département d'Etat s'alarme d'une «poussée mondiale de l'antisémitisme, qui se manifeste par du révisionnisme, la négation ou la glorification de l'Holocauste (...), l'opposition à Israël ou (...) des actes de profanation», citant le Vénézuéla, l'Egypte, l'Iran, l'Ukraine, la Hongrie, les Pays-Bas et la France. Source

Lire aussi : RFi ; MEDIAPART  

Monday, July 30, 2012

Israël-USA, Visite contreversée de Mitt Romney

Au dernier jour d'un voyage en Israël, étape d'une tournée internationale censée asseoir sa stature internationale (*), le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine, Mitt Romney, a récolté lundi 30 juillet plus d'un million de dollars auprès de donateurs juifs américains. Sheldon Adelson, exploitant de casinos à Las Vegas et allié du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, était notamment présent aux côtés de M. Romney lors d'un petit-déjeuner destiné à lever des capitaux.
Alors que les jours précédents les questions de politique étrangère avaient occupé le devant de la scène, M. Romney a surtout évoqué lundi le dossier de l'économie américaine, pour lui la question centrale de l'élection du 6 novembre. "Ce que nous voyons actuellement, c'est une politique qui ne marche pas pour le peuple américain et qui ne pourra jamais marcher", a déclaré Mitt Romney sans citer le président Obama.

JÉRUSALEM, "CAPITALE D'ISRAËL"
Chaleureusement accueilli dans l'Etat juif, l'ancien gouverneur du Massachusetts a, en revanche, suscité la colère des Palestiniens. Après une rencontre à huis clos dimanche à Jérusalem avec le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, le candidat républicain à la présidence américaine s'est rendu devant les murailles de la vieille ville, d'où il a prononcé un discours se déclarant "très ému" de se trouver à Jérusalem, "la capitale d'Israël".
Le candidat à la présidence américaine Mitt Romney
devant le mur des Lamentations à Jérusalem.
Ce alors que les Etats-Unis ne reconnaissent pas officiellement Jérusalem comme capitale d'Israël. Leur ambassade, comme pratiquement celles de tous les pays représentés en Israël, se trouve à Tel-Aviv. "Jérusalem-Est est occupé et la solution de deux Etats qui est soutenue par le monde entier, y compris les Etats-Unis et la majorité du peuple israélien [prévoit que] Jérusalem-Est [soit] la capitale de la Palestine et Jérusalem-Ouest la capitale d'Israël", a réagi le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Les propos de Mitt Romney lui ont valu des remerciements chaleureux de la part du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, mais des réactions outrées du côté palestinien. "Les déclarations de Romney portent atteinte aux intérêts américains dans la région, à la paix, à la sécurité, et à la stabilité. Ces déclarations (...) sont inacceptables et nous les rejetons totalement", a critiqué M. Erakat. "Ce que fait cet homme ici, c'est uniquement la promotion de l'extrémisme, de la violence et de la haine. Et c'est totalement inacceptable", a-t-il ajouté. "Avec de telles déclarations, il justifie l'occupation et l'agression".

LE NUCLÉAIRE IRANIEN, UNE "MENACE INACCEPTABLE"
Mitt Romney s'est, par ailleurs, montré très défensif sur la question du nucléaire iranien, qu'il a qualifié de "menace (...) incomparable et inacceptable" pour "Israël, la région et le monde". "Nous considérons comme inacceptable que l'Iran devienne une nation dotée de l'arme nucléaire", a déclaré M. Romney avant de reconnaître, un peu plus tard "le droit d'Israël à se défendre".
"Nous devons prendre toutes les mesures pour dissuader le régime iranien de poursuivre sa course vers le nucléaire et nous espérons que des mesures économiques et diplomatiques le permettront. Mais en fin de compte, bien sûr, aucune option ne doit être exclue", a ajouté M. Romney en faisant allusion à une éventuelle attaque militaire.
M. Romney se pose en adversaire farouche de la politique prônée par M. Obama au Moyen-Orient. Vendredi, M. Obama s'est cependant lui aussi livré à une démonstration de soutien à Israël. Entouré de représentants du lobby pro-israélien AIPAC, il a promulgué une loi renforçant la coopération en matière de sécurité et de défense avec l'Etat hébreu et réaffirmé le soutien "inaltérable" de Washington à ce pays.
Le candidat républicain a commencé sa tournée de promotion par Londres, première étape marquée par un faux pas sur les Jeux olympiques. Après avoir exprimé des doutes sur le degré de préparation de la capitale britannique et essuyé les reproches du premier ministre, David Cameron, il a dû faire machine arrière. Cette tournée de promotion se poursuivait lundi par une étape en Pologne où l'ex-gouverneur du Massachusetts doit rencontrer à Gdansk Lech Walesa, fondateur de Solidarnosc, premier syndicat autonome créé derrière le rideau de fer, Prix Nobel de la paix et ancien président de la République polonaise. Source

(*) Plan pour la présidence de Mitt Romney

Mitt Romney a commencé au Royaume-Uni, mercredi 25 juillet, une tournée internationale qui le conduira ensuite en Israël puis en Pologne. C'est l'occasion pour l'ancien gouverneur du Massachusetts de se doter d'une crédibilité internationale dans des pays choisis pour leur proximité avec les Etats-Unis. A ce jour, quelles sont les positions du candidat républicain en politique étrangère ?
  • Israël, "le plus proche allié"
"Aux Nations unies, en applaudissant les ennemis d'Israël, [Barack Obama] a parlé comme si notre plus proche allié au Moyen-Orient était le problème", a déclaré Mitt Romney dans un discours à Reno (Nevada) le 24 juillet, accusant le président sortant d'avoir "trahi" l'allié traditionnel des Etats-Unis. Mitt Romney assure lui dans son programme qu'il fera tout "pour résister à la campagne planétaire pour délégitimer Israël" et "pour assurer la sécurité" de l'Etat hébreu, en luttant contre "les politiques anti-israéliennes en Turquie et en Egypte".

  • Iran, "l'option militaire"
Pour le candidat républicain, "il est inacceptable que l'Iran puisse posséder l'arme nucléaire". Mitt Romney reproche à Barack Obama de ne pas avoir eu une politique suffisamment forte vis-à-vis de l'Iran. Le président sortant a défendu jusqu'ici l'utilisation de la diplomatie et l'instauration de sanctions contre l'Iran. Mitt Romney veut lui faire comprendre à l'Iran que "l'option militaire reste une possibilité". Le candidat appelle en outre à l'instauration d'une cinquième série de sanctions contre l'Iran, et à un soutien à l'opposition démocratique.
  • Syrie, Irak et printemps arabe
Selon Mitt Romney, en Syrie, "cela fait beaucoup trop longtemps que l'administration Obama nourrit l'espoir de pouvoir négocier avec Assad". Le candidat républicain souhaite lui adopter une "stratégie d'isolement et de pression" envers le régime de Bachar Al-Assad.
En Irak, le candidat républicain considère qu'il est difficile aujourd'hui de se prononcer sur la politique à adopter en janvier 2013, la situation risquant selon lui d'avoir beaucoup évolué d'ici là. Mais il s'engage, s'il est élu, à établir une relation durable et solide entre les Etats-Unis et l'Irak, qui est un "partenaire stratégique dans la région".
En Egypte, en Libye et en Tunisie, Mitt Romney souhaite utiliser "le soft power des Etats-Unis pour s'assurer que le printemps arabe puisse tenir ses promesses".
  • Afghanistan, la parole aux militaires
Le candidat Romney s'oppose au plan de sortie d'Afghanistan, sortie prévue d'ici à 2014, par le président Obama. Pour lui, le retrait d'Afghanistan doit être "fondé sur les conditions propres au terrain, évaluées par les chefs de l'armée américaine". Il s'oppose en outre au retrait des 30 000 soldats supplémentaires, prévu en septembre, et accuse Barack Obama d'avoir "un planning inspiré par son agenda politique".
  • Russie, "l'ennemi géopolitique numéro un"
Mitt Romney considère la Russie comme "l'ennemi géopolitique numéro un", et critique fermement la politique du "nous donnons et la Russie reçoit" de Barack Obama. Afin de "décourager les comportements expansionnistes et agressifs de la Russie", il souhaite renégocier le nouveau traité Start sur les armes nucléaires, signé en 2010. Il veut aussi relancer le projet de système de défense anti-missiles en Pologne (contre la menace iranienne), auquel s'oppose la Russie, et qui a été abandonné par Barack Obama. Le candidat républicain souhaite par ailleurs "encourager les réformes politiques et économiques démocratiques", et ainsi lutter contre "les pratiques autoritaires" du gouvernement russe.
  • Chine, le "tyran prospère"
En février, Mitt Romney avait promis, s'il est élu, d'éviter l'avènement d'un "siècle chinois". Pour réagir à la montée en puissance de Pékin, il souhaite maintenir une présence militaire accrue dans le Pacifique et développer des coopérations fortes avec les alliés des Etats-Unis, notamment l'Inde, dans la région. Le candidat républicain veut aussi inciter la Chine à "devenir un partenaire responsable dans le système international", il souhaite donc défendre les droits de l'homme pour lutter contre le "tyran prospère" que représente la Chine à ses yeux.
  • Amérique latine, la lutte contre les cartels
Mitt Romney met principalement l'accent sur la lutte contre les gangs criminels et les cartels de la drogue. Il affirme que dans les cent jours qui suivront son élection, il lancera dans cette région un programme afin de vanter les bienfaits de la démocratie et du libre-échange. Le candidat républicain souhaite par ailleurs créer une force de frappe unifiée pour lutter contre la drogue et le terrorisme dans la région, en mettant en commun des initiatives déjà existantes. Mitt Romney veut enfin renforcer la coopération avec le Mexique, dans la lutte contre les cartels de la drogue et les narcotrafiquants.
Le programme de Mitt Romney sur le Web : Issues, to learn more about Mitt's plan 

USA, Un pasteur baptiste blanc refuse un mariage de noirs

Ils ont dû changer d'église la veille de la cérémonie. Pourquoi ? Le pasteur d'une église baptiste de Crystal Springs, dans le Mississippi (sud des Etats-Unis), a en fait refusé de marier un homme et une femme dans son église parce qu'ils étaient noirs, ont rapporté dimanche les médias américains.
Le pasteur Stan Weatherford, qui est blanc, a raconté à la chaîne de télévision ABC qu'il n'y avait jamais eu de mariage de Noirs dans la First Baptist Church de Crystal Springs depuis sa création en 1883.
Des fidèles de l'église l'ont menacé d'être remplacé s'il acceptait d'y organiser une cérémonie pour le mariage de Charles et Te'Andrea Wilson, a-t-il assuré, soulignant qu'il avait proposé au couple de les marier dans une autre église proche et dont les fidèles sont majoritairement noirs.

Comment peut-on expliquer à une fillette de 9 ans "On ne peut pas se marier ici, parce que, devine quoi ma chérie? on est noirs"», a réagi Charles Wilson sur une filiale locale d'ABC, évoquant sa fille. D'après la chaîne de télévision CNN, les futurs époux ont appris que la cérémonie ne pouvait pas avoir lieu dans l'église qu'ils avaient initialement choisie la veille de leur mariage, qui devait avoir lieu le 20 juillet. Il a finalement été célébré dans une autre église le lendemain. Source

Vidéo en anglais
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En lien avec cet article : Le fantôme de la ségrégation

COMMENTAIRE :
Chez les baptistes de USA, ils ne sont pas tous frères et soeurs dans le Christ, nés d'Adam.

Lire aussi : Mariages interconfessionnels, quand la foi complique les choses

France, Promotion de la sodomie

La sodomie est-elle contre-nature ?

Le plaisir dit socratique, toléré et chanté depuis l’Antiquité, généralement associé à l'amour homosexuel, suscite encore un intense rejet de la part des autorités catholiques et musulmanes - sans parler de leurs talibans respectifs.
Ainsi ce dimanche 13 mai, quelques milliers de catholiques traditionalistes (1500 selon police, 6000 selon les organisateurs) manifestaient autour de la statue de Jeanne d’Arc, chantant des chants à la gloire de la Pucelle, pour dénoncer les «promesses destructrices pour la patrie» de François «le rouge». Et d’abord, le mariage gay. «Nous n'entendons pas que M. Hollande puisse renverser les repères moraux de la société française» a déclaré leur porte-parole.
Alors quoi vouloir s'aimer, s'épouser, fonder une famille serait contraire à la morale ? Hé bien, pour ces chrétiens, oui. Ils étaient appelés par l’Institut Civitas, l’héritier de la «Cité catholique», mouvement fondé en 1945 par Jean Ousset, disciple du nationaliste d'extrême-droite Charles Maurras et proche de Mgr Marcel Lefebvre, l'archevêque catholique intégriste fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.

Les catholiques fondamentalistes ne sont pas seuls à condamner les amours homosexuelles.
En effet, pour le catéchisme officiel diffusé aujourd'hui par l’Église, l’homosexualité est «contraire à la loi naturelle» et «ne saurait recevoir d’approbation en aucun cas». Qu'entendent-ils par "loi naturelle" ? Seul l'amour physique pratiqué par un hommes et un femme, dans le but de l'enfantement, est sain.
Tout autre comportement sexuel n'est que perversion de la Création divine - une vieille histoire qui remonte au Code Justinien (Novellae, 538) : "Par conséquent, il appartient à tous ceux qui désirent craindre Dieu de s'abstenir d'une conduite si vile et si criminelle qu'on ne la rencontre même pas chez les bêtes sauvages".
Un interdit que certains prêtres, comme l'actualité nous en informe régulièrement, éprouvent beaucoup de mal à respecter, allant parfois, hélas, jusqu'à violenter des jeunes ouailles : ainsi une dépêche AFP nous apprend que Mgr William Lynn, le plus important responsable de l'Église catholique américaine, risque d'être condamné en juillet à une peine de trois à six ans de prison pour avoir couvert deux prêtres pédophiles et sodomites.

Ce même dimanche, à la télévision belge, suite au meurtre d’un jeune homo pendant la «gay pride» de Bruxelles, un professeur de religion islamique a, lui aussi, décrété l’amour bougre «antinaturel» et l'a damné. Là encore, cet «anti-naturalisme» prétendu des plaisirs sodomites et homosexuels - autrement dit cette atteinte à l'ordre divin - semble bien discutable. De quelle nature idéale, définie comme un bien absolu, parlent-ils ces grands savants, à l'époque de la pilule, la chirurgie esthétique, la médecine du vieillissement, la procréation assistée, la fécondation in vitro ou des recherches sur les cellules totipotentes ? Et puis, ont-ils bien étudié l'extraordinaire anatomie du corps humain ?
C'est bien la Nature, ou plutôt l’évolution - la "sélection sexuelle" chère à Charles Darwin - qui a offert au mâle humain un derrière chatouilleux, équipé d’une sorte de clitoris par-dedans : cette glande tendre nommé prostate, du grec "prostatês", «qui se tient par devant», dont les contractions réflexes lancent la semence dans la verge pendant l'amour, déclenchant d’intenses frissons, hâtant la venue de l’orgasme.
C'est bien cette fameuse Nature, que le philosophe Spinoza identifiait à Dieu, qui a fabriqué le mâle humain : une sorte d’hermaphrodite. Il est en effet équipé de plusieurs organes sexuels, tous capables de le mener au plaisir, une peau très sensible et innervée le couvrant des pieds à la tête, une verge à l’embout électrique, des bourses sensibles procurant des sensations extrêmes, une fente musclée et profonde, où palpite une variété de «point G» masculin. Que l’on soit homosexuel ou non, ne pas bénir ce cadeau des siècles des siècles, refuser d'aller prier dans cet autel naturel, n’est-ce pas commettre un blasphème contre les dieux et la vie même ? par Frédéric Joignot Source

COMMENTAIRE :
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Sénégal, Les JO, la Syrie, le Mali et le Sénégal

Les Jeux Olympiques, la Syrie, le Mali et nous.

Les Jeux Olympiques, la Syrie, le Mali et nous.
Alors que le monde entier avait en 1994 les yeux rivés sur le petit écran pour voir se dérouler les préparatifs puis les compétitions de la coupe du monde aux USA, le génocide rwandais planifié et exécuté par un pouvoir central hutu continuait en sourdine. Aujourd’hui, en plein Jeux Olympiques, Bachar-Al-Assad bombarde ses compatriotes.
En 1994, la fameuse communauté internationale n’avait pas pris en compte les avertissements du commandant Dallaire de la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR). Au bout du compte, il y eut 800 000 morts à majorité tutsi. Le monde civilisé doit-il attendre de vivre un génocide plus important en Syrie pour se réveiller ?
Un grand événement sportif mondial venait en 1994 d’éclipser le plus grand génocide du monde en termes de nombre de mort par jour (8000 par jour en 100 jours de génocide). Avec le génocide rwandais, l’ONU et les pays occidentaux venaient de faire preuve d’une lâcheté historique eux qui pouvaient d'imposer un cessez-le-feu pour arrêter les massacres. Les J.O de Londres 2012 vont-ils éclipser la folie en Syrie avec un Bachar al-Assad qui lance des bombardements contre les insurgés devant une communauté internationale amorphe ?
Pourtant la communauté internationale aurait bien pu rééditer ce qu’elle a fait en Lybie hier en 2011 face à la folie de Khadafi. Le conseil de sécurité de l’ONU avait voté une résolution autorisant la création d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye pour « permettre » un combat loyal pour ne dire égal entre le pouvoir et les insurgés. Les abstentions de la Russie, et de la Chine n’y firent rien. Khadafi finit par disparaître sous la poussée d’un peuple libyen qui, sans ce coup de pouce de la « No Fly Zone » Zone d’exclusion aérienne, n’aurait sans doute pas gagné la guerre. Heureusement pour le peuple libyen : le pétrole valait bien l’engagement des nations unies et des occidentaux.

Aujourd’hui, au-delà du soutien anachronique de la Chine et de la Russie, la communauté internationale n’est pas assez engagée pour bloquer le fou de la Syrie qui, sans doute profitera de l’éclipse des jeux olympiques pour commettre un massacre extrême sous forme de baroud d’honneur. La fameuse communauté internationale reviendra sans doute compter des victimes quand s’en ira la flamme olympique.
La Syrie est sans doute loin du Sénégal, mais nous avons le Mali.
Face à la crise malienne actuelle, la communauté internationale ne semble pas avoir tiré les leçons de l’Afghanistan de la période 1997-2001.
Il a fallu en Afghanistan attendre 2001 dans le cadre de la traque contre Osama Ben Laden pour secouer un régime Taliban qui avait eu le temps de s’ossifier dans une vision erronée de l’islam. Aujourd’hui la conviction est faite qu’en dépit de l’instauration d’un régime démocratique, cette partie du monde ne pourra plus jamais se défaire de cette vision politique erronée de l’Islam. Même si les Taliban ne sont plus au pouvoir, ils sont dans une rébellion terroriste permanente contre le système parce qu’ils ont eu assez de temps pour bâtir les ressorts de leur lutte.
Faut-il attendre que le Mali vive la même expérience que l’Afghanistan pour enfin se réveiller devant le spectre qui aura entre temps bâti sa forteresse. La communauté internationale attend sans doute un autre 11 septembre 2001venant certainement des rebelles du nord Mali pour prendre la menace de l’Afganistanisation de l’Afrique de l’Ouest au sérieux.
La conviction de tous est que le Mali 24ème pays le plus vaste du monde, enclavé ayant des frontières avec sept autres États et faisant partie des cinquante pays les moins avancés ne pourra pas en dépit de sa fierté légendaire faire face à la rébellion des groupes islamistes et nationalistes actuels qui tissent lentement des plages de convergence entre eux.
Au moment où Ansar Dine Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), et le MNLA (Mouvement national pour la liberation de l'Azawad) ont comme accordé leur violon pour couper le pays en au moins deux, il ne reste qu’une intervention militaire d’abord aérienne pour éviter l’Afganistanisation du nord Mali.
En triste vérité, l’ONU semble tergiverser dans une option diplomatique sans issue et, il appartient à l’Union Africaine d’être assez ferme et convaincante pour mobiliser les autour de la nécessité de ne pas faire de l’Afrique une terre des extrémismes religieux.
Nous devons savoir que si la rébellion au nord Mali traverse intact le restant de l’année, il sera difficile d’inverser cette tendance à court terme.
De même si le dictateur syrien reste au pouvoir, ce sera un véritable camouflet pour un monde en marche vers la démocratie.
La communauté internationale doit, au-delà du pétrole se dire qu’il y a une un monde de tolérance à bâtir sur des bases plus justes.
Ces problèmes du monde aussi nous concernent nous sénégalais qui sommes dans le gros village planétaire.
Même si la Syrie est loin, le Mali est à un jet de pierre et toute menace sur ce pays nous interpelle au premier chef.
C’est en cela qu’il faut saluer la démarche tout azimut du Président Macky Sall qui a une claire conscience qu’une Afganistanisation du Mali sera fatale pour l’Afrique en entier. Certes, pour des raisons sensibles d’extrême proximité, le Sénégal ne pourrait être en première ligne de la lutte armée contre le rébellion au Mali. Mais notre pays a son rôle à jouer au plan de la mobilisation de la communauté internationale pour faire face. Il faut une guerre aérienne contre les rebelles au Mali et à ce titre l’occident doit s’implique au plan logistique. Il faut des soldats africains pour aider l’armée malienne maitresse d’œuvre et, à cet titre les pays non frontaliers du Mali doivent d’abord être sollicité pour éviter une propagation du conflit à partir des sept frontières.
Mais nous devons comprendre que la fameuse communauté internationale est capable, sans forte insistance des peuples, de lâcheté historique au nom d’intérêts à courtes vue nationale.
En plus de la demande sociale et d’éthique, il en est une autre plus incompressible. C’est la demande de sécurité que doit garantir un État responsable. Le Sénégal semble l’avoir compris en s’appuyant sur la coopération militaire logistique incontournable avec les têtes de pont de la communauté internationale.

Au-delà des éclats Jeux Olympiques, nous devons comprendre que la réalité du monde est aussi autre. par Mamadou NDIONE Source 

Algérie-France, La guerre de religion est inévitable

Mr Amir-Aslani, avocat au barreau de Paris et expert en relations internationales, est l’auteur de «La guerre des Dieux», où il analyse le retour de la religion dans la politique dans un contexte de crise particulièrement difficile.

Selon, Mr Amir-Aslani «la guerre de religion est inéluctable, on y est d‘ailleurs». Il cite différents cas pour accentuer la véracité de ses propos. En prenant le cas de la Syrie, il explique que «le régime du pouvoir Assat c’est une dictature, personne dit le contraire, régime totalitaire, personne dit le contraire, régime sanguinaire, personne dit le contraire». Il y a ici une guerre de religion entre les sunnites, les chiites et les chrétiens alliés.
Il rappelle le conflit de la cote d’Ivoire et le cas du Soudan. Ce dernier est «le premier pays arabe à être divisé en deux : le nord arabo-musulman et le sud chrétien animiste». Il conclura par dire que «les exemples ne manquent pas» concernant les guerres de religions actuelles. Source

Vatican, Dialogue de sourds avec l'église des USA

Le dialogue entre le Vatican et les soeurs frappe un mur

Dialogue de sourd
Le dialogue entre la Conférence nationale des religieuses des États-Unis (LCWR) et le Vatican s’est récemment heurté à un mur, alors qu’un des trois évêques nommés pour y rétablir l’orthodoxie, Mgr Leonard P. Blair, a déclaré à l’émission Fresh Air de la National Public Radio (NPR) qu’il n’est pas question de «négocier» un compromis. Peu de jours avant, soeur Pat Farrell, la présidente, avait affirmé à NPR qu’un tel «contrôle», loin d’ouvrir un dialogue, semblait le fermer.
La LCWR compte 1500 supérieures représentant environ 80 % des 57 000 religieuses catholiques du pays. Le Vatican reproche à la conférence de s’écarter de l’enseignement de l’Église sur la contraception, l’avortement, l’euthanasie, l’accès des femmes à la prêtrise et l’homosexualité. Outre qu’elles témoignent d’une désobéissance envers la hiérarchie, ces «déviations» contribueraient aussi à la chute des «vocations religieuses» dans les communautés de femmes aux États-Unis.

La conférence estime, elle, qu’il devrait être possible de discuter dans l’Église. C’est là, selon soeur Farrell, la «question clé» qui se pose non seulement aux religieuses, mais à tous les fidèles. «Peut-on être catholique tout en ayant l’esprit ouvert aux questions?» Entre-temps, la LCWR a lancé une consultation auprès de ses membres quant à l’attitude à adopter devant l’intervention du Vatican. Trois voies y sont envisagées en vue d’une réunion nationale en août prochain : L’une consiste à se plier au mandat que le Vatican a donné aux évêques américains chargés d’évaluer les orientations de ces communautés.
La seconde serait de constater qu’il n’est pas possible de se conformer à un tel mandat et d’attendre de voir quelle sera alors la position du Vatican.
Enfin, les communautés qui trouvent inacceptables ces «options» pourraient se retirer de la LCWR (dont le statut juridique dépend de Rome) et former une nouvelle organisation séparée.

Sur certaines des questions en litige, la conférence trouve injuste le verdict du Vatican. Ainsi, les religieuses ont été amenées à s’interroger sur l’enseignement sur la sexualité, non par rébellion féministe contre une hiérarchie «patriarcale», mais par fidélité à leur mission auprès de gens marginalisés, placés dans des situations pénibles. «C’est là notre don à l’Église.» Ces sujets, dit soeur Farrell, sont beaucoup moins «blancs ou noirs» qu’on le prétend, car les réalités humaines ne le sont pas.
«Un évêque, par exemple, ne peut travailler dans la rue avec les sans-abri», ajoute-t-elle. Il a d’autres tâches. Mais les religieuses peuvent le faire. C’est ce genre de «conversations» que souhaitent avoir les religieuses, pour peu que se développe un climat de dialogue, d’ouverture et de confiance avec les évêques.
Autre grief chez les religieuses : l’accès à la prêtrise. La position qu’elles ont prise en faveur de l’ordination des femmes date de 1977, soit avant que le Vatican interdise d’en débattre dans l’Église catholique. Depuis l’interdit lancé sous Jean-Paul II, la LCWR s’est abstenue d’en parler publiquement. «Imposer le silence ne change pas nécessairement l’opinion des gens», dit soeur Farrell, qui confirme que les religieuses veulent voir reconnaître la «position des femmes dans l’Église».

Si cette question ne fait plus guère les manchettes, il en va autrement de la campagne menée par le Vatican à propos de l’avortement. Là-dessus, les religieuses américaines refusent de se laisser conscrire par le mouvement provie. Soeur Farrell trouve injuste (unfair) la critique voulant qu’elles ne parlent pas de cette question. «Nous donnons nos vies pour appuyer la vie, dit-elle, et appuyer la dignité des personnes. Notre travail est très pro-vie».
Mais ces religieuses mettent en doute «toute politique qui est davantage pro-foetus que vraiment pro-vie». Pour elles, si les droits de l’enfant à naître priment tous les droits des enfants déjà nés, c’est là aussi, le cas échéant, une «distorsion». Et soeur Farrell de citer les nombreux «ministères» auxquels des religieuses consacrent leur vie : les gens marginalisés, souvent rejetés, les handicapés et les gens âgés, les malades mentaux chroniques, les prisonniers, les condamnés à mort attendant leur exécution.
Comme il ne manque pas de gens dans l’Église catholique pour s’occuper de l’avortement, les religieuses ont choisi de ne pas s’y investir, pour aller plutôt donner une voix à des causes qui sont moins couvertes «mais tout aussi importantes». La Conférence s’inquiète, en revanche, de voir le droit à la vie réduit à cet enjeu de l’avortement. Pourquoi ferait-on aujourd’hui de cette question l’enjeu principal de l’Église, voire la seule caractéristique de l’identité catholique ?
Il n’en fallait pas plus pour que Mgr Blair invoque le magistère de Jean-Paul II. Tous les droits de la personne sont «faux et illusoires», a dit ce pape, si le droit à la vie n’est pas défendu avec «le maximum de détermination». Mais l’évêque nie également que cette question soit la seule où le silence des religieuses inquiète le Vatican. Ces femmes restent aussi muettes sur «l’institution divine» du mariage «entre un homme et une femme».
Sur ces questions, le représentant de Rome invoque la foi «fondamentale» de l’Église catholique dans l’existence de «vérités objectives», provenant de la Révélation, interprétées «authentiquement» par l’enseignement de ceux dont c’est la charge dans l’Église, et dont on s’attend qu’elles soient crues. Il y a donc des choses qui ne sont pas «négociables», conclut Mgr Blair. par Jean-Claude Leclerc, prof.de journalisme à l’UdeM, Source

Monde, Prier réduirait de 50% l'Alzheimer

priere-Alzheimer Non, ce n’est pas une blague mais une étude très sérieuse menée par des scientifiques. Cette enquête s’est déroulée aux Etats-Unis et en Israël : elle montrerait que chez les femmes, prier régulièrement permettrait de réduire de 50% le risque d’avoir la maladie d’Alzheimer.
Cette maladie, qui n’est aujourd’hui pas guérissable, touche des millions d’individus, notamment les plus âgés.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié près de 900 personnes pendant 10 ans. Et le constat est clair : prier régulièrement aurait des bienfaits pour ne pas avoir l’Alzheimer. Une étude assez hallucinante mais qui pourrait prouver des bonnes ondes de la part des croyants, qui seraient moins touchés par Alzheimer que ceux qui ne prient pas.
Evidemment, cette enquête n’est absolument pas sponsorisée par une communauté !
En France, plus de 800 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer, qui connait une forte croissance. Comme nous le précisions dans cet article, il n’y a actuellement pas de remède pour vaincre la maladie, mais la piste de la prière pourrait donner des pistes de réfléxion pour faire progresser la recherche. Source

Friday, July 27, 2012

Monde, Fin de la civilisation en 2100 ?

C'est la rumeur qui enflamme la Toile depuis plusieurs semaines : les écosystèmes de la planète pourraient connaître un effondrement total et irréversible d'ici 2100. A l'origine de cette prophétie apocalyptique, non une secte d'illuminés, un médium en manque de publicité ou le dernier blockbuster américain en vogue. Non, l'allégation est issue d'une étude de la très sérieuse revue Nature, référence parmi les publications scientifiques. La thèse ? L'environnement, sous l'effet des dégradations causées par l'homme, pourrait franchir un point de non-retour avant la fin du siècle.
La Terre vu de la Lune
Dans Approaching a state-shift in Earth’s biosphere, les auteurs, 22 chercheurs appartenant à une quinzaine d'institutions scientifiques internationales, alarment sur une perte de la biodiversité de plus en plus rapide et une accélération des changements climatiques.
Selon l'étude, presque la moitié des climats que nous connaissons aujourd'hui sur la Terre pourraient bientôt avoir disparu. Ils seraient ainsi remplacés, sur entre 12 % à 39 % de la surface du globe, par des conditions qui n'ont jamais été connues par les organismes vivants. Et ce changement s'effectuerait de manière brutale, empêchant les espèces et écosystèmes de s'y adapter.
Les bouleversements des milieux naturels ont toujours existé, rappelle l'étude, que ce soit à une échelle locale - au niveau des bassins ou des récifs coralliens par exemple -, régionale - il y a 5 500 ans, le Sahara était constitué de prairies fertiles - ou planétaire. La Terre a ainsi connu sept grandes crises : l'explosion cambrienne, il y a 540 millions d'années, les cinq extinctions massives qui ont anéanti pour certaines jusqu'à 90 % de la vie sur Terre et le passage de la dernière période glaciaire à notre époque, il y a 12 000 ans.
Mais alors que l'explosion cambrienne et le réchauffement de l'Holocène ont été déclenchés par des catastrophes naturelles, des changements dans la composition des océans et de l'intensité solaire, une nouvelle pression est aujourd'hui exercée sur les écosystèmes : celle de 7 milliards d'êtres humains - et 9 milliards en 2050.
"A l'époque où la planète est passée d'une période glaciaire à celle actuelle, interglaciaire, des changements biologiques des plus extrêmes sont apparus en seulement mille ans. A l'échelle de la Terre, c’est comme passer de l’état de bébé à l’âge adulte en moins d’une année. Le problème, c'est que la planète est en train de changer encore plus vite aujourd'hui", explique Arne Moers, co-autrice de l'étude et professeure en biodiversité à l'université Simon Fraser de Vancouver.
Et la chercheuse de poursuivre : "La planète ne possède pas la mémoire de son état précédent. Nous prenons un énorme risque à modifier le bilan radiatif de la Terre : faire basculer brutalement le système climatique vers un nouvel état d'équilibre auquel les écosystèmes et nos sociétés seront incapables de s'adapter. [...] Le prochain changement pourrait être extrêmement destructeur pour la planète. Une fois que le seuil critique sera dépassé, il n’y aura plus de possibilité de revenir en arrière."
D'après l'étude, ce seuil correspondrait à l'utilisation de 50 % des ressources terrestres. Or, aujourd'hui, 43 % des écosystèmes terrestres sont déjà utilisés pour subvenir aux besoins des hommes. Un tiers de l'eau douce disponible est par ailleurs détourné pour un usage humain. Les taux d'extinction des espèces sont à des sommets jamais atteints durant l'ensemble de l'évolution humaine - de 10 à 100 fois le rythme naturel d'extinction constaté par les scientifiques sur une période de 500 millions d'années, alors qu'il pourrait être bientôt 10 000 fois supérieur. Et les émissions de CO2 ont augmenté de 35 % depuis l'ère pré-industrielle du fait de la combustion d'énergies fossiles.
L'évolution de l'utilisation des sols au cours des siècles, alors que la population mondiale augmente :

Note : 1 billion (us) = 1 milliard (fr)

"Au vu de ces éléments, on peut affirmer qu'un basculement est très plausible au cours du siècle prochain", assure Anthony Barnosky, paléobiologiste à l'université de Californie à Berkeley. Toutefois, d'importantes incertitudes demeurent : "Il s'agit de savoir si ce changement planétaire est inévitable et, si oui, dans combien de temps il surviendra."
Une prudence partagée par nombre de scientifiques qui ont lu l'étude. Pour Brad Cardinal, biologiste à l'université du Michigan, interrogé par le magazine américain Wired, cette recherche est probante mais pas concluante : "Ce n’est pas la première fois qu’une étude du genre est publiée. Seul le temps nous permettra de savoir si ces résultats se vérifient ou pas." "Il faut se méfier de l’interprétation qui en est faite dans certains médias, selon lesquels la Terre pourrait ne pas atteindre le XXIIe siècle. La planète ne va pas disparaître avant 4 milliards d’années et elle restera habitable bien longtemps encore. Mais les dégradations en cours vont affecter nos conditions de vie", tempère de son côté le climatologue Jean-Pascal van Ypersele, vice-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dans une interview au magazine belge Le Vif/L'Express.
Reste qu'un véritablement changement des modes de vie est nécessaire et urgent. Les 22 scientifiques de l'étude proposent aux gouvernements d'entreprendre quatre actions immédiates : diminuer radicalement la pression démographique ; concentrer les populations sur les zones enregistrant déjà de fortes densités afin de laisser les autres territoires tenter de retrouver des équilibres naturels ; ajuster les niveaux de vie des plus riches sur ceux des plus pauvres ; développer de nouvelles technologie permettant de produire et de distribuer de nouvelles ressources alimentaires sans consommer davantage de ressources. par Audrey Garric Source

COMMENTAIRE :
Les gens ont peur, cela se sent. Mais ceux qui comme moi croient au retour de notre seigneur Jésus-Christ, savent que cela arrivera plus tôt. Et Dieu, dans son immense Amour, viendra avant la perte de son peuple.
À voir le tableau, si à 8 milliards d'humains aujourd'hui en 2012, la famine commence à se faire sentir...

Ajout 03juillet2012 : Ça aura lieu...

COMMENTAIRE :
Des scientifiques prédisent l'extinction de la race humaine en 2100, mais d'autre, comme ce milliardaire russe, s'associe à ses pairs, supporté par le Dalaï Lama pour obtenir l'immortalité.

Les scientifiques se contredisent, ils ne s'en rendent même pas compte !

Tunisie, La prière à 3h30 am sans préjudice ?

«La Tunisie est aujourd'hui islamiste». Tel est le titre d’un article publié ce mercredi 25 juillet dans le journal français «Le Monde», dans la rubrique «Idées». Il s’agit d’une tribune, dont le contenu n’engage pas nécessairement la rédaction du quotidien. Ce n’est donc pas une autre affaire Caroline Fourest, chroniqueuse que «Le Monde» finira par éjecter après cinq ans de «bons et loyaux» services. Il n’empêche.
Les «faits» exposés par le papier rédigés par M. M. Nicolas Clinchamps, professeur de droit à Paris, sont un tissu de contrevérités. On y lit ainsi : «L'appel à la prière de l'aube (qui ne fait pas partie des 5 prières obligatoires) est lancé du haut de minarets dès 3 h 30 du matin, sans soulever de mouvement de contestation».

Comme si l’appel de la prière du Fejr (l’aube) avait été un jour interrompu depuis les quatorze siècles que la Tunisie est musulmane. Comme si les beys, les occupants français, Bourguiba, ou même Ben Ali ont pu un jour empêcher nos muezzins d’appeler les Tunisiens à leurs devoirs religieux du haut des minarets. Ce ne sera pas le seul élément contestable de cette tribune.
«Ainsi, après 22 heures, les taxis se font rares dans les grandes villes car les chauffeurs qui se risquent à exercer leur métier passé cet horaire, y compris en pleine saison touristique, peuvent se voir confisquer leur véhicule au détour d'un barrage salafiste».
En d’autres termes, la Tunisie décrite par cet article serait totalement sous la coupe de groupes salafistes qui patrouillent la nuit et dressent des barrages pour agresser et confisquer les véhicules des noctambules. Un véritable cauchemar, que nous, Tunisiens, serions en train de vivre, sans nous rendre compte. Heureusement que M. Clinchamps est là pour nous ouvrir les yeux.
«Sur le plan externe, Enhada (sic) ressort deux vieilles lunes : l'unité arabe et musulmane d'une part ; la criminalisation de "la normalisation avec l'entité sioniste" d'autre part».
IslamophobieComme si les Tunisiens avaient attendu Ennahdha pour appeler à l’unité arabe. C’est passer par profits et pertes les combats de leaders historiques comme Salah Ben Youssef, occulter les combats menés par les mouvements nationalistes tunisiens. L’auteur semble ignorer que l’unité arabe est aussi l’un des principaux objectifs à long terme de mouvements d’extrême-gauche, des Patriotes-Démocrates de Chokri Belaid au Parti Ouvrier de Hamma Hammami. C’est dire qu’aucun mouvement politique tunisien ne saurait s’afficher comme un adversaire déclaré de ces buts, à moins qu’il ne veuille rebuter l’électorat. Mais est-ce si grave que des peuples qui partagent la même langue, la même culture, le même héritage civilisationnel à quelques nuances près, aspirent à s’unir ? Quid de l’Union Européenne ?

Quant à la criminalisation de la normalisation avec les sionistes, elle a toujours été une revendication de la gauche tunisienne, avant même que ne s’en emparent les courants dits d’inspiration islamique. Pour rappel, c’est Ennahdha qui s’est farouchement opposé à ce que la normalisation avec les sionistes soit notifiée noir sur blanc dans la constitution. Les Tunisiens gardent d’ailleurs à l’esprit l’accueil particulièrement chaleureux et les embrassades qu’a réservés le chef du gouvernement, M. Hamadi Jebali, au sénateur américain John McCain, considéré comme un proche d’Israël.
Paradoxalement, l’article n’évoquera pourtant pas la fermeture par la police des cafés et des restaurants en ce mois de Ramadan, alors que cet argument, au moins, aurait pu donner du grain à moudre à l’auteur de ce pamphlet. Un signe que l’auteur de ce brûlot n’est pas véritablement en terrain familier, en Tunisie. Et pour cause : M. Nicolas Clinchamps, s’est plutôt illustré, jusqu’ici, par ses écrits sur l’Océanie, les «collectivités d’outre-mer» telle la Nouvelle-Calédonie, et autres confettis de l’empire colonial français. Ceci expliquerait-il cela ? par Lofti Ben Cheikh Source