BiENVENUE SUR MON FACEBOOK :

Friday, September 28, 2012

Famille, Abus des parents sur leurs enfants

L'impuissance de l'enfance


Le débat sur le mariage entre homosexuels semble impossible : ceux qui devraient se répondre ne se rencontrent jamais. Les adversaires de la légalisation croient rappeler l'évidence, la vérité biologique de la procréation. Les partisans de l'alignement juridique de l'homosexualité sur l'hétérosexualité invoquent eux aussi des réalités, mais des réalités d'un autre ordre : sociales, morales et historiques. C'est un fait que des couples du même sexe élèvent des enfants, que cela scandalise de moins en moins et que l'interdire créerait des souffrances et des désordres.
 
Or ce que l'on ne peut ni ne veut vraiment empêcher, il faut l'organiser, l'encadrer, le faciliter. Ce dilemme (interdiction ou organisation) disqualifie comme hypocrite l'entre-deux actuel : accès au pacs pour le couple homosexuel, mais, quant à la famille, ignorance et tolérance à travers l'adoption individuelle, qui pourtant est un essai d'équilibre entre la liberté des personnes et la nécessité d'un "ordre symbolique" qui, dans les mentalités, sépare le légitime et l'illégitime.
Le libéralisme dominant ne fixe qu'une limite à ceux qui réclament une "nouvelle liberté" : l'interdiction de nuire à autrui. Si l'éducation par un couple homosexuel handicapait les enfants qui en bénéficient, l'opinion s'inquiéterait. Mais comment savoir ce qu'il en est ? Le député socialiste Jérôme Guedj conclut : "Aucune étude, il est vrai qu'il n'en existe pas beaucoup, ne [permet] de conclure à l'existence de divergences dans le développement affectif ou psychosocial" des enfants élevés par des couples homosexuels. Ces suppositions lui suffisent pour trancher : "Je ne vois pas comment on aura une certitude si l'on n'essaie pas."
 
On le voit, dans ce débat sur l'humain et l'inhumain, les tenants de la loi naturelle sont en infériorité : "La nature de l'homme c'est l'artifice", disait le philosophe Emmanuel Mounier, car il faut bien un principe de limitation opposable à notre artificialisme, étant donné que la nocivité des détours procréatifs et éducatifs reste discutable. Il nous manque un concept de l'humanité.
Certains auteurs comme Sylviane Agacinski et Jürgen Habermas indiquent une direction pour penser l'humanité hors des eschatologies religieuses ou naturelles ou de l'interdiction de nuire. Ils partent d'une constatation de bon sens : nos libertés sont en même temps des pouvoirs que nous exerçons, elles ne sont donc absolues que si nous les exerçons sur nous-mêmes. Au-delà, quand elles empiètent sur la liberté d'autrui, un contrôle collectif devient inévitable. L'accroissement de nos libertés n'est pas un développement linéaire et infini, puisque ce qui est pour nous libérateur peut empiéter sur la liberté d'autrui.
 
Ainsi, dans le cas qui nous occupe, l'artificialisme technique, social et juridique en vient à poser une question de partage du pouvoir de donner la vie et d'éduquer, entre sexes et entre générations. Il est possible que l'éducation "monosexuelle" n'ait pas d'inconvénients repérables, mais il est certain que ceux qui choisissent de l'imposer s'octroient sur l'enfant un pouvoir inédit, sans autre justification que leur choix propre.
Cela ramène d'une autre manière la question de la nature. Défi à la nature, le mariage homosexuel n'est pas un sacrilège, mais il change le pouvoir parental. Dans la configuration familiale classique, à cause de la dualité des rôles sexuels, la maîtrise a deux visages, elle est non seulement partagée mais hétérogène, le pouvoir d'un sexe ne s'exerçant pas sans celui de l'autre. Au contraire, face à une parenté qui refuse la dualité sexuelle, l'enfant est en partie privé de la possibilité de jeu qui assurait sa propre position. Est en même temps ébranlé un facteur de complexité et d'opacité qui contribue à apaiser les rapports entre générations, unies qu'elles sont par leur impuissance devant le cours de la vie.
 
Au contraire, le mariage homosexuel est une déclaration de puissance, parce qu'il invente au lieu d'accepter, parce qu'il ne donne pas de rôle à la dualité sexuelle et parce que tout cela, il l'impose à l'enfant. Le "choix" est une bonne chose, ce n'est pas un critère sans limites. Jürgen Habermas dit que des parents qui détermineraient le génome de leur enfant abuseraient de leur pouvoir. Il en va de même quand, par choix, on prive un enfant d'une figure féminine ou masculine.
L'abus de pouvoir, raison suffisante pour refuser le mariage homosexuel, ne se juge pas d'après ses effets : un père qui marie sa fille de force peut croire que, pour elle, il fait le meilleur choix. On lui en refuse pourtant le droit. L'abus de pouvoir n'est pas affaire de résultat, il est intrinsèque à l'action. Dans le cas qui nous occupe, il se dénonce de lui-même à travers la manière de créer les situations qu'on demande à la loi de consacrer. Il s'agit toujours en effet (par insémination ou gestation pour autrui) de cacher à l'enfant une parenté biologique pour lui en imposer une autre.
 
Si l'on se donne comme critère le non-empiétement des libertés les unes sur les autres, on doit reconnaître le couple homosexuel, et lui accorder un rôle éducatif. Mais éducateur ne signifie pas parent. Parents, les partenaires homosexuels ne pourraient l'être qu'au prix d'imposer à l'enfant un statut modelé selon leur désir.
 
On met au défi ceux qui ne veulent pas "régulariser les choses" de réclamer qu'on les interdise. Pourtant beaucoup de comportements sont tolérés sans être approuvés, encore moins légalisés. L'ordre symbolique en effet ne se confond pas avec l'ordre public, il touche à l'idéal aussi bien qu'aux moeurs pratiquées, il est à la fois intérieur, diffus, évolutif, mais aussi nécessaire. Le refus de l'abus de pouvoir, surtout aux dépens de la génération à venir, en est un aspect actuel. Car, si les points d'application sont nouveaux, il s'agit toujours d'opposer un ordre symbolique à une tentation d'hybris qui ne quitte pas l'humanité. par Paul Thibaud Source

Religion, Atteinte aux libertés de cultes

Augmentation de l'intolérance religieuse dans le monde

Législations et pressions sociales à l'encontre des religions ont augmenté entre mi-2009 et mi-2010, ce qui fait que 75% de la population mondiale ne peut pratiquer librement sa foi, révèle une étude publiée jeudi.
 
La liberté de culte s'est réduite entre l'été 2009 et la moitié de l'année 2010, période sur laquelle les données de l'étude du Forum sur la Religion et la Vie publique du centre de recherche Pew ont été collectées.
"Parce que quelques-uns des pays les plus restrictifs sont fortement peuplés, trois quarts des quelque sept milliards de personnes dans le monde vivent dans un pays où règne une forte hostilité sociale envers la religion ou dont le gouvernement impose des restrictions sur la pratique de la foi", peut-on lire dans l'étude.
 
Egypte, Indonésie, Russie, Birmanie, Iran, Vietnam, Pakistan, Inde, Bangladesh et Nigeria sont les pays imposants le plus de restrictions sur le droit de culte, à la fois par leurs gouvernements et par leurs sociétés, selon le document de 86 pages.
 
En Indonésie, une dizaine d'églises ont été forcées de fermer leurs portes en raison de pressions de la part d'islamistes extrémistes ou de responsables locaux.
Mais la dégradation de la liberté de culte n'a pas touché que les pays les plus restrictifs.
 
Aux Etats-Unis, le niveau de restrictions est passé de faible à moyen en raison notamment de l'interdiction qui a été faite à certains prisonniers de pratiquer leur religion, des restrictions croissantes sur la délivrance de permis de construire pour des édifices religieux et de l'augmentation d'attaques liées à des motifs religieux.
 
En Suisse, un référendum constitutionnel a interdit la construction de minarets sur les mosquées.
L'étude met par ailleurs en évidence un lien entre restrictions gouvernementales sur la pratique d'une religion et hostilité de la société envers cette foi.
"L'hostilité de la société envers les religions est moins élevée dans les pays où le gouvernement ne harcèle et n'intimide pas des groupes religieux (et) où le droit et les politiques nationales protègent la liberté de culte", est-il écrit.
Selon l'étude, les chrétiens faisaient face à une hostilité du gouvernement ou de la société dans 111 pays en 2010. Pour les musulmans et les juifs, ce nombre était respectivement de 90 et de 68.
 
Les hindous ne pouvaient pratiquer librement leur culte dans 16 pays; quant aux bouddhistes, 15 Etats portaient atteinte à leur liberté de culte. par Ian Simpson et Tom Heneghan ; Agathe Machecourt pour le service français Source

Russie, Où va le monde ?

Où va le monde ?
 
J’entends beaucoup parler des fameuses Pussy Riot, Femen et autres pseudo-mouvements qui ont fait des religions et des croyants leur cible. En principe en tant que correspondant de La Voix de la Russie sur le continent Africain je devrais me préoccuper d’autres choses, mais j’avoue que c’est un sujet qui me tient à cœur.
 
Les attaques et provocations anti-religieuses ne datent pas d’hier. Dans le monde contemporain, de la «photographie piss Christ» jusqu’aux caricatures de Mahomet, les mouvements offensantles croyants, chrétiens comme musulmans, ne cessent de prendre de l’ampleur. Si dans le monde occidental, ces attaques sont souvent considérées comme une simple manifestation de «la liberté d’expression», dans le monde musulman cela a toujours provoqué des réactions plus ou moins violentes.
Peut-on vraiment s’en plaindre ? Pas vraiment.
Bien sur, il est exact que dans de nombreux pays musulmans, toutes ces provocations ont été largementexploitées par les intégristes, notamment salafistes. Mais il serait trop facile de limiter le sujet au simple fait : «liberté d’expression» versus «intégrisme religieux».
 
D’ailleurs pour revenir à cette idée de liberté et d’expression, il faut savoir qu’en Russie, pays majoritairement chrétien avec une importante minorité musulmane, selon le Centre Panrusse d’étude de l’opinion publique (VTsIOM) – 80% des citoyens russes perçoivent négativement l’action des Pussy Riot qui a fait et continue de faire tellement de bruit, en l’occurrence leur «prière punk» dans la principale cathédrale orthodoxe de Moscou, celle du Christ-Sauveur.
Petit rappel historique : une église véritablement martyre car dynamitée par les bolchéviques en 1931 pour en faire la plus grande piscine à ciel ouvert du monde en 1958. Et c’est seulement en 1995, dans la nouvelle Russie, que la première pierre de la nouvelle cathédrale fut posée par le Patriarche Alexis II, pour être complètement reconstruite en 2000. Ce douloureux passé n’a visiblement pas arrêté ces «braves filles, militantes de la liberté».
Quant à l’opinion publique russe, cela vaudrait-il dire que 80% de la population russe est extrémiste ? Si l’on encroit les ardents défenseurs de ces jeunes demoiselles – oui. Mais personnellement, je ne suis pas d’accord ! Il y a une chose qui s’appelle le respect. Et ne dit-on pas justement que «la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres» ?
 
D’un côté, la liberté des Pussy Riot, des Femen, ou autres, consisterait donc àcracher sur les sentiments des croyants, y compris à traumatiser les enfants qui étaient présents, pour qui une église représente toujours un lieu sacré et mystique. Mais de l’autre côté, la condamnation dece type d’actions, que l’on soit chrétien catholique ou orthodoxe, musulman ou bouddhiste, relèverait de l’extrémisme ? Si on en est arrivé là, il y a de quoi se poser des questions. En s’écartant de l’aspect religieux et pour citer le grand roman de Fiodor Dostoïevski Les Frères Karamazov, on se rappellera le frère cadet Ivan, qui tout en étant un intellectuel matérialiste athée avoue que sans la religion «il n’y aurait pas de civilisation». Pourtant aujourd’hui notre civilisation perd justement tous ses repères.
 
Personnellement, je considère que nous avons tous le droit d’avoir notre propre opinion. En tant que chrétien, j’ai toujours respecté (et continuerai de le faire) la personne en face de moi, qu’elle soit d’une confession différente ou athée. J’estime également que chaque individu ait le droit d’exprimer librement sa vision des choses. Mais cela doit se faire d’une manière rationnelle et civilisée car sans le respect mutuel, même au nom de toutes les «libertés individuelles» imaginables, on ne peut s’étonner de la haine au niveau mondial qui ne fait que se propager à une vitesse éclair.
 
Et enfin, pour revenir à nos chères Pussy Riot et Femen, on essaie aujourd’hui (du moins dans une bonne partie des médias occidentaux) de les présenter comme des victimes d’un système totalitaire et comme étant de véritables militantes de la liberté et des droits de l’homme. Désolé, je ne partage pas cette opinion. Pour moi ce sont des provocatrices sans foi ni loi, manipulées de l’extérieur. C’est mon avis et une manifestation de ma liberté d’expression. par T  Source  

Italie, Cours de religion et éducation

Le gouvernement Monti veut adapter la religion et la géographie à «l’école multiethnique»


À défaut de sortir l’Italie de la crise économique, sociale et politique où elle est plongée, le gouvernement Monti entend passer à la postérité (et plaire à ses commanditaires) en détruisant irrévocablement l’unité ethnique et culturelle du pays. L’essentiel de l’énergie des ministres est employé dans cette direction.
Dernière cible en date, l’école. Le ministre de l’Instruction publique de Monti, Francesco Profumo, a lancé l’offensive avant-hier. « Je crois, a-t-il déclaré, que le pays a changé : il y a dans nos écoles des élèves qui viennent de cultures, de religions et de pays divers. Je crois que la manière d’enseigner doit changer, que l’école doit être plus ouverte. Il faut une révision de nos programmes dans cette direction ».
Dans le collimateur du ministre, il y a d’abord « l’heure de religion », c’est-à-dire l’enseignement de la religion catholique, organisé dans toutes les écoles par le concordat de 1929 et maintenu, quoique désormais à titre facultatif, par le concordat de 1984. Comme le dit la loi de 1985 pour l’application du nouveau Concordat, « La République italienne, reconnaissant la valeur de la culture religieuse et tenant compte du fait que les principes du catholicisme font partie du patrimoine historique du peuple italien, continuera à assurer l’enseignement de la religion catholique dans les écoles publiques ».
La remise en cause de cet enseignement a provoqué de vives réactions politiques (le PDL de Berlusconi et la Ligue du Nord ont exprimé leur opposition) et suscité l’inquiétude du Vatican. Pour le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, « il est important de renouveler la méthode d’enseignement, mais le message évangélique et les grands enseignements chrétiens doivent toujours être enseignés ». Certains seront tentés de faire observer que, compte tenu de l’engagement immigrationniste et islamophile de la Conférence épiscopale italienne et de puissants lobbies conciliaires comme la Communauté Sant’Egidio (dont le fondateur, Andrea Riccardi, est collègue de gouvernement de Profumo), le Vatican est mal venu à se plaindre…
Satisfaction prévisible, en revanche, du côté musulman. Pour le très militant Hamza (ex-Roberto) Piccardo, converti à l’Islam, fondateur et porte-parole de l’UCOII (Union des communautés et organisations islamiques en Italie), l’enseignement de la religion doit prêter « une plus grande attention au dialogue entre confessions. Il est temps de nous enrichir réciproquement ».
L’autre enseignement à réformer en priorité est la géographie, qui, selon le ministre Profumo, « peut être étudiée en écoutant les témoignages de ceux qui viennent d’autres pays ». « L’école, a expliqué le ministre, est plus ouverte et plus multiethnique, et capable de se relier au monde d’aujourd’hui. Hier, j’étais dans une école avec 50% d’élèves étrangers, et j’ai demandé aux élèves comment ils apprenaient la géographie. “Pas dans les livres, m’ont-ils répondu, mais auprès de nos camarades de classe, qui nous racontent leurs villes et leurs coutumes” ».
Un des avantages de cette merveilleuse logique est qu’on peut du même coup supprimer les professeurs, qui ne sont plus nécessaires. Et pourquoi même se borner à la géographie et à la religion ? En même temps que l’islam et les coutumes africaines, les élèves immigrés pourraient apprendre les langues, la littérature et l’histoire à leurs camarades autochtones. Quel enrichissement pour ceux-ci, et quelle économie pour le gouvernement ! Source

Thursday, September 27, 2012

Afrique, Raz de marée mormone...

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours - entendez les mormons - est aux portes de la Maison Blanche avec Mitt Romney... Et elle entend bien prospérer en Afrique, où elle compte déjà 360 000 adeptes.
 
La présence d'un mormon, Mitt Romney, dans les hautes sphères de Washington ne surprend plus guère. Celle, massive, des saints des derniers jours en RDC, loin de leur berceau américain, est en revanche plus étonnante. C'est pourtant à Kinshasa que leur premier temple en Afrique francophone devrait bientôt s'élever s'il obtient le feu vert des autorités.
La RD Congo, avec 30 000 mormons recensés, n'a rien d'une exception. La Côte d'Ivoire revendique 16 000 adeptes, le Ghana 49 000 et l'Afrique du Sud plus de 57 000. En visite à Accra en février dernier, Jeffrey Holland, membre du Collège des douze apôtres (le «gouvernement» mormon), qualifiait même l'Afrique de «nouvelle et grande frontière».
 
360 000 adeptes sur le continent 
En 2009, bien décidée à s'implanter sur le continent, l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours a promu au rang de soixante-dix (l'équivalent d'un secrétaire d'État dans la hiérarchie mormone) le Kényan Joseph Sitati, premier Africain à occuper ce poste. «Les mormons commencent à avoir des cadres africains capables de prendre des responsabilités et, chose importante dans l'implantation d'un groupe religieux, ceux-ci commencent à avoir des enfants élevés dans la religion mormone», explique Carter Charles, auteur de nombreux articles sur l'expansion du mormonisme.
Forte de 21 missions sur le continent, l'Église y revendique 360 000 adeptes, soit 100 000 de plus qu'en 2007, pour 14 millions dans le monde, dont 6 millions aux États-Unis. Et pour cause : plus de 50 000 missionnaires parcourent en permanence la planète. En binôme, cravate au cou, les jeunes filles donnent au prosélytisme un an et demi de leur vie et les garçons deux ans.
Cette «armée» ne manque pas de ressources. Outre le Fonds perpétuel d'éducation, qui finance des milliers de prêts étudiants y compris en Afrique, des familles américaines mormones peuvent faire le choix du parrainage. C'est grâce à ce système que Niankoro Samaké a fréquenté en 2000 la Brigham Young University, l'université privée mormone, l'un des établissements les plus cotés des États-Unis. Avant d'être élu en 2009 maire de la ville de Ouélessébougou, au Mali, et de se porter candidat à la présidentielle - qui n'aura finalement pas lieu - en 2012.
 
Formation
Les millions de dollars abreuvent également, depuis le siège de Salt Lake City, des ONG installées dans plus de 150 pays. Non sans attirer la critique. Sabine Trannin, qui a étudié le fonctionnement de ces organisations au Cambodge, estime que «presque la moitié de leur temps est consacrée à la formation des prêcheurs locaux». Philippe Ryfman, chercheur à l'université de la Sorbonne, à Paris, et membre du comité de rédaction de la revue Humanitaire, se veut plus nuancé. «Les ONG mormones sont relativement prudentes, explique-t-il, il n'est pas dans leur programme de faire du prosélytisme. Ils ont des missionnaires pour ça, et cela les desservirait aux yeux de leurs partenaires. Mais ils ne dissuadent pas non plus leurs travailleurs de répandre la bonne parole, le soir, en prenant un verre...»
 
Pas de discrimination. Enfin...
L'Église mormone a longtemps refusé d'ordonner des Noirs, considérés comme les descendants maudits de Caïn. Si son fondateur, l'antiesclavagiste Joseph Smith, ne pratiquait pas de discrimination, la doctrine est modifiée dès sa mort, en 1844. Ce n'est qu'en 1978 que, sous la pression d'organisations de droits civiques, Spencer Kimball, président de l'Église, publie une déclaration selon laquelle tous les membres masculins peuvent être ordonnés, quelle que soit la couleur de leur peau. Une ouverture qui a cependant ses limites. Si une centaine de fidèles ont participé à la Gay Pride de Salt Lake City en 2012, l'Église mormone, au nom des valeurs traditionnelles et familiales, considère toujours l'homosexualité comme une transgression de la loi divine. Par Mathieu Olivier Source 

Vatican, Discours du pape aux évèques de France

Encouragement du pape pour la promotion de l'Évangile .... et du dimanche ! 

Venerdì, 21.09.2012,  N. 0531 

Pubblicazione:
EMBARGO FINO AL MOMENTO IN CUI IL TESTO È RONUNCIATO CONFRONTA CON TESTO PRONUNCIATO [Pourrait se traduire par : Embargo jusqu'à ce que le texte soit donné, comparer avec les texte (déjà ?) donné] 
Sommario:
VISITA “AD LIMINA APOSTOLORUM” DEGLI ECC.MI PRESULI DELLA CONFERENZA EPISCOPALE DI FRANCIA (1° GRUPPO)
 
Alle ore 12.15 di oggi, nella Sala degli Svizzeri del Palazzo Apostolico di Castel Gandolfo, il Santo Padre Benedetto XVI incontra i Presuli della Conferenza Episcopale di Francia (1° gruppo: province ecclesiastiche di Rouen, Rennes, Poitiers, Tours e Bordeaux), che sta ricevendo in questi giorni, in separate udienze, in occasione della Visita “ad Limina Apostolorum”.
Pubblichiamo di seguito il discorso che il Papa rivolge ai Vescovi presenti, dopo l’indirizzo di omaggio del Card. Jean-Pierre Ricard, Arcivescovo di Bordeaux :
 
DISCORSO DEL SANTO PADRE [Discours du pape]
 
Monsieur le Cardinal, chers frères dans l’épiscopat,
Merci, Éminence, pour vos paroles. C’est la première fois que nous nous retrouvons ensemble depuis ma visite apostolique de 2008 dans votre beau pays qui est cher à mon coeur.
J’avais alors tenu à souligner les racines chrétiennes de la France qui, dès ses origines, a accueilli le message de l’Évangile. Cet héritage ancien constitue un socle solide sur lequel vous pouvez appuyer vos efforts pour continuer inlassablement à annoncer la Parole de Dieu dans l’esprit qui anime la nouvelle évangélisation, thème de la prochaine Assemblée synodale. La France possède une longue tradition spirituelle et missionnaire, au point qu’elle a pu être qualifiée par le bienheureux Jean-Paul II, d’«éducatrice des peuples  (Homélie, Le Bourget, 30 juin 1980). Les défis d’une société largement sécularisée invitent désormais à rechercher une réponse avec (BOLLETTINO N. 0531 - 21.09.2012 2) [Bulletin page 2] courage et optimisme, en proposant avec audace et inventivité la nouveauté permanente de l’Évangile. C’est dans cette perspective, pour stimuler les fidèles du monde entier, que j’ai proposé l’Année de la foi, marquant par là le cinquantenaire de l’ouverture des travaux du Concile Vatican II. «L’Année de la foi est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde» (Porta Fidei, n. 6). La figure du Bon Pasteur qui connaît ses brebis, part à la recherche de celle qui est perdue, et les aime jusqu’à donner sa vie pour elles, est l’une des plus suggestives de l’Évangile (cf. Jn 10). Elle s’applique en premier lieu aux Évêques dans leur sollicitude pour tous les fidèles chrétiens, mais également aux prêtres, leurs coopérateurs. La surcharge de travail qui pèse sur vos prêtres crée une obligation accrue de «veiller à leur bien, matériel d’abord, mais surtout spirituel» (Presbyterorum ordinis, n. 7), car vous avez reçu la responsabilité de la sainteté de vos prêtres, sachant bien que, comme je vous le disais à Lourdes, «leur vie spirituelle est le fondement de leur vie apostolique» et, par suite, le garant de la fécondité de tout leur ministère. L’évêque diocésain est donc appelé à manifester une sollicitude particulière à l’égard de ses prêtres (cf. CIC, can. 384), plus particulièrement ceux qui sont d’ordination récente et ceux qui sont dans le besoin ou âgés. Je ne peux qu’encourager vos efforts pour les accueillir sans vous lasser, pour agir envers eux avec un coeur de père et de mère et les «considérer comme des fils et des amis» (Lumen gentium, n. 28). Vous aurez à cœur de mettre à leur disposition les moyens dont ils ont besoin pour entretenir leur vie spirituelle et intellectuelle et trouver aussi le soutien de la vie fraternelle. Je salue les initiatives que vous avez prises en ce sens et qui se présentent comme un prolongement de l’Année sacerdotale, placée sous le patronage du saint Curé d’Ars. Elle a été une excellente occasion pour contribuer à développer cet aspect spirituel de la vie du prêtre. Poursuivre dans cette direction ne peut qu’être très bénéfique pour la sainteté du Peuple de Dieu tout entier. De nos jours sans doute, les ouvriers de l’Évangile sont en petit nombre. Il est donc urgent de demander au Père d’envoyer des ouvriers à sa moisson (cf.  Lc 10, 2). Il faut prier et faire prier pour cette intention et je vous encourage à suivre avec la plus grande attention la formation des séminaristes. Vous désirez que les regroupements paroissiaux que vous êtes amenés à mettre en place permettent une qualité des célébrations et une riche expérience communautaire, tout en appelant à une nouvelle valorisation du dimanche. Vous l’avez relevé dans votre note sur «les laïcs en mission ecclésiale en France». J’ai moi-même eu l’occasion de souligner à plusieurs reprises ce point essentiel pour tout baptisé. Toutefois la solution des problèmes pastoraux diocésains qui se présentent ne saurait se limiter à des questions d’organisation, pour importantes qu’elles soient. Le risque existe de mettre l'accent sur la recherche de l'efficacité avec une sorte de «bureaucratisation de la pastorale», en se focalisant sur les structures, sur l’organisation et les programmes, qui peuvent devenir «autoréférentiels», à usage exclusif des membres de ces structures. Celles-ci n'auraient alors que peu d’impact sur la vie des chrétiens éloignés de la pratique régulière. L'évangélisation demande, en revanche, de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établit dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d’aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu. Je sais aussi qu’un peu partout dans votre pays des temps d’adoration sont proposés aux fidèles. Je m’en réjouis profondément et vous encourage à faire du Christ présent dans l’Eucharistie la source et le sommet de la vie chrétienne (cf. Lumen gentium, n. 11). Il est donc nécessaire que dans les réorganisations pastorales, soit toujours confirmée la fonction du prêtre qui «en tant qu’elle est unie à l’Ordre épiscopal, participe à l’autorité par laquelle le Christ lui-même construit, sanctifie et gouverne son Corps» (Presbyterorum Ordinis, n. 2). BOLLETTINO N. 0531 - 21.09.2012 3 [Bulletin page 3]
Je salue la générosité des laïcs appelés à participer à des offices et charges dans l’Église (cf. CIC, can. 228 § 1), faisant ainsi preuve d'une disponibilité dont celle-ci est profondément reconnaissante. Il convient cependant, d’une part, de rappeler que la tâche spécifique des fidèles laïcs est l’animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l’enseignement de l’Église (cf. Gaudium et spes, n. 43). Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n’est pas seulement de degré, mais de nature (cf. Lumen gentium, n. 10). D’autre part, on doit garder la fidélité au dépôt intégral de la foi telle qu’elle est enseignée par le Magistère authentique et professée par toute l’Église. En effet, «la profession de la foi elle-même est un acte personnel et en même temps communautaire, et l’Église est le premier sujet de la foi» (Porta fidei, n. 10). Cette profession de foi trouve dans la liturgie sa plus haute expression. Il est important que cette collaboration se situe toujours dans le cadre de la communion ecclésiale autour de l’évêque, qui en est le garant, communion pour laquelle l’Église se manifeste comme une, sainte, catholique et apostolique. Vous célébrez cette année le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc. J’ai souligné à son propos que «l'un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément ce lien entre l'expérience mystique et la mission politique. Après les années de vie cachée et de maturation intérieure s'ensuivent deux autres années de vie publique, brèves mais intenses : une année d'action et une année de passion» (Audience générale, 26 janvier 2011). Vous avez en elle un modèle de sainteté laïque au service du bien commun.
Je voudrais en outre souligner l’interdépendance existant «entre l’essor de la personne et le développement de la société elle-même» (Gaudium et spes, n. 25), du fait que la famille «est le fondement de la vie sociale» (idem, n. 52). Celle-ci est menacée en bien des endroits, par suite d’une conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse. Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). Nous avons là un véritable défi à relever. En effet, «le bien que l’Église et la société tout entière attendent du mariage et de la famille fondée sur lui est trop grand pour qu’on ne s’engage pas totalement dans ce domaine pastoral spécifique. Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle» (Sacramentum caritatis, n. 29).


D’autre part, à l’évêque diocésain revient le devoir de «défendre l’unité de l’Église tout entière» (CIC, can. 392 § 1), dans la portion du Peuple de Dieu qui lui est confiée, bien qu’en son sein, s’expriment légitimement des sensibilités différentes qui méritent de faire l’objet d’une égale sollicitude pastorale. Les attentes particulières des nouvelles générations demandent qu’une catéchèse appropriée leur soit proposée afin qu’ils trouvent toute leur place dans la communauté croyante. J’ai été heureux de rencontrer un nombre considérable de jeunes Français aux Journées mondiales de la Jeunesse à Madrid, avec beaucoup de leurs pasteurs, signe d’un nouveau dynamisme de la foi, qui ouvre la porte à l’espérance. Je vous encourage à continuer dans votre engagement si prometteur, malgré les difficultés.
Pour finir, je voudrais encore vous adresser mes encouragements pour la démarche Diaconia 2013, par laquelle vous voulez inciter vos communautés diocésaines et locales, ainsi que chaque fidèle, à remettre au coeur du dynamisme ecclésial le service du frère, particulièrement du plus fragile. Que le service du frère, enraciné dans l’amour de Dieu, suscite en tous vos BOLLETTINO N. 0531 - 21.09.2012 4 [Bulletin page 4] diocésains le souci de contribuer, chacun à sa mesure, à faire de l’humanité, dans le Christ, une unique famille, fraternelle et solidaire !
Chers Frères dans l’Épiscopat, je connais votre amour et votre service de l’Église, et je rends grâce à Dieu pour les efforts que vous déployez quotidiennement pour annoncer et rendre efficace dans vos communautés la parole de vie de l’Évangile. Que par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, patronne de votre cher pays, et celle des saintes co-patronnes Jeanne d’Arc et Thérèse de Lisieux, Dieu vous bénisse et bénisse la France ! 
 
[01193-03.01] [Texte original: Français]
[B0531-XX.01]

Source

COMMENTAIRE :
Il fait de longues et belles périphrases pour juste dire qu'il faut adorer les morts, les élever en saints, privilégier le premier jour de la semaine, le dimanche comme jour d'adoration, qu'eux-même, prêtres, ne doivent pas perdre la foi, qu'il faut protéger le mariage et la famille homme-femme...
Le pape est rassembleur, un homme de longue politique, il change et façonne ''son'' monde selon ''ses'' voeux.
Quand il parle de ''continuer l'engagement malgré les difficultés'' et d'aider ''particulièrement le plus fragile'', est-ce que cela implique les outrages aux victimes de pédophilie ? aux détournements de fonds ? à l'homosexualité des prêtres ?
Allez savoir, il n'en fait pas mention...

Tuesday, September 25, 2012

Palestine, Fils rebelle devenu chrétien

Le fils d’un fondateur du Hamas devenu agent du «Shin Bet» et chrétien !
 
Il s’appelle Mosab Hassan Youssef. Age 33 ans. Nationalité : palestinienne. Caractères particuliers : Il est le fils de Sheihk Hassan Youssef, l’un des principaux fondateurs du Hamas. Mais est rentrée en rébellion contre sa religion d’origine l’Islam, sa famille, son «pays», et alors que tout le destinait à devenir un soldat du Hamas, il a basculé un jour vers la chrétienté, et l’action clandestine d’agent double au profit du Shin Bet : Le service de renseignement intérieur israélien ! Puis a été exfiltré aux Etats-Unis. L’été dernier, il est revenu pour la première fois à Jérusalem sous haute sécurité…
 
Récit :
C’était en 1997. Mosab Hassan Youssef suivait alors les traces de son père. Jusqu’à ce qu’un jour dit-il, il ait croisé un mendiant à Jérusalem, et qu’il ait donné quelques pièces. Alors raconte t-il, et son opinion n’engage que lui, il lui est soudainement apparu que l’Islam guerrier qu’on lui enseignait n’était pas sa religion, qu’elle n’était pas, selon lui, la religion du don, une religion de paix, d’amour, de tolérance, de reconnaissance de l’autre et de partage. «Ce n’est pas une religion de liberté» affirme t-il. Il l’a écrit dans un livre confessions et le dit et le redit calmement à chaque fois qu’il raconte son histoire, en souriant, sachant qu’il va heurter des consciences, mais sans aucune volonté assure-il de provoquer ou de blesser.
«Lorsque je me suis demandé pourquoi au fond je n’aimais pas l’Islam, c’est parce que l’islam n’aimait pas la musique» lance t-il en souriant comme par bravade !
 
De l’Islam à la chrétienté, du Hamas au Shin-Bet !
Mais ce chemin de renonciation à une religion, pour en embrasser un autre, que des milliers, des millions de gens peut-être ont fait à travers l’Histoire, est pour Mosab Hassan Youssef, une saga unique. Car le chemin qui le mène vers le Dieu des chrétiens (des milliers de palestiniens sont chrétiens) va aussi le conduire vers une action d’agent double se mettant au service du Shin Bet, pour éviter des attentats, et que le sang coule sans qu’aucune cause ne le justifie à son nom. Pendant des années, il va ainsi collaborer avec l’ennemi mortel de son père, de sa famille. Grâce à lui disent les services israéliens, des douzaines d’attentats ont été évités, et il a fait arrêter nombre d’hommes du Hamas, l’organisation à laquelle il appartenait… Sans remords ni regrets, toujours persuadé qu’il luttait contre une religion promouvant la violence. Et un mouvement n’offrant aucune perspective à son peuple.
 
De Ramallah aux Etats-Unis, de la clandestinité à la médiatisation, et retour l’été dernier à Jérusalem…
10 ans plus tard, sans avoir semé le moindre le soupçon dans les rangs du Hamas, il décide de franchir une autre étape: Il est exfiltré vers les Etats-Unis, où il obtient l’asile politique, et se convertit enfin à la religion chrétienne. Une histoire sans précédent qu’il a raconté dans un livre baptisé : «Son of Hamas», (le fils du Hamas), et traduit en 25 langues. L’été dernier, il est revenu pour la première fois en Israël. Une visite lui tenant particulièrement à choeur pour professer son credo, tenter de convaincre les nouvelles générations palestiniennes que l’Islam «guerrier» ne les conduirait nulle part et «qu’il faut lutter contre une religion qui veut contrôler tout de la vie des gens. Mais Nombre de musulmans ne connaissent pas vraiment les fondements de leur religion» affirme t-il. Aux cotés de son ancien agent traitant du Shin-Bet…
 
Aux questions qui lui ont été posées, ce très singulier missionnaire du troisième type, refuse de répondre en arabe ! De lui, l’ex-agent traitant, Gonen Ben Itzhak dit que «Mosab Hassan Youssef a sauvé de nombreuses vies, et que même travaillant pour le Shin Bet, il s’est toujours opposé aux meurtres, aux tueries, aux massacres de quelque coté que ce soit». Devant un auditoire médusé le transfuge révèle son nouveau projet : Faire un film sur le prophète Mahomet, basé sur un récit écrit par Ibn Ishaq, au VIII ème siècle musulman ! Le casting est déjà fait. Le rôle principal sera joué par un acteur célèbre dont le nom reste pour l’heure secret. Un film qui sera produit par des musulmans assure t-il. Un autre film devrait être tiré de son autobiographie écrite en 2010, dont le titre en français est «le Prince vert» (le vert est la couleur du drapeau du Hamas).
 
Au regard de son action, qui ne connait pas de précédent, Mosab Hassan Youssef a été autorisé -fait exceptionnel- à rentrer en Israël sans passeport ni visa. Mais avec un impressionnant dispositif de sécurité autour de lui. L’homme se sait condamné à mort par le Hamas, et qu’il devra vivre sous la menace le restant de ces jours.
 
Quand on lui demande ce qu’il dirait à son père, qu’il ne reverra jamais s’il était en face de lui, il répond sans hésiter : «Abandonnes le Hamas. Tu as créé un monstre». par Frédéric Helbert Source
 
COMMENTAIRE :
Pourra t-il tenir tête à son père sans souffrir d'être l'''ennemi à abattre'' ?
Où sera le coeur de sang entre eux ?
 

Changer le monde...

Ça pourrait fort bien se passer de cette manière...
si le mode le souhaitait...

 

Canada-France, Bisbille religieux pour le Yom Kippour

Canada : Bisbille à la mairie de Montréal 
 
La possibilité d'ajourner le conseil municipal lors du Yom Kippour [Le Grand Pardon, c'est moi qui souligne, DL] indispose l'opposition à l'Hôtel de Ville de Montréal.
 
La fête, qui est la plus importante du calendrier religieux juif, exige que les croyants limitent leurs activités de mardi soir à mercredi soir, cette semaine.
Le chef de la majorité, Marvin Rotrand, a envoyé une lettre aux conseillers indiquant que le conseil pourrait être ajourné à jeudi s'il se poursuit au-delà de mardi.
 
Pour la conseillère de Vision Montréal pour Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, cette décision n'est pas justifiée. Annie Samson estime qu'il faut s'en tenir aux fériés qui sont déjà au calendrier et souligne qu'il existe des dizaines de confessions différentes à Montréal.
«Comment on va gérer le ramadan ? Comment on va gérer les fêtes indiennes ? Toutes les communautés ont le droit de fêter. On ne veut pas empêcher ça ; c'est ce qui fait la beauté de Montréal. Mais peut-on l'imposer aux autres ? Non. Je pense que notre institution représente toutes les communautés, pas plus une communauté qu'une autre», a-t-elle déclaré.
Selon elle, la solution consiste à permettre aux conseillers de s'absenter pour des motifs religieux, et ce, sans qu'ils soient pénalisés financièrement.
 
De la «petite politique» à l'Hôtel de Ville
Marvin Rotrand, qui est à l'origine de cette décision, affirme que «cette tradition est établie depuis l'époque de Jean Drapeau, qui avait décidé que le conseil municipal n'allait pas siéger lors des congés chrétiens et des congés juifs majeurs».
Cette pratique aurait été respectée par les administrations Doré et Bourque, ainsi que sous celle de Gérald Tremblay.
Selon M. Rotrand, il s'agit d'un débat artificiel, alimenté par une opposition dont la survie est loin d'être assurée. «C'est un parti qui ne comprend pas que Montréal est une ville plurielle. La meilleure façon de vivre ensemble est d'être tolérants.», a-t-il ajouté.
 
Projet Montréal est pour sa part d'accord avec l'administration Tremblay. Le conseiller François Limoges soutient que «si Vision Montréal est assez désespéré pour sortir quelque chose d'aussi populiste qui vise à réveiller un sentiment antisémite pour faire l'actualité et passer dans le journal, c'est déplorable pour eux».
Son chef, Richard Bergeron, a été plus pondéré. «Il y a eu une histoire au Québec et nous acceptons l'histoire du Québec. Nous ne faisons pas de petite politique. C'est de la basse partisanerie potentiellement explosive socialement. C'est totalement irresponsable de s'avancer sur la place publique avec des idées comme celle-là».
 
La communauté juive compterait environ 80 000 membres sur l'île de Montréal. par Davide Gentile Source

France : Le Conseil de Paris reporté en raison de la fête de Kippour
 
Mosaique de la synagogue de Jéricho
Le Conseil de Paris ne siégera pas à l’occasion du Yom Kippour, le Grand Pardon, fête la plus importante du judaïsme qui commence cette année mardi soir 25 septembre, alors qu’il était prévu initialement que ses travaux durent de lundi à mercredi, a annoncé lundi 24 septembre le maire Bertrand Delanoë.
«Personnellement, j’essaie de tenir compte de toutes les composantes de la société parisienne», a déclaré M. Delanoë en réponse à une adresse de Jean-François Legaret, chef de file du groupe UMP, qui jugeait «pas opportun»que le Conseil de Paris de septembre siège le jour du Yom Kippour.
«Il est important de veiller à ce que l’on tienne les travaux aujourd’hui et demain», a-t-il souligné. «S’il y a des choses qui ne sont pas urgentes pour les Parisiens, on les repoussera au Conseil du 15 octobre»,a-t-il dit.
 
Pas une première
Ce n’est pas la première fois que cette réunion des élus parisiens est repoussée pour cause religieuse. En 2009, les conseillers de la capitale avaient déjà reporté leur conseil, également à l’occasion du Yom Kippour.
«Bertrand Delanoë a une oreille trop complaisante à l’égard des obédiences religieuses»,a pour sa part critiqué Gilles Alayrac, secrétaire national du Parti radical de gauche et conseiller de Paris. Il a qualifié la décision du maire de «scandaleuse».
En février 2012, la Direction des ressources humaines de la Mairie de Paris avait diffusé une note de service, dans laquelle elle soulignait qu’«à l’instar des agents de l’État, les agents de la Ville de Paris qui désirent participer aux cérémonies célébrées à l’occasion des principales fêtes propres à leur confession peuvent se voir accorder les autorisations d’absence nécessaires, dans la mesure où leur absence est compatible avec le fonctionnement normal du service».
 
Observatoire parisien de la laïcité
C’est dans ce contexte que le maire de Paris a annoncé lundi 25 septembre la création d’un Observatoire parisien de la laïcité, présidé par le conseiller d’État Olivier Rousselle.
Composé de deux collèges de sept personnes – un collège d’élus composé de représentants de tous les groupes politiques du Conseil de Paris et un collège de personnalités qualifiées, respectant la parité femmes-hommes – l’Observatoire aura pour rôle d’assister l’exécutif parisien dans la mise en pratique du principe de laïcité à Paris. Le principe de cette création avait été voté en 2008 par les élus parisiens, sur une proposition du Parti radical de gauche. par L.B.S. Source
 
COMMENTAIRE :
À tout laïcisé, ceux qui veulent garder leur foi et croyance, sont pris entre les filet de l'agnosticisme et de l'athéisme.

Monday, September 24, 2012

Religion, Le monde en effervescence

Violences religieuses
ALBANIE: L'EGLISE CATHOLIQUE S'INQUIETE DES CRIMES D'HONNEUR
Interdits depuis la période communiste, les crimes d'honneurs et vendettas familiales, autorisées et codifiées par le prince Lek Dukagjini au XVe siècle, refont leur apparition en Albanie du nord, suite à l'effondrement de l'autorité de l'Etat dans les années 90. L'Eglise catholique (minoritaire, à peine 10% de la population musulmane à 70%) s'en inquiète. Dans une déclaration, le diocèse de Shkobra a ainsi affirmé: "Suite aux meurtres qui se produisent dans notre peuple et dans un effort pour le protéger, le diocèse a publié un décret excommuniant toute personne qui se livre à une vendetta ou tue dans ce cadre". On ignore exactement la proportion de crimes d'honneur en Albanie, où les statistiques officielles sont très en-dessous de celles avancées par la presse ou les ONG.
PAKISTAN: UN MINISTRE APPELLE AU MEURTRE
Suite à la journée de vendredi, durant laquelle plusieurs partis islamistes et le parti au pouvoir ont appelé, comme la matinale chrétienne le disait vendredi, à une "journée d'expression de l'amour pour le prophète", les manifestations ont dégénéré : 17 morts et plus de 200 blessés. Quant au ministre des chemins de fer, Ghulam Ahmed Bilour, il a annoncé qu'il offrait 100.000 dollars à celui qui tuerait l'auteur du film "L'innocence des musulmans" - dont par ailleurs l'existence est fortement remise en cause - ajoutant que si on le lui livrait, il était prêt à le tuer de ses propres mains, même si cela lui coûtait d'être pendu.
> Sur le blog de Ren', chrétien marié à une musulmane et initiateur du portail Dialogue Abraham, on peut lire un billet expliquant le délicat problème des lieux de cultes au Pakistan et une comparaison des différentes législations en la matière dans les pays musulmans.
NIGERIA: NOUVEAU DIMANCHE SANGLANT
C'est dans la capitale de l'Etat de Bauchi, Wuti, dans le nord du Nigeria, qu'un kamikaze a précipité sa voiture pleine d'explosifs contre la cathédrale catholique à l'heure de la messe. Le bilan provisoire est de 2 morts et 45 blessés, selon la source la plus citée; les deux victimes seraient une femme et un enfant (une autre source évoque 3 morts et 22 blessés). L'attentat est une nouvelle fois l'oeuvre de la secte islamiste Boko Haram. Selon l'Aide à l'Eglise en détresse, il y a eu 430 églises détruites depuis les élections du 16 avril 2011, 14 000 victimes depuis dix ans, 250 000 personnes déplacées et 1400 tués par Boko Haram depuis 2010. Par ailleurs, 12 États sur les 36 que compte le Nigéria appliquent la charia.
USA: "CRIME DE HAINE" CHEZ LES AMISHES
On se souvient de cette drôle d'affaire qui avait fait le tour du web l'an passé: des membres d'une communauté amish, protestants venus d'Europe centrale aux Etats-Unis au début du XIXe siècle, s'étaient retrouvés rasés de force par des coreligionnaires pour avoir remis en cause le leadership spirituel du chef de leur communauté. Ce qui est loin d'être anecdotique pour les Amishes, qui croient que leur barbe ne peut être rasée, selon une lecture littérale de l'Ancien Testament. L'affaire est passée devant le tribunal et le verdict est tombé: Samuel Mullet, qui a donné l'ordre de raser les récalcitrants, et ceux qui ont exécuté l'ordre ont été reconnus coupable de "crime de haine", dont la définition américaine mérite d'être rappelée: "offense criminelle commise contre une personne ou un bien, en totalité ou en partie, à cause des préjugés des offenseurs contre un groupe racial, une religion, une ethnie, un genre, une préférence sexuelle, ou un handicap". Ce sont donc 17 années de prison que risquent les accusés.
LES CROIX DE FOURVIERE DISPARAISSENT DE L'IOS6
En lançant la nouvelle version d'Iphone, Apple a abandonné l'application Maps de Google pour exploiter sa propre application, Plans. Mais cette nouvelle application a un drôle de bug, selon le Progrès: elle fait disparaître les signes religieux de l'espace public. C'est en tout cas ce qui se passe à Lyon, où les croix et statues de la basilique de Fourvière ont été effacées; en revanche, place des Terreaux ou place Bellecour, les statues très laïques de la Garonne ou de Louis XIV n'ont pas été touchées. "Un problème de graphisme ou de complexité à réaliser les détails aurait pu être évoqué, mais dans ce cas-là, la disparition aurait été totale", explique l'article. Une assertion à prendre avec précaution, tant les bugs de Plans sont nombreux: par exemple, Berlin y est localisé en Antarctique... Source

Allemagne, Pas d'impôts à l'église, pas de services ecclésiastiques disponibles

Impôt d'église, ''Tu payes, on s'occupe de toi, et tu vas au Paradis''

En décrétant que tout ceux qui décident de ne plus payer l'impôt religieux se mettent au ban de l'Eglise et ne peuvent plus bénéficier de ses "services", les évêques allemands prennent un risque... pas forcément payant.
 
En Allemagne, selon un système mis en place au XIXe siècle, il n'existe pas de denier du culte: on coche sur sa feuille d'impôt une case correspondant à sa religion, et l'Etat prélève directement une partie de votre salaire, qui va alors au culte de votre choix; si vous n'appartenez à aucune religion, vous n'êtes pas prélevé. Ce système permet de comptabiliser avec précision le nombre de croyants des différentes religions... si l'on excepte que certains de ceux qui ne payent pas cet impôt sont peut-être davantage des personnes en difficulté économique que des mécréants.
En tout cas, la prise de position drastique des évêques allemands sur cette question risque de provoquer bien de remous. L'affaire avait démarré en 2007. Un canoniste allemand, Hartmut Zapp, avait alors révélé dans une interview qu'il ne payait plus l'impôt religieux allemand, le Kirchensteuer. Choquée, la Conférence des évêques l'avait alors poursuivi en justice. Elle a perdu le procès en première instance, puis l'a gagné en appel en 2010, mais l'affaire sera rejugée devant un tribunal fédéral à la fin du mois. Il faut dire que l'hémorragie de fidèles ne cesse de croître: rien qu'en 2010, année particulièrement rude pour une Eglise allemande empêtrée dans les scandales de pédophilie, 18.000 fidèles ont renoncé à payer le Kirchesteuer.
Comment faire, donc, pour enrayer le mouvement? C'est une drôle de parade que les évêques allemands pensent avoir trouvée. Dans un décret paru sur le site de la Conférence des évêques allemands, ils expliquent que dorénavant, "celui qui déclare aux autorités civiles compétentes son retrait de l'Église pour quelque raison que ce soit déroge ainsi au devoir de servir l'Église […], ainsi qu'au devoir d'apporter sa contribution financière afin de permettre à l'Église d'accomplir ses devoirs". Concrètement, les mauvais payeurs devront donc s'abstenir des différents "services" ecclésiaux, mariages, funérailles et ne pourront pas non plus être parrains ou marraines d'un enfant catholique. Tollé sur le web, où de nombreux articles en anglais, en allemand (et maintenant en français) expliquent, pour reprendre le titre de Slate.fr, que "les mauvais payeurs n'iront pas au Paradis". 
 
La réalité est un peu plus complexe, puisque d'ores et déjà, en Allemagne, quiconque veut bénéficier d'une kyrielle de services d'Eglise (inscrire ses enfants chez les scouts, ou dans certaines écoles catholiques) doit depuis longtemps prouver qu'il paie le Kirchensteuer. En fait, le décret ne fait que préciser une situation existante; de plus, il a été approuvé par la Congrégation pour les évêques au Vatican, ce qui ne lui confère aucune valeur canonique: si c'était le cas, il aurait fallu qu'il soit approuvé par la Congrégation pour le clergé, ou par le Secrétaire d'Etat, ou par le pape lui-même. Tout indique qu'il s'agit de frapper un grand coup pour mettre les catholiques pratiquants face à leurs responsabilités. Au risque d'une image de marque désastreuse, et d'une pastorale fort difficile à appliquer concrètement. par Natalia Trouiller Source
 
COMMENTAIRE :
Du pur chantage spirituel.
Pour les croyants peu ou prou pratiquants, ceux qui y viennent, à l'église 4-5 fois par année, payer chaque mois pour ne pas y être, et se faire dire que s'ils refusent, pas de services offerts... ça fait mal...

Monde, Place des religions, chacun la sienne

Caricatures de Mahomet : la question des rapports églises/Etat
 
Les nouvelles affaires de caricatures du prophète Mahomet et l'ampleur des protestations qu'elles suscitent remettent dans l'actualité le débat sur la place des religions dans les sociétés démocratiques. La stricte laïcité française fait figure d'exception en Europe.
 
La France est un Etat laïque. Mais est-ce donc le seul en Europe ? Non au sens strict du terme puisque le contraire d'un Etat laïque, c'est l'Etat clérical, c'est à dire un Etat dirigé par l'Eglise. Ce n'est bien sûr le cas dans aucun des Etats européens qui sont donc tous "laïques" et garantissent tous la liberté de conscience. Mais le terme laïque a pris en France une connotation plus restrictive et désigne un Etat qui ne s'adosse à aucune religion.
 
 
La stricte laïcité française
L'article 2 de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905) stipule en effet que "la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte". Une règle assortie d'une garantie par l'Etat de la liberté de conscience et de la liberté de culte. Conséquences pratiques: aucune religion n'est enseignée à l'école publique et aucun religieux n'est rémunéré par l'Etat.
Cette règle souffre cependant d'une exception territoriale: dans les départements d'Alsace est de Mozelle - qui se trouvaient en 1905 sous souveraineté allemande - c'est le régime concordataire qui s'applique et les ministres du culte sont toujours rémunérés par l'Etat et doivent être logés aux frais des communes.
 
Une Allemagne multireligieuse
Cela ne veut pas dire pour autant que l'Allemagne est un pays concordataire. Ce n'est le cas que de certains lander catholiques, comme la Bavière, puisque le terme "concordat" s'applique à un accord entre un Etat et le Vatican. Mais, dans toute l'Allemagne, existent des accords entre les lander et les confessions catholiques, luthériennes, évangéliques, israélites...
Ainsi, la constitution fédérale se déclare "conscience de sa responsabilité devant Dieu et les hommes". Surtout, l'Etat fédéral lève des impôts pour le compte des 17 religions qui ont le statut de collectivité publique. Les contribuables sont invités à cocher la case correspondant à leur religion et il existe bien sur une case "sans religion".
Dans ce dernier cas, vous ne payez pas l'impôt du culte dont le montant n'est pas du tout symbolique puisqu'il atteint 9% de l'impôt sur le revenu. Les deux principales religions, la catholique et l'Evangélique, collectent ainsi 10 milliards d'euros par an.
 
Catholicisme et Italie font bon ménage
Les accords du Latran signés en 1929 entre le gouvernement de Mussolini et le Saint-Siège incluaient un concordat qui faisait de la religion catholique la religion d'Etat en Italie. Dès 1948, date d'entrée en vigueur de la constitution de la première république italienne, la séparation entre l'Eglise et l'Etat a été instaurée, mais le concordat a été maintenu. Il n'a été renégocié qu'en 1984, mettant fin définitivement au statut d'Eglise d'Etat de la religion catholique.
Mais il est toutefois rappelé que "les principes du catholicisme font partie du patrimoine historique du peuple italien". De fait, la séparation Eglise/Etat est assez floue : les actes d'état civil religieux, comme le mariage, sont toujours reconnus civilement, et l’enseignement de la religion catholique dans les écoles publiques est maintenu.
 
Des avantages pour l'Eglise contestés en Espagne
En Espagne, même si 80% de la population espagnole se déclare catholique, moins de 15% des Espagnols se rendent à l'Eglise une fois par semaine. Tout comme l'Italie, l'Espagne n'a pas de religion d'Etat mais le Concordat signé en 1979 avec le Saint-Siège prévoit une exemption fiscale partielle de l'Eglise. Ce que dénonce évidemment l'opposition socialiste. Depuis 2005, il faut savoir aussi que les cours de religion dispensés à l'école publique sont redevenus facultatifs.
Bien qu'à majorité catholique, la Belgique n'est pas un pays concordataire. En revanche, l'Etat y reconnait certaines religions et prend à sa charge la rétribution des ministres du cultes, y compris celle des Imams.
 
La religion mentionnée sur les cartes d'identités
Jusqu'à récemment, pratiquement tous les pays à dominante religieuse non catholique connaissaient un régime de religion d'Etat. Ainsi, la constitution de la Grèce stipule que "La religion dominante en Grèce est celle de l'Eglise orthodoxe orientale du Christ" tandis que les autres confessions sont définies comme des "cultes étrangers".
D'autre part, Le personnel de l'Église est payé par l'Etat et l'instruction religieuse est au programme scolaire. Les grecs ont toutefois obtenu en 2001 le retrait de la mention "religion" sur leur carte d'identité.
 
La Reine, chef d'Eglise
En Angleterre, pas de séparation de l'Eglise et de l'Etat non plus, l'Eglise anglicane est la religion d'Etat depuis le XVIème siècle et le souverain britannique est le chef officiel de l’Eglise d’Angleterre. Les anglais et l'Eglise anglicane partagent d'ailleurs le même drapeau.
Le premier ministre David Cameron a récemment présenté un projet d'étendre le mariage aux couples homosexuels. Une proposition très mal accueillie par l'Eglise anglicane qui refuse de reconnaitre le mariage entre deux personnes du même sexe. La tension est très forte entre le gouvernement et l'Eglise sur ce sujet, et selon The Telegraph, ce désaccord profond pourrait même finir par mener à un "divorce entre l'Eglise et l'Etat".
 
La Scandinavie change les règles
Dans les pays scandinaves, l'heure est à la remise en cause de la religion d'Etat. La Suède a montré la voie en 2000 en séparant la religion luthérienne de l'Etat.
la Norvège vient à son tour d'abolir, au printemps dernier, ce statut pour la religion évangélique et luthérienne. La constitution norvégienne consacre désormais le principe de "l'égalité entre toutes les confessions". Toutefois, il est précisé que l'Etat repose sur un héritage "chrétien et humaniste", et que la famille royale devra continuer d'appartenir à l'Eglise évangélique et luthérienne de Norvège.
Cette décision norvégienne fait réfléchir le Danemark, dont la religion d'Etat est, depuis 1849, l'Eglise nationale danoise (évangélique et luthérienne). Selon le Copenhagen Post, l'autorisation du mariage homosexuel est de nature à remettre en question ce lien entre l'Eglise et l'Etat. par Lucie Kuipers Source

Algérie-Belgique, Caricatures et principes juridiques


«On se moque de tous les pouvoirs, et la religion est un pouvoir»

Clou, 60 ans, dessinateur de presse au quotidien belge La Libre Belgique à Bruxelles, au Temps d'Algérie.
 
Le Temps d'Algérie : Comment qualifiez-vous la publication des caricatures sur le prophète Mohamed (QSSSL) par Charlie Hebdo ?
Clou, dessinateur belge
Clou : Pour nous, en Europe, il y a une séparation absolue de l'Etat et des religions. Et une liberté absolue d'opinion et d'expression. Les religions sont une affaire privée (chacun a le droit de croire à ce qu'il veut ou même de ne croire à rien. Il peut changer de religion comme il veut, etc. Il a le droit de dire ou d'écrire ce qu'il veut. La seule limite est l'attaque aux personnes, qui ont le droit de se défendre devant les tribunaux. Je n'ai pas le droit de dire (par exemple) tous les Allemands sont idiots (jamais je ne dirai une chose pareille), mais j'ai le droit de dire votre opinion est fausse. Et cela s'applique aussi aux religions.
Pour prendre l'exemple de Charlie Hebdo, ils ont publié beaucoup plus de dessins sur les catholiques que sur l'Islam. Ça choque un peu les chrétiens, mais tout le monde trouve ça normal. Ils ont le droit de le faire. Parce que si on commence à interdire un truc, alors, on pourra tout interdire. La liberté d'expression ne se divise pas. En Amérique, c'est la même chose. C'est le résultat d'une longue lutte pour la liberté, et nous y tenons. C'est pour cela que Charlie Hebdo a publié ses dessins : pour montrer qu'ils voulaient rester libres. Et chez nous, beaucoup de gens sont d'accord qu'ils les publient, même s'ils n'aiment pas leurs dessins. C'est cela la liberté.

Ne pensez-vous que c'est pire de faire des caricatures sur une personne qui ne fait plus partie de ce monde et, donc, ne peut pas se défendre devant les tribunaux ?
Je préfère ne pas parler du Prophète. Je risquerais par mes maladresses de choquer vos lecteurs musulmans. Mais, en l'occurrence, quand je parlais d'une personne, c'est une notion juridique : il s'agit d'une personne vivante, pouvant se défendre devant les tribunaux.
Le problème de la caricature est un peu particulier. Parce qu'on n'attaque pas directement des personnes, on se moque simplement de certains aspects avec lesquels on n'est pas d'accord : chez nous ce genre de critique est très libre, surtout quand le personnage est public : les caricatures d'hommes politiques, par exemple, sont très libres. On se moque de tous les pouvoirs, et la religion est un pouvoir. C'est notre culture. par M.A. Source