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Tuesday, May 8, 2012

L’Espagne interdira-t-elle le Coran ?

Imran Firasat, un Pakistanais ayant obtenu l'asile en Espagne, a réussi une démarche plutôt surprenante : faire examiner sa pétition demandant l’interdiction du Coran en Espagne par le Comité constitutionnel du Congrès des députés, comme le montre le document publié en exclusivité sur le site Mundo Digital.

Apostat de l'Islam et auteur du site mundo sin Islam (un monde sans Islam), ce réfugié pakistanais a de la suite dans les idées.
D'abord il quitte la religion de ses parents et de ses prôches, attitude des plus courageuses puisque les légistes classiques de l'Islam considèrent que l'apostasie doit être punie de mort.

Ces légistes se fondent essentiellement sur un hadith d'Ibn Abbas dans lequel il rapporte que le prophète de l'islam aurait dit : « Quiconque change sa religion, tuez-le. ».
Même si ce précepte n'est pas toujours appliqué, l'apostasie entraine de toute façon des conséquences sociales irréversibles.

Mais cet homme déterminé ne s'arrête pas là.

Persuadé que cette religion prône une idéologie malsaine et totalement opposée aux principes qui gouvernent actuellement l'Espagne, il ose aller jusqu'à demander qu'on l'interdise officiellement.

Imran a ainsi soumis au Premier ministre, au Congrès des députés, au ministre des Affaires étrangères et au ministre de l’Intérieur un document dans le lequel il présente les 10 points suivants au soutien de sa pétition :

1.Le Coran n’est pas un livre sacré religieux mais un livre violent, débordant de haine et de discriminations.

2.Le Coran est un livre horrible qui incite une communauté appelée « les musulmans » à s’engager dans le djihad, à tuer des innocents et à détruire la paix dans le monde.

3.Le Coran est responsable de tous les actes terroristes commis ces dernières années dans lesquels des milliers de personnes ont perdu la vie.

4.Le Coran est un livre infâme qui oblige les croyants à conquérir le monde entier et à imposer un pouvoir absolu coûte que coûte.

5.Le Coran est un livre qui, en toute légalité, permet et encourage la violence et la haine, ce qui le rend incompatible avec le monde moderne, Espagne comprise.

6.Le Coran est un livre qui établit des discriminations directes entre les personnes.

7.Le Coran est un livre qui n’autorise ni liberté d’expression ni liberté de religion.

8.Le Coran est un livre qui impose des souffrances et tortures aux femmes par ses prescriptions misogynes et injustes.

9.Le Coran est un livre qui enseigne les divisions plutôt que l’unité : les croyants ne sont pas autorisés à créer des liens d’amitié avec les non musulmans, car le Coran les considère comme des infidèles.

10.Le Coran est une menace considérable pour la liberté de la société espagnole. C’est un livre qui prêche clairement le djihad, le meurtre, la haine, la discrimination et la vengeance. Pour ces raisons il ne peut en aucune façon être compatible avec le système espagnol. Ce livre est totalement contraire aux lois et à la Constitution de l’Espagne et il incite à la haine et à la violence dans notre pays.

Et, contre toute attente quand on sait combien il est politiquement peu correct de parler aussi crûment de ce sujet, sa pétition a été acceptée.
Peut-être son origine et donc sa connaissance intime du sujet permettent-elles au Gouvernement espagnol de s'emparer franchement de la question, à moins qu'elles ne l'empêchent simplement de rejeter sa demande comme il l'aurait probablement fait si un autre citoyen avait émis la même pétition.
La confusion entre critique d'une idéologie religieuse et racisme est en effet profondément ancrée chez une majorité de gens quand cette idéologie est l'Islam, bien que cette religion, comme toutes les religions, comprenne des fidèles de toutes les origines.

Toujours est-il que sa pétition est acceptée et que le Comité constitutionnel du Congrès va devoir l'examiner. Et surtout devoir y répondre.
Car peut-on, dans un pays qui a signé la Charte des Droits de l'Homme, qui garanti la liberté de religion, interdire un livre sacré pour plus d'un milliard d'humains pour le motif qu'il enseigne des valeurs contraires à cette Charte ?

Cette question est primordiale puisque, en cas d'acceptation comme de refus, elle obligera le Gouvernement espagnol à exiger la correction de la Charte. En effet, s'il interdit l'Islam alors il faudra inclure dans la Charte un article précisant que la liberté de religion s'arrête à la compatibilité de celle-ci avec ladite Charte, ce qui laisse peu d'espoir aux autres monothéismes d'être encore permis, et s'il rejette cette pétition il faudra lui ajouter un article précisant que la Charte ne s'applique que pour les citoyens qui ne se soumettent pas à un dogme monothéistes leur donnant d'autres prescriptions.

En tous les cas donc, les membres du Comité ont sur les bras une charge que bien peu d'entre nous souhaiterait porter et leur décision pèsera fortement sur le futur du monde.
Si toutefois, comme le feraient la plupart d'entre nous, ils ne trouvent pas une subtilité pour se débarrasser du fardeau. par Henri Francillon Source 

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