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Wednesday, May 30, 2012

Islam, avorter oui, mais...

L’islam condamne strictement l’avortement quand il est pratiqué après 120 jours. La mère peut, toutefois, avoir recours à cette pratique si sa santé est menacée, selon les chefs religieux musulmans.

Les représentants des Mauriciens de foi musulmane approuvent l’avortement dans des cas très précis. Plusieurs chefs religieux islamiques se sont réunis à la Jummah Mosque, ce mercredi 30 mai pour faire part de leur position suite à la décision du gouvernement de légaliser l’interruption volontaire de grossesse dans certains cas.
Le maulana Abdul Haroon Assen avance que les chefs religieux se sont concertés en se basant sur le Coran, sur les enseignements du prophète Muhammad mais aussi sur les réalités mauriciennes.
«L’avortement est considéré comme un crime, selon l’islam. Mais la religion reste quand même souple et, dans certains cas précis, elle permet l’avortement avant les 120 jours de grossesse», soutient-il.

Le maulana précise que les chefs religieux sont en faveur des trois premières conditions stipulées dans le projet de loi présenté par le gouvernement. Ces amendements autorisent l’interruption volontaire de grossesse dans des circonstances où la maman est en danger de mort ou si le fœtus présente des malformations sévères.
Selon les chefs religieux, l’avortement est aussi toléré si la mère a déjà subi plusieurs interventions chirurgicales et si la grossesse présente un trop grand danger pour la santé de la mère. Toutefois, le maulana Abdul Haroon Assen avance que l’islam s’oppose catégoriquement à l’avortement dans les cas de viol ou d’inceste. Il précise qu’un «être innocent n’a pas à payer pour les erreurs des adultes».
En ce qui concerne le vote des parlementaires, le maulana Haroon soutient que des consultations ont eu lieu entre les chefs religieux et les députés de foi musulmane et qu’ils leur laissent voter selon leur conscience.

Haye Chooramun, président du Jamiat-ul-Ulama, souligne, pour sa part, que le gouvernement ne devrait pas se précipiter pour l’adoption de ce projet de loi. Il suggère qu’un Select Committee se penche sur la question avant que les parlementaires passent au vote. par Estelle Bastien Source

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