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Thursday, June 7, 2012

Liban, prémice d'une guerre prochaine ?

Les conflits au Liban, prémices d'une guerre de religion?

Le conflit syrien déborde sur son voisin libanais pour la deuxième fois en un mois. L’armée est intervenue, dimanche 3 juin, pour mettre un terme aux violences qui ont opposé un groupe de sunnites à un autre groupe d’alaouites pro-Assad. Si les implications internationales dans le conflit syrien ne sont pas nouvelles, les conflits au Liban pourraient n’être que les prémices d’une guerre de religion qui embraserait tout le Proche-Orient. Les débordements de violence qui ont éclaté à Tripoli, ville du nord du Liban, ce week-end, font craindre une contagion du conflit syrien à l’international.

Conflit inter-religieux en marge de la révolte syrienne
Dimanche 3 juin, l’armée libanaise est intervenue pour mettre fin aux violences qui ont opposé les habitants du quartier pauvre de Bab el-Tebbaneh, majoritairement peuplé de sunnites et opposés au régime de Bachar al-Assad, aux habitants du quartier de Jabal Mohsen, alaouites à l’instar du président syrien. C’est la deuxième fois en un mois que les forces libanaises interviennent pour mettre un terme à un conflit confessionnel et il semble que le monde découvre que les enjeux du conflit syrien ne s’arrêtent pas aux frontières du pays de Bachar al-Assad. Il faut dire que les acteurs extérieurs se font discrets, depuis ces derniers mois, tant la Syrie est au cœur d’une poudrière que la moindre étincelle pourrait faire exploser.

Le conflit syrien transposé au Liban
Autour de la Syrie, les alliés et ennemis agissent donc dans l’ombre mais ne se font surtout pas remarquer, outre mesure. L’enjeu est de taille et la répression du régime de Bachar al-Assad n’est qu’un élément parmi tant d’autres. À la suite des affrontements au nord Liban, l’International Crisis Group affirmait : « Tripoli est une zone d’affrontement par procuration. Des acteurs extérieurs y ont transposé leurs querelles, soutenant les combattants locaux dans une lutte moins coûteuse et plus facilement gérable que ne pourrait l’être une guerre ouverte dans la capitale libanaise. » Les faits sont là, des sunnites se battent contre des alaouites. Tripoli devient une reconstitution miniature du conflit syrien.

L’Occident est impuissant, le Golfe agit dans l’ombre
Revenons en Syrie, où la communauté internationale, démunie devant une paix qui semble ne jamais vouloir revenir, hésite à intervenir. François Hollande s’est récemment prononcé en faveur d’une intervention de l’armée française, sous mandat de l’ONU, intervention impossible tant que la Russie et la Chine opposeront leur véto à une telle manœuvre. L’Occident n’a donc, pour agir sur place, que la force de la pression qu’est capable d’imposer à la Syrie et aux acteurs du conflit. Le plan Annan, que les rebelles syriens considèrent comme révolu depuis vendredi 1er juin, est sans doute la plus grande manœuvre mise en place par la communauté internationale.
En revanche, plus au sud de la Syrie, d’autres acteurs ont déjà pris leur place dans le conflit, discrètement, sans faire parler d’eux, mais avec beaucoup de moyens. Et les objectifs de ces acteurs sont clairs : atteindre l’Iran et le chiite Mahmoud Ahmadinejad.

Cible numéro 1 : l’Iran
Rony Brauman, ancien président de Médecins sans Frontières, interrogé sur le plateau d’ITélé déclarait, plus tôt au mois de juin : « les pays du Golfe sont en train de mener la guerre contre l’Iran car il ne faut pas oublier qu’il y a un jeu géopolitique extrêmement sensible » dans la région.
« L’Arabie Saoudite et le Qatar sont au front » et apportent largement « des armes, probablement des hommes, des entraîneurs qui sont déjà sur place ». « C’est un secret de polichinelle », lançait-il finalement.
Selon lui, « il y a, à la fois, la fragmentation de la Syrie, donc le pied de l’Iran qui est en train d’être brisé. Et puis derrière, il y a la guerre qui menace l’Iran. »

Vers une guerre de religion ?
Le Proche-Orient serait-il au bord de l’explosion et se dirigerait-il vers une guerre de religion ?
Comme pour conclure l’échec de son plan de paix, et éclairer la communauté internationale sur les dérives du conflit, Kofi Annan déclarait samedi 2 juin, quelques jours après sa rencontre avec Bachar al-Assad, «le spectre d’une guerre généralisée, avec une dimension confessionnelle alarmante, grandit de jour en jour».
Dans ce contexte, les conflits au Liban, si petit pays et pourtant vitrine de toute la région par sa population constituée de chrétiens, de sunnites comme de chiites, pourraient bien être avant-gardiste dans ce qui tendrait à se transformer en guerre confessionnelle.

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