BiENVENUE SUR MON FACEBOOK :

Monday, April 9, 2012

Religion et Jeunesse

Le sentiment religieux se renforce chez les jeunes générations


Le pape Benoît XVI aux JMJ de Madrid, en août 2011.
Crédits php: © Susana Vera / Reuters/REUTERS
Selon un sondage CSA-Le Jour du Seigneur, près d'un quart des 25-34 ans dit s'intéresser « souvent » à la religion.

Week-end religieux en France, s'il en est. Les juifs ont ouvert vendredi soir les fêtes de Pessah sous protection policière renforcée, trois semaines après le drame antisémite de Toulouse. Les catholiques et les protestants célèbrent Pâques, aujourd'hui dimanche. Au Bourget, enfin, plus de cent mille musulmans sont réunis sous l'égide de l'Union des organisations islamistes de France (UOIF).
La France, pays laïque par excellence, reste donc travaillée par la question religieuse. Un sondage CSA récent le confirme.
Il a été commandé par «Le jour du Seigneur», qui produit chaque dimanche matin sur France 2 la messe [catholique] télévisée, et des magazines religieux. L'idée est de mieux évaluer les «attentes des Français» autour des questions religieuses et spirituelles. Son originalité majeure est de laisser de côté des traditionnelles questions sur la pratique religieuse pour creuser ce que signifient les notions - souvent taboues dans l'Hexagone - de «religion» et «spiritualité».

La grande nouveauté vient des jeunes générations. Quand on demande à des jeunes de 25 à 34 ans s'ils s'intéressent «souvent» à la religion, 22 % répondent positivement alors que leurs aînés sont en retrait. Même regain d'intérêt chez les moins de 25 ans quant à leur curiosité pour la «spiritualité». Et observation similaire, vis-à-vis de «l'image de l'Église», globalement positive pour les 15-24 ans mais négative pour les générations précédentes.
Cet intérêt nouveau ne s'accompagne pas pour autant d'une passion pour l'institution religieuse. Elle est délaissée comme toutes les vieilles institutions même si l'institution religieuse demeure paradoxalement une sorte de ressource. Quand la question des «acteurs qui peuvent améliorer la société?» est posée, la famille et les amis arrivent en #1 avec plus de 90 % de confiance. Les institutions religieuses obtiennent 29 % avant la… politique, 22 %! Les 2/3 des Français récusent l'affirmation selon laquelle «les religions ne servent à rien». Et près de la moitié d'entre eux a plutôt une «bonne opinion» de la religion en général.

Les jeunes ont besoin de croirent en Dieu, monttrons leur quelle église choisir pour voir Jésus revenir

Troisième nouveauté de ce sondage, l'état de la transmission religieuse, d'une génération à l'autre. Chez les juifs et musulmans, elle se fait à 100 %, sauf accident. Chez les chrétiens, elle enregistre de lourdes pertes. De l'ordre de 50 % chez les protestants. De l'ordre de 40 % chez les catholiques. Ce qui augure une baisse du nombre de catholiques. Seulement 37 % des jeunes Français de 15-17 ans se disent aujourd'hui catholiques. Ce problème de la transmission, explique Mgr Brouwet, nouvel évêque de Lourdes, serait lié à la méconnaissance de la foi catholique. De fait, quand trois catholiques de tous âges sur quatre, pas forcément pratiquants, «croient en Dieu», à peine un jeune catholique sur deux (44 %) affirme croire en Dieu… Les populations musulmanes, elles, ne connaissent pas, dans cette étude, le doute sur leur foi.
Dernier enseignement du sondage, l'importance de la «spiritualité». Elle n'apparaît pas comme une notion dépassée, mais sa définition, pour l'ensemble des Français, n'est pas strictement religieuse. Ils parlent de «spiritualité» pour un événement familial heureux, une relation personnelle épanouissante, mais aussi pour une émotion esthétique devant une œuvre d'art ou à la suite d'un émerveillement devant la nature. 78 % des Français disent ainsi ressentir quelque chose de la spiritualité devant une naissance. 69 % face à un spectacle naturel. Mais 57 %, croyants ou non, restent très sensibles à la spiritualité qui émane d'un office religieux ou d'une prière.

De nouveaux types d'appartenance
Ce qui a conduit les sondeurs à imaginer de nouveaux types d'appartenance. Ils ne recoupent plus la césure traditionnelle, croyants ou non, pratiquants ou non. Ces groupes sont aléatoires - c'est une étude -, mais ils donnent à voir des profils jusque-là rarement établis. Ainsi les «religieux exclusifs» regrouperaient une population plutôt âgée, féminine, pour qui la religion est une priorité. Les «religieux et spirituels», ceux qui pratiquent de temps en temps tout en étant nettement sympathisants pour la démarche religieuse et spirituelle. Les «religieux libéraux» ensuite. Ils sont peu pratiquants, assez éloignés de l'Église, mais ils aiment goûter la spiritualité. Enfin les «spirituels-religieux», qui mettent au premier plan leur intérêt pour la spiritualité, l'art, le partage avec les autres. Ils considèrent la religion comme importante, mais ne retiennent de l'Église que son apport culturel. par Jean-Marie Guénois

No comments:

Post a Comment

Ce "post" vous a plu ? Laissez donc un commentaire !