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Friday, August 31, 2012

Tunisie, Le wahhabisme, religion de violence

 
Alaya Allani : «Le wahhabisme n’a d’avenir ni dans la nouvelle Tunisie ni dans le Maghreb»
 
 
Des oeuvres détruites, des artistes malmenés, des festivals attaqués….Ni le parti d’Ennahda, ni le gouvernement de Merzouki n’ont condamné la montée de violence des salafistes tunisiens. Extrémisme religieux et démocratie font-ils bon ménage ? Alaya Allani, Historien et chercheur en islamisme au Maghreb à l'université Manouba de Tunis, décrypte, pour El Watan Week-end, l’équation islamiste de Tunisie.
 
Les heurts des islamistes, en Tunisie, semblaient anecdotiques. Cependant, dernièrement nous avons relevé une recrudescence des actes de violence envers la société civile. Pourraient-ils aller plus loin ?
Dès les premiers jours de la révolution tunisienne du 14 janvier 2011, les islamistes d’Ennahda ne cessaient d’affirmer la compatibilité entre l’islam et la démocratie. Au cours de la campagne électorale, ils avaient présenté un programme qui ne diffère en rien ou presque de ceux des partis laïques (aucune mention de la charia, un soutien total au Code de statut personnel, etc.). Mais juste après les élections du 23 octobre 2011 qui donnaient au Nahdhaouis 41,90% des voix, les islamistes ont commencé à défendre un discours autre que ce qu’ils ont présenté avant les élections, lequel se caractérise par une volonté d’islamiser les textes de loi, en cherchant à mentionner la charia comme source de législation dans la future Constitution. Devant la résistance de la société civile, ils ont renoncé à ce projet. Une criminalisation de toute menace au sacré. Un rapprochement inattendu avec les salafistes sous prétexte de la nécessité d’impliquer cette tendance dans le paysage politique afin de la rationaliser. Le pouvoir islamiste a déjà légalisé trois partis salafistes (Hizb Al Islah, Hizb El Aman, Hizb Arrahma) et un parti de la mouvance de l’islam radical, Hizb Attahrir, qui ne cesse de déclarer qu’il est contre la démocratie et le régime républicain. La stratégie de neutralisation des salafistes, adoptée par Ennahda, n’arrive pas à arrêter leurs actes de violence contre les bars, les restaurants et les locaux publics.
 
Ils s’en sont pris aux artistes et aux manifestations culturelles, mais l'Etat n'a pas l'air de s'en inquiéter. Les déclarations officielles n’ont pas modéré les actes de violence…
L’attaque salafiste contre les artistes et les festivals culturels a suscité une réaction d’indignation chez l’élite et même chez une partie de l’opinion publique. Le gouvernement, qui se sent gêné par ces attaques, réagit timidement, soit par des communiqués dénonçant ces actes, soit par des arrestations de salafistes qui se terminent dans la plupart du temps par leur libération après quelques jours. La classe politique non islamiste voit d’un mauvais œil les dernières déclarations de Ghannouchi et de Jebali, très indulgentes envers les salafistes, et leur appel à maintenir le dialogue avec cette mouvance pour l’intégrer dans le paysage politique, afin d’éviter toute activité clandestine. Personne ne refuse le dialogue avec les salafistes, mais ce qui est inacceptable, c’est leur recours à la violence qui perturbe la paix sociale. Le gouvernement ne prend pas les mesures nécessaires pour éviter le pire. Un communiqué du ministère de l’Intérieur a révélé qu’il n’avait pas prévu les conséquences de l’incident du Festival de Bizerte. Après que les islamistes aient perturbé un spectacle, le public a violemment protesté contre les violences salafistes. Le parti Ennahda préfère parfois maintenir l’ambiguïté dans ses relations avec ses alliés, qu’ils soient des salafistes ou des partis de la troïka, parce qu’il est en train de reconstruire la carte des alliances, en prévision de l’élection présidentielle de 2013. Ennahda se prépare pour un difficile face-à-face électoral avec le parti Appel de Tunis de l’ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi. Il y aura certainement d’autres opposants mais ils sont de moindre envergure. C’est pour cela que les islamistes essayent de regrouper autour d’eux le maximum de courants politiques. D’ailleurs, la direction d’Ennahda s’est sentie dans l’embarras lorsque le président Marzouki a comparé la politique d’Ennahda à celle du RCD (ancien parti de Ben Ali, ndlr), lors de son discours d’ouverture au deuxième congrès (du CPR ndlr), le 25 août dernier. Marzouki avait aussi dénoncé la stratégie hégémonique du parti islamiste majoritaire concernant les nominations aux postes-clés de l’administration. Cette stratégie ambiguë sert, à mon avis, Ennahda. C’est déjà une stratégie adoptée par la majorité écrasante des partis islamistes dans le Monde arabe.
 
Les médias parlent de trois groupes distincts : les ultraconservateurs, les conservateurs et les progressistes. Pouvez-vous les définir et nous dire ce qui les rapproche et les différencie ?
Il n’existe pas de progressistes parmi les agresseurs. Il y a des conservateurs qui appartiennent soit à la tendance salafiste réformiste (Salafyya Ilmyya) dirigée par Béchir Belhassan, soit à la tendance salafiste jihadiste dirigée par Seifallah Ben Hassine connu sous le nom de Abou Iyadh. On trouve aussi parmi les agresseurs de faux salafistes alliés avec d’anciens responsables RCDistes de l’ex-parti de Ben Ali.
 
Le mouvement Ennahda tangue entre deux positions. Pourquoi cultive-t-il cette ambiguïté et n'ose pas trancher ouvertement sa profonde conviction ?
Ennahda n’arrive pas à trancher concernant la question salafiste et préfère tenir un discours ambigu qui oscille entre un libéralisme politique et un conservatisme religieux. Ennahda n’ose pas exprimer ouvertement sa propre conviction, parce que ses fondements théoriques s’inspirent largement de la pensée salafiste. Ses relations avec quelques pays du Golfe nécessitent un rapprochement avec une version conservatrice de l’islam. Les salafistes constituent pour Ennahda un allié malgré certaines hostilités.
 
La société tunisienne a longtemps bataillé pour ses droits, comment va-t-elle répliquer face à cette montée islamiste ?
Depuis longtemps, les Tunisiens s’attachent beaucoup à leurs acquis sociaux (droits de la femme, modernité, enseignement mixte, etc.), c’est-à-dire à un modèle de société libérale, ouverte et tolérante. Je ne pense pas qu’ils vont renoncer facilement à tous ces acquis. La société civile tunisienne est vigilante et capable de défendre les acquis de la modernité.
 
Pensez-vous qu’à long terme, le wahhabisme, qui empêche tout effort intellectuel, gagnera du terrain dans les pays du Maghreb ?
Le wahhabisme n’aura pas d’avenir dans la nouvelle Tunisie et même dans les pays du Maghreb malgré les dernières tentatives de quelques prédicateurs saoudiens de diffuser la doctrine wahhabite en Tunisie. Cela se fait par le biais de cycles de formation, lancés récemment à l’adresse de jeunes ayant un niveau d’instruction très limité. Abdelfattah Mourou, un des fondateurs d’Ennahda, a déclaré que ces derniers reçoivent, pendant la période de formation, une prime de la part des organisateurs. Les analystes dénoncent la passivité du mouvement Ennahda et du gouvernement envers de telles initiatives.
L’Algérie a aussi beaucoup souffert des répercussions de la pensée wahhabite au début des années 1990. La Libye est encore sous le choc de la démolition par des salafistes du mausolée du saint Abdessalem Al Asmar de Tripoli, construit au XVIe siècle, le 25 août dernier.
 
Peut-on dire que, finalement, la démocratie dans nos pays est incompatible avec les dogmes des islamistes ?
Il est un peu tôt pour dire que l’islamisme est incompatible avec la démocratie. Le premier bilan des islamistes au pouvoir, malgré la courte durée, n’est pas du tout positif : le double discours persiste, l’hostilité envers les artistes et l’élite intellectuelle continue. Je pense que l’aile libérale du mouvement Ennahda qui représente 40% de sa base, selon les dernières statistiques du 9e congrès du mouvement, n’arrive pas à contrôler les rouages du parti. Surtout que Rached Ghannouchi continue à bénéficier des pleins pouvoirs, en vertu du règlement intérieur. D’ailleurs pendant le 9e congrès du parti, les motions de l’aile libérale ont été rejetées, par exemple l’élection du chef du parti par le majliss choura (conseil national) et non par les congressistes, l’élection du bureau exécutif au lieu de sa nomination par le chef du mouvement, la séparation entre la vocation politique et la vocation religieuse du parti…
 
Pour certains, les islamistes ne sont qu’une invention pour détourner les regards des vraies questions d'ordre démocratique comme en témoigne l’expérience de l'Algérie…
C’est une thèse partagée par quelques analystes qui croient que le mouvement Ennahda vise par cette stratégie à détourner les regards des vrais problèmes socioéconomiques. Mais il y en a d’autres qui croient que les islamistes donnent beaucoup d’importance à la continuité de leur alliance avec des partis laïques.
 
Sur les questions régionales, ce qui se passe au nord du Mali n'a pas été condamné fermement par les instances religieuses concernées. La région du Sahel est idéale pour Al Qaîda, Ançar Eddine et le Mujao. Que cherchent-ils et surtout à quoi se préparent-ils ?
Les islamistes maliens appartiennent, dans leur majorité, à la mouvance salafiste jihadiste pro-wahhabite. Leur influence sur le nord du pays s’explique par l’absence du pouvoir central. La démolition des mausolées des saints à Tombouctou et l’interdiction de la diffusion des chansons occidentales à la radio locale ne peuvent qu’alimenter la colère d’une bonne partie du peuple malien. Mais je ne pense pas qu’une intervention militaire de la part de l’OTAN ou d’autres pays voisins puisse mettre un terme à ce courant djihadiste. Seuls le peuple malien et les élites de ce pays peuvent réduire l’influence d’un tel courant.
 
Al Qaîda, Ançar Eddine, Mujao, Boko Haram… Le continent va-t-il vers la «démocratisation» des groupuscules islamistes et au final la justification des interventions étrangères ?
C’est une règle générale, la démocratisation des groupuscules islamistes passe évidemment par l’intervention étrangère. Cela est peut-être vrai dans certains pays du Printemps arabe.
Pour la Tunisie, je pense que la rationalisation du phénomène islamiste aura plus de chance de se concrétiser si les Nahdhaouis renoncent à leur alliance avec les salafistes et s’ils acceptent de ne pas instrumentaliser la religion à des fins politiques. C’est un pari difficile mais possible. Le modèle turc rejeté par les Frères musulmans du Monde arabe séduit encore l’aile libérale du parti Ennahda. par Faten Hayed Source

Ajout du 19 sept. 2013 :
Le wahhabisme est un danger pour notre religion

Religion, La foi en crise

Crise de foi mondiale
 
Une étude réalisée par l'institut de sondage américain Gallup, reprise par le site de Yediot Aharonot, montre que l'humanité traverse une importante crise de la foi.
 
Les résultats publiés le 27 août indiquent que les croyants représentent 59 % de la population mondiale, soit 9 % de moins qu'en 2005.
 
Sur les 59 000 personnes interrogées, 23 % se disent agnostiques (ne s'expriment pas sur l'existence ou non d'un dieu) et 13 % athées (nient l'existence d'un dieu).
Yediot Aharonot relève qu'avec 38 % de croyants, 54 % d'agnostiques et 2 % d'athées, les Juifs sont les moins croyants.
 
Par ailleurs, le Ghana est le plus croyant (96 %) des 57 pays étudiés, alors que la Chine est celui qui compte le plus d'athées (47 %).
 
Enfin, la France a enregistré la plus forte progression de son taux d'athées entre 2005 (14 %) et 2011 (29 %). Source

Pakistan, Quelles menaces pour les chrétiens ?

Quel sort est réservé aux chrétiens du Pakistan ?
 
Le sort de Rimsha, jeune chrétienne d’Islamabad qui encourt la prison à vie pour blasphème, a mis en évidence le sort subi par certains chrétiens au Pakistan.
 
Pour David Griffiths, spécialiste du sud-est asiatique pour l’ONG de défense des droits religieux Christian Solidarity Worldwilde, la population de la République islamique du Pakistan est majoritairement hostile aux minorités, peu protégées par les autorités.
 
«Au Pakistan, les chrétiens ont coutume de dire qu’ils sont traités comme des citoyens de seconde zone».
 
L’histoire de Rimsha, jeune chrétienne de 11 ans accusée de blasphème, a attiré l’attention de la communauté internationale sur leur situation. Présumée coupable d’avoir brûlé des pages du Noorani Qaïda, un manuel d’introduction au Coran destiné aux enfants et sur lequel sont inscrits des versets coraniques, la petite, trisomique, risque la prison à vie.
Mais le cas de Rimsha est loin d’être isolé, ou de ne concerner que les chrétiens. Nombre de Pakistanais sont condamnés pour blasphème chaque année : or, dans la majorité des cas, il s’agit de musulmans. Mais il est vrai que, lorsqu’un chrétien est mis en cause, l’affaire prend une tout autre proportion.
Le climat devient plus violent, plus intimidant aussi. Les juges sont menacés, on leur donne des indications quant au verdict qu’ils doivent rendre. Aujourd’hui, les 800 chrétiens résidant à Mehrabad, le quartier d’Islamabad où a grandi Rimsha, craignent eux pour leurs jours, car les musulmans ne décolèrent pas. Mais il convient de redire qu’au Pakistan, tous les musulmans ne sont pas violents à l’égard des chrétiens.
 
Un extrémisme très marqué
Pour autant, il y a dans ce pays un extrémisme très marqué, c’est indéniable. Il est lié en partie à l’identité même du pays, qui a été établi, à sa création en 1947, comme un pays musulman. N’a-t-il pas pour nom officiel «République islamique du Pakistan» ?
La loi sur le blasphème a été instaurée en 1986, par Muhammad Zia-ul-Haq, qui fut président de 1978 à 1988. Mais sa volonté d’islamiser le pays s’est ressentie à d’autres niveaux. Dans les programmes scolaires notamment: ils sont, aujourd’hui encore, réellement hostiles aux minorités. Cela constitue un problème majeur : la génération actuelle a été élevée, éduquée, dans l’idée que les chrétiens – mais aussi les hindous – ne sont pas les égaux des musulmans.
 
«Outre l’abrogation de la loi contre le blasphème, il faudrait aussi réformer le système éducatif. Sans cela, la situation des minorités ira en s’aggravant. Le gouvernement a appelé la population à plus de discernement. C’est très bien, mais il faut davantage que des mots. Or je doute qu’il y ait une réelle volonté d’agir. Peut-être parce que les dirigeants ont peur. Ces dernières années, deux figures politiques qui appelaient à la paix religieuse ont été assassinées».  par Anaïs Leleux Source

Religion, Le Baha'isme, l'islam sans la violence

Baha'isme, religion méconnue
Symbole du Bahài'isme. L'Islam sans la violence.
Membres d'une religion méconnue du grand public, les adeptes montréalais du Bahà'isme commémorent à partir de jeudi le 100e anniversaire de l'arrivée dans la métropole du fils du fondateur de leur foi, Abdu 'l-Bahà.
 
Torturé et emprisonné en Turquie à cause de ses principes spirituels, le premier voyage qu'il fit après sa libération fut à Montréal afin de continuer son appel à la paix universelle dans le monde. Les festivités qui auront lieu jusqu'au 9 septembre permettront à travers des projections de films, de musique et de contes de faire découvrir ou redécouvrir au public l'histoire de cet homme et de sa foi.
 
Plus de 40 000 Bahà'is ont trouvé refuge au Canada, dont 600 se trouvent actuellement à Montréal. Persécutés et emprisonnés à cause de leur foi dans des pays régis par la loi islamique, les personnes de confession bahá'íe n'y ont pas leur place.
 
Le Baha'isme, une secte ?
«Dans les pays musulmans la foi bahá'íe est considérée comme une secte», a indiqué le porte-parole de cette communauté à Montréal, Jean-Paul Moss.
«La foi bahá'íe n'est pas une secte, mais une religion indépendante, au même titre que l'Islam, le Christianisme et les autres grandes religions», a-t-il poursuivi.
Ce mouvement qui se dit libéral, progressiste et universel a surgi rapidement d'Iran, il y a 167 ans. Bien que cette foi ait été créée par un descendant du prophète de l'Islam, Mohammed, elle ne fait pas partie de cette religion.
 
Les Bahá'ís sont issus de toutes les origines religieuses et ethniques, mais étudient les mêmes textes sacrés, observent les mêmes lois religieuses et s'organisent selon un même système administratif international. «Le seul mot d'ordre pour cette communauté est "Unité"», a soutenu le porte-parole de cette communauté.
 
La foi bahà'ie prône la justice sociale, la tolérance et l'égalité des droits entre hommes et femmes.
Même si les membres de la communauté bahá'íe sont toujours persécutés dans le monde musulman, le nombre d'adeptes ne cesse d'augmenter. par Sarra Guerchani Source

Arabie Saoudite, Une fatwa contre un réseau social

Une première fatwa lancée contre le réseau Twitter


C'est une première et ça vient des l'Arabie Saoudite. Les autorités religieuses saoudiennes viennent de lancer une première fatwa, ces condamnations formelles de comportements comme de personnes pour leurs idées, dans les univers numériques. La cible? Le réseau Twitter qui permet «l'achat» d'abonnés pour gonfler artificiellement sa popularité. Un péché, estiment les gardiens de la morale.


Le site anglophone de la chaîne Al Arabiya résume l'affaire. Selon l'imam Sheikh Abdullah, le fait de donner de l'argent à une compagnie pour accroitre artificiellement le poids de ses abonnés par la création de faux comptes représente une activité «malhonnête et mensongère», une «calomnie» même à laquelle les bons musulmans ne devraient surtout pas succomber.

La condamnation intervient quelques semaines après qu'un abonné saoudien du célèbre réseau de micro-clavardage ait indiqué sur son compte son intention de payer pour développer son auditoire numérique en achetant 500 000 nouveaux amis. Tout comme ailleurs dans le monde, y compris au Canada, plusieurs entreprises du Royaume propose en effet un tel service en vendant des lots de 10 000 nouveaux abonnés contre 70 $et 270 $.

The Guardian de Londres s'amuse un peu de cette décision en soulignant que dans la foulée de cette fatwa le responsable d'une agence de marketing d'Arabie Saoudite a reconnu l'existence de ce commerce de faux abonnés sur Twitter, Facebook et YouTube, certes, mais a aussi avoué en avoir vendu à des sportifs, des hommes d'affaires, des poètes ainsi que... des théologiens islamiques saoudiens. Il n'a toutefois pas donné de noms, sans doute pour ne pas personnifier le débat, comme dirait l'autre. par Fabien Deglise Source

Wednesday, August 29, 2012

Salvador, Destruction d'oeufs de tortues marines


http://www.iris.edu/seismon/index.phtml
Le puissant séisme de dimanche soir (26 août 2012) dans l’océan Pacifique a détruit plus de 45 000 oeufs de tortues marines menacées d’extinction sur la côte du Salvador, ont annoncé des responsables mardi.
Le directeur du programme de conservation des tortues de la Fondation zoologique du Salvador, Emilio Leon, a indiqué que le séisme sous-marin de magnitude 7,4 avait provoqué au moins trois vagues de plus de neuf mètres de haut, qui ont détruit des milliers de nids et de petites tortues qui venaient de sortir de leur coquille.
Les vagues ont aussi touché environ 150 personnes qui tentaient de collecter les oeufs pour les mettre à l’abri dans un enclos spécial plus haut sur la plage. Les vagues ont blessé trois personnes. Source

Belgique, Liberté et couvent pour la complice d'un pédophile

Complice du pédophile Marc Dutroux, Michelle Martin est arrivée au couvent des clarisses
 
Libérée hier soir (28 août 2012), Michelle Martin, ex-femme de Marc Dutroux a été transférée au couvent des clarisses de Malonne en Belgique. Après seize ans de détention, la voilà donc libre.
 

Michelle Martin (milieu) libre, arrive sous escorte au couvent des clarisses
de Malonne dans la nuit de mardi à mercredi 29 août 2012. Photo : SIPA
C'est vers 22h30, hier soir que Michelle Martin est arrivée hier soir, au couvent des clarisses de Malonne près de Namur en Belgique. Les soeurs ont accepté de l'héberger pour une durée indéterminée malgré les critiques et les protestations des familles des victimes de Marc Dutroux. Et c'est sous les huées et les injures que la femme la plus haïe de Belgique est donc arrivée hier, à Malonne où près de 200 personnes l'attendaient dans le village.
 
"Tabler sur le meilleur d'elle-même n'est pas de l'inconscience"
Quelques heures plus tôt, la Cour de cassation avait rejeté les recours déposés par les parties civiles et le parquet. Plus rien ne s'opposait donc à la libération de la complice de Marc Dutroux. Ancienne institutrice, Michelle Martin avait été arrêtée pendant l'été 1996, en même temps que Marc Dutroux, dont elle a divorcé en 2003. Elle a été reconnue coupable d'avoir activement participé aux séquestrations par son ex-mari de six fillettes en 1995 et 1996. Quatre en sont mortes, dont deux de faim après avoir été emmurées dans la cave d'une maison du couple, près de Charleroi. Près de vingt ans après les faits, Michelle Martin est toujours considérée comme "la femme la plus haïe" de Belgique. Mais "elle veut réussir sa réinsertion (...) et souhaite se racheter vis-à-vis de la société", a affirmé mardi son avocat, Me Thierry Moreau. Son projet de réinsertion a convaincu les soeurs clarisses qui ont une longue tradition d'accueil des personnes vulnérables. "Madame Martin est un être humain capable, comme pour nous tous, du pire et du meilleur (...) Nous croyons donc que tabler sur le meilleur d'elle-même n'est pas de l'inconscience de notre part", a justifié soeur Christine, l'abbesse du couvent.
 
Les familles des victimes "sous le choc"
Si les familles des petites victimes du pédophile sont sous le choc après cette décision qui remue la Belgique, le "combat continue" malgré tout, a expliqué Jean-Denis Lejeune, le mère de l'une des fillettes assassinées par le couple. Dans une lettre ouverte à Michelle Martin, le père de famille lui demandant de dire enfin "la vérité" sur les circonstances de la mort de sa fille. Un autre père, Paul Marchal, s'est déclaré "anéanti" par la libération de Mme Martin. "Mon combat contre Martin est terminé mais la lutte pour le statut des victimes n'est pas encore finie", a-t-il annoncé.
La priorité de ces pères est d'obtenir sans délai une réforme de la justice visant à durcir les périodes de sûreté pour les condamnations des crimes les plus graves, notamment contre des enfants.
La hantise des familles des victimes est en effet de voir Marc Dutroux, condamné à la perpétuité, ressortir un jour de prison, une éventualité à laquelle ce dernier, âgé de 55 ans, semble croire. "Il en est convaincu et estime que lui aussi mérite une chance de se réinsérer", a confié mardi son avocat, Ronny Baudewijn.
 
La vie au couvent
Loin de ces considérations, Michelle Martin a donc pris ses quartiers au sein du couvent. Mais quelle sera donc la nouvelle vie de Michelle Martin au couvent des clarisses ? Une chose est sûre, elle ne fera pas partie de la communauté des clarisses mais devrait pourtant participer aux tâches communes comme l'entretien du potager et la cuisine. Si elle est autorisée à sortir de son refuge, elle a toutefois l'interdiction de se rendre dans les deux régions où elle a vécu avec son ex-mari.
Elle devra également répondre à toute convocation de la justice et signaler tout changement d'adresse éventuel, sous peine de retourner en prison. Elle devra reprendre la thérapie entamée en prison et ne pourra pas établir de contacts avec les médias. Elle sera obligée d’indemniser ses victimes, chose qu’elle n’a pas encore faite. Source

Santé, La France envahie par un moustique tueur

L'entomologiste Jean-Baptiste Ferré décrit les enjeux de la lutte contre le moustique tigre, signalé chaque année dans de nouveaux départements français.
 

Montpellier, 09 août 2012
Année après année, le moustique tigre, vecteur de maladies infectieuses comme la dengue ou le chikungunya, grignote l'Europe du Sud et le territoire français. Dernier département touché : le Lot-et-Garonne, passé en août en niveau 1 (sur une échelle de 0 à 6), c’est-à-dire avec moustique tigre «implanté et actif», mais sans cas d’infection humaine. Un classement qui fait suite à la confirmation de la découverte d'un spécimen fin mai. Jean-Baptiste Ferré, entomologiste à l’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) du littoral Atlantique, décrypte les enjeux de la lutte contre le «tigre», heureusement encore à l'origine de cas d'infections rarissimes en France.
 
D’où provient le moustique tigre ?
Le moustique tigre, autrement appelé Aedes albopictus, provient d’Asie du sud-est. Il s’est répandu sur les continents à travers les transports comme les camions. Il est apparu en Italie il y a une vingtaine d’années, puis il a traversé les Alpes vers la France en 2004. Aujourd'hui, il s’est implanté dans le sud de la France, et il progresse vers le Nord.
 
En quoi se différencie-t-il des moustiques ordinaires ?
Il est très petit, rayé en noir et blanc, d’où le nom de moustique «tigre». Il se différencie des moustiques ordinaires parce qu’il place ses larves au contact de l’homme. Le moustique pond ses œufs dans les points d’eau comme les soucoupes des plantes, dans les gouttières ou dans les récipients du jardin. Peu de temps après, les larves s’éparpillent dans l’eau. Environ 3 semaines plus tard, les larves se transforment en nymphes, toujours aquatiques. Leurs enveloppes libèrent les insectes ailés, qui, vingt-quatre heures après s’il s’agit de femelles, sont en mesure de piquer. Ce cycle a permis à l’Aedes albopictus de voyager. Les moustiques ont pondu dans les stocks de pneus, ou l’eau s’entrepose très facilement, puis ces pneus entraînent les œufs, qui se répandent. Ce qui nous inquiète avec ce moustique, c’est les maladies qu’il peut transmettre, comme la dengue ou le chikungunya. [c'est moi qui souligne, DL]
 
Comment prévenir sa prolifération ?
Nous avons un système de surveillance entomologique afin de prévenir une éventuelle introduction de ce moustique dans la région et de mettre en œuvre, si cela s’avère nécessaire, un traitement préventif des sites infectés. Cette surveillance est basée sur le suivi de pièges pondoirs installés dans les zones à risque d’importation de l’espèce, mais également sur la surveillance des plateformes de stockage de pneus usagés qui présentent un risque d’introduction élevé. Nous suivons les endroits qui risquent d'être colonisés par des larves puis nous faisons des traitements pour les éliminer. C’est un moustique urbain qui se développe dans les jardins. Il est impossible de tout contrôler, alors nous faisons des campagnes de prévention. 
 
Comment peut-il causer une épidémie ?
On ne parle pas encore d'épidémie, mais il peut être vecteur de maladies. S’il est en présence d’un virus, il peut le transmettre. Par exemple, une personne qui attrape une maladie comme la dengue à l'étranger serait porteuse du virus à son retour en France. Si elle se fait piquer par le moustique, celui-là pourrait le transmettre. Pour éviter cela, les médecins soumettent les personnes qui ont voyagé, et qui risquent la transmission de ces maladies, à des suivis médicaux. L’Agence régionale de santé d’Aquitaine nous prévient s’il y a un cas de maladie que le moustique puisse répandre. Nous faisons alors une enquête entomologique, un traitement à base de produits pour éliminer les moustiques de l’environnement, afin d'éviter une épidémie.
 
Quelles mesures de prévention faut-il adopter ?
Il faut sutout éviter les gîtes naturels humides. Il est nécessaire d’entretenir les gouttières et de faire attention aux jardins. Il faut éviter de laisser les coupelles des plantes avec de l’eau, ou les remplir à ras de sable. Il est prudent de couvrir les citernes, mettre des moustiquaires et renouveler l’eau des animaux domestiques. entrevue par Chloé Gutierez Source
 
COMMENTAIRE :
Après le Sida, l'Ébola, les grippes et les autres maux venus du fond des âges, voilà un bombardier transportant des armes bactériologiques...

UK, prise de conscience de l'église anglicane

L’Eglise anglicane a annoncé mardi avoir vendu ses actions dans le groupe de Rupert Murdoch News Corporation, éclaboussé par un scandale d'écoutes téléphoniques au sein de ses tabloïds britanniques.

L’Eglise anglicane a précisé avoir vendu pour 1,9 million de livres d’actions News Corp (2,4 millions d’euros, 3 millions de $CA), expliquant qu’elle n'était pas convaincue que le groupe était engagé dans une réforme de fond de sa gouvernance.
«L’Eglise anglicane a fait part de ses préoccupations au conseil d’administration de News Corporation à la suite des allégations d'écoutes téléphoniques qui ont émergé en juillet 2011», selon un communiqué de l’Eglise.
«Après un an de dialogue entre le groupe et EIAG (comité éthique sur les investissements de l’Eglise), l’Eglise anglicane n’est pas convaincue que le groupe News Corporation ait montré, ou soit prêt à montrer dans un avenir proche, son engagement à mener à terme les réformes de gouvernance nécessaires», poursuit le communiqué.

La décision «n’a pas été prise à la légère», a déclaré Andrew Brown, un des responsables des investissements de l’Eglise.
L’Eglise anglicane a trois organismes d’investissements, qui détiennent au total pour 8 milliards de livres d’actifs. Elle s’abstient d’investir dans les groupes qui vendent de l’alcool, des armes, du tabac, ou qui sont actifs dans les domaines du sexe, des jeux, de la recherche sur l’embryon.
 
Un journaliste du Sun arrêté pour corruption
La police a arrêté mardi un journaliste du Sun, âgé de 37 ans, soupçonné de corruption de fonctionnaire en échange d’informations. Le policier, 29 ans, a été également arrêté.
La police, qui enquête depuis plusieurs mois sur des soupçons de versement de pots-de-vin à des policiers et des fonctionnaires par des journalistes, a agi sur la base d’informations fournies par News Corp, après l’affaire des écoutes. Ces informations portent sur «des paiements présumés» à un membre des forces de l’ordre, a précisé Scotland Yard dans un communiqué.

Une deuxième enquête est menée parallèlement par la police, sur les écoutes téléphoniques à proprement parler. La police mène aussi des investigations connexes sur le piratage de téléphones portables par des journalistes.

Le Sun appartient à Rupert Murdoch, qui était aussi propriétaire du News of the World, un autre tabloïd soupçonné d’avoir fait écouter des dizaines de personnalités pour obtenir des scoops et contraint de fermer précipitamment il y a un an en raison du scandale.
Plusieurs journalistes du Sun, le quotidien le plus lu du Royaume-Uni, avaient déjà été interpellés dans le cadre de ces investigations pour corruption, qui ont débouché sur 43 arrestations à ce jour. Source

Religion, Faut-il interdire la religion aux enfants ?

Faut-il interdire la religion aux enfants ?
 
On se souvient de la décision d’un tribunal allemand il y a deux mois : la circoncision était interdite sur le territoire allemand, considérée comme une mutilation corporelle. L’affaire est loin d’être terminée et le débat toujours très vif. Ainsi une manifestation est convoquée le 9 septembre à Berlin en vue de défendre cette pratique culturelle et cultuelle.
 
Circoncision dans l'Égypte ancienne
Pour mémoire des études statistiques montrent que les hommes circoncis contractent moins le VIH que les non circoncis. Ils transmettent moins le papilloma virus à leur partenaire, faisant diminuer le risque de cancers du col de l’utérus.

Par ailleurs une étude danoise publiée en 2011 montre qu’il y aurait une plus grande difficulté à atteindre l’orgasme pour environ 10% des hommes. Cela s’expliquerait par le fait que la peau du gland se kératinise, c’est-à-dire se durcit avec le temps. La sensibilité en serait diminuée. Cette étude comporte une part subjective car la circoncision peut permettre une plus grande durée de l’acte sexuel, ce qui d’un côté ralentit la progression vers l’orgasme et favorise celui de la partenaire - et donc la satisfaction du couple. Difficile de faire une étude objective. Toutefois la kératinisation est une réalité indiscutable.

La circoncision a été traitée dans un billet sur l’excision, suivi d’un débat pour le moins passionné. Certains la comparent à la mutilation génitale féminine. La comparaison est excessive : trancher une peau n’est pas comme trancher un organe. Mais malgré cette différence il faut constater que dans les deux cas on atteint à l’intégrité de la région sexuelle, à un âge où l’enfant n’est pas à même de le décider par lui-même.

Juifs et musulmans défendent la circoncision. C’est leur culture, leur tradition et leur religion. Culture et tradition ? C’est ce qu’affirment également les partisans de l’excision. Mais si on leur demande la raison initiale qui a produit cette tradition, on est dans le flou. Il pourrait s’agir d’un rite de fortification sexuelle, ou au contraire d’une forme de mise en garde contre les péchés. Ce pourrait aussi avoir comme raison la prévention de certaines maladies sexuelles (argument qui semble cependant assez «moderne»), ou n’être que la reprise par certaines religions d’un rite païen antérieur.

En quoi couper le prépuce fait-il la religion ? En réalité il ne fait que l’appartenance culturelle. C’est comme les cicatrices rituelles que l’on rencontre dans les cultures animistes. C’est, chez les juifs, pour les garçons, l’équivalent du baptême chrétien. Chez les musulmans la circoncision n’est pas exigée par le coran. C’est une tradition culturelle.

La décision du tribunal allemand fait poser plusieurs questions. La première, formelle, est : sur quoi se base un juge pour décréter comment doit se dérouler la vie des gens ? Est-ce un pas de plus vers une société des juges, qui édictent la morale plus qu’ils ne sanctionnent les écarts manifestes au vivre ensemble ? La judiciarisation de la société, des rapports humains et de la vie privée est-elle acceptable, et si oui où est la limite ? Déterminer ce qu’est une maltraitance doit faire l’objet d’un débat et d’un consensus, ou être laissé à l’appréciation des parents. Hors bien sûr les maltraitances patentes comme les violences physiques ou la malnutrition, entre autres. On apprend aujourd’hui qu’un autre tribunal allemand poursuit des parents qui ont fait percer les oreilles de leur fille de 3 ans pour y mettre des boucles. L’enfant aurait beaucoup pleuré et serait victime d’un stress post-traumatique.

La question ici est l’éventuelle souffrance de l’enfant. Que penser alors des mineurs destinés à des carrières sportives, qui passent des heures d’entraînement intense et n’ont pas une vie habituelle d’enfants ? Et de ceux qui pleurent pendant des jours quand ils doivent commencer l’école ? La maltraitance doit être clairement définie, même si un tribunal dispose d’une certaine latitude pour apprécier et contextualiser des faits.

Une autre question est : faut-il laisser les parents enseigner la religion aux enfants ? N’est-ce qu’une affaire privée ? Est-il inoffensif d’enseigner des croyances indémontrables à un âge où l’on n’a aucun moyen de critiquer ces croyances ? D’apprendre à un enfants que lui et ses coreligionnaires sont de meilleurs humains et que les autres doivent être amenés, de gré ou de force, aux même croyances ? De leur faire considérer la sexualité comme cause de péché ? Est-il inoffensif d’enseigner des religions qui conduisent parfois les adultes à des guerres sanglantes ? Est-il normal de faire vivre des enfants dans la peur du diable et dans la menace de souffrances éternelles ? N’est-ce pas une torture psychologique ?

La circoncision et la religion entière sont un conformisme social et familial. Les conséquences peuvent en être traumatisantes, et à tout le moins sont une contrainte morale. Faut-il donc interdire la religion aux enfants ? Ce serait bien sûr une atteinte à la liberté. Mais qu’est-ce que la liberté devant la contrainte de l’enseignement précoce des croyances religieuses ?

Si l’on veut la liberté, y compris celle d’enseigner des choses indémontrables aux enfants, on ne peut en même temps pousser la société à la judiciarisation de la vie privée. par Hommelibre Source
 

Tuesday, August 28, 2012

Islam, Christianophobie sans mesures

Malraux avait dit : «Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas»
 
Il serait grand temps que nous nous apercevions -enfin- qu’une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l’échelle planétaire.
 
Les Islamistes massacrent les chrétiens en Égypte, en Irak, aux Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigeria, un peu partout.

André Malraux avait dit : «Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas».
 
On a bien l’impression que ce siècle qui commence va voir le déchaînement sans pitié d’un Islam renaissant, voulant dominer le monde et faire payer à la civilisation chrétienne les quelques siècles pendant lesquels elle a régné sur la planète.
 

Eglise chrétienne, en Indonésie
Cette haine du chrétien dépasse de beaucoup tous les problèmes de la foi. En s’attaquant aux églises, aux prêtres, aux religieuses, aux fidèles, les islamistes veulent abattre la civilisation occidentale, la démocratie, le capitalisme, ce qu’ils appellent le «néo-colonialisme», la parité hommes-femmes, les Droits de l’Homme, le progrès tel que nous le concevons.
 
Le XXème siècle a été marqué par l’affrontement Est-Ouest, le bloc communiste contre les pays «libres». Marx, Lénine et Staline se sont effondrés d’eux-mêmes sous les incohérences, bien souvent monstrueuses, de leur idéologie. Mais ils ont aussitôt été remplacés par Allah et son Prophète.
 
Le Coran a pris la place du Communisme, le drapeau vert de l’Islam celle du drapeau rouge, les imams prédicateurs des mosquées celle des commissaires politiques.
Le XXIème siècle sera une guerre sans merci car les foules immenses du Tiers-monde islamisé (et des banlieues de nos grandes métropoles)sont autrement plus dangereuses que ne l’ont jamais été les chars du Pacte de Varsovie.
Nous pleurons, avec nos larmes de crocodiles habituelles, les coptes massacrés à Alexandrie et les chrétiens assassinés à Bagdad.
Mais nous restons les bras ballants.
Il faut bien dire qu’on voit mal ce que nous pourrions faire. Ce n’est plus guère le temps des croisades et nos dernières expériences en Afghanistan ou en Irak (où nous commençons à regretter la belle époque de Saddam Hussein qui savait, lui, au moins, faire respecter la laïcité baasiste) n’ont pas été très concluantes, c’est le moins qu’on puisse dire. Il est bien loin le temps où Napoléon III pouvait envoyer un corps expéditionnaire protéger les maronites du Liban que massacraient les Druzes.
Mais au moins restons lucides et surtout arrêtons de ressortir une fois de plus la fameuse «repentance» qui nous sert désormais pour maquiller toutes nos lâchetés.
 
Hier, un imbécile de service nous a longuement expliqué à la télévision que si les islamistes égyptiens massacraient les coptes c’était parce que ces Chrétiens de la vallée du Nil étaient «les représentants de l’Occident», les symboles vivants du capitalisme, du néocolonialisme, du dollar et du coca-cola. En un mot, les ultimes survivants de l’époque coloniale. Autant dire, à l’en croire, que les Islamistes avaient parfaitement raison de vouloir éliminer ces survivances d’un passé détesté.
 
 

Corps calcinés de chrétiens indonésiens

L’imbécile était, en plus, un inculte. Les coptes sont les descendants du peuple des pharaons.
«Copte» veut dire «égyptien». Ils étaient sur les bords du Nil bien avant la conquête arabe et musulmane. S’ils sont plus nombreux au sud, entre Assiout et Assouan, c’est précisément parce qu’ils ont fui les cavaliers conquérants venus d’Arabie. Ils avaient leurs églises bien avant que nous ne construisions nos cathédrales.
On peut d’ailleurs dire exactement la même chose de tous les chrétiens d’Orient qu’ils soient catholiques (de rite d’Antioche, de rite syriaque comme les maronites libanais, de rite byzantin, de rite arménien, de rite d’Alexandrie) ou «non chalcédoniens» comme les coptes, ou orthodoxes (ayant leur patriarcat soit à Istanbul, soit à Alexandrie, soit à Jérusalem, soit à Damas).
Tous sont «chez eux» dans ces pays-là depuis des millénaires, certains parlant encore l’araméen, la langue du Christ. En faire des ambassadeurs de l’Occident, des représentants du capitalisme colonial est évidemment une absurdité.
 
Même si, en effet, ils sont «de culture chrétienne». Mais ils l’étaient avant nous. Nous ne pouvons rien faire pour les protéger, mais au moins ne les trahissons pas en reprenant à notre compte les accusations odieuses de leurs assassins. Nous pouvons les accueillir, comme nous nous devons d’accueillir tous ceux qui sont persécutés. Beaucoup ont déjà fui leur pays.
Mais, en tous les cas, ne continuons pas à nous boucher les yeux, à parler de «l’amitié islamo-chrétienne», d’un «Islam à l’occidentale», de «la cohabitation harmonieuse des trois monothéismes».
Soyons intransigeants avec les règles de notre laïcité, mais ne nous laissons entraîner ni vers la stigmatisation ni vers la discrimination (surtout si elle «devait» être «positive», comme le souhaitent certains), car ce serait, évidemment, faire le jeu des fanatiques.
 
Aujourd’hui, la grande mode est d’évoquer, d’invoquer à tout bout de champ «les années les plus sombres de notre histoire». C’est souvent absurde et parfois odieux. Mais s’il y a une leçon qu’il ne faut jamais oublier c’est bien celle de Munich.
Churchill avait dit : «Ils ont préféré le déshonneur à la guerre et ils auront les deux».
Il ne faut jamais tenter de pactiser avec ceux qui vous ont déclaré la guerre.
 
Thierry Desjardins
Journaliste et Reporter, né en 1941,
Directeur général adjoint du Figaro.
Auteur d’un nombre considérable d’ouvrages politiques.
Lauréat de l’Académie française.
Prix Albert Londres 1975.
Prix Louis Pauwels 2000.

Indonésie, 2 millions de musulmans se convertissent au christianisme

 Sur Internet, de fausses statistiques circulent contre les chrétiens d’Indonésie
 
Une vidéo dénonçant la «christianisation» des musulmans d’Indonésie a été vue plus de dix mille fois. Cette campagne, qui se fonde sur des chiffres erronés, pourrait raviver les tensions religieuses, déjà nombreuses en Indonésie. 
 
«Vous avez vu la vidéo ? Elle est affreuse n’est-ce pas ?», s’exclame Sidney Jones. Chercheuse pour l’ONG International Crisis Group, qui vise à prévenir les conflits dans le monde, cette spécialiste du Sud-Est asiatique fait référence à Save Maryam («Sauvez Maryam»), un clip dénonçant la «christianisation» des musulmans d’Indonésie.
Depuis sa publication, en juillet, sur le site de partage Youtube, Sidney Jones ne cesse pas de lutter contre l’influence de Mercy Mission, l’association musulmane à l’origine de la campagne. L’organisation n’hésite pas à affirmer qu’en Indonésie deux millions de musulmans se convertissent chaque année au christianisme et que, par conséquent, il convient de lutter contre cette «christianisation».
Or, s’insurge Sidney Jones, Mercy Mission assure qu’elle tient ce chiffre d’un rapport de l’International Crisis Group. «C’est un mensonge ! À aucun moment ce chiffre de deux millions n’apparaît dans notre rapport, pas plus que le nombre réel de musulmans qui se convertissent au christianisme chaque année en Indonésie, explique l’analyste. Mercy Mission s’est servi d’une note de bas de page, qui concernait une région où le nombre de chrétiens avait effectivement augmenté, du fait de l’immigration, et, sur cette base, ses dirigeants ont extrapolé».
 

 
Des fins politiques
Les membres de Mercy Mission ont fini par reconnaître que le chiffre n’était «peut-être pas exact». Mais ils ne voient pas vraiment en quoi cette «extrapolation» pose un problème. «Imaginez une forêt avec des milliers d’arbres. Deux mille d’entre eux prennent feu. Imaginez aussi qu’aujourd’hui soit un jour très chaud, avec aucun nuage en vue, et que les vents chauds attisent ce feu, a fait valoir Tawfique Chowdhury, président-fondateur de l’organisation, sur sa page Facebook. Allez-vous vous asseoir et dire qu’il n’y a pas 2 000 arbres, mais 500, ou allez-vous vous lever et réagir ?»
 
La déclaration n’a pas manqué de susciter l’indignation des détracteurs de Mercy Mission, nombreux à estimer qu’en Indonésie – 43e pays au monde où les chrétiens sont le plus persécutés, selon l’Index mondial de persécution établi par l’association Portes ouvertes – la campagne «Save Maryam» pourrait s’avérer dangereuse. «Je pense qu’elle a le potentiel d’aggraver les choses, estime Benedict Rogers, chargé de la zone Asie orientale pour l’ONG de défense des droits religieux Christian Solidarity Worldwide. D’après ce que j’ai constaté sur place, cela pourrait poser des problèmes».  
Pour Benedict Rogers, les accusations de «christianisation» ne datent pas d’hier. En Indonésie, elles sont fréquemment «utilisées par des radicaux extrémistes pour justifier la fermeture d’églises». «Les politiciens locaux, explique encore le chercheur, se servent également de cette problématique à des fins politiques : en promettant qu’ils lutteront contre la “christianisation”, ils s’assurent des voix aux élections».


Dénonciation de certains musulmans
Raphaëlle Villemain, de l’Aide à l’Église en détresse (AED), association internationale qui a pour mission d’aider les chrétiens menacés, se dit-elle aussi choquée par la campagne «Save Maryam». D’autant, assure-t-elle, que «l’on ne peut pas vraiment taxer les chrétiens d’Indonésie de prosélytisme». «Ce qui me dérange surtout, estime-t-elle, c’est qu’ils associent l’identité indonésienne à l’islam. Veut-on dire qu’un non-musulman est un mauvais Indonésien ? Il y a un jugement moral sur les gens qui vont se convertir. C’est pervers. Et c’est une négation évidente de la liberté religieuse».
L’effet «pervers» de cette vidéo, les chrétiens ne sont pas les seuls à le dénoncer. En Indonésie aussi, certains musulmans ont à cœur de mettre en garde contre les agissements de Mercy Mission. En réaction à cette «campagne provocatrice, qui diffuse des faits et chiffres erronés pour manipuler la population indonésienne», ils ont lancé leur propre campagne, intitulée « Save Udin ».
«La vidéo pourrait conduire à un conflit entre chrétiens et musulmans», regrettent-ils. «Nous essayons de rappeler aux gens la beauté de nos valeurs nationales, la tolérance et la fraternité, pour qu’ils restent unis et soient en mesure de se défendre contre ce qui pourrait menacer notre unité nationale et notre harmonie», expliquent-ils sur leur site Internet.
 
Tensions entre les communautés
«Nous ne voulons pas d’un conflit entre chrétiens et musulmans !», se défend Azim Kidway, responsable pour Mercy Mission de la campagne «Save Maryam». «Nous cherchons à raviver la confiance en l’identité islamique et voulons que les musulmans s’interrogent, se demandent s’ils sont de bons croyants, de bons citoyens. Ce ne sont pas les autres religions qui nous préoccupent», affirme-t-il.
«Je suis allée en Indonésie, j’ai visité la cathédrale de Djakarta, j’ai rencontré des groupes chrétiens. Certains d’entre eux font un très bon travail auprès de la population, insiste-t-il. D’autres, en revanche, se comportent de façon inappropriée. Ils promettent de l’argent aux pauvres musulmans qui se convertissent, forment des croix humaines devant les mosquées, pour en “purifier” les alentours… C’est un manque de respect dont il nous semblait important de parler, justement parce que cela crée des tensions entre communautés».
 
Pour sa part, Marc Fromager, directeur de l’AED, regrette que, «par un procédé de dramatisation, la vidéo instrumentalise la peur de voir l’Indonésie changer de visage et notamment de religion. Avant de s’en prendre aux chrétiens, peut-être faudrait-il essayer de comprendre d’où vient l’insatisfaction des musulmans qui se convertissent». par Anais Leleux Source 

Monday, August 27, 2012

USA, Des amish en prison

Le gang des coupeurs de barbes sur le fil du rasoir  


Levi Miller, Johnny Mullet et Lester Mullet
arrêtés le 08 oct.2011
Omerta, dogmes religieux intrusifs et expéditions punitives : l'affaire a tout d'un polar puisant dans l'imaginaire habituel qu'inspirent, de l'extérieur, les amishs, ces protestants américains qui rejettent le monde moderne. Un an après les faits dont ils sont accusés, seize membres d'une petite communauté amish de l'Ohio sont jugés lundi 27 août par la justice fédérale pour répondre de leur implication dans une série d'agressions perpétrées contre des membres de leur propre village. Au centre de ce conflit intracommunautaire se dresse la figure autoritaire de Sam Mullet, le leader charismatique soupçonné d'être le commanditaire de ces agressions, dans le but de punir celles et ceux qui contestent son autorité.
 
L'histoire commence il y a près d'un an, dans un coin de la campagne américaine, à une dizaine de kilomètres du village le plus proche, Bergholz, dans l'Ohio. Trois semaines durant, la communauté amish, qui s'est développée dans ce vallon depuis une quinzaine d'années, est le théâtre d'étranges attaques : des personnes munies de ciseaux et de rasoirs électriques s'introduisent de nuit dans les maisons pour couper barbes et cheveux. Des actes extrêmement humiliants pour les amishs, dont le dogme veut qu'après le mariage les épouses laissent pousser leurs cheveux et que les époux cessent de se raser. Outrage supplémentaire, les agresseurs n'hésitent pas à prendre des photos de leurs victimes ainsi humiliées. La peur s'installe dans le village, les familles s'enferment dans leurs maisons et arment leurs fusils.
 
La loi du silence 
Lors d'une audience préliminaire, le procureur a révélé que la première attaque avait eu lieu dans la nuit du 6 septembre 2011, visant un couple qui avait osé remettre en cause l'autorité de Sam Mullet. Les agresseurs, parmi lesquels figurent six de leurs enfants, sont venus sonner à leur porte et les ont tondus en représailles. Quelques jours plus tard, un des accusés invitait son beau-frère à venir prendre le thé chez lui, versait du laxatif dans sa tasse, avant de lui couper barbe et cheveux. Dès le 22 novembre, le FBI publie un rapport recensant cinq attaques, toutes organisées sur le même mode opératoire.
Parmi les victimes, rares sont celles à vouloir porter plainte, respectant le dogme amish selon lequel les différends doivent se régler au sein de la communauté, en dehors des lois fédérales. Mais certains passent outre et décident de s'adresser au shérif local, Fred Abdalla, afin que les agressions ne touchent pas d'autres membres de la communauté. Parmi eux, le couple formé par Ariane et Myron Miller, pour qui l'enjeu est également de libérer la communauté de l'emprise de Sam Mullet. "De nombreuses vies sont gâchées ici. Il y a beaucoup de gens qui sont abusés et qui subissent un lavage de cerveau", déclare Mme Miller à un journaliste de CNN, en novembre 2011.
 
Le ''Clan Bergholz'' 
Sam Mullet s'installe dans le comté de Jefferson en 1995, à quelques kilomètres du centre de Bergholz. Cet homme de 66 ans devient rapidement le chef spirituel d'une petite communauté construite autour des foyers formés par ses dix-sept enfants : le "clan Bergholz". S'il refuse l'appellation de "secte", il a pourtant tous les traits du gourou. En cas de désaccord, il n'hésite pas à excommunier ses fidèles ou à les bannir de la communauté. Il donne des conseils aux couples mariés sur leur sexualité et entretient des rapports sexuels avec certaines femmes mariées afin de les "purifier du démon en elles".
En 2005, il décide d'excommunier plusieurs familles d'un coup, une décision qui ne fait pas consensus parmi les évêques. Sans surprise, les premières personnes visées par les expéditions punitives font partie de ses détracteurs. Sam Mullet ne s'est jamais directement attaqué à ses opposants, mais selon les procureurs chargés du dossier, il aurait commandité toutes les attaques et dissimulé les preuves, dont un sac rempli de cheveux tondus et d'un bonnet de femme déchiré. Sam Mullet a toujours nié avoir ordonné ces attaques, tout en ajoutant n'avoir jamais empêché personne de le faire. Selon lui, ces agressions sont une réponse aux critiques qui lui ont été adressées, de la part des autres évêques amishs, sur son application jugée trop stricte de la religion.
 
Le shérif et le gourou 
Depuis l'arrivée de Sam Mullet, Fred Abdalla a été le témoin de l'emprise qu'exerce "l'évêque Mullet" sur sa communauté de 120 âmes. Le shérif raconte l'histoire de cet homme qui lui a avoué avoir été enfermé pendant quinze jours dans un poulailler, au cœur de l'hiver, en raison d'un désaccord théologique. L'homme ne voulait pas porter plainte contre Sam Mullet car "il était persuadé que Mullet lui avait rendu service", révèle Fred Abdalla. "C'est comme si je vous frappais avec une planche en vous disant que c'est pour votre bien... et que vous acquiesciez. Voilà à quel point Mullet est despotique", raconte-t-il à Chris Welch de CNN.
Lorsque la justice fédérale a commencé à s'intéresser à l'affaire, le shérif n'a pas hésité à dénoncer le climat de terreur qui régnait dans le village et dans l'ensemble de l'Ohio, qui compte près de 60 000 amishs, soit la deuxième plus grande population amish des Etats-Unis, après l'Etat de Pennsylvanie. "A travers tout l'Ohio, la Pennsylvanie et l'Indiana, des membres de la communauté amish s'inquiètent de cette histoire. Nous avons reçu des centaines et des centaines d'appels de la part de personnes vivant dans la peur. Ils achètent du gaz lacrymogène, certains s'assoient avec des fusils le soir derrière leur porte fermée à clé, tout cela à cause de Sam Mullet", déclare Fred Abdalla le jour où sept agresseurs sont arrêtés par les autorités fédérales, le 23 novembre 2011.
 
''Je n'ai pas le droit de punir les membres de mon églises ?''
Aujourd'hui jugé avec quinze autre personnes – neuf hommes et six femmes –, Sam Mullet a toujours récusé la légitimité de la justice fédérale à statuer sur cette affaire, qu'il juge interne à son Eglise. "Vous disposez de lois pour réglementer la voie publique. Si quelqu'un vous désobéit, vous le punissez. Mais moi je n'ai pas le droit de punir les membres de mon Eglise ?", arguait-il auprès de l'agence Associated Press en octobre 2011. "Je suis censé les laisser m'écraser ? Si toutes les familles agissaient comme bon leur semble, quelle sorte de communauté aurions-nous ?"
Mais les méthodes déployées par "l'évêque Mullet" pour gérer sa communauté sont considérées par de nombreux experts comme contraires aux fondements même de la religion amish. En effet, les violences entre amishs sont "extrêmement rares", selon Donald Kraybill, professeur à l'université d'Elizabethtown College et spécialiste de la culture amish. De la même manière, Thomas J. Meyers, professeur de sociologie au Goshen College d'Indiana, insiste sur le fait que "les châtiments, les représailles et l'usage de la force" sont des notions presque inconnues de la communauté amish.
 
A l'encontre du dogme amish, Sam Mullet a d'ores et déjà annoncé qu'il était près à envisager d'installer l'électricité dans sa maison si cela lui permettait d'avoir un bracelet électronique et de purger sa peine chez lui. "Les amishs croient que l'électricité favorise l'introduction d'appareils modernes qui peuvent pousser les membres de la communauté à ne plus compter les uns sur les autres. Ce que les amishs rejettent, ce sont les appareils qui mènent à l'individualisation et à la paresse, ce n'est pas l'électricité en soi", expliquait son avocat au Huffington Post.
 
Le département de la justice américain, de son côté, a annoncé qu'il n'était pas favorable à cette solution car Sam Mullet représentait un "risque" trop important pour sa communauté. par Delphine Roucaute Source
 

USA, Perte de droits civiques et moraux

Avortement, viol et religion : le choc culturel
 
Alors que nous nous engouffrons dans d'interminables et sulfureux débats à propos de la place d'un crucifix à l'Assemblée nationale ou du manque flagrant de culture d'un maire en région, un des deux grands partis politiques vient d'adopter, chez nos voisins du sud, une position extrémiste et radicale sur l'avortement et ce, sur des bases religieuses.
 
S'il s'agissait d'un pays lointain aux moeurs qui nous sont peu familières, nous pourrions être dégoûtés et passer à autre chose - un peu comme nous le faisons déjà avec le sexisme outrancier et le radicalisme religieux en Arabie Saoudite. Or nous parlons ici des États-Unis !
Notre plus grand partenaire commercial et notre voisin immédiat, aux intentions grandiloquentes et aux actions belliqueuses, vient de se doter du programme de l'un des deux seuls prétendants au pouvoir, d'un amendement moyenâgeux qui relègue aux oubliettes les droits fondamentaux des femmes et l'égalité des sexes. Et qui crache carrément sur le gros bon sens.
 
Ainsi donc, pour des raisons religieuses, une femme risquerait de perdre le droit à l'avortement si le parti républicain était élu. Même si elle se fait violer. Cela se déroule sous nos yeux, en 2012, juste de l'autre côté d'une frontière qui me semble désormais beaucoup trop près.
Lorsque nous considérons l'omniprésence de la culture américaine dans nos médias et dans notre quotidien, c'en est consternant et désolant. Et quoiqu'il ne s'agisse pas d'un des enjeux de nos élections québécoises, c'est un sujet que nous nous devons tous de suivre de très près.
 
Notre démocratie semble bien plus menacée par ces politiques rétrogrades qui nous influencent indirectement et sournoisement que par certains des sujets dont nous débattons ces jours-ci...
Quand on se compare, on se console. Et on s'inquiète. par David Lepage Source

USA, Mitt Romney veut convaincre les chrétiens évangéliques

 
Le candidat à l’élection présidentielle américaine s’est adressé à 20 000 personnes dans la plus grande université chrétienne des États-Unis. Le candidat républicain a réaffirmé son hostilité au mariage gay devant la frange conservatrice de son électorat.



Mitt Romney, lors de son discours, samedi, à la Liberty University, en Virginie.
Crédits photo : KEVIN LAMARQUE/REUTERS
C'est un rituel des campagnes présidentielles : comme Ronald Reagan, George Bush père et John McCain avant lui, Mitt Romney est allé courtiser les évangélistes dans la plus grande université chrétienne des États-Unis, samedi, en Virginie.
Seule différence avec ses prédécesseurs : Mitt Romney est le premier candidat républicain mormon à s'exprimer à la Liberty University. Or celle-ci enseigne à ses étudiants en théologie que le mormonisme est une secte. La venue du candidat, qui n'a jamais réussi à enthousiasmer les évangélistes durant les primaires, a d'ailleurs suscité la controverse.
 
Mitt Romney a habilement abordé la question. Sans jamais prononcer le mot en six lettres, il a joué la carte de l'unité. «Les adeptes de différentes confessions comme la vôtre et la mienne se demandent parfois où trouver une cause commune lorsqu'il y a autant de différences de croyance et de théologie», a-t-il déclaré, revêtu de la toge de l'université devant un stade de 35.000 personnes. «La réponse est sûrement que nous partageons les mêmes valeurs morales (…) les traditions judéo-chrétiennes sont au cœur du leadership mondial des États-Unis», a-t-il assuré, mettant l'accent sur les valeurs américaines de la responsabilité personnelle, du travail, de l'éducation, du ser­vice communautaire, de l'altruisme et de la famille. Il a aussi pris soin de mentionner son ex-adversaire Rick Santorum, favori des chrétiens évangéliques bien que catholique, et, pour appuyer son message d'unité, a évoqué des personnages aussi divers que le pape Jean-Paul II, Martin Luther King et l'auteur C. S. Lewis.
À en croire les réactions des principaux leaders conservateurs, tel Tony Perkins, président du Family Research Council, Mitt Romney a fait un sans-faute. «Je pense qu'il a abordé toutes les questions prioritaires des conservateurs», a souligné ce dernier. L'entourage du candidat a prévenu toutefois qu'il ne prononcerait pas de discours sur sa religion d'ici à ­novembre, comme John Kennedy l'avait fait sur le catholicisme en 1960. Mitt Romney veut rester focalisé sur l'économie, point faible de Barack Obama.
 
Bizutage homophobe
Trois jours après le soutien du président au mariage homosexuel, qui a revigoré la base de l'électorat démocrate, le candidat républicain a également répété son opposition à cette proposition, revigorant l'électorat conservateur. «Le mariage est une relation entre un homme et une femme», a-t-il déclaré, provoquant la seule véritable ovation de la foule pendant son discours. Tout comme Barack Obama avec son propre camp, le candidat républicain sait qu'il devra multiplier les ­efforts pour mobiliser les chrétiens évangéliques le 6 novembre prochain. Reste à voir si la controverse sur ses écarts de jeunesse peut lui jouer des tours auprès des modérés, si l'image d'un candidat «intolérant» venait à s'installer dans l'opinion. Mitt Romney a présenté ses excuses à deux reprises après les révélations du Washington Post, jeudi, sur un épisode de bizutage homophobe auquel il aurait participé quand il avait 18 ans dans l'établissement privé qu'il fréquentait. L'élève pris pour cible, John Lauber, plaqué au sol par un groupe dont Mitt Romney était le leader, a révélé plus tard son homosexualité. «Alors que John Lauber, les larmes aux yeux, hurlait au secours, Mitt Romney a coupé ses mèches blondes à l'aide de ciseaux», raconte le quotidien. Le candidat assure ne se souvenir de rien, mais s'est excusé pour les «idioties» de sa jeunesse.
 
Il est encore trop tôt pour savoir si la question gay jouera un rôle important le jour de l'élection. Un sondage Gallup indique que pour la majorité des Américains la position de Barack Obama ne changera rien. par Adèle Smith Source

France, Mariage religieux non-reconnu depuis 1792

Le droit français ne reconnaît pas le mariage religieux
 
En droit français, seul le mariage civil possède une valeur juridique. Il est en outre une étape obligatoire pour quiconque souhaite se marier religieusement.
Certains milieux catholiques avancent l’idée que l’Église pourrait célébrer des mariages sans tenir compte du mariage civil, en cas de légalisation du mariage des personnes homosexuelles.
 
Est-il possible de déconnecter le mariage religieux et le mariage civil ?
Même si elle n’est pas évoquée publiquement, cette idée est avancée par certains milieux catholiques, en cas de légalisation du mariage des personnes homosexuelles par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault au premier semestre 2013.
À ce jour, le droit français est très clair en la matière : l’Hexagone est l’un des dix pays européens à ne reconnaître de valeur qu’au mariage civil. Aussi le mariage religieux, quelle que soit la religion des époux, ne possède-t-il aucune valeur légale, aux yeux du juge.
 
Six mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende
Néanmoins, deux personnes sont libres, en France, de contracter un mariage religieux, à condition qu’elles se soient auparavant unies devant l’officier d’état civil. Depuis 1792, la loi ne reconnaît plus, en effet, l’état civil d’un mariage religieux. Pour s’assurer du respect de cette législation, un décret adopté en 1793 punissait même de déportation les prêtres récalcitrants.
Aujourd’hui, si les sanctions ne sont évidemment plus de même nature, un ministre du culte qui procéderait «de manière habituelle» à un mariage religieux non précédé d’un mariage civil s’exposerait à six mois d’emprisonnement et une amende de 7 500 €, selon l’article 433-21 du Code pénal. Jusqu’en 1994, date de l’entrée en vigueur du nouveau Code, une telle célébration illicite était érigée en infraction (la première fois en contravention, la seconde en délit, la troisième en crime). Mais avec le temps, elle était pratiquement tombée en désuétude.
 
«Sauvegarder les droits de la femme»
Dans un jugement prononcé en 1972 par le tribunal de police de Dunkerque, les juges soulignent que la loi en la matière «n’a pas seulement pour objet d’assurer la sécularisation du mariage et de subordonner le sacrement au contrat», mais «qu’elle sauvegarde en outre les droits de la femme et ceux des enfants et préserve également l’état des citoyens».
Dans le passé, les juges français ont également été amenés à se prononcer sur la valeur de certains éléments nécessaires au mariage religieux catholique, comme la «déclaration d’intention», que les futurs époux sont invités à rédiger avant de se marier. En 1992, la Cour d’appel de Montpellier avait examiné ce texte, par lequel les futurs conjoints s’engagent à se marier en conformité avec les quatre piliers du mariage chrétien (indissolubilité, fidélité mutuelle, liberté, ouverture à la vie).
Les juges avaient aussi déclaré que cet engagement, sans valeur en droit civil, ne comportait également aucune «portée morale», l’exigence de son respect étant, selon les juges, contraire au principe de la liberté de conscience. Un jugement «dans la droite ligne du droit révolutionnaire qui déclarait contraire aux droits de l’homme tout engagement à vie», commentent les auteurs du recueil de jurisprudence sur la Liberté religieuse et régimes des cultes en droit français, publié par aux Editions du Cerf en 1995 (Liberté religieuse et régime des cultes en droit français, Cerf, 2005).
 
Compatibilité avec la Convention européenne des droits de l’homme
Seule exception notable à cette stricte séparation entre mariages civil et religieux : la reconnaissance par la loi de mariages religieux célébrés à l’étranger, lorsque la loi du lieu de célébration du mariage y renvoie ou donnait aux époux le choix entre le mariage civil et le mariage religieux. L’article 170 du Code civil précise néanmoins que cette éventuelle reconnaissance doit toujours être faite en tenant compte du respect de l’ordre public.
La justice française va jusqu’à admettre que la preuve d’un tel mariage civil contracté à l’étranger puisse être produite par une autorité religieuse. «La Cour de cassation a même admis que le certificat de coutumes soit délivré par une autorité religieuse du culte concerné exerçant son ministère en France», écrivent les auteurs du recueil de jurisprudence déjà cité.
Néanmoins, certains juristes avancent que le caractère illégal d’un mariage religieux non précédé d’un mariage civil serait discutable. Dans le Dictionnaire du droit des religions (Sous la direction de Francis Messner, CNRS Éditions), le juriste italien Silvio Ferrari relève ainsi que cette règle «apparaît discutable à la lumière de l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme, car la célébration d’un mariage religieux sans aucun effet civil fait partie du droit de manifester sa religion et ne peut donc faire l’objet de restriction dans son application». Cet article insiste sur la liberté religieuse, et en particulier sur «l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites». par Loup Besmond de Senneville Source